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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 08:14

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 28)

 

Donc, si certains « gilets jaunes » luttent pour la « révolution », contre le « capitalisme », il s'agit d'une lutte pour la « révolution nationale » au sens de Pétain-Laval hier et du rassemblement national aujourd'hui, contre le capitalisme « juif », celui de Rothschild par exemple, cosmopolite, pas contre le capitalisme « français »,, celui de Bolloré et du CAC 40, qui exploite les néo-colonies françaises, en Afrique notamment...

Il convient de bien distinguer les divers courants de gilets jaunes : les gilets jaunes qui sont nos amis, et les gilets jaunes (par exemple la petite-bourgeoisie extrémiste, comme les boutiquiers qui ont perdu leur instrument de travail, prêts à tomber du côté du fascisme,...) qui sont nos ennemis...

Certains gilets jaunes ont une situation ambiguë : d'un point de vie social, ils sont petits-bourgeois (à la fois propriétaires de leurs moyens de production, et aussi exploités par la grande bourgeoisie des grandes surfaces, par les banquiers, etc.). Comme les petits commerçants, les petits agriculteurs, etc. Donc, ils aimeraient bien faire faire un retour en arrière au capitalisme français, retrouver une période où ils vivaient bien , en exploitant eux-mêmes les ouvriers et les employés,... Ce qui est impossible. C'est pourquoi, certains se tournent vers de fausses solutions, comme le fascisme (voir les années 1930, qui ont suivi la grande crise de 1929). Le fascisme, c'est le capitalisme national, et la guerre. De l'autre côté, de façon inéluctable, ils sont précarisés et paupérisés, et tombent donc dans la masse du prolétariat. Ils perdent leurs moyens de travail. Ce qui va être terrible lors de la crise économique qui s'annonce. Donc, ils ont intérêt, à moyen et plus long terme au socialisme. Ce point de vue rend donc optimiste, car tout va vers le socialisme (la fin de l'appropriation des moyens de production, côté bourgeoisie, de façon de plus en plus minoritaire ; et exploitation éhontée de la majorité). Ainsi, pour ce qui est de la révolte, il n'y a pas le choix. Mais il faut aussi une vue sur le moyen et le long terme.

Aujourd'hui, la vie quotidienne en France est marquée de manière régulière par le chaos. Chaos des migrants se déplaçant dans des conditions indignes, chaos de la construction urbaine qui s'étale toujours davantage, chaos du marché de l'emploi frappé toujours plus par la précarité, chaos des biens alimentaires de qualité toujours plus mauvaise et d'ailleurs sur le dos des animaux, chaos des services médicaux toujours plus chers et difficile d'accès, chaos du travail où les chefs se révèlent tyranniques et fainéants, vaniteux et arbitraires. Seul l’instauration du socialisme peut mettre un terme à ce chaos.

 

  1. Le révisionnisme

Le Parti « Communiste » Françaises : Voilà depuis longtemps que ce parti a jeté le marxisme aux orties. Pourquoi les ouvriers l'ont-ils déserté ? Par exemple, dans le Pas-de-Calais, le maire d’Hénin-Beaumont, bras droit de Marine Le Pen est petit-fils de militant communiste. L'un des députés élus Front National en 2017, est un haut cadre du PCF, militant de trente années. Etc. Ceux qui restent membres du PCF, sont des arrivistes, qui ont contribué à épurer le parti de tous les authentiques communistes. Le PCF veut gérer un « capitalisme français ». PCF et CGT représentent surtout l'aristocratie ouvrière, la cinquième colonne, l'idéologie de la la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière.

La lutte des classes prend diverses formes, pacifiques ou violentes. Les élections font partie du mode pacifique . Mais a-t-on déjà gagné une révolution ou le renversement de la bourgeoisie par les élections ? Marx disait  : à un moment, il faut remplacer les armes de la critique , par la critique des armes. Lire par exemple, les textes de Lénine sur la guerre populaire. Le pouvoir est toujours au bout du fusil , et les privilégiés ne se laisseront jamais déposséder de gaîté de cœur. Le Peuple a besoin d'un parti, d'une armée rouge, et d'un front uni.

