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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 09:56

(Partie 4) Les élections présidentielles dans le cadre de l'impérialisme français et de la domination des monopoles. Le contexte international.

  1. Le contexte international :

Il est nécessaire de lire d'une part le « Manifeste du Parti Communiste » de Marx et Engels, et d'autre part « L'impérialisme, stade suprême du communisme » de Lénine, pour comprendre le monde actuel.

L'impérialisme, c'est la guerre, pour le repartage du monde. Cela est le cas en 1914, en 1939, et c'est encore le cas aujourd'hui. A un moment donné, le capitalisme n'arrive plus, par les méthodes pacifiques, à empêcher la chute du taux de profit, et il doit donc recourir à la guerre, pour s'opposer aux autres monopoles et États capitalistes concurrents, et récupérer des néo-colonies .

Le seul moyen de mettre fin à la guerre c'est de faire la révolution et d'instaurer des pays , puis une humanité d'abord socialistes, puis communistes.

Ceux qui ont recours à des « analyses » individualistes, psychologiques, etc, sont à côté de la plaque , du gente : « Poutine est fou », etc. Il s'agit de mener une analyse des classes et des rapports de force au niveau international : La Russie n'a d'autre choix, aujourd'hui, que de faire la guerre, pour survivre en tant que État impérialiste.

Dans chaque pays, chaque classe ouvrière doit combattre contre sa propre bourgeoisie et contre son impérialiste (même s'il s'agit d'un impérialisme secondaire comme la France), sous la conduite d'un Parti Communiste, en créant l’union du peuple au sein d'un Front Uni, et en s'armant d'une armée rouge. C'est ce que Lénine et les bolcheviks ont fait en Russie , de 1902 à 1917, et c'est ce que les socialistes français n'ont pas fait , en France, puisqu’ils se sont ralliés à leur propre impérialisme, dans le cadre de « l'Union sacrée ».

Ainsi, les Russes , les Ukrainiens, etc. doivent combattre contre leurs bourgeoisies , et aussi contre l'agresseur extérieur, en ce qui concerne les Ukrainiens. Le passé de l'Ukraine est connu (forte tendance nazie, Shoah par balles lors de la seconde guerre mondiale, alliance de l'extrême-droite avec les nazis allemands, etc.). L'Ukraine est un pays corrompu : ainsi, à titre personnel j'ai connu dans l'Oise, un cadre communal qui a « importé » une belle ukrainienne : le trafic d'êtres humains est plus que répandu en Ukraine. Mais la France ne peut faire la morale sur ce point, alors que l'extrême droite représente, en France, selon les sondages, 30% des options proposées aux électeurs (selon les sondages) pour les élections présidentielles de 2022.

Les camps pour la future troisième guerre mondiale se dessinent  : d'un côté la superpuissance impérialiste américaine, qui a organisé ses alliés au sein de l'OTAN, de l'autre côté l'impérialisme montant, la Chine, alliée à la Russie et d'autres pays. Dans ce conflit, l'Ukraine est le maillon faible, tout comme Taïwan. Le président ukrainien a de fortes velléités à rejoindre le camp de l'OTAN. Les Ukrainiens sont tiraillés entre trois tendances : les pro-russes (dont le Donbass), les pro-occidentaux (dont la bourgeoisie libérale pro-européenne) et un mouvement national d'indépendance, dont devraient faire partie les communistes ukrainiens).

En France, les communistes français doivent combattre pour l'indépendance à tout point de vue (économique, énergétique, politique, etc.) et aussi pour l'autonomie prolétarienne (ne pas être à la traîne d'une fraction bourgeoise, comme les communistes à la traîne des gaullistes lors de la quatrième république) : également, le sort de la guerre se décide par l'armement du peuple (armée populaire). Pas d'armée de métier, mais le peuple en armes.

La bourgeoisie française est loin de tout cela : ainsi son soutien au peuple ukrainien est rempli de contradictions : entre les valeurs boursières de Renault, Auchan, Leroy-Merlin, etc , et les valeurs classiques de la bourgeoisie (liberté, égalité, fraternité), la bourgeoisie n'hésite pas longtemps : comme en 1940, les intérêts financiers l'emportent (mieux vaut Hitler que le front populaire, disait une fraction de la bourgeoisie dans l'entre deux guerres). Les affaires sont les affaires.

Ainsi qu'indiqué par Mao Tsé-toung, la transformation du régime soviétique en 1953, et du régime chinois en 1976, en États capitalistes ,puis en superpuissances a transformé ces États en États de type fasciste, de la même tendance que le régime nazi. La Russie est redevenue une prison des peuples (voir la Tchétchénie,...) . La lutte pour la démocratie populaire, pour le travail et pour la paix font partie de l 'ADN des communistes.

Il est sûr que l'option nucléaire est une menace. Mais comme disait Mao Tsé-toung, l'impérialisme est un tigre en papier : c'est-à-dire qu'il est dangereux jusqu'à sa fin comme un tigre, mais il est de papier car forcément vaincu par le courant de l'histoire qui porte l'humanité vers le socialisme .Les guerres impérialistes de rapine sont des guerres injustes (Mali, Afric, Afghanistan, Irak, Syrie, etc.). Les guerres contre les guerres impérialistes et les guerres de libération nationale sont des guerres justes. Pour mémoire, la première guerre de rapines, de 1914-1918) a conduit au triomphe de Lénine et des bolcheviques , en Russie (ainsi que très temporairement dans divers pays , comme la Hongrie, l'Allemagne, etc.). La seconde guerre de rapines de 1940-1944 a conduit au triomphe de la Chine , ainsi qu'aux mouvements de libération dans les pays du tiers-monde en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique (Vietnam, Cuba, etc.). Sans aucun doute , la troisième guerre de rapines conduira au triomphe du socialisme dans le monde et à la disparition du capitalisme. Soit la guerre triomphe du capitalisme, soit c'est la révolution mondiale. C’est l’espoir des communistes pour le XXI° siècle !

 

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 09:41

(Partie 3) Les élections présidentielles dans le cadre de l'impérialisme français et de la domination des monopoles. Le contexte international.

  • Dans certains cas, une classe dominante est remplacée par une autre classe dominante. Ainsi, en 1789, l’aristocratie, qui a fait son temps, est remplacée par la bourgeoisie, plus moderne.

  • Dans d’autres cas, les classes populaires parviennent à s’emparer du pouvoir, et à gérer les affaires en lieu et place de la bourgeoisie, devenue égoïste et incapable. C’est le cas de la Commune de Paris, en 1871 ; ou bien la dictature du prolétariat en URSS, de 1917 à 1953. ou encore, la dictature du prolétariat en Chine populaire de 1949 à 1976.

Ainsi, depuis les années 1980, la bourgeoisie française, minoritaire dans le pays, est devenue incapable de gérer les bien communs : la nourriture est empoisonnée, et source de maladies, du fait des pesticides, glysophates, etc. ; l’eau et l’air sont pollués ; elle présente une incapacité à donner un véritable travail, convenablement rémunéré, à plus de cinq millions de personnes ; elle est la cause d’une dette abyssale et irrationnelle ; les violences urbaines, la sécurité et le terrorisme ne sont pas maîtrisés ; les logements indignes sont nombreux, ainsi que les SDF ; des guerres impériales sont menées en Afrique et en Asie, générant de nombreux mouvements migratoires ; la justice bourgeoise, non équitable pour le Peuple, multiple les déviations de toutes sortes : évasions fiscales, disparues de l’Yonne, affaires non résolues (Boulin, de Broglie, etc.) ; blocage des institutions, et favoritisme, comme l’affaire Benalla ; démocratie dite représentative de plus en plus obsolète ; etc.

Bien évidemment, d’une élection à l’autre, la caste dirigeante, véritable comité de gestion des affaires et des intérêts de la classe bourgeoise (ayant obtenu, par les élections, le « blanc-seing » populaire), prétend gérer les affaires au nom de l’intérêt général de toute la société. Mais jamais, ou très rarement, la caste dirigeante ne fait un bilan de son activité réelle, au service toujours des plus riches et des grands privilégiés. Jamais aucun élu n’est démis de ses fonctions pour avoir parjuré les bonnes intentions présentées, lors de la campagne électorale, aux suffrages des électeurs.

