Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 février 2021 6 06 /02 /février /2021 00:17

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 6)

Mais pour les communistes, le temps ne fait rien à l'affaire. Ce qui compte, c'est l'analyse de la réalité, tant globale, que locale. La France est mûre pour le socialisme réel. Les conditions objectives sont réunies , comme elles l'étaient pour la Russie en 1917. Cependant il manque les conditions subjectives (un parti communiste authentique, un front uni populaire, une armée rouge). Très vite, la classe ouvrière, au niveau national, comme à Metz, peut se réapproprier son héritage passé. Croire que cela sera facile, c'est se bercer d'illusions petites bourgeoises. En particulier, la grande bourgeoisie, celle des monopoles, ne va pas se laisser dessaisir pacifiquement de soin pouvoir économique, politique et culturel. Peut-être qu'il faudra passer par une case « fascisme » ou une case « guerre mondiale ». Peut-être qu'il y aura des avancées, mais aussi des reculs . Peut-être que cela prendra du temps, des dizaines d'années. Mais en tout état de cause, cela se prépare, tant au niveau global qu'au niveau local. La taupe a continué de creuser la tombe du capitalisme. Mais ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas en suivant la ligne opportuniste de La France Insoumise que l'on arrivera plus vite à bon port, et cela tant au niveau national qu'au niveau local. L'expérience de la liste Metz Commune Libre aux élections municipales de 2020 l'a démontré amplement.

Personnellement, ce qui m'a tout d'abord attiré vers la liste de Metz Commune Libre, c'est l'intitulé même de son nom : « Commune Libre ». C'est un intitulé héroïque, qui renvoie à une réalité française héroïque. Encore faut-il être à la hauteur de cette réalité . C'est pourquoi le contenu m'a ensuite extrêmement déçu : il y a en effet tromperie sur la marchandise, en utilisant des mots grandiloquents pour couvrir une réalité petite-petite : celle de la petite-bourgeoisie. « Commune Libre », cela renvoie d’abord à la Commune insurrectionnelle de Paris, instaurée en 1792, qui avait bien évidemment un contenu révolutionnaire bourgeois, celui de la grande révolution française. Ensuite, cela renvoie à la Commune de Paris de 1871, qui, selon Karl Marx,, a instauré le premier État socialiste de dictature du prolétariat, avec la destruction révolutionnaire de l’État bourgeois. Elle n'a duré que deux mois, pendant une période de guerre avec la Prusse, Karl Marx en a analysé les grands atouts et aussi les grandes erreurs. Bien évidemment, depuis, l'Histoire a suivi son cours, avec 1917 en Russie, la grande révolution d'octobre, et bien d’autres mouvements révolutionnaires . Pour arriver à notre époque : le capitalisme pourrissant sur pied, antichambre de l’État socialiste … ou de la barbarie et de l'écocide impérialistes .Bien sûr, il est possible, même si cela reste dans le cadre du capitalisme, d'instaurer une « Commune Libre », au niveau local, comme à Metz, présage de la future France socialiste. Encore convient-il d'affirmer la notion de rupture, et non celles de continuité et d'opportunisme.

En effet, si les thuriféraires utilisent la notion de « Commune Libre » , c'est bien parce qu'ils se rendent compte de l'aspiration du peuple messin, comme au niveau global, du peuple français, à une libération de l'emprise du capitalisme. Mais ceci doit être en rupture avec la classe bourgeoise, son idéologie, ses pouvoirs économiques et politiques, ses meurs, sa culture,... Pour ce faire, comme le disait Jean Paul Sartre, le marxisme-léninisme demeure la pensée indépassable, encore de notre époque, et c'est l'idéologie de la classe ouvrière notamment. Ou alors il faut explique ce qui a changé, comme l'a fait le P « C » F , en disant dans les années 1960, que le capitalisme a changé, qu'il est possible de le renverser pacifiquement, par le simple je de l'élection … On ne peut donc servir, y compris lors d'échéances électorales, municipales ou autres, une idéologie frelatée, qui dit une chose, mais fait le contraire, qui prétend servir le peuple, l'intérêt général, le mouvement de l'Histoire, mais qui, dans les faits est au service de quelques individualités égocentriques petite-bourgeoises, et va même jusqu'à faire le jeu électoral de la vieille droite messine. Je n'ai cessé de rappeler l'union sacrée des paraiges, même au sein de la liste de François Grosdidier : comment expliquer que sur cette liste, on retrouve tant les « humanistes » francs-maçons, que des anciens partisans de Dominique Gros de l'équipe municipale de 2008 à 2014, que de nouveaux partisans de Dominique Gros de l'équipe municipale de 2014 à 2020 ?

Cependant, l'important demeure l'union et non la division. Aux membres éclairés de la liste Metz Commune Libre de bien ouvrit les yeux, d'étudier la réalité économique qui sous-tend le système capitaliste et l'orientation inéluctable que prend l'Histoire. L’important, ce n'est pas la lutte pour les places de quelques-uns, mais bien de prendre conscience de la lutte des classes contre la classe bourgeoise , tant au niveau global qu'au niveau local . L'union doit se faire à la base, et il convient d'apprendre à travailler ensemble, y compris lors des diverse échéances électorales, mais pas seulement. L'union des appareils est contre productive, et ne peut mener qu'à un désastre. L'union dans la lutte, oui ! L'union autour d'ambitions frelatées personnelles, non ! L'époque actuelle appelle à cela.

Partager cet article
Repost0
5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 10:42

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 4)

Metz Commune Libre, tombée dans le panneau de l'ultragauche faisant le jeu de la droite traditionnelle ?

Cependant, je fais les remarques suivantes :

La situation internationale et nationale :

La période actuelle est toujours la période de l'impérialisme, stade suprême du capitalisme. Bien évidemment, le capitalisme a encore progressé. Les monopoles ont de plus en plus d'emprise. Ce n'est pas un hasard d'ailleurs, si les monopoles , malgré ou grâce à la crise sanitaire , s'enrichissent encore et si le nombre de milliardaires ne cesse d'augmenter. Il en résulte diverses conséquences : d'abord le risque de guerre (voir les dépenses militaires des divers pays, qui ne cessent d’augmenter. Guerre économique entre les deux superpuissances , les USA et la chine, guerre diverses ou menaces de guerres, y compris en Europe (Turquie et Grèce, Ukraine, etc .) A tout moment, une guerre de repartage du monde peut éclater. Une autre conséquence, c'est que les conditions objectives sont prêtes pour un passage au socialisme réel et au communisme, par divers peuples, qui sont les maillons faibles de l'impérialisme mondial, dont la France. Plus que jamais, notamment avec les risques d'écocide et l'urgence écologique, la guerre populaire pour une destruction de l’État bourgeois et l'instauration d'un État socialiste est à l'ordre du jour. L’erreur des membres de Metz Commune Libre, c'est de ne pas analyser les éléments en profondeur (crise générale du capitalisme, crise économique,...), d'examiner l'infrastructure économique des pays, et d'en rester à la surface et d'en rester à la surface, aux épiphénomènes. Il faut notamment examiner de près la baisse tendancielle du taux de profit. Également la bourgeoisie française va faire payer les effets de la crise, par tous les moyens, y compris en mettant en place un régime fasciste, aux peuples du tiers-monde (Afrique, Moyen Orient,...) mais aussi aux classe moyennes et aux classes populaires en France. La bourgeoisie a entrepris un mouvement de restructuration du régime capitaliste qui renforce encore la place proéminente prise par les grands monopoles et le capital financier. Ce qui renforce également le mouvement de résistance des classes populaires. Par exemple, le coup d'essai des trumpistes aux USA, d'occuper le Parlement , est proche d'un « 6 février 1934 » à l'américaine. La pandémie COVID-19 : La crise sanitaire a bon dos. C'est le prétexte pour se terrer et ne rien faire. Faut-il rappeler que les révolutionnaires tant français qu'étrangers, ont souvent lutté dans des conditions bien pires , de guerre civile ou guerre tout court ? Que va t—il se passer lorsque les relations sociales vont se tendre et devenir dangereuses ? Sera-ce alors le moment de se cacher dans sa maison ?La lutte des classes : L'erreur des membres de MCL, c'est de ne pas faire d'analyse des luttes de classes, tant au niveau général, qu'au niveau local. Quand Jean Luc Mélenchon clame : « La République, c'est moi ! », de quelle République parle-t-il ? Bien sûr, de la V° république, république des monopoles et de la bourgeoisie, république instaurée par le coup d’État de 1958. Tout est dit dans l'ouvrage de François Mitterrand : « Coup d’État permanent ». En prétendant que s'est une république dévoyée, qu'il suffirait , par des élections la « révolution par les urnes », que le « peuple » s'affirme, pour que cette république soit redressée et « démocratisée », il se comporte comme un allié objectif de la classe bourgeoise, dont il veut sauver la mise. Comme le P « C » F, c'est la voiture-balaie de l'impérialisme français. Je rappelle que les anciens du NPA sont ceux qui se sont fait éjecter de l'Union des Étudiants Communistes, puis du PCF, en particulier sur la base d'une absence de lutte de ces organisations contre l'impérialisme français (guerre d'Indochine, puis guerre d'Algérie). Ensuite ces militants révolutionnaires ont du batailler contre ces organisations (P »C » F et CGT ), qui soutenaient la même conception révisionniste de l’État français, à savoir un État qu'il est possible de réformer de l'intérieur, par des élections ; Ces organisations, intégrées dans les structures dominantes, ont combattu contre les « gauchistes », en particulier en mai 1968, pour éviter l'union des ouvriers et des étudiants. Sans doute, la liste « Lutte ouvrière » se distingue par son sectarisme, mais au moins ils n'ont pas renoncé au marxisme.

