Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 avril 2021 5 09 /04 /avril /2021 23:57

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 36)

 

Commune de Marseille : Elle dure quatorze jours, du 22 mars au 5 avril 1871. La Loge « La Réunion des Amis choisis » du Grand Orient, formée de républicains et de blanquistes, fonde, pour entraîner les autres loges, le 11 février 1868, un Comité central d’initiative des loges de dix membres : l’avocat Gaston Crémieux, Barne, Brochier, Chappuis, de Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et Adolphe Royannez. Parallèlement voient le jour l’Association phocéenne de l’Enseignement, de l’Instruction et de l’Education des deux sexes et la Caisse Centrale de Secours.

 

Jules Martelet (1843-1916) : Peintre sur verre. Membre de la Société des libres-penseurs. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. Il s’enrôle dans la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Services publics. Partisan de la Majorité. Condamné à mort par contumace, il se réfugie en Suisse.

 

Constant Martin (1839-1906) : Pendant la Commune, secrétaire de la délégation à l’enseignement. Membre des sections du panthéon et du XIII° arrondissement. Exilé à Londres, il fit partie du Conseil général de l’Internationale. Actif militant blanquiste, puis anarchiste.

 

Georges Martin (1844-1916) : Médecin. Le Docteur Martin reste attaché sur le plan maçonnique, au difficile combat en faveur de la mixité. Il est initié le 21 mars 1879, dans la Loge « Union et Bienfaisance » de la Grande Loge Centrale de Paris. Il est élevé à la maîtrise le 16 janvier 1880 dans la Loge « La Jérusalem Ecossaise », à Paris, dont il devient le vénérable par la suite. Membre des ateliers supérieurs du Suprême Conseil de France. Favorable à la mixité, il fonde avec Maria Deraismes, son épouse Marie, Clémentine Royer, Marie Bonnevial et Marie Bequet de Vienne, l’obédience mixte « Droit Humain » le 14 avril 1894. Il fonde en outre les loges « La Fraternité Ecossaise » (Nice, 1911), « Denis Papin » (Blois, 1912) et « Les Philanthropes du Maine » (Le Mans, 1913).

 

Henri Martin (1810-1883) : Historien, essayiste, et romancier. Maire du XVI° arrondissement de Paris en 1870.

 

Martin : Franc-maçon. Ex secrétaire de la loge l’Harmonie de Paris. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Martin : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

 

Paul Martine (1845-1913) : Elève de l’Ecole normale, agrégé d’histoire. Il fut l’intermédiaire de Rossel auprès de la Commune et son agent de liaison. A écrit les Souvenirs d’un insurgé. La Commune (1871). Violemment antidreyfusard. Ardent boulangiste. Radicalement ennemi de la « théorie humanitaire » (c’est-à-dire ennemi du socialisme de gauche).

 

Karl Marx (1818-1883) : Auteur en 1871 de La guerre civile en France : adresse du Conseil général de l’Association internationale des travailleurs.

 

Emile Massart : Communard. Journaliste. Rédacteur au journal L’Egalité de Jules Vallès. Organisateur en 1878 du Congrès international ouvrier. Membre du Parti ouvrier français, membre de la rédaction du Citoyen. Il quitte le P.O.F. vers la fin des années 1880 et soutien Boulanger.

Boulangiste et antisémite. Collaborateur à partir de 1889 du journal La sentinelle de Montmartre des députés Laisant et Laur.

 

Masse : Franc-maçon. Trésorier de la fédération, président de la réunion des originaires de l’Yonne. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Marie-Alexandre Massol (1805-1875) : Saint-simonien. Terrassier. Ami et disciple de Proudhon. Il est introduit le 15 juin 1860, à la Loge « La Renaissance d’Hiram » par Charles Fauvety. Il remplace Fauvety en tant que premier maillet en 1863 et fait de cette Loge, qu’il dirige jusqu’en 1873, la plus brillante de l’obédience. Dès l’avènement de la république, il s’active comme maire adjoint du IX° arrondissement et crée, avec Greppo, Floquet et Brisson, l’Association des Défenseurs de la République. Il est silencieux pendant la Commune.

 

Masson : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Matté : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Emile Maury : Mes souvenirs sur les événements des années 1870-1871.

 

Joseph Etienne Maviel (1847-1905) : Cordonnier. Commune de Marseille. Il prit part à l’insurrection du 8 août 1870, qui s’empara de l’Hôtel de Ville. Il appartient à la commission départementale (23 mars-4 avril).

 

Elie Henri May (1842-1930): Franc-maçon. Pendant deux générations (dont dix années de présidence), il a donné à son Atelier – la loge « Les Trinitaires » n° 3 (GLDF) à l’Orient de Paris – une coloration sociale. Joailler, puis journaliste à L’Humanité. Nommé par la Commune directeur de la manufacture des tabacs, puis devient l’adjoint de son frère, Gustave Charles May. Son honnêteté sera mise en cause par Gustave Tridon.

Député boulangiste, il devient aussi vénérable d’honneur ad vitam aeternam de la loge « Les Trinitaires ».

 

Gustave Charles May (1845-?): S’est vu confier par Eudes le poste d’intendant général.

 

Albert May, dit Séligman: Correspondant de la Commune de Paris auprès de la Commune de Marseille.

 

Simon Mayer : Franc-maçon. Initié en 1867 à l’Union Parfaite de la Persévérance.

 

Simon Charles Mayer (1820-1887) : Capitaine au 169° bataillon de la Garde nationale. Nommé colonel chargé de l’organisation des légions le 27 avril, major commandant la place Vendôme le 1° mai, puis sous-directeur des mouvements au ministère de la Guerre le 4 mai. Sa défense devant les Versaillais manqua de dignité. A publié en 1880 : Souvenirs d’un déporté. Etapes d’un forçat politique.

 

Méguy : Femme. Commune de Marseille.

 

Léon Guillaume Edmond Mégy (1841-1884) : Mécanicien. Militant blanquiste, il était avec Flourens à Belleville, le 11 février 1870, quand on y dressa des barricades. Durant le siège, il servit dans la Garde nationale. Reçoit le 13 avril le grade de colonel et le commandement du fort d’Ivry, qu’il abandonne le 30 avril. Il se glorifia d’avoir participé à l’exécution « de l’archevêque Darboy, de Bonjean et de leurs acolytes ». Condamné à mort par contumace, réfugié en Colombie où il mourut, il avait, sous l’Empire, tué un agent venu pour l’arrêter.

 

Jules Méline (1838-1925) : Elu membre du Conseil de la Commune le 26 mars 1871.

 

Nicolas Cécile François Anne Célestin dit Léo Melliet ou Meilliet (1843-1909) : Clerc d’avoué. Membre de l’Association Internationale des Travailleurs. Pendant le siège de Paris par les Allemands (septembre 1870-mars 1871), il est nommé maire-adjoint du XIII° arrondissement et participe à la création du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à celle des Relations extérieures. Il vote pour la création du Comité de salut public. Il est élu au Comité de Salut public. Puis il devient gouverneur du fort de Bicêtre et est responsable de l’arrestation des dominicains d’Arcueil. Réfugié en Angleterre, il rentre en France après l’amnistie. Il fut élu député de Marmande en 1898.

 

Anne Marie Ménand (ou Menan ou Menans) dite Jeanne Marie (née en 1837) : Cuisinière, puis vendeuse de journaux. « Pétroleuse ». Aide à panser les blessés. Condamnée à mort, peine commuée en travaux forcés à la Guyane. A fait l’objet d’un poème de Rimbaud : Titre : Les mains de Jeanne-Marie

Poète : Arthur Rimbaud (1854-1891)

Recueil : Poésies (1870-1871).

Jeanne-Marie a des mains fortes,
Mains sombres que l'été tanna,
Mains pâles comme des mains mortes.
- Sont-ce des mains de Juana ?

Ont-elles pris les crèmes brunes
Sur les mares des voluptés ?
Ont-elles trempé dans des lunes
Aux étangs de sérénités ?

Ont-elles bu des cieux barbares,
Calmes sur les genoux charmants ?
Ont-elles roulé des cigares
Ou trafiqué des diamants ?

Sur les pieds ardents des Madones
Ont-elles fané des fleurs d'or ?
C'est le sang noir des belladones
Qui dans leur paume éclate et dort.

Mains chasseresses des diptères
Dont bombinent les bleuisons
Aurorales, vers les nectaires ?
Mains décanteuses de poisons ?

Oh ! quel Rêve les a saisies
Dans les pandiculations ?
Un rêve inouï des Asies,
Des Khenghavars ou des Sions ?

- Ces mains n'ont pas vendu d'oranges,
Ni bruni sur les pieds des dieux :
Ces mains n'ont pas lavé les langes
Des lourds petits enfants sans yeux.

Ce ne sont pas mains de cousine
Ni d'ouvrières aux gros fronts
Que brûle, aux bois puant l'usine,
Un soleil ivre de goudrons.

Ce sont des ployeuses d'échines,
Des mains qui ne font jamais mal,
Plus fatales que des machines,
Plus fortes que tout un cheval !

Remuant comme des fournaises,
Et secouant tous ses frissons,
Leur chair chante des Marseillaises
Et jamais les Eleisons !

Ça serrerait vos cous, ô femmes
Mauvaises, ça broierait vos mains,
Femmes nobles, vos mains infâmes
Pleines de blancs et de carmins.

L'éclat de ces mains amoureuses
Tourne le crâne des brebis !
Dans leurs phalanges savoureuses
Le grand soleil met un rubis !

Une tache de populace
Les brunit comme un sein d'hier ;
Le dos de ces Mains est la place
Qu'en baisa tout Révolté fier !

Elles ont pâli, merveilleuses,
Au grand soleil d'amour chargé,
Sur le bronze des mitrailleuses
A travers Paris insurgé !

Ah ! quelquefois, ô Mains sacrées,
A vos poings, Mains où tremblent nos
Lèvres jamais désenivrées,
Crie une chaîne aux clairs anneaux !

Et c'est un soubresaut étrange
Dans nos êtres, quand, quelquefois,
On veut vous déhâler, Mains d'ange,
En vous faisant saigner les doigts !

Arthur Rimbaud.

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 23:44

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 35)

 

Frères Levraud (ou Levrault) : Blanquistes.

 

Limonaire : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

 

Charles Limousin : Un des organisateurs de la section française de l’A.I.T. Proudhonien. La section française de l’Internationale, en 1866, a présenté un mémoire contre le travail des femmes, inspiré de Proudhon.

 

Maxime Lisbonne (1839-1905) : Il fut d’abord directeur de théâtre. Elu capitaine du 24° bataillon de la Garde nationale. Membre du Comité central de la Garde nationale. Membre du Conseil de la Commune. Blessé et fait prisonnier, condamné deux fois à mort, sa peine fut commuée en celle de travaux forcés à perpétuité. Après l’amnistie, il dirigea des cabarets montmartrois.

 

Hyppolite Prosper-Olivier Lissagaray (1838-1901) : Journaliste et écrivain. Auteur de l’Histoire de la Commune de 1871 et Les huit journées de mai derrière les barricades, ouvrage traduit en anglais par Eleanor Marx. . Il participe à la Commune, puis se réfugie à Londres. Après l’amnistie, il rentre en France et fonde La Bataille, où il accueille les possibilistes. Anti boulangiste.

 

Emile Littré (1801-1881) : Lexicologue. Médecin. Linguiste. Philosophe. Disciple d’Auguste Comte. Républicain bourgeois. Il n’approuve pas le Commune. Le 16 septembre 1870, il se met à la disposition de Gambetta, est nommé professeur de l’Ecole polytechnique en janvier 1871, et est élu à l’Académie française le 8 février. Partisan de Thiers en 1873, il est élu sénateur inamovible en 1875. Initié par la loge « La Clémente Amitié » le 8 juillet 1875, en même temps que le linguiste belge Joseph-Honoré Chavée et que Jules Ferry. Affilié à la loge « Les Neuf Sœurs » de Paris.

 

Edouard Etienne Auguste Simon, dit Edouard Lockroy (1838-1903): Journaliste. Elu député de l’Assemblée nationale en février 1871, il démissionne un mois plus tard, faisant partie des signataires de la proclamation d’organisation de l’élection de la Commune de Paris. Au cours du siège de Paris, il reçoit le commandement d’un bataillon.

 

Charles Martin Loiseau-Pinson (1815-1876) : Membre du Conseil de la Commune, il a siégé à la commission du Travail et de l’Echange le 29 mars.

 

Joseph Lolive (1839-1872) : Membre des Turcos de Bergeret, qui formaient une compagnie de marche du 244° bataillon de la Garde nationale. Il se porte volontaire le 24 mai pour accomplir une mission à la Roquette : il s’agit de former un peloton d’exécution pour fusiller six otages, dont Monseigneur Darboy. Exécuté à Satory le 18 septembre 1872.

 

Alphonse Nicolas Sébastien Joseph Lonclans (1836- ?) : Ouvrier tourneur sur bois. Délégué au Comité central de la Garde nationale. Le 16 avril il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission de la Guerre. Il vote pour la création du Comité de Salut public.

 

Charles Longuet (1839-1903) : Franc-maçon. Initié en Angleterre, après le coup d’Etat du 2 décembre 1851. Parmi les frères qu’il rencontre il y a Louis Blanc, Alfred Talandier et Joseph Garibaldi. Journaliste. Proudhonien. Exilé en Angleterre il adhère à la franc-maçonnerie. En 1866, il devient secrétaire correspondant pour la Belgique au Conseil général de l’Internationale. Le 16 avril il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote contre la création du Comité de Salut public. En 1872, il épouse Jenny, la fille aînée de Karl Marx. Beau-frère de Jules Guesde.

 

E. Louet : Franc-maçon. Du Chapitre des Vrais amis de Paris. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Louis Adrien Lucipia (1843-1904) : Journaliste. Il participe à la Commune. Il est initié franc-maçon le 4 juin 1888 à la loge « Les droits de l’homme » du Grand Orient, à Paris et sera président du Grand Orient de France en 1895, et 1898. Ecrit dans le Cri du Peuple et dans le Père Duschêne. Capitaine dans un bataillon auxiliaire du génie pendant la guerre, il participe aux émeutes parisiennes du 31 octobre 1870, et signe l’Affiche rouge, véritable appel à la révolte. Elu au Comité central des vingt arrondissements. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, amnistié en 1880, il est élu président du Conseil municipal de Paris en 1899.