Plusieurs conceptions de l’État s'opposent. L’État est soit :

  • Un État « neutre », actuellement aux mains d'une oligarchie, un peu autoritaire, mais qui , grâce aux élections, peut être mis au service du peuple, tel quel ;

  • ou bien s'agit-il d'un État bourgeois, que le peuple doit briser pour le remplacer par un État socialiste ?

Le parti socialiste et le parti dit communiste, font partie de nos pires ennemis, car c'est le point de vue de l'idéologie bourgeoise au sein de la classe ouvrière.

Il est nécessaire de faire une analyse de l’État : est-ce un outil « neutre », dont il suffit de s'emparer par les élections, pour en changer la nature, et en faire un État du peuple (ce que propose La France Insoumise) ou bien est-ce un État bourgeois qu'il faut briser et remplacer par un État socialiste ? Il en résulte bien sûr la nature de l'armée, de la police, de la république et de la démocratie (armée permanente impérialiste, police chiens de garde du capital, république bourgeoise, démocratie bourgeoise...). Le mode de production capitaliste imprègne vingt-quatre heures sur vingt-quatre toute la société, y compris la classe ouvrière, mais selon ses propres lois, il arrive à son terme, et sera remplacé par un mode de production socialiste (appropriation collective des moyens de production, etc.).

Toutes ces questions sont pendantes au sein du socialisme français, et ont été discutées, notamment au sein de la II° Internationale... ; Ces questions avaient été résolues par le PCF révolutionnaire, lorsqu'il a rejoint la III° Internationale.

Par exemple, un concept barrière (tout comme il y a aujourd'hui des gestes barrières), c'est la notion de lutte des classes. Ce n'est pas une notion dure à comprendre. C'est selon la façon dont on vit cette réalité.

Pour un ouvrier, c'est une évidence, et ce n'est pas un hasard si le marxisme est l'idéologie de la classe ouvrière. Dès 1852, Marx a défini cette notion : « En ce qui me concerne, ce n’est pas à moi que revient le mérite d’avoir découvert ni l’existence des classes dans la société moderne, ni leur lutte entre elles. Longtemps avant moi, des historiens bourgeois avaient exposé l’évolution historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient décrit l’anatomie économique.Ce que j’ai apporté de nouveau, c’est de démontrer 1) que l’existence des classes n’est liée qu’à des phases historiques déterminées du développement de la production ; 2) que la lutte des classes mène nécessairement à la dictature du prolétariat ; 3) que cette dictature elle-même ne représente que la transition à l’abolition de toutes les classes et à une société sans classes. »

Par contre, pour un petit-bourgeois, c'est une notion complexe, peut-être inutile. Parce que le petit-bourgeois est sans arrêt sur une position d'atermoiement entre bourgeoisie et prolétariat. C'est donc une notion qu'il a du mal à appréhender dans la vie quotidienne . Prenons l'exemple de ceux qui apportent un soutien global aux soignants . L'hôpital n'est plus un bien public, s'il l'a été un jour, sous le règne du capitalisme. Il suffit de le fréquenter pour se rendre compte qu'il y a d'un côté , les bourgeois, ou mandarins, qui exploitent à leur profit le bien public (utilisation des locaux, du personnel, etc.) pour leurs activités privées et libérales, et de l'autre côté, la masse des « petites mains » (personnel d'entretien, aide-soignants, infirmières, personnel administratif,etc.), masse exploitée et sous-payée, méprisée (on leur donne une médaille pour les remercier du travail accompli lors de la crise du COVID-19!). On distingue bien les « premiers de cordée » et les premiers de corvée ! C'est vrai que l'analyse de classes est complexe , parce que la réalité est complexe et souvent masquée (pour ne pas se rendre compte de l'aliénation).