Quelle sont la pratique sociale et la théorie des membres de MCL ? Sûrement pas une pratique de lutte des classes, ni une théorie révolutionnaire. C'est une pratique électoraliste et une théorie réformiste. C'est le cas également de LFI au niveau national. C'est un mouvement politique qui ne vit que pour les échéances électorales, dont les élections présidentielles. Ils ne cherchent nullement à s’implanter dans les entreprises, et sont plutôt étrangers aux classes populaires. Ils pensent, comme François Mitterrand, que quelques réformes suffiront. Comment envisager des réformes fondamentales , tant que les grands monopoles ne verront pas leur pouvoir économique, donc politique, mis à bas ? L’ancienne gauche a fait un revirement en 1984, acceptant de s’inféoder aux monopoles, en faisant croire qu'il s'agissait d'un mouvement de retrait provisoire, mais voilà près de quarante années que ces partis (Parti socialiste et P « C »F) traditionnels n'ont jamais remis en cause ce « tournant » libéral . Il s'ensuit le déclin, y compris électoral ,de ces partis, et une abstention record des masses populaires.

Il en est de même des membres de MCL, au niveau local : et cela explique bien comment Philippe a pris l'ascendant aux côtés des militants de LFI : La ville , il faut la prendre et lui donner un virage plus social, plus écologique. En somme la « ripoliner », lui passer un vernis « vert-rouge-rose ». D’où l'absence de programme de MCL, et de simples « slogans », qui devaient faire l'affaire pour obtenir les voix des petits-bourgeois qui « votent encore » : Les fonctionnaires en place mettront en pratique ces slogans. Ces slogans sont : « R.I.C. », sans jamais se pencher sur ce que permet le code des collectivités territoriales sur ce point, « Gratuité des transports », ce que réalisent aussi des partis de droite, « Démocratie », mais depuis Marx, on sait bien que toute notion politique dans une société de classe a un contenu de classe : démocratie bourgeoise, qui est une fausse démocratie pour le peuple, ou d démocratie populaire ? «Urgence climatique et sociale », mais avec quelles mesures concrètes à Metz pour le travail, le logement, l'école etc.


 

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 5)

Alors que , prendre une ville comme Metz, c'est bouleverser complètement sa gestion, dans le cadre de ce que permet le droit bourgeois. Il suffit de considérer les avancées extraordinaires effectuées par le PCF , alors qu'il était révolutionnaire.

Si l'on fait un bilan de l'ère Dominique Gros, comme maire « socialiste » de Metz, et si on met en parallèle les gestions de Jean Marie Rausch , de Dominique Gros et de François Grosdidier, à part des mesurettes à la marge, on serait bien en peine de distinguer une rupture d gestion, et des mesures favorables aux messins dans quel que domaine que ce soit. La pauvreté n'a-t-elle pas encore augmentée à Metz comme ailleurs ? La crise ne va-t-elle pas encore s'aggraver un peu plus à Metz comme ailleurs ?Caractéristique des membres dirigeants de la liste MCL : c'est une idéologie petite bourgeoise qui est aux commandes. Incapacité de créer une cohérence de groupe, d'appliquer des règles de démocratie. Comme l'a montré René Blin, chaque membre prend des initiatives, sans jamais en référer au collectif, sans jamais engager un débat démocratique, un vote en assemblée générale... (recherche d'un compromis avec telle liste, initiative d'attaquer telle liste au tribunal, etc). C'est pourquoi MCL va se comporter comme le diable qui sort de sa boîte,à chaque échéance électoral, il va bondir de sa boîte pour défendre électoralement les positions de LFI. Membres qui font preuve de beaucoup de prétentions et de suffisances, mais qui n'ont aucune chance de prospérer. Autre caractéristique philistine petite bourgeoise : à défaut d'opposer des arguments aux critiques, incapables de répondre de façon rationnelle , on oppose l'ironie et même les insultes. En tout cas il y a une absence de terrain, et la seule pratique vraiment envisagée, c'est le pur électoralisme. Mais pas de pratique (révolutionnaire) parce que pas de théorie (révolutionnaire).

Des réunions de l'assemblée générale, où l'on ne discute que de petite cuisine électorale (affichages, distributions de tracts, etc.) sans jamais discuter des sujets de fond, qui engagent tout le groupe. Parce que l'on sait bien que ces sujets sont traités en aparté, entre cadors. Cela démontre divers éléments : les membres de la liste,et sympathisants sont pris avec mépris et un air hautain pour des « masses de manœuvre » ; des « petites mains » ; cela dénote aussi la conception que ces triste sires ont de la vie démocratique pour le peuple.

Il n'est qu'à regarder de plus près le fonctionnement du site facebook de MCL pour voir le contenu réel de cette liste : alors que ces site devrait être un lieu de débat démocratique, tout est censuré, seul les « j'aime » sont autorisés. Même le site du groupe rival de LFI autorise un débat plus ouvert.

Enfin, pour les prochaines échéances électorales, il y a le temps de l'étude , de la préparation. Les mêmes grands stratèges vont-ils à nouveau jouer le numéro d'  « absence de temps » pour préparer un programme, et surgir, tels des diables de leur boîte, pour mener les affaires de LFI ? Ou alors y aura-t-il un prétexte tout trouvé : la peur de la COVID-19, et le confinement ?

C'est pourquoi, j'ai proposé d'étudier diverse problématiques, très sensibles à Metz, comme l'eau, les personnes âgées, etc . D'étudier aussi un peu de marxisme et de léninisme.

Je n'ai pas pu participer à la réunion de constitution de l'association MCL. Mais j'ai proposé diverses analyses, en prévision des prochaines échéances électorales,  comme par exemple :

  • Le problème de l'eau à Metz et environs.

  • RIC et démocratie populaire.

  • La grande dépendance à Metz et environs.

  • Bilan de la gestion de Dominique Gros (2008-2020).

  • La baisse tendancielle du taux de profit : Le capitalisme a toujours reposé sur l'exploitation de la classe ouvrière: la classe capitaliste accapare la plus grande partie de la plus-value produite par la classe ouvrière. Cependant, pour augmenter ses bénéfices, les capitalistes licencient le maximum d'ouvriers, les remplaçant par des machines. Il en résulte la baisse tendancielle du taux de profit. En somme, la classe capitaliste passe elle-même à son cou, la cravate qui va la pendre !

Il est certain qu'avec un peu de bonne volonté, et malgré les divers confinement, rien n'empêche de travailler sur des sujets d'actualité. Si cela ne se fait pas, c'est que cela n'intéresse pas.

Et d’essayer de créer un vrai groupe collectif, capable de présager ce que peut être la résurgence d'un véritable gauche à Metz. Il est essentiel à la fois d'instaurer la plus grande démocratie populaire dans un tel groupement, et aussi la plus stricte autonomie prolétarienne par rapport à la bourgeoisie. Donc deux caractères qui s’opposent frontalement à la pratique des membres de MCL (les responsables ayant un comportement manipulatoire, qui dénote une absence de confiance dans la créativité des masses populaires, et aussi, par ambition , la recherche de toute forme de soutien tant des partis dits de gauche , de la franc-maçonnerie ou de tout groupe capable de porter leurs ambitions personnelles. En vain. Je sais d'autant plus de quoi je parle, que j'ai été militant à l'Union des Étudiants Communistes, et du PCF à Nancy (vente du programme commun de la gauche), militant de la SGEN-CFDT à Metz (membre d'un groupe d'enseignants maîtres-auxiliaires), délégué CGT du personnel communal à la ville de Roubaix , membre du syndicat CFDT du personnel communal de la ville de Metz. Tenant compte de tous ces éléments, très vite, avant le premier tour des élections municipales, j'ai fait part de mon soutien mitigé à la liste. Voyant le repli atterré et apeuré par la pandémie, des membres de l'association MCL, je ne crois pas qu'il y a un grand espoir de voir émerger une nouvelle gauche à partir de ces éléments.