En quelque sorte, la fonction du suffrage universel, en régime bourgeois, consiste à donner la légitimité à l’une des fractions qui composent la classe bourgeoise.

Il devient évident que seule la remise de TOUS les pouvoirs au Peuple, et à lui seul (pouvoirs économique, politique et culturel) peut clôturer une telle époque d’obscurantisme, et de retour à la barbarie.

Jusqu’à ce résultat (la révolution et l’instauration d’un système nouveau, socialiste, où seuls le Peuple présente des candidats aux élections, candidats ayant un mandat impératif, candidats qui ne sont pas plus rémunérés qu’un ouvrier, mandats qui font l’objet d’un bilan périodique et réel, candidats qui peuvent être démis de leurs fonction par le Peuple), la participation du Peuple aux élections bourgeoises n’a pour objet que de compter les forces populaires, et ceci sous la direction d’un parti communiste authentique.

En conséquence, les hommes politiques (souvent démagogues, qui ne font jamais ce qu’ils disent – une politique au service du Peuple et du Peuple seul – et font ce qu’ils se gardent bien de dire – une politique au service de la bourgeoisie et de la bourgeoisie seule), deviennent, pour le Peuple, tout à fait inaudibles et incompréhensibles, de même que tous les journalistes qui officient dans les médias « officiels », qui ne sont que les porte-paroles des idéologues bourgeois.

Si l’on ajoute à cela la contradiction objective entre une infrastructure économique, de plus en plus socialisée, et une politique, en superstructure, qui demeure bourgeoise et individualisée, il en résulte des hommes politiques bourgeois de plus en plus impuissants. Ils ont beau parler, mettre en œuvre les meilleurs cabinets de communication, pour tenter de valoriser des mesures inadaptées, multiplier les audits, plus rien ne percute. Dans la réalité, qui échappe aux hommes politiques, coupés du peuple, enfermés dans la ouate bourgeoise, tout va à vau-l’eau, et se détraque immanquablement. Et ainsi, la contradiction entre l’infrastructure, déjà socialiste et collectiviste, et la superstructure, que l’on cherche de force à maintenir capitaliste (maintenue à toute force, avec entêtement, dans un état arriéré), s’approfondit démesurément. C’est comme empêcher l’accouchement à toute force d’un monde nouveau, vouloir faire entrer de force dans le ventre de l’ancienne société, le monde destiné à naître.

La seule façon de résoudre cette contradiction, c’est la révolution prolétarienne, c’est-à-dire que le Peuple s’empare avec force et violence, de sa souveraineté – car seul légitime, avec ou sans élections – et gère lui-même l’ensemble de la société, entreprises, cités et nation. Seules les valeurs populaires sont à même de répondre aux nouveaux impératifs de gestion.

Et que l’on ne s’y trompe pas : il en est de même au niveau des villes, grandes et petites, des cités et des quartiers.D’ailleurs, de plus en plus, la réalité prend le dessus, et la classe bourgeoise, malgré les nombreux moyens dont elle dispose (intelligentsia, universitaires, spécialistes, journalistes à sa solde, moyens médiatiques, etc.) a bien du mal à prétendre, par exemple, aujourd’hui, que les grandes fortunes reposent uniquement sur le travail des pseudo propriétaires de celles-ci, ou même de plusieurs générations de pseudo propriétaires. Cela est encore plus évident dans les pays anciennement communistes, comme la Russie ou la Chine, qui ont vu, en quelques années, l’émergence de très grandes fortunes, aux mains d’oligarques : c’est par la rapine, et le vol des biens publics, que ce sont créés ces grandes fortunes. En France également, les grands monopoles et les holdings, s’ils reposent effectivement sur le Travail, c’est sur le Travail de générations de personnes appartenant au Peuple. Il est donc légitime que tous ces moyens de production reviennent aujourd’hui au Peuple et soient gérés directement par celui-ci.

Que représente, par exemple, l’immense fortune des trois générations Dassault, qui se sont succédées à la tête du groupe, sans le Travail du Peuple, ainsi que les commandes par l’État, et de la politique guerrière et agressive menée par l’État bourgeois à l’extérieur (guerres en Libye, en Irak, en Syrie, au Yémen, etc.), pour le seul développement des profits gigantesques empochés par quelques familles de capitalistes ?

De plus en plus, la classe bourgeoise s’avère incapable de gérer rationnellement ces moyens de travail, afin que ces outils se développent encore, et soient mis véritablement au service des seuls besoins de toute la population nationale, et pas seulement pour créer le luxe et l’opulence pour quelques individus.

La dernière illusion à faire tomber, afin de dessiller les yeux du Peuple, c’est que la classe bourgeoise , dans le cadre de la société existante, telle qu’elle a évolué, est tout à fait incapable de trouver des solutions pérennes. En même temps, il s’agit de convaincre le Peuple que lui, et lui seul, est à même de mettre en œuvre les nouvelles solutions aux nouveaux problèmes.

L’expérience vécue par les masses, ces quarante dernières années, l’a amplement démontré : alternance de domination entre les fractions de la droite et de la « gauche » de la classe bourgeoise, entre les « girondins » et les « montagnards », sans que jamais ne soit produit une seule solution aux diverses difficultés lancinantes de la société, comme le chômage de masse, la diminution du pouvoir d’achat de la classe moyenne et des plus pauvres, inégalités de plus en plus importantes entre ceux qui ont tout, et ceux qui n’ont rien, etc. A ces difficultés liées au système capitaliste, se sont ajoutés l’écocide, et la pollution, avec l’empoisonnement de la population avec des aliments remplis de divers poisons (pesticides, etc.), les risques liés à l’énergie nucléaire, la naissance de bébés sans bras, etc.

Les idéologues de la bourgeoisie ont beau s’égosiller, les solutions sont toujours pour demain, ou après-demain. Mais, en fin de compte, quoi qu’elle dise, la classe bourgeoise, avec le temps qui passe, devient complètement inaudible : les solutions qu’elle met en exergue (comme la limitation de l’usage du diesel, l’instauration de nombreux taxes et impôts, qui frappent les plus faibles et les plus démunis, solutions que contredisent sans cesse les faits, ne sont plus entendus, mais combattus.

Peu à peu, le Peuple prend conscience, dans son immense majorité, que lui seul est à même de mettre en place les solutions réelles aux difficultés d’aujourd’hui (écocide, guerres de pillages, arrivée massive de migrants, violences urbaines, délinquance et drogue, disparition de nombreuses espèces animales, souffrances animales et chasse, etc.), qui mettent en péril l’existence de l’humanité, et ces solutions passent inéluctablement par la révolution prolétarienne et le début d’une ère nouvelle, socialiste. Loin de descendre du ciel, tel la Jérusalem céleste, le nouveau monde émerge du sein de l’ancien monde, qu’on le veuille ou non. On peut appeler cela le « doigt de Dieu ».

Les traîtres à la cause ouvrière et populaire (les partis politiques, comme le parti soi-disant « socialiste » et le parti « communiste » français, les syndicats jaunes à la solde des patrons, tels les responsables de tous les syndicats soi-disant « représentatifs », les associations diverses, etc.) sont tellement discrédités, qu’eux non plus ne parviennent plus à se faire entendre, et à endiguer le mouvement révolutionnaire : leurs discours lénifiants contredisent trop leurs pratiques réelles de collaboration de classes. Mais surtout, et cela est mortel pour eux, la société avance, et elle est tellement mûre pour l’accouchement d’un nouvel état social, avec des nouvelles valeurs, humaines, de solidarité et de fraternité réelle, valeurs frontalement opposées à la seule valeur qui reste à la bourgeoisie : la course effrénée au profit destiné à enrichir l’extrême minorité des super privilégiés, qui se sont mis eux-mêmes en dehors de la société et du Peuple. Les valeurs populaires sont aussi prônées par toutes les religions, qui mettent en avant une morale de justice et d’équité, et qui fait en sorte que la propriété ne repose que sur le travail honnête de chacun et la participation de tous aux richesses créées par la société entière, richesses à répartir entre tous. La règle d’or, commune à toutes les religions est : « Faites aux autres ce que vous voudriez que l’on vous fasse », alors que la règle diabolique mise en œuvre par la bourgeoisie est : « Obtenez le profit maximum, même si pour cela il faut éliminer toute humanité ».

