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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 02:19

« Je suis, donc je pense »

Conscience empirique et conscience universelle. (Partie 6)

Troisième partie : La démarche maçonnique

Qu’en est-il de l’obédience du Grand Orient de France, des loges ainsi que des francs-maçons pris individuellement ?

On ne peut que constater que peu de francs-maçons individuels entament véritablement et de façon pratique la démarche maçonnique de « se connaître soi-même ». De même, peu de loges aspirent véritablement à poursuivre collectivement cette démarche. Et l’obédience, égale à elle-même, fait preuve du plus grand conformisme.

Pourtant, les textes officiels sont clairs quant au but de la franc-maçonnerie, que ce soient la Constitution du Grand Orient de France, ou bien le serment pris par chaque franc-maçon au moment de son initiation.

La Constitution, dans l’article 1, affirme : « La Franc-maçonnerie (…) a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au développement intellectuel et social de l’humanité. »

Par le serment, le franc-maçon prend l’engagement suivant : « Je promets de travailler avec zèle, constance et régularité à l’œuvre de la Franc-maçonnerie, je promets d’aimer mes frères et de mettre en pratique, en toutes circonstances, la grande loi de la solidarité humaine, qui est la doctrine morale de la Franc-maçonnerie ».

Si, en conséquence, la franc-maçonnerie n’a rien à voir avec un parti politique ou une religion, -- ce qui veut dire qu’elle ne propose aucune doctrine clef en main, ou toute faite -- par contre, elle a une mission : elle est une méthode de travail et un lieu où les membres de différentes convictions peuvent travailler ensemble à améliorer la condition humaine.

L’Obédience : A considérer l’Obédience du Grand Orient de France, depuis le XVIII° siècle, celle-ci s’est placée plutôt du côté des dominants que des dominés, à savoir, plutôt du côté des nobles émigrés que des révolutionnaires, de 1789 à 1794, plutôt du côté des Versaillais que des Communards en 1871, et du côté du gouvernement de Vichy, puis de de Gaulle de 1940 à 1945. Il n’est que de considérer deux francs-maçons, souvent pris comme « exemplaires », tels que La Fayette et Jules Ferry.

La Fayette est sans contredit, un traître à la révolution française, qui aurait été guillotiné, s’il n’avait été capturé par les émigrés et les forces autrichiennes. Par exemple, le 25 juillet 1792, Claire Lacombe lit à l’Assemblée législative une pétition qui comporte les éléments suivants : « Législateurs, vous avez déclaré la patrie en danger, mais ce n’est pas assez : destituez de leurs pouvoirs ceux qui, seuls, ont fait naître le danger et ont juré la perte de la France. Pouvez-vous laissez à la tête de nos armées ce perfide Catilina – La Fayette – excusable seulement aux yeux de ceux dont il a voulu servir les infâmes projets ? Que tardez-vous pour lancer le décret d’accusation contre lui ? Attendez-vous que les ennemis à qui tous les jours il a fait livrer nos villes, arrivent dans le Sénat pour le détruire par la hache et le feu. »

Quant à Jules Ferry, il est honni dans les loges pour son racisme. Jules Ferry estime que les droits de l’homme ne s’appliquent pas aux hommes de couleur noire. Jules Ferry déclare, devant le parlement, le 27 mars 1884 : « Si nous avons le droit d’aller chez ces barbares, c’est parce que nous avons le devoir de les civiliser. […] Il faut non pas les traiter en égaux, mais se placer au point de vue d’une race supérieure qui conquiert ». Jules Ferry le répète un an plus tard : « Il faut le dire nettement : oui, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieure ». ; « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a pour elles un devoir, qui est de civiliser les races inférieures ». Et aussi, il déclare que, selon lui, la déclaration des droits de l’homme n’a pas « été écrite pour les Noirs de l’Afrique équatoriale ».

Liberté ? L’esclavage salarié. Egalité : l’ouvrier séparé de son outil. A notre stade, la société se divise en deux : ceux qui possèdent les moyens de production et ceux qui ne possèdent aucun moyen de production. Ceux qui possèdent les moyens de production font travailler ceux qui ne possèdent rien à leur profit. C’est en somme une séparation entre l’ouvrier et ses outils. Il s’agit de rendre à la société les moyens de production et que chacun travaille pour le compte de la société. Cela s’appelle planifier et mettre fin à l’anarchie capitaliste, cause notamment du chômage, de la pauvreté et de l’esclavage salarié. Collectiviser les moyens de production, en transférer la propriété à la société, en faire des biens communs, c’est en sorte instaurer enfin la liberté, mettre fin au servage et à l’exploitation des uns par les autres.

Les Loges : Le travail du franc-maçon est à la fois stimulé et facilité par celui de sa loge. C est aussi pourquoi la présence assidue aux tenues de sa loge constitue le premier travail d un franc-maçon. De nombreuses loges se comportent comme des « clubs service » et ne font aucun effort pour promouvoir la démarche maçonnique. Dans la loge maçonnique, l’objectif collectif, et assigné individuellement à chaque maçon, est de parvenir à la maîtrise de soi. La société française est divisée en caste. La franc-maçonnerie représente la caste moyenne. Histoire de la franc-maçonnerie : toujours au côté du pouvoir dominant.

Egalité ? Aujourd’hui, ce qui prédomine, c’est l’esprit de caste, qui se traduit par un esprit de coterie. Pour le recrutement des francs-maçons, notamment par l’intermédiaire d’une cotisation élevée, mais aussi par un choix délibéré, c’est l’élitisme social et l’entre soi qui règne dans les loges. En fin de compte, la franc-maçonnerie représente uniquement les intérêts de la classe moyenne, et ceci explique la situation actuelle, de crise des valeurs, et aussi le détournement de la jeunesse, car la franc-maçonnerie affirme en paroles des positions qu’elle ne met jamais en œuvre dans les loges.

Les francs-maçons individuels : Enfin de nombreux francs-maçons, contrairement à leur engagement, n’ont jamais entrepris la mise en œuvre de la démarche maçonnique qui est : « Connais-toi toi-même. »

La fonction des frères des hauts grades dans le cadre des loges bleues est de mettre en œuvre cette démarche maçonnique.

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