 

Partager cet article
Repost0
4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 10:44

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 3)

Il est intéressant de comparer les valeurs affichées par la franc-maçonnerie en façade (« Liberté-Égalité-Fraternité », laïcité, être libre et de bonnes mœurs, etc.) et ce qui est la pratique réelle des francs-maçons influents (passe-droits, aides fraternelles entre soi, voir les clubs services que sont les « Fraternelles », etc.). Par exemple, qu'en est-il de la laïcité à Metz ? Les loges travaillent le sujet, font de belles motions, mais celles-ci sont affichées, de façon tout à fait clandestine dans les parvis des temples. Dans la réalité, les loges n'ont jamais pris position sur le régime dérogatoire des cultes en Alsace-Moselle, sur l'enseignement religieux à l'école, sur le financement des cultes,etc. L'initiation maçonnique ne transforme en rien le bon gros bourgeois de Metz, qui, si l'on gratte le vernis de bonne conscience qu'il veut bien se donner, s'intéressent surtout à l'argent et aux valeurs sonnantes et trébuchantes (voir les mandarins de la médecine, et les relations avec les laboratoires, la politique de l'hôpital et de la santé, etc.) Il y a tout un jeu hypocrite, qui oppose ce qui se dit en façade, et ce qui se fait, plus ou moins ouvertement ou en catimini. Il est certains que les francs-maçons authentiques sont tout à fait écœurés par ce spectacle, dont ils se gardent bien , en s'en tenant à l'écart.

Je suis d'autant mieux informé des mentors bourgeois de ce milieu interlope, que j'ai été membre du grand orient de ce , depuis 1986 à 2007, que j'ai parcouru tous les grades, tant des loges dites bleues, que des hauts grades, pour aller jusqu'au 33 ° degré du rite ancien et écossais accepté. Ce qui est plutôt rare dans le milieu. De plus, contrairement à la plupart des frères et sœurs messins, j'ai beau coup voyagé, fréquentant notamment les loges de lorraine, du Nord-Pas-de Calais et de l'Oise.

Si, il y a deux dizaines d'années, par exemple le grand orient de France, dans les médias officiels, était catalogué de « gauche », c'est loin de ne plus être le cas aujourd’hui : les socialistes ont quasi disparus, avec une forte présence de la droite classique et des partisans de Macron, et aussi un entrisme certains des fasciste, dont le rassemblement national.

La nature de classe du Parti « Communiste » Français et de la CGT.

Les militants les plus chevronnés de la liste de Metz Commune Libre ont derrière eux plusieurs dizaines d'années de militantisme. Ils connaissent donc la nature de classe du Parti « Communiste » Français et de la CGT. Ils savent que de nombreux groupes d'extrême-gauche ont pris leur distance par rapport au P « C » F dans le courant des années 1960, pour créer de nouveaux mouvements politiques . Ceci en réaction au changement de ligne du Parti de la classe ouvrière, notamment sur la question algérienne, mais aussi dans le cadre des luttes sociales et politiques. Par ailleurs , lors du mouvement populaire de Mai 1968, la direction du syndicat CGT s'est ouvertement placée du côté de l’État bourgeois, cassant du gauchisme. En somme, le P « C » F et la CGT sont devenus des appareils parfaitement intégrés dans l’État bourgeois, étant composé pour l’essentiel, et de plus en plus des membres d'une couche corrompue, l’aristocratie ouvrière, qui était déjà à la manœuvre lors du déclin de la Seconde Internationale. Le parti dit Communiste a renoncé peu à peu à toute référence au marxisme-léninisme, à la révolution prolétarienne, en portant à sa tête Georges Marchais, qui, loin d'être résistant lors de la seconde guerre mondiale, s »est porté comme volontaire pour travailler en Allemagne nazie dans le cadre du S.T.O. Après avoir renoncé au concept de dictature du prolétariat, en 1972, le P « C » F a défendu les notions de république bourgeoise, et de démocratie bourgeoise, , s'intégrant parfaitement aux institutions de la V° république, à la remorque du Parti Socialiste, devenant même un parti de gouvernement bourgeois, avec les participations aux gouvernement de François Mitterrand, de 1981 à 1984, et aux gouvernement de la « gauche plurielle » de 1997 à 2002. Ces faux communistes ont remplacé la lutte pour la démocratie populaire par la lutte pour la démocratisation du capitalisme, la lutte pour la révolution par le réformisme, la lutte contre les monopoles et les guerres de pillage de l'impérialisme français, par la théorie révisionniste du « capitalisme monopoliste d’État ». C'est devenu un parti purement électoraliste, qui a abandonné la lutte des classes pour la lutte des places. Ceci est connu des militants de l'extrême-gauche. Il suffit de rappeler l'épisode du « programme commun de la gauche ». Et ceci explique pourquoi la classe ouvrière, peu à peu, s'est détachée du Parti révisionniste, l 'amenant d'un score à deux chiffres du point de vue électoral à moins de 2 % des voix exprimées.

Malgré tous ces éléments de l'histoire tant locale que nationale, les membres de la liste de Metz Commune Libre n'ont jamais eu une position très clair sur ce point de la nature du P « C »F et de la CGT, dont notamment les directions de ces structures. C'est dire que les masses sont plus clairvoyant pour refuser de donner leurs voix à de telles structures, y compris aux structures qui cherchent à s'allier avec elles.

Un objectif purement électoraliste

Le carburant de la liste MCL est l'électoralisme : il fallait désigner 10 membres en début de liste, le reste de la liste n'étant que du remplissage, afin d'envoyer siéger quelques individualités. L'impasse était fait sur l'élaboration du programme.

Importance de l'équipe parlementaire et des élus.

Comme LFI au niveau national , qui est un mouvement au service du groupe parlementaire, au niveau local, quand un élu rejoint MCL, comme c'est le cas de Philippe, son poids politique est énorme, en tout cas, bien au-dessus de tout autre sympathisant.

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 11:03

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 2)

Voilà donc les quatre personnages qu'il convient d'apprécier dans ce qu 'est la liste MCL. Et le fait de ne pas regarder les choses en face constitue l'obstacle principal qui a empêché la réalisation d'un bilan de l'activité d'ensemble de la liste. Il n'empêche que tout le travail fourni par les adhérents de la liste , souvent avec dévouement et enthousiasme, n'a en fait servi qu'à paralyser les voix de l'extrême gauche, et à condamner celle-ci à devenir la voiture-balaie de la vieille droite.

Chaque remarque , sur ces divers points , donnait lieu à des plaisanteries, ou à des moqueries, état d'esprit qui correspond bien à la mentalité française, qui consiste à ne pas prendre les choses politiques avec sérieux et profondeur.

Incapacité de produire un bilan.

La liste Metz Commune Libre est bien incapable de produire un bilan de son action. Comme l'a dit clairement Philippe, « nous ne sommes pas de ceux qui font un bilan », ce qui laisse la porte ouverte à tous les opportunismes.

Incapacité de produire une analyse de la société messine.

La Franc-Maçonnerie à Metz.

J'ai participé aux activités de diverses loges maçonniques, dont plusieurs loges de Metz, et je peux donc apporter mon témoignage vécu.

Qui sont les francs-maçons de Metz ?

S'il y a quelques francs-maçons authentiques, à Metz comme ailleurs, partageant les idéaux d'égalité des Ordres maçonniques, on peut dire que dans leur immense majorité, les membres assidus des loges de Metz représentent essentiellement les classes moyennes, la bourgeoisie moyenne, dont les commerçants et les professions libérales, et la petite bourgeoisie. Ceci est tout à fait normal pour deux raisons :

  • D'abord, le coût d'adhésion annuelle à la franc-maçonnerie, auquel s'ajoutent les frais annexes, comme les tenues vestimentaires et les repas, etc.

  • Ensuite, le mode de recrutement par cooptation, qui fait en sorte que se crée un entre soi ;

  • Enfin la nécessité d'un niveau culturel qui chasse les membres des classes populaires.

On peut donc dire que les francs-maçons ne sont pas représentatifs de la population messine, qu'ils représentent plutôt les catégories aisées et intellectuelles.

Des franges entières des organismes patronaux et organismes parallèles annexes sont très représentés, comme la Chambre de Commerce et d'Industrie, la Fédération des Commerçants, le Tribunal de Commerce, etc. D'autres corporations sont largement représentés (médecins, avocats, journalistes, enseignants, etc.)

Ainsi, si les deux maires précédents de Metz n'étaient pas eux-mêmes membres de la franc-maçonnerie, leurs collaborateurs, tant les élus et adjoints, ainsi que les agents de la direction administrative en étaient largement membre. Il en résulte des passe-droit (tel que le contournement des règles des marchés publics, etc.). Par contre dans l'équipe municipale actuelle , il est de notoriété publique que le maire est franc-maçon, et il en est de même de nombreux membres du conseil municipal.