Les responsables politiques de la bourgeoisie, n’ayant qu’une courte vue, sont devenus incapables de ne régler aucun problème social d’ampleur, comme :

  • La santé pour tous,

  • L’éducation pour tous,

  • La justice, qui est à deux vitesses, épargnant les plus riches et condamnant à de la prison ferme les plus pauvres,

  • La sécurité dans les quartiers,

  • Le logement indécent et les SDF : ce sont toujours les habitations des pauvres qui s’affaissent, causant des morts, jamais les logements des riches, comme à Marseille,

  • Le développement de la science.

En conséquence, quel que soit le résultat des élections présidentielles, la tâche actuelle est bien de préparer la révolution prolétarienne et l'instauration de la dictature du prolétariat.

 

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5 avril 2022 2 05 /04 /avril /2022 08:09

(Partie 2) Les élections présidentielles dans le cadre de l'impérialisme français et de la domination des monopoles. Le contexte international.

Pendant toute une partie du XIX° siècle, la bourgeoisie avait instauré un système électoral censitaire : seuls avaient accès au suffrage ceux qui payent un quota d'impôt. Ensuite, quand, par ses luttes politiques, le peuple a obtenu le suffrage universel, puis le suffrage féminin, la bourgeoisie réussissait à maintenir un système qui avantageait les représentants de la classe bourgeoise. Ceci par des voies légales ou illégales.

En quelque sorte, la fonction du suffrage universel, en régime bourgeois, consiste à donner la légitimité à l’une des fractions qui composent la classe bourgeoise.

Il devient évident que seule la remise de TOUS les pouvoirs au Peuple, et à lui seul (pouvoirs économique, politique et culturel) peut clôturer une telle époque d’obscurantisme, et de retour à la barbarie.

C'est ce qui c'est produit lors de courtes périodes, comme l'instauration de la Commune de Paris en 1871, qui a été, selon les termes de Marx, le premier essai de dictature du prolétariat.

La révolution de 1789 n’a fait que transférer le pouvoir des nobles et du haut clergé, très minoritaires dans la société féodale, à la « pointe » ou à l’avant-garde du Tiers-état, à savoir la nouvelle classe bourgeoise, déjà titulaire de tout le pouvoir économique, mais également minoritaire dans la nouvelle classe capitaliste, qui perdure jusqu’à ce jour.

Rousseau a également analysé cela dans son ouvrage, le « Contrat social ». Selon lui, la souveraineté populaire ne saurait se déléguer à quiconque : elle n’appartient qu’au peuple, qui peut s’en saisir à tout moment, pour l’exercer lui-même directement, en démettant les représentants, ou délégués, qui ont failli, et trahi la volonté populaire.

Qu’est-ce que le Peuple ? TOUT. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique et dans l’ordre économique ? RIEN. Que demande-t-il ? TOUT .

Jusqu’à ce résultat (la révolution et l’instauration d’un système nouveau, socialiste, où seuls le Peuple présente des candidats aux élections, candidats ayant un mandat impératif, candidats qui ne sont pas plus rémunérés qu’un ouvrier, mandats qui font l’objet d’un bilan périodique et réel, candidats qui peuvent être démis de leurs fonction par le Peuple), la participation du Peuple aux élections bourgeoises n’a pour objet que de compter les forces populaires, et ceci sous la direction d’un parti communiste authentique.

Regardez de près, ce que signifie véritablement aujourd’hui, la participation du Peuple, à la vie politique, que ce soit au niveau national, ou local, de la cité. Cette participation se caractérise par :

  • Seuls font de la politique, réellement, les « représentants » soi-disant « élus » du Peuple. Les autres citoyens sont passifs. « Ce sont des veaux » disait un grand représentant de la bourgeoisie, de Gaulle.

  • Pour les autres membres de la société, c’est de la politique « spectacle » : ils se contentent de regarder les débats politiques et de société, concernant leur vie quotidienne, à la télévision (média aux mains de la classe dirigeante, et donc manipulée à souhait), et participent, en tant que spectateurs, à des meetings, etc. Mais ils ne gèrent rien, et participent encore moins à la gestion des entreprises.

En conséquence, les hommes politiques (souvent démagogues, qui ne font jamais ce qu’ils disent – une politique au service du Peuple et du Peuple seul – et font ce qu’ils se gardent bien de dire – une politique au service de la bourgeoisie et de la bourgeoisie seule), deviennent, pour le Peuple, tout à fait inaudibles et incompréhensibles, de même que tous les journalistes qui officient dans les médias « officiels », qui ne sont que les porte-paroles des idéologues bourgeois.

La légitimité et la souveraineté appartiennent au Peuple, et au Peuple seul, y compris entre deux échéances électorales. Quand la classe dirigeante bafoue les engagements qu’elle a pris lors d’élections, le Peuple n’a jamais hésité à se manifester, par le passé, sur la scène de l’Histoire (1789-1792, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968, etc.).

Si l’on étudie l’Histoire, le constat est :

 

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4 avril 2022 1 04 /04 /avril /2022 18:55

(Partie 1) Les élections présidentielles dans le cadre de l'impérialisme français et de la domination des monopoles. Le contexte international.

  1. Les élections présidentielles :

Pour déterminer quelle est la bonne position à prendre lors des premier et second tour des élections présidentielles , il convient d'analyser la situation concrète que nous vivons actuellement. Le système capitaliste mondial a enclenché la deuxième crise , et la France en constitue un des maillons faibles. Le système impérialiste a atteint un état de putréfaction, avec une domination des grands monopoles, qui visent à une nouvelle répartition du monde. Nous sommes donc à un état ultime où le système capitaliste et impérialiste est devenu l'antichambre d'un nouveau système socialiste. Mais le passage d'un système à l'autre, autrement dit la contradiction principale entre la système capitaliste et le nouveau système , ne pourra être résolue que par la révolution violente, qui se solde par la destruction de l'ancien État capitaliste et l'instauration d'un nouvel État socialiste. En France, cette contradiction se manifeste par l'opposition objective entre une classe bourgeoise aux aboies, représentée surtout par un million d'individus très riches, la grande bourgeoisie, et le peuple, qui devra être dirigé par la classe ouvrière, totalisant environ soixante-neuf millions de personnes.

Très vite , la situation va atteindre une très haute intensité révolutionnaire, marquant le fait que la bourgeoisie ne peut plus diriger un système en fin de course, et que le Peuple peut prendre la direction d'un nouveau système. Pour la première fois dans son histoire, la France va connaître un régime politique où l'immense majorité du peuple va exercer une dictature sur une infime minorité, la classe bourgeois, les très riches. Il est vrai que jusqu'à présent, ce sont toujours des classes dominantes minoritaires qui ont exercé tous les pouvoirs sur une société soumise : les propriétaires d »'esclaves sur les esclaves, les aristocrates sur les serfs, les capitalistes sur les travailleurs.

Dans ce cadre, l'ancien président Emmanuel Macron, n'est pas seulement un bon président, mais le meilleur possible, pour gérer les affaires de la classe bourgeoise. Mais la classe bourgeoise garde deux fers au feu, et n'hésitera pas, si besoin , à faire appel à un représentant de la fraction la plus réactionnaire, la plus barbare et la plus féroce, le fascisme, si le besoin de répression à l'égard du peuple se fait sentir.

Dans le débat actuel, il convient de tenir compte des sociaux-traîtres, les socialistes en paroles, mais traîtres à la classe ouvrière, ainsi que des révisionnistes de l'ancien Parti « Communiste Français. Les sociaux-traîtres sont représentés en particulier par les thuriféraires de La France Insoumise. Il s’agit de franges de la classe moyenne de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie , qui souhaite à la fois maintenir les oripeaux du système capitaliste , tout en en prenant la direction.

Ainsi, Emma Fourreau, la militante LFI comprend le dégoût des jeunes pour les gouvernements passés, mais veut qu’ils traduisent aussi leurs engagements dans les urnes. « Notre voix a autant de poids que celle d’un milliardaire. Les riches iront toujours voter, les personnes âgées aussi, alors les jeunes ne doivent pas déserter cette élection »,

C'est là une vieille lune des idéologues de la classe dominante bourgeoise, qui vise à faire croire que la participation aux élections, notamment dans le cadre du suffrage universel, en fonction du principe « un homme/une voix » permettrait de limiter les effets du capitalisme, et , pourquoi pas , de passer de façon pacifique à une système différent, plus humain, plus social, etc.