 

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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 08:09

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 22)

 

L’emprisonnement du PDG de Renault, Carlos Ghosn dans une prison japonaise, peut-être pour de longs mois, montre que nul n'est indispensable, et que le revenu scandaleux des PDG du CAC 40 est injustifié, puisque les entreprises se passent de ce genre de patron voyou! De plus cela met bien l’accent sur la justice française à deux vitesses, l’une, bienveillante, réservée aux bourgeois, l’autre très dure, pour les classes pauvres !

Selon Montesquieu et Rousseau, la "démocratie représentative", ce n'est pas de la démocratie, mais une façon habile de dégager le peuple de toute présence dans les sphères dirigeantes, pour donner tout le pouvoir à l'élite, tout en faisant croire au peuple que c'est lui-même qui les a mis en place.

La rue, grâce aux gilets jaunes, est devenue une université, où le Peuple s'affranchit tous les jours un peu plus et apprend à connaître la réalité de l'hypocrisie de ceux qui nous dominent!

Le progrès technique a mis fin au travail des enfants, puis à permis de passer aux 60 puis 40 , et enfin 35, heures par semaine. Le progrès technique n'est ni bon ni mauvais en soi. Ce qui compte, c'est l'usage que l'on en fait. Donc , en régime capitaliste, il permet de licencier et d'exploiter, en régime socialiste, il permet à tous de travailler , de gagner dignement sa vie, et de passer à 32 heures et moins. Ne pas oublier que de 1980 à nos jours, la productivité du travail a été multipliée par quatre! Si l'on fait passer la part du PIB (PIB produit par le peuple seul!), de 14 % à 16 % pour payer les retraites, il serait possible de donner une retraite à 60 ans à tous les Français! Ce qu'il faut, c'est développer la connaissance économique ! Faire caissière, 32 heures par semaine, pour un salaire décent, ce serait mettre fin à une forme d'esclavage salarié moderne ! La lutte , c'est la vie!

A quand un plan de lutte contre le séparatisme des très riches (1% de la population ) ? Il vivent dans des bunkers ou à l'étranger, ferment les usines en France, ouvrent des usines ailleurs, paient de moins en moins d'impôts, organisent l'évasion fiscale , etc.

Les mots de « socialisme » et de « révolution » sont à la mode. Ce qui démontre l'actualité de la chose. Chacun peut employer ces termes à sa guise, mais encore convient-il de donner à ces mots leur sens précis.

« Socialisme » : depuis la naissance du mouvement ouvrier, afin d'empêcher ce dernier d'atteindre ses objectifs, à savoir la prise du pouvoir par la classe ouvrière et la mise en œuvre du socialisme réel, les hommes politiques de la classe bourgeoise se sont acharnés à dévoyer le sens précis et exact de ce qu'est vraiment le socialisme.

Au lieu de rupture avec le capitalisme, par un mouvement violent qui s'appelle « révolution », ils ont dévoyé ce terme, et l'on fait glisser vers le sens de « réformisme », du système capitaliste.

Bien évidemment, la classe ouvrière n'est pas opposée à la mise en œuvre de réformes bénéfiques à ses conditions de vie. Mais son objectif ultime et stratégique, c'est bien la révolution prolétarienne, qui vise à abattre le capitalisme , à le détruire totalement, pour le remplacer par un nouveau système, le socialisme.

« Révolution » : cette notion a aussi été dévoyée. De nos jours, même Macron, ultime représentant de la classe bourgeoise, se réclame de la révolution, mais il ajoute un qualificatif : « révolution démocratique », qui cantonne cette pseudo- « révolution » dans le cadre du système existant. Dans les faits, c'est une modernisation du capitalisme, une forme de replâtrage, baptisée « révolution », pour agréger la sympathie des masses. Il est vrai que pour Emmanuel Macron, la « révolution » est du domaine du rêve, alors que pour le Peuple, la Révolution est sa nécessaire Réalité !

