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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 15:34

Quel est l’avenir du monde : Socialisme ou barbarie ? Eusebio Ferrari ou Steeve Briois ? Jean Burger « Mario » ou Fabien Engelmann ? La classe ouvrière face aux élections bourgeoises. (Troisième partie)

L’abstention ! Et après ?

Pour les abstentionnistes, il faut poursuivre la lutte jusqu’à la destruction d’un système inique. La bourgeoisie a défini les règles électorales, et tant que ces règles ne seront pas revues, rien ne changera !

Il est surprenant de constater que les dirigeants des partis EELV, ou Parti de gauche entrent dans cette perspective d’une démocratie formelle bourgeoise, sans vouloir véritablement associer le peuple aux gestions des divers organes de la vie publique.

On a pu constater le mépris des élites bourgeoises par rapport aux nouveaux élus émergeant du Front National : ces élites considèrent avoir seules la technicité suffisante et la compétence nécessaire pour gérer les organisations publiques, et ils considèrent comme intrus toute personne étrangère à ces élites.

C’est ne rien comprendre à la période actuelle où les masses populaires sont mieux éduquées, et ont accès à divers moyens d’information (Internet, etc.) qui conduisent inexorablement à l’obligation de les associer de plus en plus à cette gestion.

Les deux épines.

Quelles sont les forces bourgeoises en présence ?

D’un côté, le Parti socialiste, de plus en plus allié à l’UMP : ils constituent le « front républicain » bourgeois, qui truste tous les postes et essaie de tenir à l’écart tout autre intrus. C’est ce que François Mitterrand appelait le « Front fort ». Le fort taux d’abstention démontre que de moins en moins de citoyens, et en particuliers d’ouvriers, sont dupés par la volonté du Parti socialiste d’instiller ne serait-ce qu’une once de véritable socialisme. Les autres partis, EELV, Parti « communiste » français, Parti de gauche, trotskyste, etc. ne sont que les véhicules balais du social libéralisme. Chaque parti ne défend que ses notables, et aucun ne souhaite instaurer une démocratie populaire. Afin de se sortir du guêpier suivant : être élu par une partie de l’électorat le plus populaire, tout en appliquant une politique des plus libérales au service des monopoles impérialistes (guerres impérialistes, loi Macron, etc.), le Parti socialiste, de façon schizophrénique, veut scinder la politique qu’il applique sur le terrain, d’une part, de la constitution d’une majorité faible, regroupant les élus du Parti socialiste et ce qu’il y a de plus pourri au niveau des frondeurs et des écologistes, d’autre part. Faut-il rappeler qu’au XVII° siècle, les « frondeurs » désignaient les représentants de la classe privilégiée, opposés à la monarchie absolue !

Nombreux sont les scandales relatifs tant au sexe qu’à l’argent qui touchent les caciques du parti (DSK, Cahuzac, etc.), dignes de l’affaire Stavisky, au siècle dernier. Il n’empêche que si le gros loup n’est plus dans la lumière, il reste tous les « petits loups ».

Alors que le Parti Socialiste a tous les pouvoirs, le Front National est le premier parti de France : cela démontre que, comme dans les années 1930, la social-démocratie, représentation de l’idéologie bourgeoise au sein de la classe ouvrière, est bien le frère jumeau du fascisme ! Comme disait Coluche, si le fait de voter changeait quelque chose, il y a longtemps que l’on aurait supprimé le droit de vote. A part se distribuer les places, y compris le Front National, les élus demeurent sourds aux demandes des électeurs.

Une partie des électeurs du PS votent pour ce parti en pensant qu’il est resté socialiste. Or, ceci n’est plus vrai depuis longtemps, au moins depuis 1981 !

Considérer les « socialistes » du Parti Socialiste comme des alliés possibles pour aller vers le socialisme, est un point de vue partagé par les trotskystes et les révisionnistes, faux « communistes » du Parti « Communiste » Français. Considérer les « socialistes » du Parti Socialiste comme des alliés possibles, au niveau tactique, contre l’ennemi principal qu’est le fascisme, est une possibilité. Voici, par exemple, ce que dit le Parti Communiste Français (Marxiste Léniniste Maoïste) sur les membres de la gauche :

« Normalement, les militants, car il s'agit là de militants, tout comme les électeurs de gauche sont plus « disciplinés » que ceux de droite. Ce qui est logique car la culture portée par la gauche est plus liée à la classe ouvrière, un certain nombre des organisations de gauche étant même directement issu de partis sociaux-démocrates ou révisionnistes ; elle porte donc une part importante de culture démocratique et partidaire. Alors que la droite conservatrice porte de manière plus directe la culture individualiste propre au capitalisme, notamment du fait du gaullisme. »

C’est là une erreur qui conduit à maintenir la classe ouvrière à la traîne d’un parti bourgeois, jusqu’à la moelle de ses os. Sans aucun doute, l’objectif principal est d’abord de donner à la classe ouvrière son autonomie par rapport à la class bourgeoise, et donc de lui donner un Parti et une direction communiste. Ensuite, seulement, il est possible, au niveau tactique, de passer des compromis avec certaines couches de la bourgeoisie, sur la voie qui mène à la révolution prolétarienne !

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