Quelle égalité entre un milliardaire et un travailleur avant ou pendant les élections ? Faut-il rappeler : Cadeau ISF de 500000000 € à Bernard Arnault (LVMH), première fortune de France, ponction CSG de 500 € pour 1000000 de retraités. Macron, président des riches!

Baisse de 25 % du pouvoir d'achat des retraités de 1993 à 2017, Hausse de 27 % du revenu de Bernard Arnault de 2016 à 2017!

Quelle justice fiscale (égalité devant l'impôt)? Quelle égalité (répartition des richesses)? Quelle liberté de décision pour le peuple?

Que disent les idéologues concernant les élections ? Par exemple, l'un des fondateurs des principes qui dirigent la société capitaliste, Jean-Jacques Rousseau ?

Et dans les faits – ce qui est vécu par le Peuple, et non ce qui est faussement théorisé par les idéologues de la bourgeoise – le Peuple se contente d’être spectateur et non acteur de cette « politique ».

En un mot, la « démocratie » dite « participative », qui se concrétise par des élections à tous les niveaux (dans les entreprises, dans les syndicats, etc., mais surtout dans les divers niveaux administratifs, depuis l’État, avec les élections présidentielles, et parlementaires, etc. jusqu’au niveau de la plus petite commune) ne vise pas à donner TOUT le pouvoir au Peuple (ou à l’expression de la majorité des votants de celui-ci, lors des élections) mais à prendre TOUT le pouvoir au Peuple,et à le transférer et le maintenir au service d’une petite caste, la grande bourgeoisie des monopoles et des finances.

Les élections en général ?

Selon Rousseau, (et il prend l’exemple le plus avancé de son temps, au niveau politique, l’Angleterre du XVIII° siècle), un peuple est « libre » pendant la durée des élections : il choisit alors son maître, entre diverses solutions présentées par la classe dominante. Une fois que le Peuple a choisi, et donné une majorité à une fraction de la classe dirigeant du moment, il retourne à l’esclavage, et remet les chaînes d’esclaves.

Jean-Jacques Rousseau, « Du contrat social », Livre III , Chapitre XV, Des députés ou représentants : « Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort, il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement ; sitôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde. ( …) Quoiqu'il en soit, à l'instant qu'un peuple se donne des représentants, il n'est plus libre, il n'est plus. »

Montesquieu l’avait déjà dit : Le Peuple (« mineur incapable »), incapable de gouverner par lui-même, est dessaisi de toutes ses prérogatives de souveraineté, par les élections. Pour ce faire, il suffit, soit de désigner des candidats membres de la classe dirigeante, soit des candidats inféodés à cette classe dirigeante.

C’est exactement ce qui se produit aujourd’hui : le Peuple est sommé de choisir entre diverses fractions rivales de représentants de la classe bourgeoise, sur un panel qui va de l’extrême droite à l’extrême gauche. Une fois choisie la caste qui va gérer les affaires communes des capitaliste, le Peuple n’a plus aucune voix au chapitre : il retourne dans le néant de sa vie politique (néant complété par le néant au niveau économique et culturel).

Bien évidemment, d’une élection à l’autre, la caste dirigeante, véritable comité de gestion des affaires et des intérêts de la classe bourgeoise (ayant obtenu, par les élections, le « blanc-seing » populaire), prétend gérer les affaires au nom de l’intérêt général de toute la société. Mais jamais, ou très rarement, la caste dirigeante ne fait un bilan de son activité réelle, au service toujours des plus riches et des grands privilégiés. Jamais aucun élu n’est démis de ses fonctions pour avoir parjuré les bonnes intentions présentées, lors de la campagne électorale, aux suffrages des électeurs.

 

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2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 14:48

( Partie 14) Moi, résidente en maison de retraite, anciennement femme de ménage, centenaire et en fin de vie, je témoigne des maltraitances dans les maisons de retraite, y compris dans les établissements gérés sous statut associatif !

 

ANNEXE : Diverses interventions sur Facebook :

1) Pas de quoi désespérer ... Louis XVI la veille de 1789, était applaudi par le peuple lors de ses diverse sorties. On connaît la suite: il est parti la tête sous les bras. Et Napoléon III, la veille de la Commune de Paris a gagné un plébiscite quasi unanime, avant de faire place à la III° république. "Cherchant à concilier ordre et liberté, Ollivier convainc l'Empereur de procéder à une révision constitutionnelle d'ensemble pour mettre sur pied un système semi-parlementaire. Les procédés de candidature officielle sont abandonnés. Un sénatus-consulte proposant un régime plus libéral est soumis à l'approbation du peuple lors d'un plébiscite (le troisième depuis 1851) : le 8 mai 1870, les réformes sont approuvées avec plus de sept millions de « oui » en dépit de l'opposition des monarchistes légitimistes et des républicains qui ont appelé à voter « non » ou à s'abstenir245. C'est ainsi que se met en place la Constitution du 21 mai 1870. Napoléon III se serait exclamé à cette occasion : « J'ai mon chiffre ! »246. Émile Ollivier croit pouvoir dire de l'Empereur : « Nous lui ferons une vieillesse heureuse »247. Comme le disait Coluche, si les élections permettaient de changer quoi que ce soit, il y a longtemps qu'elle auraient été supprimées ! 

 

 

2) Plusieurs Ehpad sont en difficultés de recrutement mais ce n'est pas propre au secteur. L'agriculture, l'agro-alimentaire, l'industrie, l'artisanat, l'informatique...etc sont aussi en difficultés de recrutement. Nous sommes dans une situation où les personnes ne souhaitent pas un CDI, mais un CDD ou des missions d'intérim à répétition afin de privilégier la vie personnelle et non la vie professionnelle. L'#ehpad est une solution d'accompagnement des personnes âgées et ce n'est pas la seule, et ce n'est pas non plus la moins bonne des solutions sinon le système se serait adapté. Les besoins et les exigences des personnes âgées sont croissants et c'est ce delta entre ces besoins et les moyens actuellement octroyés qui ne sont pas synchronisés et ne le seront d'ailleurs jamais qui posent la réflexion. En devenant un pôle autonomie permettant aux personnes âgées qui le souhaitent de venir chercher de l'information, être un centre de prévention (hygiène bucco-dentaire, dépistage de troubles du comportement et autres, activités physiques adaptées, accompagnement psychologique, accompagnement du logement par ergothérapeute...), être un lieu de vie et de rupture de la solitude (proposition de portage de repas, proposition de repas en Ehpad, proposition d'animation...), être un lieu de soins (téléconsultation, soins par infirmière de pratiques avancées, soins par gériatre, télé expertise, télémédecine...). L'Ehpad doit être flexible dans son fonctionnement en fonction des besoins sur le territoire de l'établissement.

3) Le monde du 22 03 2022 -Deux mois à peine après la sortie du livre de Victor Castanet sur Orpea (Les Fossoyeurs, Fayard, 400 p., 22, 90 euros), les inspections générales des finances (IGF) et des affaires sociales (IGAS) devraient rendre au gouvernement, mercredi 23 mars, un rapport qui fait la lumière sur les pratiques – révélées dans l’ouvrage – du groupe privé, qui compte près de 230 Ehpad en France. Leurs conclusions devraient être accablantes si l’on en juge par le pré-rapport adressé début mars à Orpea afin qu’il puisse répondre au constat des inspecteurs. - Le Monde a eu accès à la synthèse de cette première version. Son contenu, détaillé en six chapitres – de l’organisation aux contrôles internes et externes du groupe, en passant par l’accompagnement des résidents et l’utilisation de l’argent public, corrobore, à quelques exceptions près, les faits mis en lumière par M. Castanet : l’IGF et l’IGAS considèrent qu’Orpea poursuit en priorité un objectif de performance budgétaire qui contribue à la mauvaise qualité de vie des résidents et des soins qui leur sont prodigués.Le Monde du 22 03 22« Le Monde » a eu accès à une synthèse détaillée du pré-rapport des inspections générales des finances et des affaires sociales, qui confirme les économies réalisées par le groupe grâce à l’argent public et un fonctionnement hyper-centralisé aux dépens de la qualité des soins des résidents.