Les francs-maçons se disent, en même temps, « les amis des pauvres et des riches ». Si tel est vraiment le cas, pourquoi faire une telle obstruction pour empêcher les pauvres (ouvriers, chômeurs, etc.) d'accéder aux loges ? Il suffirait d'établir une cotisation adaptée aux revenus de chacun, point toujours en débat, depuis des années, jamais tranché en faveur des pauvres. En loge, le cri de guerre est plutôt : « MAP, MAP, MAP », c'est-à-dire « Mort aux pauvres ».

La franc-maçonnerie de Metz (moins d'une vingtaine de loges, près de 1500 frères et sœurs), représente surtout la bourgeoise la plus aisée de Metz. Il serait intéressant de diffuser le nombre de frères et sœurs qui étaient (ou sont encore assujettis ) à l'impôt sur la grande fortune. L'expérience que j'en ai, c'est des personnes relevant de la catégorie socio-professionnelle la plus favorisée ( grands pontes de la médecine, patrons locaux , grands commerçants, etc.) . Cela se pavane avec des voitures de luxe, des gros cigares, dont on n'hésite pas, pour faire riche de jeter la moitié non fumée dans le cendrier, des vêtements hors de prix. Le comble du luxe, ce sont des chaussures de marque, dans lesquelles sont insérées des pièces d'argent ou d'or. Bien évidemment, il y a des francs maçons , hommes et femmes de la classe moyenne et de la petite bourgeoisie (enseignants, journalistes, avocats, etc. mais ceux ci se font plutôt discrets. Ce qui se passe, ce sont les aides et coups de main que l'on se donne à tour de rôle (« pistons », favoritisme, etc.) . Ce qui ne veut pas dire que beaucoup de maçons font preuve d'un humanisme bourgeois relevant des Lumières du XVIII° siècle. Les frérots sont largement représentés à la mairie de Metz, et à la métropole, tant du côté des élus que du côté des administratifs (plutôt faisant partie du haut du panier de la hiérarchie) . Le maire de Metz actuel ne se cache pas de son appartenance et il est largement entouré de frérots et de sœurettes. Ce que je peux affirmer , c'est que , en échange de bons et loyaux services (aides diverses lors des campagnes électorales par exemple) , les frères et sœurs se voient attribuer, sans véritable mise en concurrence , les lucratifs marchés publics.

Et je certifie que rien n'a changé, en passant de Rausch, à Gros, puis à Grosdidier.

Partager cet article
Repost0
2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 17:48

 

Bilan Élections municipales 2020 Metz Commune Libre.(Partie 1)

 

INTRODUCTION.

D'abord un constat : La liste Metz Commune Libre est bien incapable de produire un bilan des ses activités lors des élections municipales à Metz de 2020. Ceci mérite une explication.

Bien évidemment, les membres de la liste ne peuvent se réfugier derrière la cause de cet empêchement que serait la crise sanitaire que nous connaissons : comme beaucoup de membres de cette liste se définissent comme des révolutionnaires, il est certain que les mouvement politiques (révolutions, mouvements insurrectionnels, etc.) ou sociaux (grèves, luttes économiques,etc.) se déroulent dans des périodes de crises aiguës. Souvent même plus aiguës que la pandémie actuelle.

Il y a donc d'autres raisons qui empêchent de produire ce bilan public, auquel, me semble-t-il, les adhérents et les sympathisants qui ont donné de leur temps et de leur argent, ont droit. Rendre compte est même l'une des facettes de la démocratie. .

Je souhaite démontrer dans cette étude qu'en réalité la stratégie menée est purement électoraliste et que les membres, pour ceux qui ont dirigé la liste, manquent tout à fait , tant de pratique des luttes politiques que des luttes sociales de la classe populaire. Leur seule expérience, c'est la « lutte électorale », la « révolution dans les urnes » comme ils disent. Il en résulte les conséquences suivantes :

  • La liste surgit, tel un diable qui sort de sa boîte, lors des périodes électorales, avec des mots d'ordre non étoffés d'analyses , et donc qui n'accrochent pas à l'électorat visé.

  • La liste est facilement manipulable, ce qui a été le cas , puisque, de façon ultime, elle a offert, en soutenant la liste de la vieille droite conservatrice contre la gauche bourgeoise sortante, le spectacle de « gauchistes » jouant simplement le jeu de la droite.

Pour bien comprendre ce qui s'est passé avec Metz Commune Libre, il faut développer son ABCD. A, B, C, D sont les quatre personnages emblématiques de la liste Metz Commune Libre, qui résument bien la situation, et il n'est pas utile de mettre un nom sur ces visages, car ils représentent véritablement des archétypes.

D’abord A. C'est un ancien élu de la liste de « gauche » de Dominique Gros, ancien adhérent de EELV, mais très vite, et facilement, mis en quarantaine, par tous les partis , en raison d'un caractère grincheux. Les animateurs de la liste MCL pensent avoir mis la main sur un cador, et propulsent A à la troisième place sur la liste. Cependant A n'a pas du tout une mentalité propre à se plier à la discipline d'un groupe, il est plutôt très individualiste, et ne veut rendre de comptes qu'à lui-même. C'est dire que les règles démocratiques, les votes, il s'en tape. Il prend donc des initiatives individuelles, tant en paroles qu'en action, engageant toute le liste Metz Commune Libre, malgré elle, et justifiant son attitude après coup. Pour mieux connaître le personnage, cela vaut la peine de lire son site facebook : plutôt du genre paresseux, il ne travaille sur aucun dossier, et s'en remet complètement au personnel de la mairie de Metz, pour travailler sur les différents points du « programme » de la liste et donc ce dernier se résume à des têtes de chapitres et à des slogans. C'est lui qui prend ainsi l'initiative, aux côté de B, de porter en justice la tête de liste, Xavier Bouvet, représentant de Dominique Gros , pour prise illégal d'intérêt . Ceci, comparé à la corruption d'autres élus de la place de Metz, pour un péché vraiment véniel ! C'est donc lui , avec d'autres animateurs qui désigne quasiment la liste de « gauche » , de Xavier Bouvet , comme ennemi à abattre, et qui en fin de compte, appelle à voter pour la liste de la vieille droite, celle de François Grosdidier, ou en tout cas de laisser la place libre à tous ces anciens « paraiges » de la ville de Metz. C'en est presque une caricature : l' « extrême gauche » de Metz apparaît comme allié objectif de la droite, contre la « gauche ». Il a agi selon son intuition, sans avoir à se justifier (« Nous ne sommes pas de ceux qui font un bilan » dira-t-il).

Ensuite B. C'est un avocat retraité de la place de Metz, franc-maçon. Un des anciens leaders de l'ancien groupe « Basta ». Il s'allie donc avec A pour mettre en justice un dossier Xavier Bouvet. Rien ne l'empêchait de se présenter devant l'assemblée générale de la liste MCL, et de défendre son point de vue. Encore une fois, ces personnages se comportent en « loups solitaires » . Ils agissent par pur individualisme, ce qui est une composante de la petite-bourgeoisie.

C ensuite. C'est aussi un avocat, plutôt de droite, mais aussi franc-maçon, et même un cadre du grand orient de France. Il est sur la liste de François Grosdidier, Il peut rencontrer donc B, dans une arrière-salle des loges de Metz, et lui souffler les bonnes idées, bien sûr dans l’intérêt de la ville de Metz.

Enfin D. Militant chevronné de touts les causes d'extrême gauche. Les anciens de son groupe se sont violemment affrontés, dans les années soixante, avec les militants du Parti « communiste » Français et de la CGT, y compris en Mai 1968. Cet affrontement a porté notamment sur le peu de soutien des ex-communistes du P « C »F aux diverse luttes anti-impérialistes (guerre d'Algérie, guerre du Vietnam, etc.) . Il était évident alors que la direction du P  « C » F , et donc la direction de la CGT avaient changé de nature et peu à peu se sont intégrés dans l'appareil d’État de la bourgeoisie. Ils ont par exemple empêché en Mai 1968, la jonction des ouvriers et des étudiants, et ne se sont pas privés de casser du « gauchisme ». Peu à peu, ils ont renié les bases du marxisme-léninisme, et sont devenus des appareils de gestion du capitalisme, le P « C »F devenant même un parti de gouvernement bourgeois (avec la présidence Mitterrand, puis au sein du gouvernement de « gauche » de 1997 à 2002 ).

Cela D le sait parfaitement. Et depuis, le P « C » F n'a pas changé, au contraire, il s'est fractionné en , au moins quatre branches en son sein, qui comprennent des représentants de l'aristocratie ouvrière. Il n'y a qu'à considérer les membres de ce parti qui ont siégé au conseil municipal de Metz. Je les connais de prêt, et leur seule ambition, c'est d'occuper des postes rémunérateurs.

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 16:02

Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 26)

 

b) Lutte pour les LGBT en général ou lutte des LGBT bourgeois contre les LGBT populaires ?