 

Charles Ernest Lullier (1838-1891) : Militaire, lieutenant de vaisseau démissionnaire. Le 15 mars 1871, il fut nommé commandant en chef de la Garde nationale. Elu membre du Comité central, il reçut le commandement de l’artillerie. Sa faute la plus grave, volontaire ou non, fut de ne pas occuper le Mont-Valérien – occupation qui aurait pu, sinon sauver la Commune, au moins lui permettre de négocier. Destitué le 25 avril et écroué à la Conciergerie, dont il s’évada. Il fit dès lors une violente opposition à la Commune. Il n’en fut pas moins condamné à mort par le Conseil de guerre de Versailles. Sa peine fut commuée en celle de travaux forcés. Après l’amnistie, rentré en France, il publie un livre : Mes cachots (1881).

On lit dans le Journal Officiel de la Commune de Paris du 29 mars 1871 : « Rien n’est plus faux que la condamnation et l’exécution de Lullier. A la suite d’une très violente discussion, M. Lullier fut arrêté par ordre du Comité central et conduit à la Conciergerie où il est resté enfermé deux jours. Reconnu innocent de tout ce dont on l’accusait, M. Lullier a été remis en liberté et vient d’entrer, à titre de simple garde, dans un bataillon des faubourgs. » (Cloche).

 

M

 

Jean Macé (1815-1894) : Enseignant et journaliste. Franc-maçon. Il fut actif aux loges de la Parfaite Harmonie de Mulhouse (le 2 juin 1866) et de la Fidélité de Colmar et membre des Frères réunis à Strasbourg. Suite à la défaite de 1870, il influença le Grand Orient de France en un sens patriote et chauvin. Il crée la Ligue de l’enseignement en 1866, qui se bat pour l’instauration d’une école gratuite, obligatoire et laïque. Il se lie d’amitié avec Louis Nathaniel Rossel, partisan de l’éducation des classes ouvrières. Devenu sénateur inamovible, il s’affilie à la loge « L’Alsace-Lorraine », à laquelle il restera fidèle jusqu’à sa mort.

 

Hortense Aurore Machu, née David (1835- ?) : Fabrique des brosses. Cantinière. Elle combattit sur la barricade de la rue Royale.

 

Patrice de <Mac-Mahon, comte de Mac –Mahon, duc de Magenta (1808-1893) : Maréchal de France, vaincu à Reichshoffen en 1870. Il prend le commandement de l’armée versaillaise contre la Commune. Président de la République de 1873 à 1879, il est l’homme de « l’ordre moral ».

 

Magdelenas : Franc-maçon. De la Loge de la Clémente Amitié cosmopolite. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Bernard Pierre Magnan (1791-1865) : Franc-maçon. Maréchal de France. Il est un des principaux organisateurs du coup d’Etat du 2 décembre 1851. En 1862, alors qu’il n’est pas franc-maçon, Napoléon III le nomme Grand Maître du Grand Orient de France, pour écarter le Prince Lucien Murat. Il fut initié et reçut le 33 degrés en 48heures.

 

Pierre Magne (1806-1879) : Avocat. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre des Finances.

 

Joseph Pierre Magnin (1824-1910) : Maître de forges. Député de province, membre du gouvernement de Défense national comme Ministre de l’Agriculture et du Commerce.

 

Pierre-Antoine-Frédéric. Malapert (1815-1890) : Franc-maçon. Orateur du Suprême Conseil.

 

Pierre Malardier (1818-1894) : Il accueillit la nouvelle de la proclamation de la Commune avec enthousiasme et prépara un mouvement communaliste dans la Nièvre.

 

Charles Maljournal (1841-1894) : Ouvrier relieur. Il adhère à l’AIT. Membre du Comité central de la Garde nationale. Il servit dans le 240° bataillon de la garde nationale. Blessé à la cuisse lors de la manifestation des antis communards le 24 mars 1871.

 

Benoît Malon (1841-1893) : Franc-maçon. Membre de la loge « Le Lien des Peuples ». Ouvrier teinturier. Militant ouvrier, communard, journaliste, écrivain. Il fait partie du bureau de la section parisienne de l’Internationale, adhérant à l’AIT en 1865. Proudhonien de gauche. Collaborateur du journal La Marseillaise de Rochefort. Le 8 février il est élu à l’Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. Il siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote contre la création du Comité de salut public et se range du côté de la Minorité. A écrit : La troisième défaite du prolétariat français (1871). Condamné à mort par contumace, il émigre en Suisse. A Palerme, il est reçu en 1877 au grade de compagnon et de maître de la loge « Fedelta ». Revenu en France après l’amnistie, il devient le leader des opportunistes-possibilistes. Ii assiste, ainsi que Jules Vallès, à son retour de proscription, à une tenue de la loge parisienne « La Ruche libre ». Préside en 1882, le Congrès socialiste de Saint-Etienne. Directeur de la Revue Socialiste. Il reprend une activité maçonnique en 1889, à la loge du Grand Orient « Le Lien des Peuples et les Bienfaiteurs réunis ». Incinéré au Père Lachaise, sur le socle de son monument figure l’équerre et le compas.

Libre-penseur, chef de file des blanquistes, Malon est partisan d’un socialisme national, opposé au socialisme allemand. Admirateur de Drumont, l’auteur de La France juive. Il écrit dans La Revue Socialiste N° 18 de juin 1886, pages 509 à 511, un article sur La question juive : « Oui, la noble race aryenne a été traître à son passé, à ses traditions, à ses admirables acquis religieux, philosophiques et moraux, quand elle a livré son âme au dieu sémitique, à l’étroit et implacable Jéhovah. (…) En brisant le cœur et la raison aryens, pour croire aux radotages antihumains de quelques juifs fanatiques, butés et sans talent (voyez Renan) ; en faisant de la littérature d’un peuple dont toute l’histoire ne vaut pas pour le progrès humain, une seule olympiade d’Athènes, on a autorisé les fils de ce peuple choisi, de ce « peuple de Dieu », à nous traiter en inférieurs ».

 

Hector Henri Malot (1830-1907) : Romancier. Il est l’ami de Jules Vallès qu’il soutient dans son exil londonien, lui apportant aide financière et réconfort moral. C’est grâce à lui que le manuscrit Jacques Vingtras, qui devient L’Enfant, est publié.

 

Pierre Malzieux (1828-1882) : Fondateur de la section de l’Internationale de Batignolles. Garde national, élu capitaine de la 3° compagnie du 91° bataillon. Tué le 22 janvier 1871 lors de la fusillade qui a suivi le soulèvement à Paris, place de l’Hôtel de Ville, contre le gouvernement de Défense nationale, fusillade commandée par Gustave Chaudey.

 

Edouard Manet (1832-1882) : Peintre. Républicain convaincu, Manet s’engage dans la Garde nationale au moment de la guerre de 1870 en même temps que Degas sous les ordres du peintre Meissonier, qui est colonel. Elu à la fédération des peintres et sculpteur, il regarde avec horreur la répression et l’exprime dans deux lithographies, La Barricade (1871-1873) et Guerre civile (1871).

 

J. Manier : Délégué de la Société de l’Ecole Nouvelle.

 

Marie Manière : Communarde. Institutrice. Elle s’est investie dans la lutte pour l’instruction des jeunes filles. Elle souhaite une école laïque et professionnelle. Pendant la Commune, elle est institutrice-directrice d’un atelier-école, rue de Turenne, où l’on valorise une formation donnée à la fois par des ouvrières et des institutrices. Elle soumet à l’Hôtel de Ville un projet d’organisation d’écoles professionnelles qui remplaceraient les ouvroirs religieux. A partir de 12 ans, les jeunes filles y recevraient un enseignement général et professionnel sérieux sous la direction d’institutrices et d’ouvrières spécialisées. « Des disciplines diverse formeraient un milieu favorable à un enseignement progressiste ». Dès que les élèves seraient assez habiles, elles recevraient une rémunération pour leurs travaux (publié dans le Vengeur, le 3 avril).

 

Marcand : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Joséphine Marchais : Blanchisseuse. Vivandière au Bataillon des Enfants Perdus, où se trouve son amant, un garçon boucher, Jean Guy. Coiffée d’un chapeau tyrolien, et armée d’un fusil, on l’accuse d’avoir participé au pillage de l’hôtel du comte de Béthune, et d’avoir excité à combattre les gardes nationaux, d’avoir ramené sur la barricade son amant, Jean Guy, qui voulait déserter. Elle fut prise les armes à la main et déportée à Cayenne. Condamnée à mort, peine commuée en déportation en Guyane.

 

Madeleine Marchais : Sœur de Joséphine.

 

Marchal : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

 

André Marchet : Correspondant de l’Internationale à Bordeaux.

 

Marcheval : Tisserand. Correspondant de l’Internationale à Vienne.

 

Jacques Théophile Marcou : Député de l’Assemblée nationale le 8 février 1871.

 

Pierre Joseph Henri Marmottan (1832-1914) : Franc-maçon. Docteur en médecine. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars. Républicain modéré, il fit partie des démissionnaires. Fait partie de l’aile gauche de l’opportunisme.

 

Gustave Louis Maroteau (1849-1875) : Journaliste de la Commune. Condamné à mort pour des articles de la Montagne, peine commuée en travaux forcés à perpétuité.

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 02:21

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 34)

 

L

 

Napoléon François Paul Thomas La Cécilia (1835-1878) : Franc-maçon. Professeur de mathématiques. Chef d’état-major du général Emile Eudes. Le 24 avril, il est nommé général. Condamné par contumace à la déportation, il meurt au Caire. Il avait le grade de colonel dans l’armée régulière.

 

Marie David, devenue Marie La Cécilia : Communarde. Epouse de Napoléon La Cécilia.

 

Pierre Casimir Hyppolite Lachambeaudie (1806-1872) : Franc-maçon. Fabuliste, poète, goguettier, chansonnier. Saint-simonien. Il prit part aux manifestations maçonniques en faveur de la Commune. Loge de la Rose du parfait silence. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Claude Maurice baron de Lachastre (1814-1900) : Disciple de Saint-Simon. Pendant le siège, il collabora au Combat de Pyat et sous la Commune au Vengeur. Capitaine du 4° bataillon fédéré. En exil Lachastre proposa à Marx de faire une édition française du Capital et la publia en 44 livraisons à bon marché d’août 1872 à mai 1875.

 

Charles Mercier de Lacombe (1832-1904) : Franc-maçon. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Louis René Paul de Ladmirault (1808-1898) : Général qui a participé activement à la répression de la Commune.

 

Paul Lafargue (1842-1911) : Gendre de Marx. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

 

Louise Laffitte : Déléguée de la Société de l’Ecole Nouvelle.

 

E. F. Lagarde : Abbé. Grand vicaire. Vicaire général de Paris. Envoyé comme émissaire à Thiers pour l’échange de Mgr Darboy et Blanqui, il ne revint pas.

Dans L’ultimatum de Rothschild, le 8 janvier 1882, il écrit : « A entendre ce document, ce sont les descendants du pouilleux marchand de vieux habits de Francfort qui ont créé le crédit et la prospérité de la France, parce que, eux, si modestes encore en 1816, ont prélevé des centaines de millions sur la fortune sociale de la France, et sont aujourd’hui plus puissants et plus servilement servis que le tsar blanc de toutes les Russies. L’ultimatum est net. Rothschild ne permet la conversion, qui dégrèverait le budget de plus d’une centaine de millions, que s’il peut la tripoter à son profit. ».

 

Lagarde : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Charles Marie Lagrange (1835-1872) : Officier payeur au 169° bataillon de la Garde nationale. Fusillé à Satory le 22 février1872.

 

Félix Lambrecht (1819-1871) : Polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées. Ami personnel de Thiers. Ministre de l’Agriculture et du Commerce dans le gouvernement Thiers. Il quitte ce portefeuille pour prendre l’Intérieur le 5 juin 1871.

 

Bernard Landeck (1832- ?) : Joaillier. Il adhère à l’AIT en 1866. Fait partie de la délégation, avec Amouroux, envoyée par la Commune de Paris à la Commune de Marseille. Après la Commune, il se réfugie à Londres auprès de Karl Marx. La rumeur lui prêta de vouloir épouser Jenny.

 

Rita Landier : Communarde.

 

Landowski : Blanquiste.

 

Emile Landrin (1841-1914) : Ouvrier ciseleur sur bronze. Membre de la section parisienne de l’Internationale. Militant blanquiste et socialiste ; conseiller municipal de Paris.

 

Camille Pierre Langevin (1843-1913) : Tourneur sur métaux, ouvrier mécanicien. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Fondateur du Cercle d’études sociales. En juillet 1870, lors du 3° procès de l’Internationale, il est condamné à deux mois de prison. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné à mort par contumace.

 

Amédée Jérôme Langlois (1819-1902) : Colonel. Journaliste. Membre de l’Internationale ouvrière. Ami puis exécuteur testamentaire de Proudhon.

 

Langourian : Général.

 

Eugénie Lapavoine : Communarde.

 

Baron Charles Paulin Roger Saubert de Larcy (1805-1882) : Juriste. Partisan du comte de Chambord. Député de l’Assemblée nationale le 8 février 1871.

 

Largilière : Blanquiste.

 

Laroque : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

F. Lassassie : Coiffeur. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

 

Henri Godefroi Bernard Alphonse de La Tour d’Auvergne-Lauraguais (1823-1871) : Diplomate. Dernier gouvernement de Napoléon III. Ministre des affaires étrangères.

 

Gilbert Lavalette (1829-1905) : Plombier gazier. Commandant du 159° Bataillon. Membre du Comité central de la Garde nationale. Condamné aux travaux forcés à perpétuité. Il parvient à s’enfuir en Suisse. Membre de la Société des proscrits de Genève, La Solidarité, et administrateur du restaurant coopératif La Marmite, mis en place afin de donner à manger aux exilés en difficulté. Au sein des exilés, Lavalette est considéré comme un traître. Il obtient sa grâce en 1879 et rentre à Paris.

 

Sylvain François Jules Merle de la Brugière, comte de Laveaucoupet (1806-1892) : Général. De retour de captivité après la chute de Metz, il est rappelé par le gouvernement versaillais qui lui donne le commandement d’une division. Il participe aux derniers combats et à l’enlèvement le 28 mai 1871 de la butte Montmartre pendant la Commune.

 

Louis Lebeau : Franc-maçon. De la Loge la Prévoyance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Edmond Leboeuf (1809-1888) : Ministre de la Guerre le 21 août 1869. Il a été fait maréchal de France et nommé sénateur du Second Empire le 24 mars 1870. Il a affirmé en tant que ministre de la Guerre : « Nous sommes prêts et archiprêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats. ».