Le premier chapitre du pré-rapport passe en revue l’organisation du groupe, qui laisse très peu d’autonomie aux directeurs d’établissements. Le deuxième chapitre est un tableau très critique de la prise en charge des résidents : négligence dans le suivi bucco-dentaire, manque de fiabilité dans le circuit de distribution des médicaments, difficultés à prendre en charge des situations d’urgence. Le respect de l’hygiène, le temps de toilette, la surveillance des escarres, la prévention des chutes sont altérés par le manque de temps du personnel.
-Contrairement au livre, le pré-rapport ne constate pas de rationnement des protections pour incontinence. Il relève en revanche des carences dans les menus, jugés trop peu copieux. Le grammage de certains aliments est insuffisant, les périodes de jeûne nocturne parfois trop longues. Le protocole pour lutter contre la dénutrition est, lui, discutable. Faute de personnel à leurs côtés, les pensionnaires les plus dépendants n’ont guère le temps de bien s’alimenter.

-Le pré-rapport relève toutefois que le nombre de salariés pour cent résidents, tous personnels confondus, est inférieur chez Orpea à la moyenne des Ehpad privés lucratifs.

-Les taux d’encadrement en personnel communiqués par Orpea devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le 2 février, sont en revanche proches de ceux de son principal concurrent Korian rendus publics le 17 février.

-Le pré-rapport établit ainsi une sous-consommation des crédits publics versés par les Agence régionales de santé (ARS) et les conseils départementaux sur la période 2017-2020. Le groupe a ainsi dégagé un excédent de 20 millions d’euros sur ces crédits. Il aurait pu théoriquement en utiliser la totalité pour embaucher, notamment, davantage de soignants.

-Sur ce point, le pré-rapport ne trouve aucune circonstance atténuante au numéro un mondial des Ehpad. Comme tous les groupes privés lucratifs, Orpea reçoit, depuis 2018, plus de dotations pour combler un décalage avec les financements historiquement plus favorables au secteur public des Ehpad. Le groupe a vu ainsi ses crédits publics augmenter de 12 % (29,8 millions d’euros) de 2017 à 2020

-Autre pratique dénoncée par l’IGF-IGAS : entre 2017 et 2020, Orpea a dépensé 50,6 millions d’euros de crédits publics alors que le montant aurait dû être prélevé sur les fonds privés, en clair sur l’enveloppe alimentée par les résidents pour payer leur hébergement. -L’IGF s’est par ailleurs penchée sur les remises accordées à Orpea par ses fournisseurs, entre 2017 et 2020, sur des achats de produits financés par l’argent public. Le pré-rapport estime ces rabais à plus de 18 millions d’euros. **En découvrant le pré-rapport, Olivier Varan, ministre des solidarités et de la santé, avait indiqué, le 11 mars, qu’il se réservait « la possibilité de saisir la justice ». Orpea avait jusqu’à ce lundi pour remettre ses réponses aux inspections. Sollicité par Le Monde, le groupe a indiqué qu’il ne souhaitait pas réagir avant la publication du rapport final. https://www.lemonde.fr/.../ehpad-l-etat-rend-un-pre...

 

 

4) J'ai été défaillante au niveau des paiements de l'EHPAD et la directrice m'assigne au tribunal ... J'aurais besoin de conseils car je vais devoir vendre ma maison pour payer l'EHPAD de ma mère. Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout : un accord avait été conclu. J'essaie de tenir le coup. En un an de confinement, ma mère a glissé tant et plus et a perdu force, équilibre et marche. On la laisse dans son fauteuil, sans stimulation. Dernier RV chez le gériatre : l'EHPAD n'a pas ouvert à l'ambulance, bien à l'heure, car ces messieurs -dames mangeaient. Les ambulanciers n'ont pu partir qu'à l'heure du RV et le Dr a attendu pendant 3/4 d'heure. Quant il a voulu consulter son dossier médical, c'était le dossier d'un autre résident qui était glissé dans l'enveloppe ! J'aimerais savoir comment déclarer les graves dysfonctionnements, toujours étouffés. Merci

 

5) Nous sommes tous concernés par le vieillissement et la mort, soit chacun de nous, soit les membres de notre famille, et sûrement de plus en plus par la grande dépendance (sauf si nous mourons avant, bien sûr). . Les élus locaux (les maires en premier lieu) sont responsables des dérives des EHPAD, tant publiques que privées. A savoir : L'argent des résidents et de leurs familles est accaparé par les responsables, comme ceux de l'AMAPA en Moselle, soit par les actionnaires des groupes comme ORPEA ou KORIAN) aux dépends de la qualité des services pour les résidents (nourriture de merde, pas d'animation, sous-effectif du personnel soignant ou accompagnant, etc.) ainsi qu'aux dépens des divers salariés (sous-payés, en sous-effectif, exploités à merci, etc.). Voici par exemple ce que l'on peut lire sur Facebook : « J'ai été défaillante au niveau des paiements de l'EHPAD et la directrice m'assigne au tribunal ... J'aurais besoin de conseils car je vais devoir vendre ma maison pour payer l'EHPAD de ma mère. Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout : un accord avait été conclu. J'essaie de tenir le coup. En un an de confinement, ma mère a glissé tant et plus et a perdu force, équilibre et marche. On la laisse dans son fauteuil, sans stimulation. Dernier RV chez le gériatre : l'EHPAD n'a pas ouvert à l'ambulance, bien à l'heure, car ces messieurs -dames mangeaient. Les ambulanciers n'ont pu partir qu'à l'heure du RV et le Dr a attendu pendant 3/4 d'heure. Quant il a voulu consulter son dossier médical, c'était le dossier d'un autre résident qui était glissé dans l'enveloppe ! J'aimerais savoir comment déclarer les graves dysfonctionnements, toujours étouffés. Merci . » C'est pourquoi, pour ma part, j'engage mes amis à , simplement , dans un premier temps ;, témoigner.

 

 

6) Ma pauvre mère dépérit de plus en plus je demande pas grand chose pourtant pour quelle puisse se nourrir et se maintenir en vie de la levée de son lit pour la mettre en fauteuil ,cela prend que 5 MINUTES mémé pas , bah non on la laissait dans le lit sous prétexte qu'elle était fatiguée , forcement c’est pas en étant privée de repas qu'on prend des forces elle dormait tout le temps elle maintenant elle est sous perfusion et ne mange plus , c’est terrifiant seule on ne fait pas le poids ,

 

7) On avertit la responsable d'hébergement que l'AS prétend qu'il n'y a pas de serviettes de table. La responsable en apporte. On en profite pour lui demander s'il y a bien du pain à table. L'AS se met à vous incendier en vous disant que vous êtes là pour les surveiller, que vous veniez un peu faire leur boulot etc. Il faut savoir que j'essaie depuis des semaines de savoir pourquoi le pain et les serviettes sont si difficiles à avoir de façon régulière. Mais surtout pourquoi ça énerve tant les AS quand je pose la question.

 

 

8) Bonjour, mon papa est en EHPAD et il y a un manque crucial de personnel. Le directeur a donc décidé pour maintenir le service de ménage, de faire effectuer le ménage un jour sur deux. Qu'en pensez-vous car vu le prix mensuel, les services se réduisent à une peau de chagrin....

 

9) Ma maman est dans le public, je préférerais que le ménage soit fait un jour sur deux mais qu'elle ait 2 douches par semaine et non une. C'est une honte

 

10 ) Hier j'ai reçu ce mail.. je me permets de le partager :

"...Bonsoir,

Je m’appelle Catherine ,ma maman 93 ans a avalé un dégraissant très puissant sumabac D10 en uvp dans Ehpad les sources de Montbronn. Je viens de lire ce qui est arrivé à votre maman chérie je suis en larmes ? je pensais que maman c’était un cas isolé je tombe de haut votre cas est similaire au nôtre exactement les mêmes problèmes que vous à Ehpad maman n’a pas avalé autant de produits que votre maman c’est arrivé le 29 novembre 2021 depuis ce jours sont état ce dégrade c’est devenu un enfer pour la famille. J’aimerais tellement pouvoir converser avec vous mais je ne voudrais pas ré-ouvrir des blessures dans votre cœur je n’ai pas Facebook et je suis pas trop bonne en informatique. Si vous avez envie et le temps de m’appeler je vous donne mon numéro de téléphone 06........