 

Prenons les gay. Le problème est vu de façon « bobo ». On oublie que la question gay se pose également à Borny, quartier populaire de Metz, et ailleurs. Là aussi, la question gay ne peut pas être appréhendée en soi, de façon « pure », mais d'un point de vue de la lutte des classe. L'exemple concerne plus précisément la question homophile/homophobe de l’Église catholique, et cet exemple rend cela évident. Ainsi, dans l 'Église catholique, il faut bien distinguer:

  • Les bourgeois : les princes de l’Église, qui vivent dans un luxe insolent. 80 % sont homophiles. Ils tiennent un double langage, et mènent une double vie : D'un côté, ils luttent avec acharnement contre l'avortement, la contraception, l'égalité homme-femme et la possibilité pour les femmes d'être ordonnées prêtres... Ils sont homophobes. De l'autre côté, ils sont homophiles, et vivent soit en couple, soit en drague permanente (des séminaristes, des immigrés, etc.). Une partie est aussi pédophile, position à condamner absolument. Beaucoup sont prédateurs et abuseurs sexuels. Souvent les malversations financières vont de pair. Politiquement, ce sont des soutiens des régimes les plus rétrogrades (Pinochet, militaires et péronisme en Argentine, militaires au Brésil,...). De toutes façons, ce sont les fidèles soutiens des régimes bourgeois.

  • Les membres du peuple : ce sont des prêtres qui vivent , soit leur hétérosexualité, soit leur homosexualité, de façon décomplexée, notamment en Afrique et en Amérique du Sud . Certains sont des partisans de la théologie de la libération, et même certains n'ont pas hésité à prendre les armes aux côtés des guérilleros. Beaucoup ont été victimes des régimes fascistes et autoritaires. Souvent ces clercs sont condamnés par la hiérarchie de l’Église catholique, et obligés de se démettre de leurs fonctions. Parmi eux, il y a une fraction de pédophiles, d'abuseurs sexuels et de prédateurs, position à condamner absolument.

 

  1. Lutte pour la démocratie en général, « pure » ou lutte de la démocratie bourgeoise contre la démocratie populaire ?

Sans être plus royaliste que le roi, le mot d'ordre « Démocratie », sans contenu de classe, est ambigu, ne serait que parce que tous les candidats aux élections peuvent l'utiliser , y compris la fraction fasciste de la bourgeoisie. Il faut préciser : « Démocratie populaire », ou toute autre appellation (démocratie pour le peuple, …), qui fasse comprendre à l'électeur, qu'au niveau global, comme au niveau local, pour la première fois dans l'histoire, nous voulons donner tout le pouvoir au Peuple. . Voici pourquoi.

Aujourd'hui, la démocratie consiste à faire choisir , périodiquement, au niveau global (l’État,...) et au niveau local (la commune,...), par le système du suffrage universel dévoyé, entre diverses fractions bourgeoises, la fraction choisie par le peuple étant « légitimée » (du point de vue bourgeois), par le choix des élections. En d'autres termes, le peuple (majoritaire), choisit au sein d'une élite (la bourgeoisie), ceux qui seront ses dirigeants. En leur temps, Montesquieu (dans l' « Esprit des lois », il affirme que le peuple est bien incapable de diriger, y compris ses propres affaires, et il doit donc déléguer, par la représentativité , le pouvoir , dont il se dessaisie donc, à une élite, aristocratique , au XVIII° siècle, bourgeoise au XIX° siècle, voir Tocqueville) et Rousseau (dans le « Contrat social », il démontre que le peuple est libre, mais uniquement au cours de la période électorale, quand il choisit ses maîtres, puis il retombe en esclavage, dès l'élection passée, et il s'oppose donc à la démocratie « représentative » de son époque, car la souveraineté ne se délègue pas et prône une démocratie directe, comme à Genève, démocratie rendue possible aujourd'hui grâce notamment à Internet) avaient une vue perçante de la question. Donc, il y a bien une démocratie bourgeoise, qui est en fait la dictature d'une minorité (de moins en moins nombreuse) , celle du capitalisme, sur une majorité (le peuple, 99 % de la population), et cette république bourgeoise est celle des cinq républiques françaises. La seule période où le peuple a pris tous les pouvoirs, c'est à Paris, lors de la commune de Paris en 1871, écrasée dans le sang, et de quelques autres commune françaises, pour de très courtes périodes. Comme disait Marx et Engels, c'était la dictature du prolétariat, c'est-à-dire TOUT le pouvoir au Peuple, y compris dans les entreprises, et la dictature sur la bourgeoisie.

C'est pourquoi , on ne peut accepter la définition donnée par la bourgeoisie :

Définitions de la démocratie. Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. État ayant ce type de gouvernement. Système de rapports établis à l'intérieur d'une institution, d'un groupe, etc., où il est tenu compte, aux divers niveaux hiérarchiques, des avis de ceux qui ont à exécuter les tâches commandées.

Bien évidemment, la souveraineté émane du peuple, mais elle lui est aussi vite volée pour l'attribuer à l'élite de la classe dominant, la bourgeoisie, qui exerce le pouvoir à son seul profit (exemple : la retraite Macron). Bien évidemment, la bourgeoisie met en place partout (entreprise, cité, etc.) des comités de cogestion, le management participatif, la démocratie participative . Mais à qui appartient le pouvoir ultime de trancher, y compris en matière d'écologie ? A ceux qui détiennent le pouvoir (qui se manifeste par l'argent) : les grands monopoles. Dans les faits, la démocratie bourgeoise est donc bien, d'un point de vue de lutte des classes, la dictature (domination politique, économique, culturelle, écologique ?...) d'une minorité de la société sur la majorité. La démocratie populaire est , a contrario, la dictature (la domination) d'une majorité (99 %) sur la minorité bourgeoise, et surtout la grande bourgeoisie (ultra riches, CAC 40,...) , qui, on est d 'accord, ne se laissera pas faire, et la plus grande démocratie pour le peuple (modalités à définir au cours de la lutte , mais les modalités, au niveau local, de la commune, sont connues : écoute et proximité, etc.). L’adage « Un homme (ou une femme)/une voix » est aujourd’hui une illusion, et le système ne permettra jamais que la voix d’un capitaliste monopoliste et celle de son ouvrier aient la même valeur (que ce soit dans le cadre d’un RIC , ou autre), de même un paraige messin (bourgeois messin) ne voudra jamais qu’un électeur lambda ait la même voix au chapitre  pour gérer Metz.  Si l'adage « un homme/une voix » est une chimère aujourd'hui, cela peut devenir une réalité demain, si nous nous débarrassons de tous les capitalistes monopolistes et de leurs représentants politiques. Cela ne veut pas dire les réduire à néant, mais plus simplement, les renvoyer à l'usine, ou au bureau, afin qu'ils gagnent leur vie comme tout un chacun, et se rendent enfin utile à la société, au lieu d'être des parasites. Il est certain que cela ne se ferra pas facilement et qu'ils opposeront une résistance acharnée pour ne pas perdre leur coffre-fort ! Il n'y a qu'à considérer la violence policière exercée contre les manifestants pacifistes , pour démonter que la peur des possédants peut conduire aux pires extrémités (fascisme, camps de concentration, etc.) . Comme l'a déclaré avec justesse feu Coluche, si les élections servaient à quelque chose, il y a longtemps que (la bourgeoisie, les dominants), les aurait supprimée (pour instaurer le fascisme?) . Si nous prenons une parcelle de pouvoir dans une commune, le but est de faire , autant que cela se peut, exercer le pouvoir par le Peuple, en partant des besoins du Peuple, pour retourner au Peuple, dans l'intérêt du seul Peuple (dont les plus urgents sont le travail et la défense de la biodiversité, de Gaïa). « Démocratie », sans préciser cela est abstrait, et ne veut rien dire, mais peut laisser entendre que l'on partage les « valeurs démocratiques » de la bourgeoisie.

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 15:55

Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 25)

 

Prenons quelques exemples.

 

a) Lutte des femmes en général ou lutte des femmes bourgeoises contre les femmes populaires ?