De même, le mouvement de La France Insoumise, veut la « révolution », tout en ajoutant les qualificatifs de « révolution citoyenne » ou de « révolution dans les urnes » : c'est encore une façon d'éviter la révolution réelle, dans la rue, dans les usines, etc., et de présenter le passage par les urnes comme une soi-disant rupture avec le capitalisme vieillot et dépassé, pour le remplacer par le capitalisme de la VI° république bourgeoise.

Le point commun de toutes ces théories rejoint d'anciennes idées , habillées d'habits neufs, et que l'on veut réinstaurer, afin d'empêcher la révolution réelle :

  • Le refus de la lutte des classes : celle-ci ne doit pas arriver à son terme, à savoir, la seule façon de donner une solution à la contradiction entre la Bourgeoisie et le Prolétariat, c'est la révolution prolétarienne, qui est forcément insurrectionnelle et fondée sur la guerre populaire.

    Au lieu de cela, on énonce toutes sortes de théories fondées sur la collaboration de classes, l'union nationale, l'unité de tous les français, etc. , cette unité, bien évidemment, toujours réalisée sous la direction exclusive de la Bourgeoisie.

  • L'idée d'un État au-dessus des classes sociales, d'un État neutre. Il suffirait d'arracher cet État des mains de la Bourgeoisie, et de le confier à la gestion de tout le Peuple.

    Alors que dans une société de classe, toute organisation, toute idée, etc. a un contenu de classe. Donc est éludée la nature de classe de l’État bourgeois.

Pour mettre en œuvre ces notions dévoyées de « socialisme » et de « révolution » , les idéologues de la classe bourgeoise utilisent à merveille l'instrument des élections et du suffrage universel, au nom de la « démocratie en général » ou de la « république en général ».

Voici de nombreuses années qu'est mise en œuvre, dans ce cadre électoral, la théorie des deux camps, celui de la droite et de la « gauche » (Au moment de la Révolution française de 1789, on parlait déjà des « girondins » et des « montagnards ».). En réalité, il s'agit de deux fractions de la classe bourgeoise, qui présentent deux manières différentes de gérer le système capitaliste, mais qui sont tout à fait d'accord lorsqu'il s'agit de préserver les intérêts généraux du système capitaliste et donc de la classe bourgeoise dans son ensemble. La fraction de « gauche » se veut plus « sociale » que la fraction de droite. La différence entre ces deux fractions est donc tactique, mais nullement stratégique. Leur ennemi commun est le prolétariat et le Peuple dans son ensemble. Ces deux fractions, dont aucune ne représente les intérêts du Peuple, sollicitent la « légitimité » par les urnes. Mais depuis les diverses phases de « cohabitation » entre ces deux factions, puis, lors de la phase macroniste, cette fiction de deux camps qui se combattent a pris du plomb dans l'aile. De plus en plus cette fausse alternative conduit à une abstention record aux diverses échéances électorales, car cela mène de toutes façons au maintien de tous les pouvoirs aux mains de la même classe bourgeoise. Les deux camps n'ont plus de frontières délimitées, et les hommes politiques passent, en fonction de leurs intérêts propres, d'un « camp » à l'autre. A ces deux fractions, il convient d 'ajouter une troisième fraction, la plus dangereuse et le plus barbare : le fascisme.

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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 08:29

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 27)

 

 

Thomas Scuderi, candidat du parti « socialiste » à Metz, déclare, quant à son programme électoral : «Metz en Confiance propose de passer d'une démocratie participative, où les citoye(ne)s  émettent des avis , à une démocratie active qui leur permettra de décider avec leurs élus(e) e et d'élaborer des projets en commun. »