Mon combat vient à peine de commencer et je cherche désespérément de l’aide des bonnes personnes j’ai l’impression que tous le monde est de mèche ensemble la gendarmerie ARS le groupe SOS seniors…… je pense que vous comprenez de quoi je parle . Merci cordialement Cathy »

J'ai répondu immédiatement à Cathy. Et oui je vais lui apporter mon soutien.

 

 

11 ) Bonsoir à tous. Sauriez-vous si un directeur Ehpad a le droit ou le pouvoir de changer l'un de ses résidents d'établissement, au motif que la famille du résident lui tape sur les nerfs ? Un résident n'est pourtant pas un paquet que l'on trimballe, surtout que les repères sont essentiels à cet âge-là. Je vous remercie de vos avis. Cordialement

 

12 ) "Avec 1 soignant pour 10 résidents, le rythme de travail est infernal ! Inconsciemment, ce sont des actes de maltraitance."

 

13 ) Il est tant que les soignants bougent enfin dans les Ehpad pour dénoncer leurs conditions de travail.....mais il faudrait encore plus de familles qui bougent aussi pour dénoncer ce qui se passe avec leurs parents.

 

 

14 ) Les besoins les plus élémentaires de la personne ne sont pas respectées j'ai un mal fou a faire lever ma mère pour quelle puisse me voir et me parler dans son fauteuil , on me dit elle est mieux a dormir dans son lit,et se meurt on nous prive de nous parler de communiquer alors quelle est encore en mesure de le faire , elle prend moins de temps car on n'a pas besoin de la nourrir , elle mange plus ni de l'habiller et c’est l’équipe du matin qui s’occupe des soins de la toilette etc , l’équipe du soir sont 3 pour 18 et de la lever et recoucher prend a peine en tout cinq minutes , parait même que ce serait une obligation mais c mieux de la délaissée dans son lit a dormir sans cesse ,et moi qui est la et qui est a me désespérée de la voir mourir

 

15 ) Alors que le livre enquête « Les Fossoyeurs », de Victor Castanet, a relancé le débat sur la maltraitance dans certains établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), une fratrie péronnaise demande des comptes à la résidence Mermoz-Le Quinconce de Péronne : sa maman, dépendante, a été retrouvée suffocante, sous un drap et un oreiller.

 

 

16 ) Le monde du 29 03 2022 11h

L’enquête de l’ARS et du conseil départemental des Hauts-de-Seine menée fin janvier dans l’établissement Les Bords de Seine dresse un constat sévère.

- Rien n’a changé. Ou si peu. La moquette est toujours aussi moelleuse, les chambres aussi spacieuses et même si la piscine intérieure est en réfection et la salle de cinéma fermée pour travaux, les tarifs aussi onéreux – entre 6 500 et 12 000 euros par mois. A la résidence Les Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), fleuron du groupe Orpea, le décor est clinquant, mais la prise en charge des résidents demeure toujours aussi peu reluisante. C’est ce que met au jour un rapport de l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France et du conseil départemental des Hauts-de-Seine, révélé par Le Journal du dimanche et auquel Le Monde a eu accès.

- Le constat sévère des deux tutelles découle d’une inspection inopinée des lieux, les 27 et 28 janvier, diligentée à la suite de la sortie du livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), enquête sur les pratiques d’optimisation financière du géant mondial des Ehpad.

- Au second jour de leur inspection, le vendredi 28 janvier, l’ARS et le département ont constaté que huit salariés sur quatorze étaient en contrat à durée déterminée.

- Le même jour, sur six aides-soignantes diplômées au planning prévisionnel, trois étaient absentes, remplacées par des stagiaires. Sur deux étages de la résidence manquaient les deux aides-soignantes censées s’occuper de quarante-six résidents.

- Pour les suppléer, la direction a envoyé deux auxiliaires de vie, personnel non diplômé. Au moment de la toilette, ces auxiliaires aident souvent seules les résidents à se laver ou à s’habiller, alors que la réglementation veut qu’elles soient en binôme avec un soignant.

- A Neuilly, l’inspection a constaté qu’elles distribuent les médicaments bien que cette tâche incombe aux aides-soignantes.

- Si la plaquette de présentation de la résidence de Neuilly vante « une cuisine équilibrée qui flatte les papilles, orchestrée sur place par [leur] chef », dans les faits, tous les résidents ne mangent pas à leur faim, les portions sont souvent congrues, les collations interdites la nuit. En janvier, une trentaine de personnes âgées étaient dénutries, « un nombre élevé », note l’ARS qui constate aussi que les cuisiniers ne préparent pas de plats « enrichis en protéines » ni assez « goûteux » pour susciter l’appétit des résidents.

- Ehpad ne repère pas assez en amont les troubles de la déglutition touchant souvent les résidents atteints de la maladie d’Alzheimer. Si bien que ceux-ci se voient proposer des « croissants et du pain de mie », sans présence, à proximité, d’un appareil conçu pour aspirer les aliments en cas de fausse route. La prévention des escarres, relève le rapport, n’est pas organisée, les massages préventifs sont insuffisants, les troubles de l’incontinence mal évalués.

- Autre point noir : l’organisation du circuit du médicament « qui fait courir un risque aux résidents. Il est insuffisamment sécurisé alors que le recours aux vacataires et aux CDD est très important », souligne le rapport. Les indications sur les étiquettes des piluliers, peu lisibles, sont en outre de nature à induire en erreur les agents, lors de la distribution.

- Ce n’est pas le premier rappel à l’ordre adressé aux Bords de Seine. En juillet 2018, un contrôle de l’ARS avait déjà donné lieu à un rapport, en juin 2019, comptant douze « prescriptions » et « recommandations ». Orpea s’était engagé à un plan d’amélioration. « Nous avions pour cet Ehpad un contrôle, un plan de mise en œuvre [des mesures demandées] et moins de signalements », s’était félicitée Amélie Verdier, la nouvelle directrice générale de l’ARS, le 9 février, devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Le nombre de plaintes pour maltraitance, de la part des familles, avait de fait diminué. 

 

 

 

17 ) "Le scandale ORPEA ne doit pas agir comme un écran de fumée et dissimuler l'absence d'une véritable politique du grand âge qu'on nous promet depuis 3 quinquennats. »

18 ) Bonsoir

Une nouvelle fois merci à ceux qui ont signé notre pétition. Nous atteignons bientôt les 80 000 signataires, plus personne ne pourra ignorer notre appel.

Vous avez sûrement vu passer les dernières informations concernant le scandale chez Orpea. Le rapport remis au gouvernement devait être rendu public puis ne l’a pas été au nom du secret des affaires. Un scandale quand on sait que ce rapport débouche sur une plainte du gouvernement. Les familles ont le droit de savoir ce qui se passe dans ces EHPAD.

Il est temps de demander au gouvernement plus de transparence (notre combat à travers cette pétition) et cela passe par la publication de ce rapport et la publication des résultats des contrôles menés dans les différents EHPAD depuis quelques semaines. Nous avons interpellé sur Twitter Madame Bourguignon, ministre déléguée à l'autonomie et lui avons transmis la pétition.

Merci également de relayer la pétition partout autour de vous afin que le chiffre symbolique des 80 000 signatures soit dépassé avant le 31 mars : vous pouvez partager le pétition, en cliquant sur l'image ci-dessous.

Un grand merci

Thierry


 

19 ) L'objectif premier d'Orpéa n'est pas la prise en charge des personnes mais les bénéfices. Et ce n'est pas moi qui le dit : "Le Groupe Orpea a ainsi pour objectif de réaliser un chiffre d'affaires d'1,425 milliards d'€uros en 2012. [Et en 2020, chiffre d'affaire de 3,9 miilards d'€] ." https://www.leguidedupatrimoine.com/ORPEA.php

Et maintenant, on fait quoi?


 


 


 


 

 

 

 

 

 

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2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 14:38

( Partie 13) Moi, résidente en maison de retraite, anciennement femme de ménage, centenaire et en fin de vie, je témoigne des maltraitances dans les maisons de retraite, y compris dans les établissements gérés sous statut associatif !

ANNEXE :
JUSTICE
Affaire Amapa à Metz : Denis Jacquat définitivement blanchi

Le conseiller départemental Denis Jacquat a été définitivement relaxé dans l’affaire de l’Amapa, une association mosellane d’aide aux personnes âgées et handicapées dont il fut longtemps le président. Après 14 ans de procédure. Un ancien collaborateur du Messin est, lui aussi, disculpé.