Il convient de passer du ressenti à une analyse et à une réflexion. De plus , sur facebook il paraît des articles sur la défense des femmes en général. Encore de l'ambiguïté sur la réalité sociale. Bien évidemment, que toutes les femmes subissent le patriarcat, la misogynie, éventuellement la violence, l'inégalité de traitement, etc... Mais quels sont nos amies, quelles sont nos ennemis ? Faut-il défendre de la même façon, la fille Françoise Bettencourt, etc., et les femmes ouvrières ? Les bourgeoises, si elles subissent le patriarcat, ne font-elles pas partie de ceux qui défendent le système qui crée le patriarcat, mais aussi de l'étape supérieure du socialisme, est la seule solution ! classe privilégiée, qui exploite les ouvriers, dont les femmes ouvrières ? En luttant contre la bourgeoisie, ne lutte-t-on pas aussi pour libérer TOUTES les femmes, aujourd’hui, pour des revendications temporaires, et demain, en allant jusqu’au bout (remplacement du système actuel par un système socialiste ?. Non, je ne me bats pas pour les intérêts de Madame Françoise Bettencourt , fille, et compagnie. Il y a contradiction entre le fait que la bourgeoise, en tant que femme , soit infériorisée, et qu'elle-même, en tant que bourgeoise, exploite la classe ouvrière et pèse pour que le système capitaliste soit maintenu. Quel est l'aspect principal et l 'aspect secondaire de la contradiction ? L'aspect principal, c'est que la bourgeoise est une ennemie du Peuple, elle fait partie de la cible. Par ailleurs, le fait de se battre pour émanciper la femme ouvrière, en instaurant le socialisme, contribue aussi à libérer la femme bourgeoise (à son insu), de l'exploitation patriarcale. De plus , la femme bourgeoise a largement les moyens (financiers, juridiques, culturels, etc.) pour se battre contre son exploitation (par le mari, les hommes,...) ; ainsi Madame Françoise Françoise Bettencourt a parfaitement su se battre contre les malversations de l'ancien compagnon de sa mère.

Sans doute, il faut combattre la double exploitation dont est victime la femme du Peuple : exploitation en tant que travailleuse, et en tant que femme. L'aspect « travailleuse » est une contradiction antagonique, qui se résout par des moyens violents, la lutte de classes (économique et politique). L'aspect « femme » est à la fois une contradiction antagonique, qui oppose à la classe bourgeoise (patriarcat , misogynie, violence, viol traitement inférieur, etc.) et aussi une contradiction non antagonique, au sein du Peuple, qui se règle par des moyens pacifiques (persuasion, etc.), ceci à l’égard de son mari ou de son compagnon. Alors pourquoi cette position ambiguë de la petite bourgeoisie sur la question des femmes (lutte pour TOUTES les femmes, bourgeoises et du Peuple) ? Parce que la position sociale de la petite bourgeoisie est ambiguë : à la fois, elle aspire à se libérer du capitalisme (point commun avec tout le Peuple), et aussi, elle admire la bourgeoise, espère un jour accéder à ce niveau, souhaite un capitalisme plus humain, moins libéral (voir Jean Luc Mélenchon,...). Que des illusions... Mais soutenir et l'une et l'autre, et la bourgeoise , et l'ouvrière, conduit, dans les faits à soutenir la bourgeoise et à mépriser la femme du Peuple. Ceci , parce que la lutte des classes n'est pas menée de façon cohérente.

Pourquoi des concepts aussi généraux, détachés de la vie sociale réelle ? Les Syndicalistes ? Les gilets jaunes ? Les gay ? Etc ? La démocratie « pure » ? Etc. Cela tient à la nature de classe petite bourgeoise. Quelle est l'explication ? N'est ce pas idéaliste que de parler de « La » Femme ? L’Éternel Féminin ? Pourquoi ne pas parler de la femme des beaux quartiers de Metz et de la femme de Borny ,quartier populaire de Metz, plutôt ? Il ne s'agit pas de « scolastique marxiste », mais il s'agit d'analyse de classe de la société française. Se battre pour la femme en général, cela n'a aucun sens : d'autant plus, qu'il n'y a pas égalité « une femme/une voix ». Que pèse une ouvrière face à Madame Françoise Bettencourt, dans une société où l'argent est roi ? Et dans l'histoire, fallait-il se battre aux côtés de Louise Michel, mais aussi aux côtés des femmes de Versailles, qui crevaient les yeux de communardes et des communards avec leurs parapluies ? Cela n'a pas de sens. Ou alors , le seul sens, c'est que dans les faits, on protège les bourgeoises et on méprise les ouvrières !

Ceux/celles qui sont incapables de comprendre que la seule façon d'émanciper Madame Bettencourt, c'est, non pas de l'unir dans un combat commun , aux côtés des femmes ouvrières, pour émanciper la « femme en général », mais de lutter contre Madame Bettencourt, et le monde qu'elle représente, aux côtés des femmes du Peuple, afin d'arracher à la classe bourgeoise les moyens de production et de les socialiser , ceux-là/celles-là sont ignorants de ce qu'est le marxisme. Pour émanciper toutes les femmes, il faut d'abord considérer Madame Bettencourt comme une ennemie , et l'amener de grès, mais plutôt sûrement de force , à se mettre au même niveau que la moyenne de la majorité des femmes travailleuses, en faire une femme qui vit de son travail , et non une femme privilégiée, hors Peuple, donc hors sol, qui vit de ses rentes, c'est-à-dire de l'exploitation du travail d'autrui. Dans un second temps, après la disparition de la classe bourgeoise, enfin intégrée dans le peuple, seule l'instauration du socialisme mettra un terme au patriarcat, à la misogynie, à la violence et au traitement inégal dont sont victimes toutes les femmes. Le capitalisme français est arrivé au stade où il fait perdre toutes les illusions à la petite bourgeoisie , en lui démontrant que celle-ci ne rejoindra jamais le style de vie de la bourgeoisie, et qu'elle est massivement rejetée dans le camp des ouvriers et des employés (donc des quartiers populaires, comme Borny). La petite bourgeoisie perd donc toutes ses illusions : c'est là le sens du mouvement des gilets jaunes. Le dangers, est , comme en 1930,que certains gilets jaunes peuvent recourir à la solution fasciste.

Mais à long terme, ce n'est pas la lutte des femmes en général, mais la lutte des femmes travailleuses, contre les femmes et les hommes de la classe bourgeoise qui est d’actualité.

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 12:06

Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 24)

 

Puisque nous somme en guerre, comme le dit le président Macron, il faut que le parlement et le gouvernement prennent de véritables mesures de guerre, qu'ils n'ont jamais osé prendre en temps de paix, mesures à la hauteur de la situation de la crise sanitaire :

Par solidarité nationale, et en solidarité avec la survie des entreprises, les actionnaires , notamment du CAC 40, doivent refuser de percevoir des dividendes jusqu'à nouvel ordre, et les fonds ainsi dégagés doivent être versés en priorité aux services de santé et aux salariés les plus démunis. Cette mesure doit faire l'objet d'une décision du Parlement en urgence .

De même, en raison de l'ingratitude, et des actions menées contre la communauté nationale, les personnes auteurs d'un délit de fuite des capitaux et de placement de fonds dans les paradis fiscaux dont le Luxembourg , doivent faire l'objet d'une chasse implacable et d'une peine de prison effective. Le parlement doit prendre des mesures en ce sens. L'argent ainsi confisqué aux fraudeurs doit être immédiatement affecté aux soins de tous les Français-es et personnes résidant sur le territoire français. De vraies mesures de prison doivent s 'appliquer aux contrevenants, contrairement à ce qui a été fait pour les Balkany.

En effet, en temps de guerre, ces personnes font figures de « planqués » de l'arrière » et de « profiteurs et accapareurs de la situation », et sont donc traîtres à la nation !

Il convient, a minima, de déplacer les directeurs de l 'administration des finances et de Bercy qui ont, jusqu'à présent, protégé les grands fraudeurs fiscaux félons !

La décadence de la classe bourgeoise est grande : imagine-t-on le général de Gaulle attendre un consensus d'un comité Théodule de scientifique, avant de prendre toute décision politique dans le cadre d'une pandémie ? Les dirigeants font preuve d'incohérence, irrationalité, hésitations,...

Non, nous ne sommes pas en guerre. Le logiciel n'est plus le bon (libéralisme, ruissellement des principales richesses vers les plus riches, appauvrissement généralisé). Et surtout : manque d'adaptabilité de la part de la classe bourgeoise aux réalités de l'écocide.

Il convient de s'attendre à d'autres pandémies, et aussi , sans doute à des guerres injustes de rapines entre impérialisme.

Ne pas oublier que le gouvernement connaissait la gravité de la crise sanitaire depuis janvier 2020 (voir les déclarations de Agnès Buzyn) et n'a rien dit pour mettre en œuvre, en urgence, par le 49-3 la réforme des retraites par points. Ces saligauds n'oublient pas de faire des affaires sur le dos du peuple, même si le peuple doit être condamné à mort !

Le contenu exact de ce socialisme bourgeois peut être apprécié dans le cadre de la gestion de la crise de la pandémie COVID-19 :

  1. Qu'est-ce qui a primé lors de cette crise, depuis janvier 2020 ? C'est le profit des entreprises capitalistes, et non la sauvegarde de la santé des habitants. La médecine bourgeoise est entièrement corrompue par les entreprises pharmaceutiques, et les médecins ne sont nullement au service du Peuple. La recherche scientifique n'est pas au service du peuple, mais uniquement au service des bénéfices de toute la classe bourgeoise.