 

Claude Martin Lecomte (1817-1871) : Général. Le général fut fusillé par ses soldats le 18 mars 1871 à Montmartre.

 

Thérèse Lecomte (née en 1836) : Communarde. Journalière. Condamnée à cinq ans de travaux forcés et vingt ans de surveillance de haute police pour avoir accusé une voisine d’entretenir des relations avec Versailles.

 

Charles Marie René Leconte de Lisle (1818-1894) : Poète parnassien. Il avait reçu une pension de Napoléon III. Il avait des opinions républicaines qui se calmèrent au spectacle de la Commune. Il est hostile à la Commune qui lui semble compromettre les chances d’établir la République.

 

Marie Lecourt : Communarde.

 

Charles François Ledroit (1818- ?) : Cordonnier puis photographe. Il adhère à l’Association internationale des travailleurs. Il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à celle des Relations extérieures et à celle de la Guerre. Il vote pour la création du Comité de salut public. Après la Semaine sanglante il se réfugie en Suisse. Il est condamné à mort par contumace par le Conseil de Guerre. Il milite dans la Fédération jurassienne de tendance bakouniniste.

 

Alexandre Auguste Ledru-Rollin (1807-1874) : Franc-maçon et républicain, il a appartenu à la Grande Loge de France. Avocat. Après la manifestation du 13 juin 1849, Rollin émigre en Angleterre. Il revient en France en 1870 et devient un adversaire de la Commune de Paris.

 

Adolphe Charles Emmanuel Le Flô (1804-1887) : Général, membre du gouvernement de la Défense national, comme ministre de la Guerre. Orléaniste.

 

Adolphe Gustave Lefrançais (1826-1901) : Ex-instituteur. Franc-maçon. Initié le 27 octobre 1863 à la loge l’Ecossaise 133 et affilié en 1866 à l’Union Parfaite de la Persévérance. C’est à lui qu’Eugène Pottier a dédié le poème l’Internationale. Elu le 26 mars au Conseil d’ la Commune, il est jusqu’au 3 avril membre de la commission exécutive, puis de celle du travail et de l’Echange, enfin celle des Finances le 212 avril. Il vote contre la création du Comité de salut public. Anarchiste de la tendance bakouniniste. Réfugié en Suisse, il a édité en 1871 : Etude sur le mouvement communaliste de 1871. Lefrançais s’était vainement opposé au décret des otages. Exclu de l’Internationale en 1872 pour avoir soutenu les bakouninistes. Sont publiées en 1903 ses Mémoires d’un révolutionnaire.

 

Blanche Lefèvre : Communarde. Modiste. Membre de la commission exécutive, état-major de l’Union des Femmes. Elle joue un rôle important dans le club de la Révolution sociale, ouvert le 3 mai, dans Tuée sur une barricade le 23 mai.. Ceinte d’une écharpe rouge, le révolver à la ceinture, elle prend la parole presque tous les soirs au Club de la Révolution sociale, dans l’église Saint-Michel des Batignolles. Elle « aimait la Révolution comme d’autres aiment un homme » et mourra pour elle sur les barricades.

 

Emile Lefebvre : Membre de l’Internationale, correspondant de l’AIT à Neufchâteau.

 

Ernest François Lefèvre (né en 1837) : Avocat, journaliste. Du 29 mars au 6 avril, membre du Conseil de la Commune et de sa Commission de l’Enseignement. Bourgeois républicain gambettiste, il quitte la Commune.

 

Marceline (ou Marie) Leloup : Couturière. Membre du comité central de l’Union des Femmes, représentant le 11° arrondissement.

 

Antoine Louis Prosper Lemaître, dit Frederick Lemaître (1800-1876 : Franc-maçon. Acteur. Membre des Philadelphes, orient de Londres. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Nathalie Perrine Lemel ou Le Mel née Nathalie Duval (1827-1921) : Militante anarchiste et féministe. Ouvrière relieuse de livres. Adhérente à l’Internationale en 1866. Elle fonde avec l’ouvrier Varlin une société d’alimentation La Marmite, qui a pour but « de fournir aux ouvriers des aliments bon marché ». Crée, le 11 avril, avec Elisabeth Dmitrieff, l’Union des Femmes pour la défense de Paris et le soin aux blessés. Lors de la semaine sanglante, elle entraîne les femmes sur les barricades. Nous la retrouvons place Blanche, à la tête d’un bataillon d’une cinquantaine de femmes. Le 12 mai, devant le Club de la Délivrance, à l’église de la Trinité, elle déclare : « Nous arrivons au moment suprême, où il faut savoir mourir pour la Patrie. Plus de défaillances. Plus d’incertitudes. Toutes au combat. Toutes au devoir. Il faut écraser Versailles… ».

 

Lentillon : Notaire. Il proclame la déchéance de l’Empire le 13 août 1870 à Lyon. L’émeute est écrasée.

 

André Léo, née Victoire Léodile (ou Léonide) Béra ou Léodile Champseix (1824-1900) : Femme de lettres et publiciste. Elle prit comme pseudonyme les deux prénoms de ses deux fils. Epouse de Grégoire Champseix, qui était disciple de Pierre Leroux. Membre de l’Internationale. Romancière, journaliste et féministe. Membre de la Commission de l’enseignement des filles, créée le 21 avril. Membre du Comité des citoyennes du 17° arrondissement, elle collabore alors à l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés. Veuve du journaliste Champseix, disciple de Pierre Leroux, elle fut l’amie de Benoît Malon, de douze ans plus jeune qu’elle. Elle passa en Suisse après la défaite de l’insurrection. Dans les années 70, elle subit l’influence du bakouninisme.

 

Edmond Adolphe Lepelletier de Bouhélier, dit Edmond Lepelletier (1846-1913) : Avocat. Poète. Journaliste radical et franc-maçon. Vénérable de la loge « Les Droits de l’Homme » du Grand Orient. Il a une sœur, Laure, épouse d’Alphonse Humbert (1844-1922), membre de la Commune, qui sera déporté à Nouméa, et deviendra député de la Seine (1893-1902). Il a écrit : Histoire de la Commune de 1871, en 1911.

 

Louis Auguste Lepère (1849-1918) : Graveur, illustrateur et peintre. Il participa à la guerre de 1870 en s’engageant au 12° bataillon de la Garde mobile de la Seine, puis fut transféré au 4° bataillon du Fort d’Issy.

 

Pierre Henri Leroux (1797-1871) : Editeur et philosophe. Il adhère à la charbonnerie, puis au saint-simonisme. La Commune délèguera deux de ses représentants à ses obsèques le 12 avril 1871.

 

François Albert Le Roy (1856-1905) : Ecrivain.

 

Achille Le Roy : (1841–1929) : Ouvrier typographe et du bâtiment. Auteur de certains couplets du Drapeau rouge.

 

Henri de L’Espée (1827-1871) : Ingénieur et préfet. Le 25 mars 1871, à Saint-Etienne, le tout nouveau préfet de la Loire est arrêté par des émeutiers dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. On le presse de démissionner ou de proclamer la Commune de Saint-Etienne. Une fusillade éclate : le préfet et deux gardes nationaux sont tués. L’Assemblée nationale proclamera que M. de L’Espée avait bien mérité du pays.

 

Partager cet article
Repost0
7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 09:32

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 33)

J

 

Anna Vassilievna Jaclard née Korvine Kroukovskaïa (1844-1887) : Fille d’un général russe et compagne du blanquiste Victor Jaclard. Elle a adhéré à l’Association internationale des travailleurs. Ce serait elle, sur la demande de Karl Marx, qui aurait réalisée la traduction russe de l’Adresse inaugurale de la première Internationale. Membre de la Commission de la Commune de l’enseignement des filles. Elle est secrétaire du Comité de Vigilance du XVIII° arrondissement et devient une des dirigeantes de l’Union des femmes. Après avoir organisé l’évasion de son mari, elle réside avec lui en Suisse et l’emmène en 1874 en Russie. Elle meurt à Pris en 1887.

 

Victor Charles Jaclard (1840-1903) : Franc-maçon. Professeur de mathématiques. Docteur en médecine. Disciple de Pierre-Joseph Proudhon. Se joint à la Première Internationale fondée en 1864 à Londres. Puis bakouniniste et blanquiste. Représente la Première Internationale au Comité central de la Garde nationale. Chef de la 17° Légion. Condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, il réussit à passer en Suisse et, de là, en Russie. Rentré en France après l’amnistie, Jaclard, qui, en 1871, avait été adjoint de Clemenceau à la mairie du XVIII°, devient secrétaire de l’homme d’Etat à la Justice.

 

Aline Jacquier : Brocheuse. Membre de l’Union des Femmes, représentant le 16° arrondissement.

 

André Auguste Jacquin (1822- ?) : Commandant d’artillerie de la 17° Légion. Condamné par contumace à la déportation, réfugié en Belgique, il fut gracié en 1879.

 

Aglaé Jarry : Communarde. Sans profession. Membre de l’Union des Femmes, représentant le 17° arrondissement.

 

Georges Jeannneret : C’est sous ce nom que parut à Neuchâtel, en 1872, un ouvrage intitulé Paris pendant la Commune révolutionnaire de 1871.

 

Jean Baptiste Jecker (1812-1871) : Banquier et homme d’affaires franco-suisse. Fusillé par les communards le 26 mai 1871 sur un terrain vague de la rue de Chine. Il est connu pour avoir mené des opérations financières douteuses dans la campagne du Mexique, sous le Second Empire.

 

Job : Radical, un des 12 membres de la commission départementale de Marseille.

 

Armand Félix Marie Jobbé-Duval (1821-1889) : Franc-maçon. Peintre. Quarante-huitard et élu du conseil municipal de Paris sous la Troisième République. Membre de la Loge des « Zélés Philanthropes ». En 1870, le gouvernement de la Défense nationale le nomme adjoint au maire du 15° arrondissement de Paris, où il organise la Garde nationale d’un quartier ouvrier. Il est condamné, puis amnistié pour son implication dans la Commune de Paris. Il siège ensuite au conseil municipal de Paris après avoir été élu le 30 juillet 1871 dans le quartier Necker du XV° arrondissement. Il y fut réélu jusqu’à sa mort.

 

François Alexandre Jules Joffrin (1846-1890) : En 1871, il soutient la Commune de Paris et son ami, l’avocat Eugène Protot, qui dirige le Ministère de la Justice.

 

Jules Paul Johannard (1843-1888) : Franc-maçon. Lithographe. Réfugié à Londres, il adhère en 1867 à l’Association internationale des travailleurs. Membre de 1868 à 1872 du Conseil Général de l’Internationale. Blanquiste. Condamné à un an de prison lors du troisième procès de l’Internationale. Organisateur des sections de l’Internationale à Saint-Denis, début de 1870. Il est un des dirigeants du soulèvement du 31 octobre 1870, contre le gouvernement de la Défense nationale. Aux élections complémentaires du 16 avril 1871, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission des Relations extérieures et à celle de la Guerre. Partisan de la Majorité. Il vote pour la création du Comité de salut public. Le 16 mai, il est nommé délégué civil auprès du général La Cécilia. Condamné à mort par contumace et réfugié à Londres. En 1871-1872, il est de nouveau membre du Conseil général de l’Internationale.

 

Jean François Jolivalt (1834- ?) : Après le 4 septembre, il organisa la Garde nationale de Saint-Etienne. Le 25 mars, il déclencha l’insurrection communaliste de Saint-Etienne et fut nommé commandant de la place.

 

Maurice Joly (1829-1878) : Avocat du barreau de Paris, journaliste et écrivain.

 

Josselin : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

François Jourde parfois prénommé Francis (1843-1893) : Franc-maçon. Clerc de notaire, comptable dans une banque, puis employé des Ponts et Chaussées de la Ville de Paris. Délégué au Comité central de la Garde nationale (160° bataillon). Elu le 26 mars au Conseil de la Commune. Nommé délégué aux Finances. A publié en 1877 Souvenirs d’un membre de la Commune. Condamné à la déportation, il embarque le 13 juin 1872 pour la Nouvelle-Calédonie ; il s’évada avec Rochefort en 1874.

Il est initié à la loge « Les Zélés Philanthropes » le 9 novembre 1866. Admis aux grades de Compagnon et de Maître le 16 avril 1867, il est orateur de la loge pendant trois ans, jusqu’en 1870. Le 9 juin 1871, la loge le radie « pour conduite indigne dans sa vie profane ». Exilé à Londres après son évasion du bagne, il écrit en 1874 aux « Zélés Philanthropes », pour demander qu’on lui adresse son diplôme de Maître. Sans doute voulait-il s’affilier à la loge « Les Philadelphes » à Londres. Refus de l’obédience : « Le frère Jourde a été signalé aux Ateliers et aux maçons de l’obédience comme étant exclu de la maçonnerie française… ». L’obédience avait choisi Thiers contre la Commune.

 

K

 

Charles Keller (1843-1913) : Membre du Conseil Général de l’Internationale. Traducteur d’une partie du tome 1 du Capital (1869-1870) en français. Il prit part à la Commune et se réfugia en Suisse après sa défaite.

 

Emile comte de Kératry (1832-1904) : Militaire. Thiers fait remplacer le préfet radical Duportal par Kératry, ancien préfet de police de Paris, dès le 21 mars, à Toulouse. La Garde nationale impose une très éphémère Commune le 24 mars, mais Kératry reprend la ville avec ses forces dès le 27, tandis que les membres de la commission exécutive trouvent avec lui un accord.

 

Kervisik : Marin. Communard. Déporté à la presqu’île Ducos.

 

Léon Klein : Franc-maçon. De la Loge de l’Union parfaite de la persévérance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Sofia Vassilievna Kovalevskaïa (en français, Sophie Kowalevski) née Sofia Vassilievna Kroukovskaïa (1850-1891): Mathématicienne russe. Sœur d’Anna Jaclard. Elle participe avec sa sœur Anna à la Commune de Paris. Elle soigne les communards blessés. Elle aide plus tard à l’évasion de Charles Jaclard.

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2021 2 06 /04 /avril /2021 03:46

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 32)

Jean François Paschal Grousset (1844-1909) : Journaliste et écrivain. Le 26 mars, il est élu membre du Conseil de la Commune, puis est désigné comme délégué aux Relations extérieures. Membre de la commission exécutive. « Majoritaire ». Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné et déporté en Nouvelle-Calédonie, il s’évada avec Rochefort en 1874. Revenu en France après l’amnistie, il fait du journalisme. Plus tard élu député de Paris.