Par par S.-G. SEBAOUI - 18 janv. 2019 à 05:00 | mis à jour le 18 janv. 2019 à 18:54 - Temps de lecture : 2 min

 

 

 

 

 

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2 avril 2022 6 02 /04 /avril /2022 06:51

Enfin , je voudrais insister sur la pire de toutes les humiliations, et le summum de la maltraitance, réservées aux personnes âgées, c'est le fait d'obliger à porter les « grenouillères de la république bourgeoise » .De quoi s'agit-il ? C'est une sorte de camisole de force que je suis obligée de porter depuis un an jour et nuit.

Pourquoi une grenouillère ? Pour les personnes âgées, ou à mobilité réduite, la grenouillère est un vêtement que l'on enfile, et dont l'achat est facturé à la famille. Ce vêtement est muni d'une fermeture à glissière, qui se trouve dans le dos, jusqu'à l'entrejambe, afin de faciliter les gestes d'habillage et les soins quotidiens, en limitant les manipulations.

Mon fils s'est opposé à ce que je porte une grenouillère. Il a rencontré les responsables de la maison de retraite, en exposant tous le éléments qui allaient à l'encontre d'une telle torture qui m'est infligée. En effet, j'ai l'habitude de porter une culotte et une chemisette, alors que cette grenouillère se porte sur la peau au-dessus de la couche. Jusque là j'avais aussi l'habitude d'aller seule aux toilettes, mais là cela devient impossible, car la grenouillère s'ouvre dans le dos. C'est une ultime dépossession du corps, et une façon de faire en sorte que la personne baigne dans les odeurs des excréments et de l'urine, perdant toute humanité.

Les arguties pour obliger à porter cette grenouillère, sortes de camisole de force, est d'affirmer à mon fils que je me dénude devant les autres résidents, en arrachant ma couche. Mais la vraie raison est d'économiser encore le temps consacré à mon entretien et au changement des couches. Cette façon de lutter contre la dignité humaine se retrouve , par exemple, dans les entreprises, où les capitalistes , pour ne pas perdre de temps, car « le temps, c'est de l'argent », obligent les employés à porter des couches, pour faire leurs gros et petits besoins, et éviter ainsi de consacrer du temps aux toilettes. C'est une véritable dépossession de mon corps. L'une des conséquences est de tenir à l'écart du peu d'activités sociales existant dans un tel environnement . Heureusement que les jours de visite, mon fils change la couche polluée ! C'est une volonté méchante de faire dépérir encore plus vite les personnes dépendantes.

Voilà les conditions de vie des résidents dans des maisons de retraire sous statut associatif, et voilà donc ce que de plus en plus de personnes dépendants vont vivre dans l'avenir, si elles ne se révoltent pas aux côtés de leurs familles. Cette déshumanisation va également gangrener les divers personnels de ces établissement, empêchés par le système de faire un travail intelligent et dignement rémunéré.

Vous trouverez des éléments d'information complémentaire également sur deux sites Facebook :

-Mon site personnel, sous le pseudonyme de Thérèse Ditz : https://www.facebook.com/therese.ditz/

-Le site de l'AMAPA, sous le nom de AVEC  Mon EHPAD: https://www.facebook.com/residences.avec/.

Ainsi que sur l'encyclopédie Wikipédia à propos du groupe Doctegestio :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Avec_(Groupe)

et le site du Républicain Lorrain :

https://c.republicain-lorrain.fr/edition-de-metz-ville/2019/01/18/amapa-d-jacquat-definitivement-blanchi

Le présent message s'adresse d'abord aux futures personnes dépendantes et à leurs familles: si vous n'obtenez pas des changements rapides , voici ce qui vous attend concernant vos conditions de vie … Le message s'adresse aussi à tous les encadrants de la dépendance : élus, administrations, médecins, personnel médical de toute sorte, ainsi que le personnel des EHPAD, depuis la direction jusqu'aux agents les plus divers : ne vous laissez pas enfermer dans une bulle de maltraitance, mais battez vous pour obtenir à la fois des salaires dignes et des conditions de travail adaptés à un pays riche comme la France !

Faut-il vous rappeler que le nombre de résidents en EHPAD est aujourd'hui d'environ 600 000 personnes, et les personnes en perte d'autonomie à domicile sont environ de 1,9 million de personnes pour un total de personnes de plus de 60 ans en 2015 de 16,2 millions de personnes, et que le nombre estimé de personnes en perte d'autonomie sera de 640 000 personnes en établissements et 3,1 millions de personnes à domicile, en 2030. 2030, c’est demain. Et vous en serez peut-être , vous, sœur ou frère ,qui me lisait, parmi cette cohorte.

Comme je l'ai indiqué ci-dessus, les personnes des classes moyennes seront de plus en plus nombreuses. Et c'est une clientèle qui intéresse au plus au point les truands qui s'engraissent des économies des résidents et de leurs familles. Car les classes moyennes ont encore quelques économies. Mais aussi, comme je le constate tous les jours, et contrairement aux personnes des classes laborieuses, qui pourront de moins en moins bénéficier de placements en maisons de retraite, les personnes des classes moyennes(parents dépendants de commerçants, d'enseignants, de médecins, de petits patrons, d'artisans, etc) ont du mal à supporter les conditions de maltraitance et de souffrance que la machinerie des EHPAD leur fait subir.

Sœur ou frère humain, c'est à toi que s'adresse ce message : Prends ton destin en main, avant qu'il ne soit trop tard !

 

Thérèse DITZ

19 février 2022

 

 

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1 avril 2022 5 01 /04 /avril /2022 08:52

 

( Partie 11) Moi, résidente en maison de retraite, anciennement femme de ménage, centenaire et en fin de vie, je témoigne des maltraitances dans les maisons de retraite, y compris dans les établissements gérés sous statut associatif !

La forte mortalité dans les établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) pendant la pandémie de la COVID-19 a été aggravée par le manque de personnel et les conditions de travail, ainsi que les conditions de séjour des résidents. A voir s'il y aura une réelle enquête à la fois administrative et judiciaire autrement plus sérieuse que celle qui a suivie la période de chaleur et la canicule de l'année 2003, notamment auprès des familles, ainsi que des préconisations à mettre en œuvre pour améliorer la situation à venir.

Pour 600 000 personnes résidant dans 7000 établissement EHPAD, près de 34 000 sont décédées du fait de la pandémie entre mars 2020 et mars 2021. Cela ne résulte pas seulement de la fragilité des résidents, mais estime la Cour des Comptes dans un rapport de février 2022, également de difficultés structurelles liées à ces établissements. Les médecins représentent moins de 1 % des 377 000 équivalents temps plein que comptent les EHPAD, soit en moyenne , un seul médecin pour environ 600 résidents, déjà fragilisés par ailleurs. Sans compter, en raison des conditions de travail imposées sans vergogne, un taux d'abstention du personnel de 20 %, ainsi que des bâtiments inadaptés. Ainsi , la maison où je réside est fort ancienne, et voilà déjà cinq ans qu'il y a un projet en cours de reconstruction d'un nouveau bâtiment, qui semble-t-il , manque de financement. Voilà ce qu'en dit la presse locale :  « C’est le groupe Avec (anciennement DocteGestio) qui a la paternité de ce projet. En 2017, il avait acquis le terrain du Sansonnet, c’était  avant la crise sanitaire. Et ce n’est pas un virus, en l’espèce, qui a ralenti le projet mais un manque de financements. »

A noter également dans ma maison de retraite, l'absence d'une réponse adéquate au désir de spiritualité de certains résidents. S'il y a bien une salle qui sert de lieu de prière, en raison de la crise des vocations de prêtres, une est dite une fois par mois, au lieu d'une fois par semaine. Ceci pose également un problème quant à l'absence de respect du principe de laïcité dans les EHPAD. En effet, si l'on trouve parfois, dans l'enceinte des maisons de retraite, des églises, par contre, il n'y a pas d'autres lieux pour d'autres cultes, ou des lieux de spiritualité. L'une des raisons à cela est l'absence délibérée parmi les résidents de personnes issues des classes laborieuses des quartiers populaires de Metz, parfois de confession musulmane, bouddhiste ou autres (originaires d'Afrique du Nord, ou d'Afrique Noire, de Turquie, etc.). Par ailleurs, s'il y a à Metz, une maison de retraite confessionnelle, un « Home israélite » , à proximité de la synagogue, je peux témoigner par la présence d'amies du quartier dans celui-ci, que le traitement réservé aux résidents est quasiment le même que celui de ma propre maison de retraite. Espérons l'application des principes et la fin de la ségrégation entre Français de souche et Français immigrés et l'instauration d'une réelle égalité entre hommes et femmes, qu'ils soient blancs gaulois ou d'origine immigrée et de couleur, riches ou pauvres.