    Il est certain qu'un régime socialiste aurait eu une approche tout à fait opposée à toutes ces entreprises capitalistes, et ce qui aurait primé, c'est le service de toute la population (service de santé, hôpitaux, médecins, recherche médicale, etc.).

  2. C'est , avant comme pendant la crise de la pandémie COVID-19, la plus grande inhumanité qui a régné dans les maisons de retraire. Les personnes âgées, souvent en grande dépendance, sont considérées comme des « malades », sorties de la société, parquées dans des mouroirs, mais qui peuvent encore rapporter des dividendes aux divers fonds de pension, qui ne se gênent pas pour pomper les petites économies tant des personnes âgées elles-mêmes que de leurs familles. La gestion des anciens et de la dépendance, en France, devrait relever de l'Etat , et de la puissance publique , et non plus de l'initiative privée, qui ne vise qu'à faire des profits sur le dos des personnes âgées et de leurs familles.

De plus la pandémie a démontré l'inégalité entre les plus riches, dont la Bourgeoisie, et le Peuple, inégalités tant par rapport à la maladie et aux soins qui peuvent être apportés, que face à la mort. La Bourgeoisie a pu se réfugier dans l'entre soi.

Ne pas oublier: pandémie ou pas, la bourgeoisie, confinée dans l'entre soi depuis quarante ans, poursuit sa guerre de classe !

L'analyse de la pandémie COVID-19 permet donc d'opposer point par point les logiques sous-jacentes au capitalisme et au socialisme réel.

Toutes les théories développées par les idéologues de la Bourgeoisie quant à la notion dévoyée de « socialisme » visent à empêcher et à retarder l'évolution historique qui conduit immanquablement à remplacer le capitalisme par le socialisme.

La Bourgeoisie ne peut que répondre par des mots aux maux du régime capitaliste : c'est l'utilisation à outrance de la « communication ». C'est un point commun avec les idéologues de l'ancien régime féodal, qui, par des mots « magiques » voulaient empêcher le passage du féodalisme au capitalisme au XVIII ° siècle. C'est un point commun, par exemple, entre Louis XVI et Macron...

Pourtant, depuis quelques dizaines d'années, la Bourgeoisie, et en particulier la très grande bourgeoisie (les hyper-riches), s'est détachée de la réalité du peuple : elle vit dans un « autre monde », coupé des réalités populaires... Cela rend impossible le « vivre ensemble », et des incantations « magiques ne suffiront pas à franchir ces barrières... La bourgeoisie , comme l'aristocratie auparavant, vit de plus dans un monde irréel, de rêve, qui n'a plus de base matérielle, dont l'infrastructure s'est dérobée. Seul le Peuple vit dans la Réalité. Et seul la révolution prolétarienne , suivie de l'instauration du socialisme réel, peut permettre à la Bourgeoisie, de réintégrer le Peuple, et la seule Réalité. La disparition des classes sociales dans le cadre du communisme, étape supérieure du socialisme, est la seule solution !

 

  1. Le « socialisme » de la petite-bourgeoisie

La petite-bourgeoisie est une couche sociale qui a une nature double : à la fois, le capitalisme la condamne à disparaître et à intégrer les conditions sociales des classes populaires, et aussi, malgré tout, elle aspire à faire tourner la roue de l'Histoire vers l'arrière, afin de maintenir ses conditions de vie. C'est pourquoi, à la fois, la petite-bourgeoisie admire la classe bourgeoise, dont elle aspire à partager les conditions de vie, et elle ne peut que constater son échec, en se tournant vers la lutte révolutionnaire pour mettre fin à sa souffrance et au capitalisme.

Souvent, dans sa lutte pour instaurer le socialisme, la petite-bourgeoisie montre de l'inconséquence, et se divise entre deux orientations opposées et irréconciliables :

  • Elle a l'illusion que l’État bourgeois peut être transformé par des réformes, qui le rendent moins inhumains, et plus proche des préoccupations populaires . C'est pourquoi, il serait possible par les élections, de prendre une « parcelle » de pouvoir, ou de rendre les chaînes de l'esclavage salarié moins oppressantes. C'est la politique des « petits pas », qui grâce aux élections, changerait la nature de l’État bourgeois.

  • N'ayant pas une conception claire et rationnelle des classes et de la lutte des classes, la petite bourgeoisie a tendance à suivre toute lutte qui se présente à elle, considérant que « tout ce qui bouge est rouge » : cependant, dans une société de classe, on ne peut considérer toute chose « en général », ou de façon « pure », mais toute lutte a un contenu de classe. Soit une lutte va dans le sens de la révolution et du socialisme, soit une lutte est contre-révolutionnaire et va dans le sens du maintien et du renforcement de l'emprise de la Bourgeoisie.

 

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 11:59

Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 23)

 

Voyons le contenu de ces divers socialismes dans les faits.

 

  1. Le « socialisme » bourgeois (conservateur et fasciste)

Le « socialisme » dont se réclame le fascisme (national-socialisme ou social-fascisme) n'est qu'une grossière récupération du terme de socialisme par la fraction la plus dure de la Bourgeoisie, la fraction fasciste. Cette fraction comme lors du régime de Vichy, vise à inféoder complètement la classe ouvrière et le Peuple, au service d'un capitalisme barbare et d'un impérialisme qui conduit immanquablement à la guerre.

La bourgeoisie traditionnelle se réclame encore du libéralisme : elle utilise donc peu le terme de « socialisme ». Mais la classe bourgeoise doit gérer la société entière, et donc , en fonction notamment des rapports de force et des luttes populaires, elle prend des mesures sociales.

Le « socialisme » des divers partis de « gauche » de la Bourgeoisie, prend des mesures politiques et sociales acceptables pour le prolétariat, en lâchant parfois la bride de l'exploitation capitaliste, quand c'est possible, en faveur des travailleurs, notamment lors des phases d'expansion : cela se manifeste par des augmentations de salaires, des diminutions du temps de travail, etc. Ce « socialisme » du « possible » est prisé depuis longtemps en France (voir le ministérialisme de Millerand, le socialisme communal, le socialisme à la sauce de Jean Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, etc. ). Il ne faut pas oublier que, lorsque les intérêts vitaux de la classe bourgeoise dans son ensemble sont en jeu, ces pseudo-socialistes n'hésitent pas à rejoindre les intérêts du capitalisme et de l'impérialisme français : voir le rôle joué par l'  « Union nationale » , lors de la première guerre mondiale, par exemple).

A propos de La France Insoumise : La police nationale et la gendarmerie, en France, commettent des exactions terribles sur les grévistes et les gilets jaunes : yeux crevés, mains arrachés, morts suspectes, gazage avec des produits prohibés et dangereux, violences policières, etc. La question qui se pose est : s'agit-il de dérapages occasionnés par quelques individus , indignes de porter le costume de policier, ou bien s'agit-il d'une police, chiens de garde d'un système bourgeois, afin de protéger la classe bourgeoise contre la vindicte populaire ? Dans le premier cas, il suffit de ramener de l' « humain » dans les relations entre la police et la population. Un dirigeant , comme Jean-Luc Mélenchon, va faire rentrer les choses dans l'ordre, dit-il, et rétablir une police et une gendarmerie « républicaines », au service du Peuple. Dans le second cas, ils s'agit d'un État capitaliste, qui opprime le Peuple, et qu'il faut détruire par la violence révolutionnaire, qui est une violence juste, opposée à la violence réactionnaire de la bourgeoisie et de sa police à ses ordres. Il semble que la réponse apportée par La France Insoumise, est la première : il s'agit de « guérir » les maux du capitalisme, afin de le rendre plus « humain », en remplaçant la V° république bourgeoise, par une VI° république bourgeoise.

Dominique Gros a été maire "socialiste" de Metz de 2008 à 2020: C'est l'heure du bilan, et on peut s'interroger sur ce qu'a apporté Dominique Gros au cours de douze années à la direction de la ville de Metz et aux messins. D'abord, rien à voir entre le Dominique Gros, rédacteur en chef du « Chardon » et chef de file de l'opposition à Jean Marie Rausch, allant à la pêche aux voies et Dominique Gros une fois élu (avec moins de 50 % des voix, grâce à la division de la droite). Il suffit de se rappeler de ses discours enflammés (cela n'a duré qu'une année après son élection en 2008, après être monté sur l'escabeau) : par exemple outré par le taux d'abstention, il avait promis qu'avec lui à la mairie, cela allait changer : il allait ramener les électeurs vers les urnes et combattre l'abstention (en moyenne, un électeur sur deux ). Depuis, comme beaucoup d'autres promesses, celle-ci a été jetée aux orties ( aux Chardons). Des militants du PCF sur la liste Xavier Bouvet ? On sait depuis longtemps, les intéressés en ayant eux-mêmes fait l'aveu, ils sont restés au PCF, par habitude, parce que trop vieux pour changer de crèmerie, et faire un autre choix. En réalité, leur choix, c'est d'aller à la gamelle, et de profiter de tous les mandats possibles qui ont du rendement (mairie, conseil économique, social et environnemental, etc.).