 

Jules Napoléon Guérin (1860-1910) : Journaliste, directeur de l’hebdomadaire L’Antijuif. Il grandit à Paris et a très vite des aspirations politiques proches des anciens communards. C’est lui qui fera rencontrer Louise Michel et le marquis de Morès. Sa première arrestation a lieu pendant les obsèques de Jules Ferry en 1893 : de nombreux anarchistes reprochaient à l’ancien maire de Paris, sa sévérité lors des insurrections du 31 octobre 1870 et 22 janvier 1871.

En réaction contre l’obédience maçonnique du Grand Orient de France, il fonde la ligue antimaçonnique et antisémite du Grand Occident de France (issue de la Ligue antisémitique de France fondée en juin 1896) qui fut particulièrement active et virulente lors de l’affaire Dreyfus. Il est alors financé par le duc d’Orléans. Il poursuivra son activité antisémite et sa propagande antidreyfusard jusqu’à sa mort. Louis Ferdinand Céline lui rend hommage dans Maudits soupirs pour une autre fois.

 

Adolphe Georges Guéroult (1810-1872) : Publiciste.

 

Jules Bazile (ou Mathieu Basile) dit Jules Guesde (1845-1922) : Après le 4 septembre 1870, il soutient la nouvelle république et à partir de mars 1871, l’insurrection de la Commune. En 1879, il fonde avec Paul Lafargue Le Parti ouvrier français. Propagandiste du marxisme en France, il est député de Roubaix en 1893.

 

Guillaume 1° 1797-1888) : Franc-maçon. Roi de Prusse. Empereur d’Allemagne de 1871 à 1888. Fut initié par son père, Frédéric-Guillaume III, seul un roi pouvant initier un autre roi ou futur roi.

 

Marguerite Guinder-Lachaise (ou Gainder) : Communarde. Confectionneuse. Cantinière et ambulancière auprès des combattants du 66° bataillon. Condamnée à mort le 19 juin 1872, sa peine est commuée en travaux forcés le 14 septembre 1872. Séparée de fait d’un certain M. Prévost, dont elle ne pouvait divorcer, elle vivait en concubinage depuis plus de dix ans avec M. Lachaise, dont elle fit le choix de prendre le nom. Condamnée à mort pour avoir participé à l’exécution du comte de Beaufort, ce qui n’est guère prouvé. Elle fut déportée à la Guyane.

Voici le témoignage, publié dans le Journal Officiel de la Commune du 9 avril 1871, adressé par plus de 60 gardes nationaux :

« Les citoyens soussignés, appartenant au 66° bataillon de la garde nationale de Paris, déclarent que Marguerite Gainder, épouse Lachaise, cantinière audit bataillon, demeurant rue Sedaine, 65, a, dans le combat du 3 courant, en avant de Meudon, tenu une conduite au-dessus de tout éloge et de la plus grande virilité en restant toute la journée sur le champ de bataille, malgré la moisson que faisait autour d’elle la mitraille, occupée à soigner et panser les nombreux blessés, en l’absence de tout service chirurgical. En foi de quoi, citoyens membres de la Commune, nous venons appeler votre attention sur ces actes, afin qu’il soit rendu justice au courage et au désintéressement de cette citoyenne, républicaine des plus accomplies. Salut et fraternité. »

 

François Pierre Guillaume Guizot (1787-1874) : Franc-maçon. Initié en 1836. Historien. Membre de l’Académie française de 1836 à 1874. Député en 1830.

 

Guyard : Général.

 

Marie Wolff, femme Guyard  (née en 1849): Communarde. Chiffonnière. Ambulancière. Elle a participé le 27 mai à l’exécution des prisonniers de la Roquette (Mgr Surrat, l’abbé Bécourt, le Père Houillon et un policier nommé Chaulieu, s’écriant : « Si vous ne les fusillez pas, je me charge de leur affaire… ». Elle fut condamnée à mort le 24 avril 1872, peine commuée e travaux forcés à perpétuité.

 

H

 

Ernest Hamel (1826-1898) : Franc-maçon. Ancien vénérable de l’Avenir. Ecrivain, avocat et historien, auteur d’une biographie de Maximilien de Robespierre. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il sert comme soldat dans un bataillon de francs-tireurs et dans la garde nationale parisienne.

 

Georges Eugène Haussmann (1809-1891) : Préfet de la Seine de 1853 à 1870.

 

Léonor Joseph Havin (1799-1868) : Juge de paix à Saint-Lô.

 

Jacques Louis Hénon (1802-1872) : Médecin et botaniste. Commune de Lyon. Il est un des membres modérés du Comité de salut public qui s’installe à l’Hôtel de Ville. Premier maire de Lyon, élu du 15 septembre 1870 à mars 1872. Maire républicain, après le 18 mars, il refuse de sortir de la légalité pour soutenir la Commune de Lyon. Les gardes nationaux, après avoir destitué le maire et le préfet, ne parviennent pas à soulever la ville, reprise en main dès le 25 mars.

 

Henry Sixte – Casse dit Fortuné Henry (1821-1882) : Franc-maçon. Il participe le 29 avril à la manifestation des Francs-maçons demandant une trêve. Poète, journaliste et maroquinier. Adhère à l’Association internationale des travailleurs. Signataire de l’Affiche rouge du 6 janvier 1871. Le 3 mars, il est élu au Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Subsistances. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné en France par contumace, il se réfugia en Amérique et rentra en France après l’amnistie.

 

Lucien Félix Henry (1850-1896) : Peintre et militant socialiste. Membre de la première Internationale. Membre du Comité central de la garde nationale. Il est élu chef de la légion du XIV° arrondissement.

 

Jenny d’Héricourt (1809-1875) : Ecrivaine, militante révolutionnaire et féministe. Institutrice. Adhère aux idées de Cabet (communisme icarien) Joue un rôle actif en 1848 en fondant avec d’autres femmes la Société pour l’émancipation des femmes, dont elle est secrétaire. A publié en 1860 la Femme affranchie, réponse à MM. Michelet, Proudhon, E de Girardin, Legouvé, Comte et d’autres novateurs modernes. Elle lance à Proudhon une mise en garde : « Ecoutez-moi bien M. Proudhon, la femme est comme le peuple, elle ne veut plus de vos révolutions qui nous déciment au profit de quelques ambitieux bavards. Nous vous déclarons que nous considérons désormais comme ennemis du progrès et de la Révolution quiconque s’élèvera contre notre légitime revendication tandis que nous rangerons parmi les amis du progrès et de la Révolution ceux qui se prononceront pour notre émancipation civile, fut-ce nos adversaires ».

 

Armand Ludovic Herpin-Lacroix (1833-1872) : Commandant du 57° bataillon fédéré. Exécuté à Satory le 22 février 1872.

 

Anne Charles Hérisson (1831-1893) : Docteur en droit, avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Maire du 6° arrondissement de Paris en 1870.

 

Hirsch : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

 

Arsène Houssaye (de son vrai nom Arsène Housset, connu aussi sous le pseudonyme d’Alfred Mousse) (1814-1896) : Homme de lettres. Ennemi de la Commune.

 

Charles Hugo (1826-1871) : Deuxième fils des cinq enfants de Victor Hugo et Adèle Foucher.

 

Victor Marie Hugo (1802-1885) : Poète et écrivain. Après la Semaine sanglante, il offre l’asile aux communards en fuite, dans sa maison de Bruxelles. Expulsé de Belgique, en juin 1871, il se réfugie à Viande (Luxembourg) où il écrit L’Année terrible, qui contient ses poèmes dédiés aux insurgés : Les Fusillés et A ceux qu’on foule aux pieds. Il n’aura de cesse d’obtenir l’amnistie pour les communards emprisonnés, déportés ou réfugiés.

 

Hubert Clovis Hugues (1851-1907) : Poète et romancier. Membre de la commune de Marseille. Fondateur de La Voix du Peuple. Bras droit de l’avocat Gaston Crémieux. Il fut condamné en 1871 à trois ans de prison et 6000 francs d’amende pour un article de journal favorable à l’insurrection de Marseille. Elu premier député de la III° République en 1881. Se joindra au mouvement boulangiste.

Anticlérical et antisémite. Collaborateur de La Libre Pensée en 1880. En 1892, il collabore aux journaux antisémites La Libre Parole et La Délivrance du Peuple. Antidreyfusard militant. Membre de la Ligue des Patriotes de Déroulède.

 

 

 

 

 

Alphonse Jean Joseph Humbert (1844-1922) : Journaliste. Internationaliste et blanquiste. Il publie Le Père Duchêne pendant la Commune. Tirage : 60000 exemplaires. Condamné aux travaux forcés à perpétuité pour ses articles, en 1872, dans une enceinte fortifiée. Il est amnistié en 1879. Elu conseiller municipal en 1886, puis député radical-socialiste en 1893. Lors de l’affaire Dreyfus, il gagna les rangs nationalistes et devint finalement sénateur. Antidreyfusard, sur les pogroms antisémites en Algérie, il considère que les antisémites locaux sont « des Français très modernes, libres-penseurs pour la plupart ».

 

Jean Baptiste Humbert : membre de la direction parisienne de l’Internationale.

 

I

Isard : Membre de la section française de l’Internationale.

 

Alfred Isch-Wall (1839- : Chansonnier. Auteur, avec Burani et Antonin Louis du Chant de l’Internationale.

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 00:33

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 31)

G

 

Paul Gachet ou docteur Gachet (1828-1909) : Franc-maçon. Médecin, artiste et collectionneur d’œuvres d’art. Il est médecin militaire pendant la Commune, de la 2° ambulance du Grand Orient de France. En février 1871, il est affecté aux ambulances du 9° bataillon de la Garde nationale, à la porte de Flandre.

 

Napoléon Louis Gaillard (1815-1900) : Cordonnier. Le 30 avril 1871, Louis Rossel, délégué à la guerre, le nomme directeur général des barricades. Plus de 500 barricades pousseront dans Paris.

 

Gaston Alexandre Auguste marquis de Gallifet (1830-1909) : Marquis. Général Versaillais. Il se distingue par sa férocité envers les insurgés et gagne le surnom de « Marquis aux talons rouges » ou « Massacreur de la Commune ».

Circulaire de Gallifet du 3 avril 1871 :

« La guerre a été déclarée par les bandes de Paris.

Hier et aujourd’hui, elles m’ont tué mes soldats !

C’est une guerre sans trêve ni pitié que je déclare à ces assassins.

J’au dû faire un exemple ce matin, qu’il soit salutaire ! Je désire ne pas être réduit de nouveau à une pareille extrémité.*N’oubliez pas que le pays, que la loi, que le droit, par conséquent sont à Versailles et à l’Assemblée nationale, et non pas avec la grotesque assemblée qui s’intitule Commune.

Gallifet.

3 avril 1871. ».

 

Léon Gambetta (1838-1882) : Avocat. Franc-maçon. Initié le 20 mai 1869 par Gaston Crémieux à la loge « La Réforme », Orient de Marseille, à laquelle appartiennent également Gustave Naquet et Maurice Rouvier. Il resta toute sa vie apprenti. Membre du gouvernement de la Défense nationale (à l’Intérieur). Il rejoint le 7 octobre 1870 la délégation de Tours et organise la défense en province. Il donne sa démission après la capitulation. Il a contribué à mettre à bas les diverse Communes apparaissant sur le territoire français. Président de la Chambre en 1879 et président du Conseil en 1881.

Il est dit dans le Discours prononcé par le frère Paul Perrin à l’occasion de la cérémonie commémorative de la naissance du frère Léon Gambetta. Assemblée générale du Grand Orient de France, 1938, Bibliothèque du Grand Orient, Nr 292 : « Nous pouvons nous enorgueillir de le compter parmi les membres de notre Ordre, car il fut de ceux qui élèvent le niveau de la conscience humaine, et sont, à ce titre, les serviteurs les plus sûrs de la civilisation.

Honneur à notre frère Léon Gambetta, qui fut un grand citoyen, un grand républicain, et un grand franc-maçon. »

(Des applaudissements prolongés ont salué la fin de ce discours).

 

A. Gambier : Franc-maçon. Loge J.-J. Rousseau, Montmorency. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Charles Ferdinand Gambon (1820-1887) : Ex-juge. Avocat. Elu député à l’Assemblée nationale comme socialiste révolutionnaire le 8 février 1871, il en démissionne le 26 mars à la suite de son élection au Conseil de la Commune. Il fait partie de la commission de la Justice, mais refuse le poste de procureur de la Commune. Le 9 mai 1871, il devient membre du Comité de Salut public. Combat jusqu’à la fin sur les barricades. Condamné à mort par contumace, il rentra en France après l’amnistie. Réélu député de la Nièvre en 1882.

 

Augustine Gamel : Communarde.

 

Capitaine Marie Nicolas Edmond Garcin (1834-1915) : Capitaine d’état-major auprès du général de Cissey. A exécuté Millière.

 

Guiseppe Garibaldi (1807-1882) : Franc-maçon. Garibaldi est Grand Maître de presque toutes les obédiences italiennes. Initié à la maçonnerie en 1844 dans la loge « Asilo de la Virtud » (L’Asile de la Vertu), de Montevideo, Uruguay, une loge irrégulière, il rejoint la loge du Grand Orient de France « Les amis de la patrie » à Paris. En juin 1860, il est élevé au grade de maître maçon à Palerme. En 1867, il accepte la charge de Grand Maître honoraire à vie du Grand Orient d’Italie. En 1881, il fut élu Grand Maître Mondial du Rite Memphis-Misraïm. Le général Garibaldi fut élu à l’Assemblée : il est sorti le troisième de l’urne parisienne avec plus de 200 000 suffrages. L’Assemblée monarchiste lui refusa la parole.

 

Louis Antoine Pagès, dit Garnier-Pagès (1803-1878) : Franc-maçon. Membre du gouvernement de la Défense nationale. Initié aux « Amis de la Vérité », en 1843. Présent en loge en 1870, à Boulogne, au « Réveil Maçonnique ». En 1875, à « La Clémente Amitié », il guide les pas de Jules Ferry.

 

Henriette Garoste : Déléguée de la Société de l’Ecole Nouvelle.

 

 

Marie Garry : Communarde.

 

Benjamin Gastineau (1823-1903) : Typographe et metteur en page. Journaliste. Le 3 ami, la Commune le chargea de l’inspection des bibliothèques communales et de la direction de la Bibliothèque Mazarine.

 

Théophile Gautier (1811-1872) : Poète, romancier et critique d’art. A écrit les Tableaux de Siège : Paris 1870-1871 (1871).