Les résidents des EHPAD étant considérés comme des choses, voilà longtemps qu'ils ne sont plus des citoyens à part entière. Même les principes de la démocratie bourgeoise ne sont plus appliqués par la classe bourgeoise (élections, suffrage universel, informations politiques, etc.). Aucun effort n'est fait pour faire participer les personnes âgées aux diverses échéances électorales.

Voilà de nombreuses années que les résidents des maisons de retraite sont tenus à l'écart du suffrage universel ; ils ne comptent pour rien dans la vie politique et sociale. Alors que lors des diverses échéances électorales, il suffirait d'un bureau de vote ambulant, dans un autobus , par exemple, comportant un représentant de chaque candidat pour empêcher les fraudes. Cet autobus pourrait sillonner les rues pour s'arrêter devant tous les lieux où des personnes sont confinées (maisons de retraite, prisons, hôpitaux,...) afin de permettre aux personnes qui ne peuvent pas se déplacer de participer aux divers votes !

 

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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 17:07

( Partie 10) Moi, résidente en maison de retraite, anciennement femme de ménage, centenaire et en fin de vie, je témoigne des maltraitances dans les maisons de retraite, y compris dans les établissements gérés sous statut associatif !

Ainsi, on peut voir diverses publicités relatives à un investissement privé dans les résidences pour personnes âgées, avec un rendement pouvant aller à 8 % et plus de l'apport en investissement, publicités qui se trouvent entre d'autres publicités d'investissement, comme pour la Française des Jeux, ou des parkings pour voitures.

Les membres âgés de la classe moyenne, de plus en plus clients potentiels des maisons de retraite sont peu habitués à la maltraitance et aux humiliations diverses : Les mots de « maison de retraite » leur font peur. Ils sont traumatisés par la souffrance et le désarroi. Parqués dans un coin du réfectoire, ou devant une télévision, les soignants qui leur parlent comme à des enfants : « On n'a pas fini son assiette aujourd'hui, c'est pas bien ça ! » La seule animation ,c'est le jeu de loto. Dans le réfectoire, personne ne parle, tout le monde est assoupi. Certains résidents ne sortent de leur chambre, parfois de leur lit que pour aller manger. Des moments gênants où l'aide soignant vous accompagne aux toilettes et vous aide à vous essuyer. C'est comme vivre dans un hôpital ou une prison jusqu'à ce que la mort vous emporte. Tout est fait pour dépérir. Avec une odeur de désinfectant un peu partout. Ces personnes ont bien du mal à vivre une condition de vie qui ressemble à une prison, avec , comme dans une prison la possibilité de cantiner, ou encore la nécessité de négocier une heure de « parloir ».On peut aussi cantiner comme dans les prisons, c'est-à-dire améliorer l'ordinaire, par l'apport , par la famille, de diverses denrées, ou des objets d'entretien, ce que les personnes issues des classes moyennes peuvent encore faire. Supprimer le « parloir », c'est-à-dire la rencontre avec la famille peut être une mesure punitive, non motivée. Et pourtant, voici que d'anciens commerçants de la ville de Metz apparaissent dans les rangs des résidents de la maison de retraite. Et par la presse , on apprend que d'autres membres de la classe moyenne, journalistes, petits entrepreneurs locaux, même des parents d'acteurs du show-biz, deviennent les proies de la razzia par des capitalistes indélicats, qui mettent la main sur les économies de ces personnes dépendantes, et leur font subir des maltraitance, avant de les laisser mourir dans des conditions indignes et indécentes. De plus en plus de personnes, y compris au sein des classes moyennes sont happées par la déclassification et la paupérisation , et celles-ci deviennent donc des clients de choix des EHPAD, avec vol des économies des résidents et de leurs familles.

Ainsi, on ,ne peut s'habituer à voir une personne âgée, déambuler dans le réfectoire, avec un déambulateur, portant une couche bien visible, sous le pantalon, mais néanmoins avec le pantalon maculé d'urine. Cette personne allait presque à chaque heure, avec son déambulateur, aux toilettes, à pas lents, prise d'une envie irrépressible d'uriner. Pourtant, du point de vue médical, des traitements sont possibles ! Personne décédée depuis …

Par contre, il convient de ne pas sous-estimer la résistance du peuple laborieux à la souffrance et à l'humiliation. On oublie un peu vite que les personnes qui vont entrer actuellement dans les maisons de retraite, sont les baby-boomers qui ont déclenché ou participé à Mai 1968 . Les anciens ont gardé toute leur virulence de jeunesse.

 

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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 14:57

( Partie 9) Moi, résidente en maison de retraite, anciennement femme de ménage, centenaire et en fin de vie, je témoigne des maltraitances dans les maisons de retraite, y compris dans les établissements gérés sous statut associatif !

L'élément dont je veux témoigner, et non le moindre, c'est le coût total d'hébergement d'une personne comme moi dans un EHPAD.

Le coût total s'établit à 3831,54 € par mois. Sur ce total il y a diverses déductions, dont :

  • -Pour la Dépendance GIR 2 couverte par l'APA versée par le département de la Moselle : 450,00 €

  • Le ticket modérateur de dépendance de 165,90 €

  • La déduction forfaitaire soin 2 versée par la CPAM de 948,60 €

  • La déduction APL de 124,00 €

Soit des déductions (aides publiques) de 1688,50 €.

Le montant total de la facture s'élevant à 3831,54 €, il reste à ma charge un montant de 2143,04 €.

En matière de recettes, je cumule les retraites de mon époux (décédé en 1973), ouvrier, et de moi-même (aide-ménagère) de 1195,07 €.

La différence entre ce que coûte mon hébergement dans une simple chambre d'hébergement et mes revenus mensuels – ces données concernent le mois de juin 2021), est donc de 977,97 €. A la charge des économies du résident, ou de la famille. Une vraie rapine organisée.

Je rappelle que, selon les statistiques nationales, le coût des repas par personne hébergée est de 5 € par jour en moyenne. Pour ce prix là, soit 150 € par mois, vous comprenez bien que la qualité nutritive de nos repas n'a rien à voir avec les repas de nos soi-disant « représentants » politiques dans les divers palais, nationaux ou locaux de la république bourgeoise.

De plus, selon ces mêmes statistiques nationales, le personnel des résidences s'occupe en moyenne une heure par jour de chaque résident. Vous comprenez bien que , pendant une heure, il est difficile de s'occuper du coucher, du lever, de la douche quotidienne, des activités divers,es de chaque résident.

Voilà donc déjà quelques éléments de réflexion : Chaque mois, un résident moyen comme mois est obligé de verser de l'ordre de 1000 € à partir des économies réalisées au cours de toute une vie de labeur. Ou alors cela est réclamé à la famille. En somme, c'est le principe du ruissellement vers le haut pour les vieux Français, depuis la poche des classes laborieuses et des classes moyennes dans la poche des très riches.

Mais ni les résidents, ni leurs familles ne sont informées du coût précis et exact de leur hébergement.

Comme cet hébergement est affecté à des entreprises privées, qui cherchent à rémunérer des actionnaires et des partenaires, comme les notables , on peut considérer cela comme du vol, et même du vol d'argent public et de biens communs.

Comme vous pourrez le constater les dépenses des centres d'hébergement de personnes âgées (ou « maisons de retraite »), sont largement minorées (achat de conserves diverses et d'aliments à bas prix, embauche de personnel sous-payé et insuffisant, etc). Il suffit parfois de jeter un œil discret sur les poubelles à l'entrée des établissements. Ceci afin de grassement rémunérer divers investisseurs, déjà très fortunés par ailleurs (les « très riches », ou bourgeois), qui n'ont pas besoin de cet argent supplémentaire.

 

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