Et de toute façon, depuis que Dominique Gros est aux manettes, les scores économiques restent résolument négatifs : poursuite de la perte de population de la ville, poursuite d l’augmentation des demandeurs d'emploi à Metz, absence de création d'emplois pérennes, à part Amazone, grâce aux efforts notamment de Bouvet, maintien d'un taux record des abstentionnistes, ville centre transformé en désert aride mais coûteux au niveau des parkings, etc. . Et dire que Jean Marie Rausch affirmait que Dominique Gros n'était même pas capable de gérer une épicerie : se serait-il trompé ? Est-il au moins plus capable de désigner son successeur ? Enfin Dominique Gros est lou-ravie : son nom va figurer dans la liste des maires de Metz... Mais peut-être pas comme le premier maire de « gauche », depuis 1848, comme l'avait annoncé le journal " Républicain lorrain" pour faire trembler les paraiges (qui constituent la classe héréditaire qui au moyen âge avait au sein de la ville le monopole des fonctions publiques dirigeantes et formaient l’oligarchie de la ville de Metz et jusqu'à la fin de l'ancien régime ). et les bourgeois de Metz , qui considèrent encore aujourd'hui que la gestion de la ville est leur prérogative ! Décidément, la ville de Metz reste une Bastille à prendre !

En conséquence, Quel que soit le qualificatif ajouté à ce socialisme bourgeois, « socialisme libéral », aujourd'hui, « écologie socialiste », etc. il reste tout à fait compatible avec le capitalisme et l'impérialisme. Il ajoute une certain « note» de « radicalité », qui peut attirer, le temps d'une échéance électorale, les masses populaires !

 

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 09:44

Qu'est-ce que le Peuple ? (Partie 22)

 

L’emprisonnement du PDG de Renault, Carlos Ghosn dans une prison japonaise, peut-être pour de longs mois, montre que nul n'est indispensable, et que le revenu scandaleux des PDG du CAC 40 est injustifié, puisque les entreprises se passent de ce genre de patron voyou! De plus cela met bien l’accent sur la justice française à deux vitesses, l’une, bienveillante, réservée aux bourgeois, l’autre très dure, pour les classes pauvres !

Selon Montesquieu et Rousseau, la "démocratie représentative", ce n'est pas de la démocratie, mais une façon habile de dégager le peuple de toute présence dans les sphères dirigeantes, pour donner tout le pouvoir à l'élite, tout en faisant croire au peuple que c'est lui-même qui les a mis en place.

La rue, grâce aux gilets jaunes, est devenue une université, où le Peuple s'affranchit tous les jours un peu plus et apprend à connaître la réalité de l'hypocrisie de ceux qui nous dominent!

Le progrès technique a mis fin au travail des enfants, puis à permis de passer aux 60 puis 40 , et enfin 35, heures par semaine. Le progrès technique n'est ni bon ni mauvais en soi. Ce qui compte, c'est l'usage que l'on en fait. Donc , en régime capitaliste, il permet de licencier et d'exploiter, en régime socialiste, il permet à tous de travailler , de gagner dignement sa vie, et de passer à 32 heures et moins. Ne pas oublier que de 1980 à nos jours, la productivité du travail a été multipliée par quatre! Si l'on fait passer la part du PIB (PIB produit par le peuple seul!), de 14 % à 16 % pour payer les retraites, il serait possible de donner une retraite à 60 ans à tous les Français! Ce qu'il faut, c'est développer la connaissance économique ! Faire caissière, 32 heures par semaine, pour un salaire décent, ce serait mettre fin à une forme d'esclavage salarié moderne ! La lutte , c'est la vie!

A quand un plan de lutte contre le séparatisme des très riches (1% de la population ) ? Il vivent dans des bunkers ou à l'étranger, ferment les usines en France, ouvrent des usines ailleurs, paient de moins en moins d'impôts, organisent l'évasion fiscale , etc.

Les mots de « socialisme » et de « révolution » sont à la mode. Ce qui démontre l'actualité de la chose. Chacun peut employer ces termes à sa guise, mais encore convient-il de donner à ces mots leur sens précis.

« Socialisme » : depuis la naissance du mouvement ouvrier, afin d'empêcher ce dernier d'atteindre ses objectifs, à savoir la prise du pouvoir par la classe ouvrière et la mise en œuvre du socialisme réel, les hommes politiques de la classe bourgeoise se sont acharnés à dévoyer le sens précis et exact de ce qu'est vraiment le socialisme.

Au lieu de rupture avec le capitalisme, par un mouvement violent qui s'appelle « révolution », ils ont dévoyé ce terme, et l'on fait glisser vers le sens de « réformisme », du système capitaliste.

Bien évidemment, la classe ouvrière n'est pas opposée à la mise en œuvre de réformes bénéfiques à ses conditions de vie. Mais son objectif ultime et stratégique, c'est bien la révolution prolétarienne, qui vise à abattre le capitalisme , à le détruire totalement, pour le remplacer par un nouveau système, le socialisme.

« Révolution » : cette notion a aussi été dévoyée. De nos jours, même Macron, ultime représentant de la classe bourgeoise, se réclame de la révolution, mais il ajoute un qualificatif : « révolution démocratique », qui cantonne cette pseudo- « révolution » dans le cadre du système existant. Dans les faits, c'est une modernisation du capitalisme, une forme de replâtrage, baptisée « révolution », pour agréger la sympathie des masses. Il est vrai que pour Emmanuel Macron, la « révolution » est du domaine du rêve, alors que pour le Peuple, la Révolution est sa nécessaire Réalité !

De même, le mouvement de La France Insoumise, veut la « révolution », tout en ajoutant les qualificatifs de « révolution citoyenne » ou de « révolution dans les urnes » : c'est encore une façon d'éviter la révolution réelle, dans la rue, dans les usines, etc., et de présenter le passage par les urnes comme une soi-disant rupture avec le capitalisme vieillot et dépassé, pour le remplacer par le capitalisme de la VI° république bourgeoise.

Le point commun de toutes ces théories rejoint d'anciennes idées , habillées d'habits neufs, et que l'on veut réinstaurer, afin d'empêcher la révolution réelle :

  • Le refus de la lutte des classes : celle-ci ne doit pas arriver à son terme, à savoir, la seule façon de donner une solution à la contradiction entre la Bourgeoisie et le Prolétariat, c'est la révolution prolétarienne, qui est forcément insurrectionnelle et fondée sur la guerre populaire.

    Au lieu de cela, on énonce toutes sortes de théories fondées sur la collaboration de classes, l'union nationale, l'unité de tous les français, etc. , cette unité, bien évidemment, toujours réalisée sous la direction exclusive de la Bourgeoisie.

  • L'idée d'un État au-dessus des classes sociales, d'un État neutre. Il suffirait d'arracher cet État des mains de la Bourgeoisie, et de le confier à la gestion de tout le Peuple.

    Alors que dans une société de classe, toute organisation, toute idée, etc. a un contenu de classe. Donc est éludée la nature de classe de l’État bourgeois.

Pour mettre en œuvre ces notions dévoyées de « socialisme » et de « révolution » , les idéologues de la classe bourgeoise utilisent à merveille l'instrument des élections et du suffrage universel, au nom de la « démocratie en général » ou de la « république en général ».

Voici de nombreuses années qu'est mise en œuvre, dans ce cadre électoral, la théorie des deux camps, celui de la droite et de la « gauche » (Au moment de la Révolution française de 1789, on parlait déjà des « girondins » et des « montagnards ».). En réalité, il s'agit de deux fractions de la classe bourgeoise, qui présentent deux manières différentes de gérer le système capitaliste, mais qui sont tout à fait d'accord lorsqu'il s'agit de préserver les intérêts généraux du système capitaliste et donc de la classe bourgeoise dans son ensemble. La fraction de « gauche » se veut plus « sociale » que la fraction de droite. La différence entre ces deux fractions est donc tactique, mais nullement stratégique. Leur ennemi commun est le prolétariat et le Peuple dans son ensemble. Ces deux fractions, dont aucune ne représente les intérêts du Peuple, sollicitent la « légitimité » par les urnes. Mais depuis les diverses phases de « cohabitation » entre ces deux factions, puis, lors de la phase macroniste, cette fiction de deux camps qui se combattent a pris du plomb dans l'aile. De plus en plus cette fausse alternative conduit à une abstention record aux diverses échéances électorales, car cela mène de toutes façons au maintien de tous les pouvoirs aux mains de la même classe bourgeoise. Les deux camps n'ont plus de frontières délimitées, et les hommes politiques passent, en fonction de leurs intérêts propres, d'un « camp » à l'autre. A ces deux fractions, il convient d 'ajouter une troisième fraction, la plus dangereuse et le plus barbare : le fascisme.

 

Partager cet article
Repost0