 

Adèle Gauvin : Communarde.

 

Armand Génotel : Membre de la commission de la Fédération de la Garde nationale. Délégué à la Commune pour le 3ème arrondissement en 1871.

 

Claude Victor Louis Stanislas Genton (1827-1890) : Député du Gard (1869-1870).

 

Gustave Ernest Genton (1825-1872) : Blanquiste. Ouvrier sculpteur sur bois. Nommé juge d’instruction le 14 mai. Fusillé à Satory le 30 avril 1972.

 

Adolphe Mathias Gérard (1812- ?) Cordonnier et homme de lettres. Commandant de Légion. Etant réfugié à Londres, il fut condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il put rentrer en France en 1879.

 

Charles Hyppolite Louis Gérardin (1843-1921) : Commis-voyageur pour les fabriques de tapisseries. Signataire de l’Affiche rouge du 7 janvier 1871. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission de Sûreté générale et à celle des Relations extérieures. Le 1° mai, il devient membre du Comité de salut public. Il fut, avec Benoît Malon et Varlin, un des supporters de Rossel, dont il ménagea l’évasion, après sa destitution par la Commune, en mai 1871.

 

Eugène François Gérardin (1827- ?) : Ouvrier peintre en bâtiment. Il devient en 1867, un des dirigeants parisiens de l’Association internationale des travailleurs. Il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote contre la création du Comité de salut public. Partisan de la Minorité. Déporté en Nouvelle-Calédonie.

 

Jean Baptiste Hubert Géresme dit Hubert (1828-1890) : Ouvrier chaisier. Il est délégué par le 200° bataillon de la Garde nationale au Comité central de la Garde nationale le 15 mars 1871. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice, puis à celle de la Guerre. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné en 1872 aux travaux forcés à perpétuité, amnistié en 1880.

 

André Gill, pseudonyme de Louis Alexandre Gosset de Guinnes (ou Guiness) (1840-1885) : Caricaturiste, artiste peintre et chansonnier. Il ne s’engagea que du bout des lèvres dans la Commune de Paris en 1871, acceptant tout de même de participer à la fédération des artistes de Courbet et la responsabilité du Musée du Luxembourg.

 

Eugène Girard : Auteur d’une lithographie La Femme émancipée, répandant la lumière sur le monde, où la « pétroleuse » est cette furie effrayante, le bidon et le flambeau-torche dans les mains, surgie tel un monstre des flammes.

 

Emile de Girardin, né Emile Delamothe (parfois écrit Emile de la Mothe) (1802-1881) : Journaliste. Rallié de bonne heure à Napoléon III. Au mois de mai 1871, Girardin voit son nouveau journal interdit par les communards parisiens et il se décide à rejoindre Versailles.

 

Alexandre Olivier Glais de Bizoin, dit Glais-Bizoin (1800-1877) : Avocat. Opposant à l’Empire. Elu en novembre 1869 à Paris. Membre du gouvernement de la Défense nationale.

 

Emile Charles Gois dit Degrin (1829-1888) : Employé. Lors du coup d’Etat du 2 décembre, il avait été déporté à Lambessa, de 1852 à 1856. S’affilie en 1866 aux groupes blanquistes. Sous la Commune, il fut nommé colonel d’état-major auprès d’Eudes, puis membre de la Première Cour martial et président de la Seconde. Il servit dans les troupes fédérées, sous le général Eudes, dont il fut l’aide de camp. Le 26 mai, il commanda l’exécution des otages massacrés rue Haxo. Condamné à mort par contumace, il se réfugia en Angleterre et ne rentra en France qu’après l’armistice.

 

Edmond Huot de Goncourt (1822-1896) : Ecrivain. Il manifeste la peur du propriétaire vis-à-vis de la Commune. Il écrit : « C’est vingt ans de repos que l’ancienne société a devant elle, si le pouvoir ose tout ce qu’il peut oser en ce moment. »

 

Gonty : Franc-maçon. De la Loge de la Prévoyance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Victorine Gorget  (née en 1843): Communarde. Blanchisseuse. Elle prend la parole au club Saint-Michel des Batignolles, pour demander « une organisation forte qui permît d’employer à la résistance toutes les forces vives de la population, sans quoi il fallait ouvrir les portes à l’armée de Versailles ». Elle dit aussi « que les dames devaient prendre les armes pour garder les remparts, pendant que les hommes feraient des sorties contre les troupes de Versailles ». Considérée comme une « meneuse ».

 

Gouhier : 3° arrondissement de Paris. Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Albert Frédéric Goullé (1844-1918) : Journaliste. Durant le siège, il fut capitaine au 138° bataillon de la Garde nationale. Il collabora au Cri du Peuple. Il fut commandant d’état-major auprès d’Eudes, puis juge rapporteur à la Cour martiale.

 

Edmond Alfred Goupy ou Goupil (1838-1919) : Médecin. Franc-maçon. Membre de la loge maçonnique L’Alliance fraternelle de rite écossais, dont il fut président. Ecrivain et médecin. Durant le siège de Paris par les Allemands, il est élu commandant du 115° bataillon de la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de l’Enseignement (30 mars). Il démissionne le 7 avril, trouvant la Commune trop révolutionnaire. Les Versaillais le condamnent à cinq ans de prison. Déporté, il s’estime communard. En 1881, le docteur Edmond Goupil fonde la première société de solidarité des communards de retour de déportation, la Société protectrice des citoyens contre les abus.

 

Sophie Graix : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Grande Landes : Franc-maçon. Orateur de Bagneux. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Albert Grandier ( ? -1873) : Journaliste à la Nouvelle République, puis à l’Affranchi, et il fut pour cela condamné à la déportation. Il est déporté » en Nouvelle-Calédonie, où il devient fou.

Précurseur de l’anti communautarisme, il demande à la Commune de « prendre des mesures énergiques contre les étrangers qui méconnaissent à ce point leur devoir de reconnaissance pour la généreuse hospitalité que la France leur accorde. Nous sommes depuis trop longtemps envahis par une nuée de parasites de tous les pays qui profitent de tous les droits, de tous les avantages des Français eux-mêmes et qui ne sont liés par aucun de leurs devoirs. » (L’affranchi n° 16).

 

Michel Etienne Anthelme Théodore Grandperret (1818-1890) : Avocat. Procureur général à la cour de Paris. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre de la Justice et des Cultes du 10 août au 4 septembre 1870.

 

Ernest Henri Granger (1844-1912) : Durant le siège, il commanda le 159° bataillon de la Garde nationale. Blanquiste. S’oriente ensuite vers le boulangisme. Un des plus proches disciples de Blanqui, cofondateur du Comité Révolutionnaire central. Rédacteur en chef du Cri du peuple après la mort d’Eudes. Rédacteur au journal Ni Dieu, Ni Maître.

Antisémite, partisan du socialisme national : « Nous aussi, après Blanqui et Tridon, nous sommes philosophiquement, des antisémites. Nous pensons que le sémitisme a été funeste au génie aryen et nous déplorons que le sombre, persécuteur, impitoyable monothéisme juif ait triomphé des libres et naturalistes religions gréco-romaines. A cet égard, nous sommes même beaucoup plus antisémites que Drumont et Morès, car nous, nous n’oublions pas que le christianisme est une religion sémitique, fille du judaïsme, et nous avons une égale horreur du juif Jésus et du juif Moïse ». Député boulangiste de la Seine en 1889, traité d’ « idiot » par Engels, exaspéré par le chauvinisme du socialiste français.

 

Léopold Auguste Granjon : Brossier. Membre de la direction parisienne de l’Internationale.

 

Grasset : Franc-maçon. Orateur de la Paix, union de Nantes. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Grélier : Membre du comité central de la garde nationale.

 

Jean Louis Greppo (1810-1888) : Franc-maçon. Canut à Lyon. Il fit partie des députés parisiens qui tentèrent en vain une conciliation entre les insurgés de la Commune et Versailles.

 

Jules Grévy (1807-1891) : Franc-maçon. Il appartenait à la loge d’Arras « la Constante Amitié ». Avocat. En février 1871, il est élu président de l’Assemblée nationale, jusqu’à sa démission en avril 1873. Il confie le pouvoir à Thiers lors de l’insurrection de la Commune, qu’il condamne. Président de la République de 1879 à 1887.

 

Gritz : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

J. Grolard : Membre du comité central de la Garde nationale.

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 00:55

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 30)

 

Jean Baptiste Elin : Franc-maçon. De la Loge des Amis triomphants. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Cheikh El Mokrani de son nom Mohand Aït Mokrane (1815-1871) : Chef de la Commune kabyle, en guerre contre la colonisation. Donna le signe de l’insurrection le 15 mars 1871, à la tête d’une armée de 8000 à 10000 hommes.

 

Friedrich Engels (1820-1895) : A partir de 1864, il milite au sein de l’Association internationale des travailleurs (Première Internationale), jusqu’à sa dissolution en 1876.

 

Henri Espivent de la Villesboisnet (1813-1908) : Général. Envoyé à Marseille pour réprimer les mouvements insurrectionnels de la Commune de Marseille. Le 4 avril 1871, il donne l’assaut à la Commune de Marseille. Ayant fait bombarder Marseille depuis Notre-Dame de la Garde, cela lui vaut le surnom de « Notre-Dame de la Bombarde ». A combattu également la Commune de Lyon.

 

Henri François Alphonse Esquiros (1812-1876) : Franc-maçon. Auteur romantique. Libre-penseur et anticlérical militant. A écrit en 1847-1848 une Histoire des montagnards. Elu à l’Assemblée nationale le 7 juin 1869, il siège à l’extrême-gauche. Démissionnaire, puis réélu le 8 février 1871,

 

Adèle Esquiros : Epouse d’Alphonse Esquiros. Auteure de plusieurs romans.

 

Etienne : Communard de la Commune de Marseille, fusillé en même temps que Gaston Crémieux. Radical, un des 12 membres de la commission départementale de Marseille. Sa condamnation à mort fut commuée en déportation à perpétuité.

 

Eugène Etienne (1844-1921) : Député d’Oran, il fut à plusieurs reprises ministre de la Guerre, en 1905, 1906 et 1913. Un des principaux leaders du « Parti colonial ».

 

Emile François Désiré Eudes (1843-1888) : Etudiant en pharmacie. Employé. Franc-maçon. Libre-penseur anticlérical. Initié à la loge l’Ecossaise 133. Leader blanquiste. Héritier spirituel de Blanqui. Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars, il est élu membre du Conseil de la Commune. C’est sur sa proposition que l’Assemblée prend le nom de Commune. Le 9 mai 1871, il devient membre du Comité de Salut public. Nommé général par le Comité central de la Commune, il fut, lors de l’entrée des Versaillais dans Paris, promoteur des incendies. Condamné à mort par contumace, il rentra en France après l’amnistie. C’est lui qui entraîne les blanquistes dans l’aventure boulangiste, avec l’entremise de Rochefort.

 

La Générale Eudes, née Victorine Louvet : Communarde. Epouse d’Emile Eudes. Le correspondant du Times voit en elle une autre Jeanne Hachette.

 

Julia Béatrix Oeuvrie épouse Excoffon (1849-décédée après 1905) : Animait le club des femmes de la Boule-Noire à Montmartre. Responsable d’une ambulance, elle n’hésite pas à traverser les lignes versaillaises pour porter secours aux combattants du fort d’Ivry.

 

F

 

François Fabre (1819-1892) : Maire du 17° arrondissement de Paris en 1870. Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Eugène Faillet : Possibiliste.

 

Marius Faillet (1840-1912) : Membre de l’Internationale. Réfugié en Belgique, il fut condamné en 1872 à vingt ans de travaux forcés. Il put rentrer en France en 1879, fut élu conseiller municipal de Paris en 1886 et conserva ce poste jusqu’à la fin de sa vie.

 

Frédéric Alfred Pierre de Falloux du Coudray (1811-1886) : Journaliste légitimiste et clérical. Historien et homme politique. Initiateur de la fermeture des ateliers nationaux en 1848, il incite le prolétariat parisien à manifester, pour écraser ensuite ses forces révolutionnaires. Ministre de l’Instruction publique en décembre 1848, il démissionne à la fin de 1849. La loi du 15 mars 1850 sur l’enseignement est entrée dans l’histoire sous le nom de « loi Falloux ».Cette loi prévoyait que le clergé et les membres d’ordres religieux, hommes et femmes, pourraient enseigner sans produire d’autre qualification qu’une lettre d’obédience. Cette exemption fut même étendue aux prêtres qui enseignent dans les écoles secondaires, alors qu’un grade universitaire était exigé des enseignants laïcs. De leur côté, les écoles primaires étaient placées sous la surveillance des curés.

 

Fauchery : Franc-maçon.

 

Félix Faure (1841-1899) : Franc-maçon. Président de la République française de 1895 à 1899. Il appartenait à la loge du Havre « La Parfaite Aménité ».

 

Jules Gabriel Claude Favre (1809-1880) : Franc –maçon. Initié en 1877. Avocat. Républicain opposé à l’Empire. Vice-président et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Défense nationale et dans celui de Thiers. Adversaire acharné de la Commune. Fut un des premiers à combattre l’Internationale.

 

Mariani Fernandez : « Pétroleuse ». Elle pansait les blessés, mais aussi reprenait le fusil des morts. Amie de Louise Michel.

 

Ferrat : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Hyppolite Ferré (1848-1913) : Communard, internationaliste, membre de la Fédération Jurassienne et militant anarchiste. Frère de Théophile Ferré. Capitaine au 76° bataillon fédéré. Membre d’une section française de l’AIT. Trésorier de la « Société fraternelle des anciens combattants de la Commune », fondée en 1889.

 

Théophile Ferré (1846-1871) : Clerc d’avoué et comptable. Militant blanquiste. Préside le Comité de Vigilance de la salle Perot. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission de la Sûreté générale. Le 1° mai, il est nommé substitut du procureur de la Commune et le 13 mai délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public. Fusillé en même temps que Louis Rossel et Pierre Bourgeois au camp de Satory à Versailles le 28 novembre 1871.Voici la lettre adressée par Ferré à sa sœur avant de mourir :

« Maison d’arrêt cellulaire de Versailles, n° 6.

Mardi 28 novembre 1871, 5h. 30° matin.

Ma bien chère sœur,

Dans quelques instants je vais mourir. Au dernier moment ton souvenir me sera présent ; je te prie de demander mon corps et de le réunir à celui de notre malheureuse mère.

Si tu peux, fais insérer dans les journaux l’heure de mon inhumation, afin que des amis puissent m’accompagner. Bien entendu aucune cérémonie religieuse ; je meurs matérialiste comme j’ai vécu.

Porte une couronne d’immortelles sur la tombe de notre mère.

Tâche de guérir mon frère et de consoler notre père ; dis-leur bien à tous combien je les aimais.

Je t’embrasse mille fois et te remercie mille fois des bons soins que tu n’as cessé de me prodiguer ; surmonte la douleur et comme tu me l’as souvent promis, sois à la hauteur des événements. Quant à moi je suis heureux, j’en vais finir avec mes souffrances et il n’y a pas lieu de me plaindre. Tous mes papiers, mes vêtements et autres objets doivent t’être rendus, sauf l’argent du greffe que j’abandonne aux détenus moins malheureux.

Tout à toi.

Ton frère dévoué,

Th FERRE. ».

 

Marie Ferré (1853-1882) : Sœur du précédent. Communarde.

 

E. Ferry: Membre du Conseil de la Commune (IX° arrondissement) et presque aussitôt démissionnaire.

 

Jules François Camille Ferry (1832-1893): Avocat. Journaliste. Franc-maçon. Le 8 juillet 1875, les francs-maçons donnent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France (Loge « La Clémente Amitié »). Il y est reçu en même temps que Littré et que Grégoire Wyrouboff. Par la suite, Ferry appartiendra à la Loge « Alsace-Lorraine » à Paris. Lors de la cérémonie solennelle et grandiose de l’initiation, on remarque la présence de la fine fleur de l’opportunisme : Edmond Adam, Antonin Proust, Challemel-Lacour, Maurice Rouvier, Jules Claretie, Antonin Duibost. Des républicains tentés par le radicalisme, Brisson, Floquet, Lockroy, sont également là. Membre du gouvernement de la Défense nationale. Adversaire résolu des communards.

Dans le Discours devant la Chambre des députés, le 28 juillet 1885, Jules Ferry déclare : « Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».

 

Gustave Flaubert (1821-1880) : Ecrivain. « Je trouve qu’on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l’humanité. On est tendre pour les chiens enragés, et point pour ceux qu’ils ont mordus… » (A Georges Sand, début octobre 1871).

 

Fleury : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Anselme François Fleury (1801-1881) : Riche négociant.

 

Charles Thomas Floquet (1828-1896) : Franc-maçon. Avocat. Elu député à Paris le 8 février 1871, il entreprend des démarches de conciliation entre l’Assemblée et la Commune. Fait partie de l’aile gauche de l’opportunisme.

 

Benjamin Pierre Flotte : Blanquiste. Ami de Blanqui, ancien compagnon de cachot de celui-ci. Il a participé à la commission qui tenta de négocier l’échange entre Mgr Darboy et Blanqui. Avec Eudes, Granger, Brideau, il tente de s’emparer le 18 août 1870 des armes de la caserne de la Villette. Ils sont condamnés à mort le 29 août 1870, sauvés par la révolution du 4 septembre.

 

Emile Flourens (1841-1920) : Frère cadet de Gustave Flourens. Auditeur au Conseil d’Etat en 1868. Nommé directeur des cultes au ministère der l’Intérieur en 1879. Ministre des Affaires étrangères de 1886 à 1888. Député des Hautes Alpes, puis de la Seine de 1889 à 1893. Député du 5° arrondissement de Paris de 1902 à 1906.

Opposant à la franc-maçonnerie, il sera membre de la Ligue française antimaçonnique. Auteur en 1912 de « Un fiasco maçonnique à l’aurore du vingtième siècle de l’ère chrétienne ».

 

Gustave Flourens (1838-1871) : Franc-maçon. Initié le 12 juin 1866 à la loge l’Union d’Orient. Universitaire. Ethnographe et physiologiste. Réfugié en Angleterre après la manifestation du 7 février 1870, il fréquente la famille Marx. Collaborateur d’Henri Rochefort au journal La Marseillaise. Chef de bataillon de la Garde nationale, il est l’un des organisateurs de l’émeute du 31 octobre 1870. Elu de la Commune par le 19° bataillon, nommé général et chargé de la défense de Paris révolutionnaire. Il est tué le 3 avril 1871 à Rueil, alors qu’il est désarmé, au cours d’une échauffourée entre Communards et Versaillais. Antisémite dans son cours Histoire de l’homme. Professeur au Collège de France en 1863, il établit une méthode linguistique et anatomique pour classifier les races humaines.

 

Jules Fontaines, de son nom Octave Crémazie (1827-1879) : Ecrivain et poète canadien. Quittant le Québec en 1862, il se réfugie en France et vécut à Paris. Son Journal du Siège de Paris donne un aperçu assez précis de ses malheurs et des difficultés des Parisiens lors du siège de la capitale en 1870 et 1871.

 

Emile Pierre Justin Fortin (1846-1906) : Sculpteur sur bois et ébéniste. Secrétaire de Théophile Ferré à la mairie du 11° arrondissement.

 

Fougeret : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Léon Martin Fourichon (1809-1884) : Amiral. Ministre de la Marine et des colonies de 1870 à 1871 comme membre du gouvernement de Défense nationale.

 

Clara Fournier : Communarde.

 

François Anatole Thibault, dit Anatole France (1844-1924) : Ecrivain et critique littéraire. A eu peur de la Commune, qualifiée par lui de « comité des assassins » et de « gouvernement du crime et de la démence ». A publié en 1882 un roman anti communard, Les désirs de Jean Servien.

 

Hector France (1840-1908) : Publiciste et romancier. A la fin de la campagne de 1870, il était capitaine commandant au 4° chasseur à cheval. Rentré à Paris à l’armistice, il fut du nombre des officiers qui protestèrent contre la paix et se jetèrent dans le mouvement insurrectionnel. Il réussit à gagner Londres, devient professeur, comme Camille Barrère, à l’Académie de Woolwich.

 

Jean Baptiste Isidore François (1837-1872) : Commerçant. Garde national au 219° bataillon. Rigault le nomma le 23 mars directeur de la prison de la Grande Roquette. Fusillé à Satory le 24 juillet 1872.

 

Léo Fränkel (1844-1896) : Militant syndicaliste. Socialiste d’origine juive et hongroise. Orfèvre. En 1870, il reconstitue avec Eugène Varlin le Comité fédéral de l’Internationale pour Paris. Elu le 26 mars 1871 au Conseil de la Commune, il devient membre de la commission du Travail et de l’Echange, puis de la commission des Finances. Le 20 avril, il est nommé délégué au Travail, à l’Industrie et à l’Echange. Le 1° mai, il vote pour la création du Comité de Salut public, mais se range vite dans la Minorité du Conseil de la Commune. Subit l’influence de Marx, avec lequel il correspond. Il appartient d’ailleurs à la fraction marxiste de la 1° Internationale. Condamné à mort par contumace, il se réfugie en Angleterre, puis en Hongrie, et finit ses jours à Paris.

 

Charles de Freycinet (1828-1923) : Ingénieur. Collaborateur de Gambetta comme délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense nationale en 1870-1871. Il soutient, autant que faire ce peut, le jeune officier Louis Nathaniel Rossel qui refuse l’armistice face à la Prusse. A publié en 1913 : Souvenirs (1878-1893).

 

Edouard Fribourg : Graveur. Proudhonien de droite. Un des organisateurs et des chefs de la section parisienne de l’Internationale.

 

Frontier : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Fulgéras : Commune de Marseille.

 

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 06:55

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 29)

 

Desmarets : Capitaine de gendarmerie, c’est lui qui a tué Gustave Flourens, désarmé, le 3 avril 1871 à Rueil. Futur juge de paix à la Garnache en Vendée, et protégé de Baudry d’Asson.

 

Frédéric Desmons (1832-1910) : Pasteur. Franc-maçon. Initié le 18 janvier 1863 au sein de la loge L’Echo du Grand Orient de France. En 1867, il quitte sa loge-mère pour fonder, à Saint-Géniès de Malgoirès, l’atelier Le Progrès. Dès 1873, il entre au Conseil de l’Ordre du GODF. Lors du Convent de 1877, il est nommé rapporteur du vœu n° IX émanant de la loge La Fraternité progressive de Villefranche-sur-Saône, visant la révision de l’article 1° de la Constitution du GODF, demandant la suppression de la formule Grand Architecte de l’Univers. Député du Gard de 1881 à 1894. Sénateur du Gard, Radical, de 1894 à 1909.

 

Eugène-Noël Desservy : Avoué, juge de paix. Maire de Marseille de 1878 à 1879.

 

Honoré Casimir Etienne Lucien Dianoux : Architecte. Membre de la Commission communale du XVII° arrondissement. Condamné par contumace à la déportation dans une enceinte fortifiée, il se réfugie à Genève.

 

Marguerite Diblanc : A combattu avec Louise Michel sur la barricade de la Chaussée Clignancourt.

 

Emile Digeon (1822-1894) : Journaliste. Anarchiste. Chef révolutionnaire de la Commune de Narbonne. Son père, Stanislas, avocat, était franc-maçon et anticlérical. Sa proclamation se terminait ainsi :

« Que d’autres consentent à vivre éternellement opprimés ! Qu’ils continuent à être le vil troupeau dont on vend la laine et la chair !

Quant à nous, nous ne désarmerons que lorsqu’on aura fait droit à nos justes revendications, et si on a recours encore à la force, pour les repousser, nous le disons, à la face du ciel, nous saurons les défendre jusqu’à la mort ! ».

 

Adolph Wilhelm Dinesen, connu sous le nom de plume de Boganis (1845-1895) : Officier et écrivain danois. Dégoûté des luttes fratricides de la Commune, bien que sa sympathie ne soit pas en faveur des Versaillais. A écrit en 1891 : Paris sous la Commune.

 

Elisabeth Dmitrieff (1851-1910 ou 1918) : Mariée au colonel Tomanovski. Elle participe à la fondation de la section russe de l’Internationale Ouvrière, fondée à Londres en 1864. Membre du comité central de l’Union des Femmes. Membre du Comité central des citoyennes. Déléguée de Karl Marx auprès de la Commune.

 

Sophie Doctrinal, femme Poirier : Voir Poirier

 

Jaroslaw Dombrowski (1836-1871) : Franc-maçon. Officier polonais qui, après avoir participé à l’insurrection de 1863, se réfugie en France et participe à la Commune. Chef militaire de la Commune. Il est nommé, le 29 avril 1871, commandant de toutes les forces de la rive droite. Après l’entrée des Versaillais à Paris, il poursuit la lutte et est blessé mortellement sur les barricades de la rue Myrrha, le 23 mai 1871.

 

Théophile, dit Ladislas, dit Taf, Dombrowski (1841-1890) : Frère de Jaroslaw. Il combattit dans les rangs fédérés avec le grade de colonel. Condamné par contumace à la déportation, il rentre en France après l’amnistie.

 

Pierre Frédéric Dorian (1814-1873) : Maître de forges. Député de province, membre du gouvernement de la Défense nationale (aux Travaux publics).

 

Jean Dormoy (1851-1898) : Métallurgiste. Il se rallie au guesdisme. Conseiller municipal en 1888, conseiller général en 1889, puis maire de Montluçon.

 

Abel Douay (1809-1870) : Général.

 

Félix Charles Douay (1816-1879) : Général, frère d’Abel Douay.

 

Paul Doumer (1857-1935) : Franc-maçon. Professeur de mathématiques. Président de la République française, élu président de la République en 1931. Il est initié à la Loge « L’Union Fraternelle », le 1° décembre 1879. Il devient vénérable de la Loge « Patrie et Humanité » à Soissons, en 1899. Il ouvre à Paris la Loge « Voltaire » qu’il va diriger à plusieurs reprises. Vénérable de la loge « Voltaire », il fut membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France. Inscrit aussi à la Loge d’Auxerre, « Le Réveil de l’Yonne ». En 1903, il s’affilie à la Loge « L’Alsace-Lorraine ».

 

Gaston Doumergue (1863-1937) : Franc-maçon. Député, puis sénateur radical socialiste, il est président du Conseil (1913-1914), puis du Sénat (1923) et président de la République (1924-1931). Membre de la Loge « L’Echo » du Grand Orient, à Nîmes.

 

Edouard Drumont (1844-1917) : Journaliste, écrivain, polémiste. Antidreyfusard, nationaliste et antisémite. Fondateur du journal La Libre Parole. Créateur de la Ligue nationale antisémite de France en 1890. Auteur de La France Juive, livre paru en 1886, qui connaîtra un immense succès. Drumont fait du capitalisme une création juive, ce qui lui vaudra une grande sympathie dans les milieux de gauche. Il critique le cosmopolitisme de ce qu’il appelle la race juive, ce qui s’oppose pour lui au nationalisme fort qu’il défend. Il lance le 20 avril 1892 La Libre Parole, avec comme sous-titre : « La France aux Français ».

 

René Dubail : Maire du 10° arrondissement de Paris en 1870. (6 novembre 1870 au 26 mars 1871, puis du 26 mai 1871 jusqu’en 1873).

 

Raoul Charles Adjutor Du Bisson (1812- ?) : Officier colonial. Commandant de bataillon dans la Garde nationale. Durant la Commune, il commanda le 26° bataillon et combattit notamment à Neuilly. Lissagaray considère qu’il fut peut-être un espion versaillais. Condamné à mort par contumace, il se réfugia à Jersey.

 

Maxime Du Camp (1822-1894) : Ecrivain et photographe. On l’élit membre de l’Académie française en 1880, surtout, dit-on, à cause de son histoire de la Commune, publiée sous le titre de Les Convulsions de Paris (1878-1880), qui est une attaque les plus basses contre les communards. A participé à la répression en 1848. Anti communard.

 

Jules Ducatel : Piqueur des Ponts et Chaussées. Traître de la Porte Saint-Cloud (bastion 64). En récompense de son action, Thiers le fit décorer de la Légion d’honneur. En outre Ducatel bénéficia d’une souscription publique qui rapporta plus de cent mille francs, et il obtint une perception. A la suite d’un vol commis dans sa caisse, il fut révoqué en 1877. Ducatel mourut fou.

 

Georges Duchêne (1824-1876) : Ouvrier typographe. Ami et collaborateur de Proudhon. Vallès l’a traité de traître.

 

Léon Ducoudray : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris.

 

Elie Ducoudray : Communard. Maire du XIV° arrondissement en automne 1870. S’occupe activement des écoles. Sa mairie en ouvre trois et il s’efforce d’organiser l’enseignement laïc. Sous la Commune, membre de la Société des amis de l’enseignement. Il contribue à élaborer le projet de fondation des crèches.

 

Auguste Alexandre Ducrot (1817-1882) : Général versaillais. Général de division, il a commandé le 1° corps d’armée à Sedan, s’est évadé, a regagné Paris où il a commandé la sortie des armées de Paris du 30 novembre 1870 (Combats de Champigny, Bry-sur-Marne, Villiers-sur-Marne). Le 28 novembre 1870, il adressa à son armée une proclamation contenant ces mots : « Je ne rentrerai dans Paris que mort ou victorieux, vous pourrez me voir tomber, vous ne me verrez pas reculer ». Il rentra dans Paris vivant et vaincu. Sa dernière bataille est celle de Buzenval, le 19 janvier 1871. Le 8 février 1871, il est élu député de la Nièvre à l’Assemblée nationale.

 

Jules Armand Stanislas Dufaure (1798-1881) : Avocat. Un des artisans de la Constitution de 1848. Député modéré en 1871. Ami de Thiers. Membre du gouvernement Thiers à la Justice.

 

Joséphine Dulimbert : Communarde.

 

Alexandre Dumas, dit Dumas fils (1824-1895) : Romancier et auteur dramatique. Il a écrit à propos des femmes révolutionnaires de la Commune (les « Pétroleuses ») : « Nous ne dirons rien de ces femelles, par respect pour les femmes à qui elles ressemblent quand elles sont mortes » (Lettres sur les choses du jour).

 

Jean Baptiste Dumay (1841-1926) : Ouvrier du Creusot, face à la dynastie Schneider. Internationaliste. Nommé maire provisoire en septembre 1870. Il proclame la Commune du Creusot le 26 mars 1871 au balcon de l’Hôtel de Ville. Le 27 mars, le gouvernement versaillais fait occuper militairement la ville. A écrit : Mémoires d’un militant ouvrier du Creusot (1841-1905)

 

Jules Dumesnil (1805-1895) : Avocat, juriste, maire, conseiller général, sénateur.

 

Jules Dumesnil-Marigny (1810-1885) : Economiste et publiciste. Membre de l’Internationale en 1865.

 

Désirée Dumont : Communarde.

 

Eugène Edmond Dupas (1820- ?) : Pharmacien. Membre de l’Internationale. Il fit fonction de médecin pendant la Commune. Il fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée en 1872 et amnistié en 1879.

 

Eugène Dupont (1831-1881) : Facteur d’instruments de musique. Participe à la Révolution de 1848. Emigre à Londres. Membre du Conseil Général de l’Internationale. Préside le congrès de Lausanne de 1867. Secrétaire correspondant pour la France et la Belgique. Membre de la Commune.

 

Clovis Joseph Dupont (1830-1902) : Ouvrier vannier. Adhère à l’Internationale. Membre du Comité exécutif de la Garde nationale. Il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission du Travail et de l’Echange. Il vote pour la création du Comité de salut public. « Majoritaire ». Condamné à vint ans de travaux forcés, il se réfugie en Angleterre.

 

Jean Martial Anthime Dupont (1841-vers 1890) : Employé de banque à Paris. Lors du soulèvement du 18 mars 1871, il est nommé commissaire de police de l’Hôtel de Ville de Paris, puis le 23 mars chef de la police municipale. Aux élections complémentaires du 16 avril il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de salut public. Il avait réussi à passer en Angleterre en 1871 ; mais étant revenu en France l’année suivante, il fut arrêté, condamné aux travaux forcés et ne fut libéré qu’après l’amnistie.

 

Armand Duportal (1814-1887) : Fondateur du journal L’Emancipation (1848), déporté du 2 décembre 1851, préfet de la Haute-Garonne (Toulouse) le 4 septembre 1870, il dirige l’éphémère insurrection communaliste de mars 1871, est arrêté, mais acquitté par la cour d’assises de Pau.

 

Durand : Franc-maçon. Garant d’amitié de la Loge le B.°. de Marseille.

 

Docteur Durand : Commune de Lyon.

 

Jacques Louis Durand (1817-1871) : Ouvrier cordonnier. Militant syndicaliste. Il signe le manifeste de l’Association internationale des travailleurs contre la guerre franco-prussienne de 1870. Il démissionne du Comité central de la Garde nationale le 15 mars. Le 16 avril 1871, lors d’élections partielles, il est élu au Conseil de la Commune et siège à la commission de la Justice. Il vote pour le Comité de salut public. Partisan de la majorité. Fusillé à Paris le 25 mai 1871.

 

N. Durassier : Colonel sous la Commune, commanda le fort de Vanves en mai. Mortellement blessé, il rendit le dernier soupir à l’hôpital de Versailles.

 

Barthélémy Durbize (1824-1875) : Teneur de livres. Actif à la Commune de Saint-Etienne. Il fut membre du comité révolutionnaire qui s’installa, le 25 mars, à l’Hôtel de Ville.

 

Angèle Durut : Communarde.

 

Dutil : Membre du Comité central de la Garde nationale.

 

Emile Victor Duval (1840-1871) : Ouvrier fondeur en fer. Adhérent de l’Association internationale des travailleurs en 1867. Blanquiste. Condamné à deux mois de prison au 3° procès de l’Internationale. Membre du Comité central de la Garde nationale. Elu le 26 mars au Conseil de la Commune, il siège à la commission militaire et à la commission exécutive. Le 3 avril 1871, il est nommé’ général de la Commune. Fusillé sans jugement le 4 avril 1871 par le général Vinoy.

 

Clément Duvernois (1836-1879) : Journaliste. Dernier gouvernement de Napoléon III comme ministre de l’agriculture et du commerce.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 11:13

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 28)

D

 

Eugène François Da Costa (1818-1888) : Professeur de mathématiques. Fait Partie de la commission pour l’organisation de l’Enseignement, avec André, Manier Rama et Sanglier. Ses quatre fils servirent la Commune.

 

Gaston Pierre Dacosta ou Da Costa (1850-1909) : Blanquiste. Pédagogue. Substitut du Procureur Raoul Rigault qui assurait la direction de la police, il participe aux événements de la capitale jusqu’à la chute des insurgés. Condamné à mort en 1872, certaines sources indiquent qu’il aurait tenté de faire fléchir ses juges en dénonçant certains de ses camarades. En janvier 1873, Da Costa voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité au bagne de Nouvelle-Calédonie où il est envoyé aussitôt, sur l’île Nou. En 1889, proche des boulangistes de gauche. Publie en 1904 ses souvenirs en trois tomes, « La Commune vécue. 18 mars-28 mai 1871 ».

Il relance après son amnistie le journal blanquiste Ni Dieu Ni Maître. En 1895, candidat aux municipales à Grenelle, sous une étiquette « socialiste anticléricale et anti-internationaliste », puis en 1896, comme candidat « socialiste nationaliste ». Antidreyfusard libre-penseur, membre du Parti Républicain Socialiste Français. Adversaire du suffrage universel : « A quel républicain d’éducation fera-t-on croire que les voix de cent, de mille, de cent mille imbéciles valent celle d’un citoyen éclairé ».

 

Madame Dauguet : « Pétroleuse ». Membre du Comité de Vigilance de Montmartre.

 

Aimé-Jules Dalou dit Jules Dalou (1838-1902) : Sculpteur. Officier au 83° bataillon des fédérés. Nommé par Gustave Courbet administrateur provisoire adjoint au musée du Louvre, au côté d’Henry Barbet de Jouy. Condamné par contumace à la déportation, il se réfugie à Londres, reprit son art et connut un succès rapide.

 

Dandré : Franc-maçon. Vénérable. Signataire du Manifeste de la Franc-maçonnerie du 8 avril 1871.

 

Francisco Salvador Daniel (1831-1871) : Musicologue et compositeur. Critique musical à La Lanterne de Rochefort. Pendant la Commune, il devient directeur du Conservatoire et sera fusillé par les Versaillais pendant la Semaine sanglante.

 

Georges Darboy (1813-1871) : Archevêque de Paris de 1863 à 1871. Exécuté par la Commune de paris le 24 mai 1871.

 

Colonel Dardelles : Commandant. Après le 18 mars 1871, gouverneur communard des Tuileries.

 

Christine Dargent : Communarde.

 

Alfred Louis Darimon (1817-1902) : Disciple de Proudhon, il devient son secrétaire et se lance dans le journalisme. Député en 1857, il se rapproche de l’empereur Napoléon III.

 

Alphonse Daudet (1840-1897) : Le 25 avril, alors que la Commune est proclamée, Daudet quitte Paris pour Champrosay. Il publie dans les journaux de Versailles des Lettres à un absent, reprises ensuite en volume (1871). Antisémite. En 1886, il prête de l’argent à Edouard Drumont, futur fondateur de la Ligue antisémitique de France, pour permettre à, ce dernier de publier à son compte un violent pamphlet : La France juive. Antidreyfusard.

 

Honoré Daumier (1808-1879) : Graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur.

 

Jérôme Frédéric Paul, baron David (1823-1882) : Officier et journaliste. Dernier gouvernement de Napoléon III. Ministre de l’agriculture et du commerce.

 

Hortense David : Brossière. Vêtue d’un uniforme de la Marine, elle tirait au canon à la barricade de la rue Royale. Son adresse et son courage lui valurent d’être portée en triomphe par ses camarades à l’Hôtel de Ville.

 

Judith David : Communarde.

 

Marie Davier : Communarde.

 

De Baumont : Franc-maçon. Loge de la Tolérance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Louis Guillaume Debock (1822-1891 ou 1892) : Ouvrier typographe, poète, syndicaliste. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Directeur de l’Imprimerie nationale sous la Commune.

 

De Bouteiller : Membre du Conseil de la Commune (XVI° arrondissement).

 

Louis Benoni Decamps (1831-1873) : Ouvrier couvreur. Servit dans l’artillerie de la Garde nationale. En mai, membre de l’état-major d’Eudes. Exécuté à Satory le 22 janvier 1873.

 

Blanche de Gorby (ou de Corbie) : Communarde.

 

Gaspard Deguerry : Curé de la Madeleine fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris.

 

Eugène Delacroix (1798-1863) : Peintre.

 

Delarey : Ministre aux Travaux publics dans le gouvernement Thiers.

 

Palmyre Thierry, veuve Delcambre : Cantinière aux Volontaires de Montrouge ; dont son amant fait partie.

 

Louis Charles Delescluze (1809-1871) : Journaliste. Militant républicain depuis 1830. Maire du 19° arrondissement de Paris en 1870. Elu le 8 février 1871 par un vote massif à l’Assemblée nationale. Le 26 mars, élu membre du Conseil de la Commune, il donne sa démission de député. Il est membre de la commission des Relations extérieures, de la commission exécutive le 4 avril et à celle de la Guerre le 11 mai. Le 9 mai 1871, il devient membre du Comité de Salut public. Il se fit tuer sur les barricades le 25 mai 1871.

 

Odilon Delimal (1835-1888) : Journaliste. Rédacteur en chef du journal Le Vengeur, dont le directeur politique est Félix Pyat.

 

Paul Délion, pseudonyme de Paul Bourde (1851-1914) : Membre du Comité central de la Commune. Journaliste au Temps. A publié en 1871 : Les membres de la Commune et du comité central. Ami de collège d'Arthur Rimbaud. Il a réintroduit la culture de l'olivier en Tunisie. Un buste le représentant est installé à l'entrée de la commune, à une croisée de chemins. Correspondant au journal "Le Temps" (l'ancêtre du "Monde"), Paul Bourde a beaucoup écrit. Outre ses récits de voyages (ex : De Paris au Tonkin, publié en 1885), il a beaucoup écrit sur la Révolution et la période napoléonienne. Il est également auteur de pièces de théâtre.

 

Céline Delvainquier : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Aimée Delvainquier : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Antoine Mathieu Demay (1822-1884) : Ouvrier Sculpteur. Adhérent de l’Association internationale des travailleurs. Signataire de l’Affiche rouge de janvier 1871. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission de l’Enseignement. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Il adhère à la Majorité. Condamné à mort par contumace.

 

Deneuvillers : Communard.

 

Pierre Denis (1828-1907) : Membre de la première Internationale, où il représente la tendance proudhonienne, il participe au Comité central républicain des Vingt arrondissements, dont il rédige Le Manifeste du 26 mars 1871. Il écrit la Déclaration au peuple français, qui représente le programme de la Commune de Paris adoptée le 18 avril 1871. Fondateur du journal La Voix du peuple et collaborateur de Jules Vallès au Cri du peuple. Il se rapproche du Général Boulanger, et devient son dernier secrétaire. Dans les années 1890, il collabore au journal La Cocarde.

 

Anne Denis : Jeune libraire de la rue Monge. Elle accepte un poste d’institutrice et pour ce fait, elle comparaît devant le Conseil de guerre. On l’accuse aussi d’avoir quêté en faveur de l’Union pour la propagande républicaine.

 

Louis Jules Ernest Denormandie (1821-1902) : Financier, avoué de la famille d’Orléans et gouverneur de la Banque de France.

 

Maria Adélaïde Deraismes (1828-1894) : Féministe et femme de lettres. Elle est la première femme à avoir été initiée, en France, à la franc-maçonnerie à la fin du XIX° siècle. En 1865, elle accepte de participer aux conférences du Grand Orient de France. De 1866 à 1870, elle traite devant un auditoire de plus en plus nombreux de l’émancipation des femmes et de la libre pensée. Elle est la cofondatrice en 1869, avec Paule Minck, Louise Michel et Léon Richer de la « Société pour la revendication des droits civils des femmes », puis en 1870, toujours avec Léon Richer de l’Association pour le droit des femmes qu’elle préside. Pendant ces deux années, elle soutient activement le groupe de Louise Michel, André Léo, Elisée Reclus visant à l’instauration d’une éducation pour les filles. Initiée le 14 janvier 1882, à la Loge « Les Libres Penseurs », au Pecq, elle crée le 4 avril 1893 le « Droit humain », ou Grande Loge Symbolique Ecossaise.

 

Simon (dit Louis-Simon) Dereure (1838-1900) : Ouvrier cordonnier. En 1869, il participe au congrès de Bâle de l’Association internationale des travailleurs. Il participe au soulèvement du 22 janvier 1871 contre le gouvernement de la Défense nationale. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune. Il siège à la commission des Subsistances et à celle de la Justice (21 avril). Le 16 mai 1871, il est nommé commissaire civil auprès du général Jaroslaw Dombrowski. Il vote pour la création du Comité de salut public. Condamné à mort par contumace, il se réfugie en Suisse, puis à New-York, où il reprit son métier de cordonnier. Il rentre en France après l’amnistie.

 

Paul Déroulède (1846-1914) : Poète, auteur dramatique, romancier, militant nationaliste. Il participe à toute la campagne de 1870 dans les chasseurs à pied. Il fit ensuite partie de l’armée de Versailles contre la Commune. Nommé lieutenant et décoré de la Légion d’honneur après les derniers combats.

 

Baptiste Descamps (1836- ? mort peut-être en 1873) : Mouleur en cuivre. Il est élu le 26 mars au Conseil de la Commune. IL ne siège dans aucune commission et n’a semble-t-il aucune activité. En septembre 1871, le 3° conseil de guerre l’acquitte à l’unanimité.

 

Deschamps : Franc-maçon. Loge de la Persévérance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Emile Deschanel (1819-1904) : Franc-maçon. Homme politique, père de président de la république Paul Deschanel. Membre de la loge « La Renaissance ».

 

Eugénie Chilly, femme Desjardins, dite la Picarde : « Pétroleuse ». Cuisinière. Elle fut accusée d’avoir apporté du pétrole sous ses jupes et dans ses poches, à son amant, l’ouvrier terrassier François Bufferne, garde national de la 6°n compagnie du 184° Bataillon fédéré, pour incendier la Préfecture de Police. On la condamna à vingt ans de travaux forcés.

 

Ernest Desmarest : Maire du 9° arrondissement en 1870. Villa Desmarest, à Croissy-sur-Seine : petit château construit en 1857, au n° 10 de la berge de la prairie, pour Ernest Desmarest, avocat, maire du IXe arrondissement de Paris et « protecteur » d’artistes. Son parc abritait une salle de spectacle bâtie pour ses amis et clients : Céleste Mogador, la cantatrice Pauline Viardot, les compositeurs Gounod, Bizet… La propriété appartient par la suite à Jules Goüin, régent de la Banque de France.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 11:09

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 27)

Léon Alpinien Cladel (1834-1892) : Romancier naturaliste et nouvelliste. S’il a vécu de près la période de la Commune (mars 1871-mai 1871), il n’y joue pas un rôle prépondérant, mais il manque cependant d’être fusillé comme suspect par les hommes de Thiers. Cette période de la Commune est présente dans un grand nombre de ses œuvres : Trois fois maudites (1876), Les Va-nu-pieds (1883), Urbains et Ruraux (1890), mais surtout I.N.R.I. (1887).

 

Aristide Jean dit Régis Claris (1843-1906) : Collaborateur de Blanqui dans le journal La Patrie en danger. Signataire de l’Affiche rouge. Tridon le fit nommer chef de bureau de la presse parisienne au ministère de l’Intérieur.

 

Hyppolite Adolphe Clémence dit Roussel (1838-1889) : Ouvrier relieur. Petit-fils d’un babouviste. Il adhère à l’Association Internationale des travailleurs et collabore à La tribune ouvrière, organe de la section française de l’AIT. Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et il est membre de la commission de la Justice. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace.

 

Georges Clemenceau (1841-1929) : S’éleva contre l’amnistie, ensuite conciliateur. Maire du 18° arrondissement de Paris en 1870. Député radical, directeur de La Justice. Il soutient d’abord Boulanger, puis se sépare de lui.

 

Jean-Baptiste Clément (1836-1903) : Franc-maçon. Initié à la Loge « Les Rénovateurs », du Grand Orient de France, le 28 octobre 1898 à Clichy, qui lui confère les grades de compagnon et de maître. Il s’affilia, le 10 janvier 1900, à la loge « L’Evolution sociale » à Paris, où il passa Compagnon et Maître le même jour, le 6 juillet 1901. Chansonnier. Le Temps des Cerises (1866) est considéré comme l’hymne de la Commune, que les communards sifflaient sur les barricades. Membre du Conseil de la Commune. Membre de la Commission des Services publics, il dirige les ateliers de munitions. Adversaire déclaré de l’Eglise. Adhère à la Majorité. A écrit en 1886-1887 : La revanche des communeux. Il passa en Suisse et rentra en France après l’amnistie.

 

Emile Léopold Clément (1826-1881) : Ouvrier cordonnier. Il fut souvent emprisonné sous le Second Empire en raison de ses activités dans des sociétés secrètes. On le soupçonne d’être devenu un indicateur de la police pour obtenir sa libération. Il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission des Subsistances, puis de la commission de la Sûreté générale (13 mai). Il vote pour la création du Comité de salut public. Il est arrêté le 19 mai après la révélation de ses activités suspectes sous l’Empire.

 

Victor Clément (1824- ? date postérieure à 1871) : Ouvrier teinturier. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège dans la commission des Finances. Le 23 avril, il est chargé de visiter les prisons. Il vote contre la création du Comité de salut public.

 

Alexis Clerc : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

 

Jules Clère (1850- ?) : A publié en 1872 : Les hommes de la Commune. Biographie complète de tous ses membres.

 

Justin Clinchant (1820-1881) : Général Versaillais. Il reçoit le commandement du 5° corps d’armée chargé de liquider la Commune de Paris. En reconnaissance des services rendus, le gouvernement d’Adolphe Thiers le nomma gouverneur militaire de Paris, poste qu’il devait conserver jusqu’à sa mort en 1881. Républicain, à l’inverse de Cissey, il empêcha son corps d’armée de procéder à des exécutions de masse.

 

Gustave Paul Cluseret (1823-1900) : Général. Sorti de Saint-Cyr, il prit part en 1848 à la répression des émeutes de juin ; ultérieurement, il combattit en Crimée, puis à la guerre des Deux-Siciles sous la conduite de Garibaldi, enfin à la guerre de Sécession, avec les nordistes, où il fut nommé général aux Etats-Unis. Membre reconnu de l’Internationale, bakouniniste. Il a pris part aux soulèvement de Lyon et de Marseille. Délégué à la guerre, ce qui fait de lui le chef de toutes les armées communalistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril. La Commune lui confia le 3 avril la direction de la guerre. Mais quelques semaines plus tard, il fut accusé de trahison et incarcéré à Mazas. Remplacé par Louis Rossel le 1° mai. Acquitté le 21 mai, trois jours après il réussit à s’enfuir et gagna les Etats-Unis, tandis que le 3° Conseil de guerre le condamnait à mort par contumace. Rentré en France après l’amnistie, il fut élu député de Toulon en 1888. Il évolua dès lors vers le nationalisme et, lors de l’Affaire Dreyfus, prit parti contre les révisionnistes. A publié en 1887-1888 : Mémoires du général Cluseret.

Député boulangiste du Var. Antisémite militant. En 1887, il entraîne une partie des blanquistes dans une alliance avec la Ligue des Patriotes de Déroulède. Collaborateur du journal antisémite de Drumont, La Libre parole. Antidreyfusard. En 1885, avec d’autres députés d’extrême gauche, il dépose un projet de loi de limitation du droit des naturalisés. En 1896, il dépose un projet de loi de limitation du droit au travail pour les étrangers. En 1899, il fait partie des 198 députés qui demandent au gouvernement « quelles mesures il comptait prendre pour arrêter la prédominance des juifs dans les diverses branches de l’administration française ». Opposant, comme Louise Michel, au suffrage universel. « La résultante logique, fatale, de la situation faite par le suffrage universel au prolétariat est son effacement » (Cluseret, Mémoires).

 

François Coignet (1814-1888) : Industriel de Lyon. Fouriériste.

 

Jean Claude Colfavru (1820-1891) : Franc-maçon. Avocat. En 1848, il participe à la campagne des banquets et devient rédacteur en chef du journal d’extrême-gauche Le Père Duchesne. Elu député le 28 avril 1850. Le 1° juillet 1850, il est reçu apprenti dans la loge parisienne « Saint-Vincent-de-Paul ». Maître le 21 février 1863, il devient en 1868 vénérable de la Loge « Le Travail ». Durant le conflit franco-allemand, il est élu commandant du 85° bataillon de la garde nationale de Paris. Il refuse d’adhérer à la Commune. De retour en France en 1880, il est membre d’honneur de la loge « Les Amis de la Patrie », vénérable fondateur de la « Constante Amitié », sis à Paris. En 1890, au sein du Grand Orient, il conduit l’épuration anti boulangiste.

 

Joseph Collet : Journaliste. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

 

Noémie Colleville : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Thérèse Collin : Chaussonnière. Communarde. Membre de l’Union des Femmes (2° ou 15° arrondissement ?).

 

Lucien Louis Joseph Combatz (1837-1887) : Journaliste. Membre du Comité central de la Garde nationale. Nommé le 18 mars directeur du télégraphe, puis colonel de la VI° légion.

 

Amédée Benjamin Combault (1838, mort après 1884) : Joaillier. Membre du Conseil Général de l’AIT. Nommé par la Commune directeur général des Contributions directes.

 

Emile Justin Louis Combes (1835-1921) : Franc-maçon. Médecin. Président du Conseil, il mena la lutte contre les congrégations religieuses et fit fermer les écoles chrétiennes. Il avait été initié en 1868 par la loge de Barbezieux « Les Amis Réunis ».

 

Conduner : Franc-maçon. Loge des Acacias. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Victor Prosper Considérant (1808-1893) : Franc-maçon. Philosophe, économiste, polytechnicien. Penseur fouriériste, qui s’est rangé aux côtés de la Commune. Durant la Commune, il publia La Paix en 24 heures dictée par Paris à Versailles. Adresse aux Parisiens. Il y prenait partie pour l’autonomie de Paris et pour la démocratie directe réalisée par la Commune.

 

Claude Anthime Corbon (1808-1891) : Nommé maire du XV° arrondissement le 4 septembre 1870 par le gouvernement de la Défense nationale, confirmé aux élections du 5 novembre 1870. Dans les premiers jours de la Commune, il s’efforce, au sein du Comité de Conciliation, de prévenir la guerre civile.

 

Jean Baptiste Corot (1796-1875): Peintre. En 1871, il donna 20000 francs aux pauvres de Paris, qui subissaient le siège des Prussiens.

 

Paul Cosnier (1808-1871) : Contre-amiral, commandeur de la Légion d’honneur, brièvement préfet des Bouches-du-Rhône le 27 février 1871. A ce dernier poste, il tente en vain de rallier la garde nationale contre la Commune de Marseille. Lorsque la préfecture est envahie le 23 mars 1871, Cosnier résigne ses fonctions. Gaston Crémieux tente d’obtenir sa libération mais la foule la lui refuse. Sa défection lui est ultérieurement reprochée par les autorités versaillaises et il se suicide le 3 juillet suivant. .

 

Reine Cottin : Communarde.

 

Gustave Courbet (1819-1877) : Peintre réaliste. Elu de la Commune accusé d’avoir fait renverser la Colonne de Vendôme. Président de la commission des musées et délégué aux Beaux-arts, ainsi que président de la Fédération des Artistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril, remplaçant le docteur Robinet, démissionnaire. Il siège à la commission de l’Enseignement et vote contre la création du Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Proudhonien. Traduit en justice, les Versaillais l’accusent, entre autres, d’avoir détruit la colonne Vendôme, symbole du militarisme. Il est condamné à six de prison et à une énorme amende. Il émigre en Suisse, et y reste jusqu’à sa mort.

 

Angelina Courcelles : Communarde.

 

Frédéric Constant Etienne Cournet (1837-1885) : Employé. Chef d’un bataillon de la Garde nationale. Le 8 février 1871, il est élu député de Paris à l’Assemblée nationale. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars 1871, il démissionne de sa fonction de député. Il est membre de la commission de Sûreté générale et de la commission exécutive 3 avril, puis de la commission de la Guerre le 15 mai. Le 24 avril, il devient délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Blanquiste.

 

Joséphine Courtois, veuve Delettra (née en 1820) : Couturière. A déjà combattu à Lyon en 1848, où on l’avait surnommée « la reine des barricades ». Elle a fréquenté les clubs de la Boule Noire et de l’église Saint-Bernard. Armée d’un fusil, une écharpe rouge sur sa jupe, elle réquisitionne les tonneaux vides du sieur Galliet pour construire la barricade à l’angle de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson. Elle distribue des cartouches et en fait même porter aux combattants par sa petite fille. Condamnée à 20 ans de réclusion.

 

Ernest Louis Octave Courtot de Cissey (1810-1882) : Général qui prend part à la répression de la Commune. Plusieurs fois ministre de la Guerre après 1871. Sénateur inamovible en 1876.

 

Courty : Commerçant du III° arrondissement de Paris. Le 6 février 1871, à son initiative, une assemblé générale de la Garde nationale réunie au Cirque d’Hiver donne mandat à son bureau de convoquer rapidement les délégués d’arrondissement de la Garde nationale.

 

Isaac-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Franc-maçon. Avocat. Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du Bienfait anonyme (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869. Il demeure Grand Commandeur jusqu’en 1890.

 

Louis Gaston Isaac Crémieux (1836-1871) : Franc-maçon. Avocat, journaliste et écrivain. Fusillé par les Versaillais pour sa participation à la Commune de Marseille le 30 novembre dans les jardins du Pharo, en ordonnant lui-même son exécution. Il prie les soldats, par respect pour ses parents, de ne pas viser au visage. Ses derniers mots sont : « Visez la poitrine. Ne frappez pas la tête. Feu ! Vive la Répu (blique)… ». Ardent franc-maçon. Initié en 1862 au Grand Orient de France dans la loge La Réunion des Amis choisis. C’est l’époque où des francs-maçons blanquistes et républicains (alors jugés d’extrême gauche) tentent d’entraîner leurs Frères dans la voie de la lutte révolutionnaire, au service des valeurs de la République, démocratique et sociale. Ceux des Amis choisis fondent le 11 février 1868 un comité central d’initiative des loges comprenant dix commissaires : Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, Crémieux, Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et Adolphe Royannez, Ainsi qu’une caisse centrale de secours.

C’est Crémieux qui a utilisé, le 13 février 1871, la formule : « Majorité rurale, honte de la France ! » pour qualifier l’Assemblée particulièrement réactionnaire, composée de notables légitimistes et orléanistes.

Le 13 décembre les loges des amis choisis et de la parfaite union font part de leur douleur devant l’exécution de leur ancien vénérable.

 

François-Camille Cron (1836-1902) : Publication des Mémoires de François-Camille Cron (1836-1902), déporté de la Commune en Nouvelle-Calédonie.

 

 

Partager cet article
Repost0