C'est là un aveu : à l'époque de Dominique Gros,maire de Metz de 2008 à 2020, il n'y avait pas de démocratie active, mais seulement une démocratie « participative ». En quoi consiste cette dernière ? Sur le budget de la ville, de plus de 200 millions d'euros, il était possible à la population de donner un avis sur un budget « participatif » de 1 millions d'euros. Encore s'agit d'il d'un simple avis , pas obligatoirement suivi par les élus. Et cet avis était souvent téléguidé vers des objectifs déjà décidés par les services municipaux, comme : l'installation d'un banc public, d'une poubelle, la plantation d'un arbre … En somme une « démocratie » fictive, un ersatz de démocratie. Voilà donc que l'on fait un pas sémantique supplémentaire, vers une démocratie « active » ! Passe-t-on alors d'une démocratie de 0 ,5 % à une démocratie à 1 % ? (c'est-à-dire, un simili choix de 1 million d'euros à 2 millions d'euros sur un total de 200 millions d'euros ?).

D'autres parlent d'une « démocratie approfondie entre représentation , transparence et initiative citoyenne ». Mais quel que soit l'attribut qui qualifie la démocratie : « active » , etc, pourquoi pas « réelle », etc. il demeure un péché originel : on ne peut pas parler de la démocratie, de façon abstraite, sans préciser le contexte dans lequel la démocratie s'exerce. La question clé à se poser est : qui détient le pouvoir ? Si c'est la bourgeoisie qui détient le pouvoir, la démocratie est bourgeoise, c'est-à-dire qu'elle ne s'exerce qu'en faveur de la bourgeoisie, et qu'il y a oppression du Peuple. Si le Peuple détient le pouvoir, la démocratie est populaire : elle s'exerce en faveur du Peuple, et il y a oppression sur la bourgeoisie.

Les atermoiements de la petite bourgeoisie, en matière de démocratie, s'expliquent par la nature de celle-ci. Le petit-bourgeois se retrouve socialement, entre le capitaliste d'une part, et l'ouvrier et le petit employé d'autre part. Il participe des deux aspects : à la fois, il peut être propriétaire (terres, commerces, etc.) et d'autre part il doit utiliser sa force de travail pour survivre et répondre à ses besoins. Mais de plus en plus, avec le développement du capitalisme et de la mondialisation, il est dépossédé de ses moyens de production (les machines et les outils pour l'artisan, etc.) et la paupérisation généralisée le rejette dans la classe ouvrière. C'est le cas de nombreux membres de la classe dite moyenne, qui deviennent des « gilets jaunes ». Mais , pendant un certain temps, ces personnes appauvries, écrasées d'impôts, conservent les illusions : il serait possible de faire machine arrière, de retrouver un capitalisme flamboyant, comme lors des « Trente Glorieuses ». En somme il suffirait de « guérir » le capitalisme, en mettant un terme à ses excès, à sa barbarie, pour permettre une meilleure répartition des richesses. Il serait possible d'humaniser le capitalisme, en condamnant les patrons dits « voyous ». Ce sont les illusions que partagent les militants de La France Insoumise : le passage à une 6 ° république, qui mettrait un terme aux aspects aberrants de la 5 ° république, serait suffisant : il suffirait donc de faire la révolution « dans les urnes », en portant au pouvoir une bourgeoisie assagie, « humaniste »...

Ainsi ; il suffirait d'étendre la « démocratie », en ajoutant les termes de démocratie réelle, étendue, participative, et pourquoi pas, in fine, totale ?

Mais peu à peu, ces petits-bourgeois, par les luttes, prennent conscience que rien ne changera tant que la bourgeoisie conservera le pouvoir !

La démocratie politique n'est pas indépendante de la démocratie économique. Comment peut-on, concevoir la démocratie dans la cité, s'il n'y a pas la démocratie, également dans l'entreprise ? C'est là un aspect que se gardent bien d'évoquer les politologues et les idéologues (notamment des médias officiels) ! Quelle illusion de penser qu'un homme , c'est une voix et que toutes les voix se valent ! Comment imaginer que la voix d’un patron du CAC 40 ait la même valeur, le même poids que la voix de sa femme de ménage, de son chauffeur, ou de son ouvrier ? Ce n'est qu'après avoir renversé les capitalistes, qu'il sera enfin possible d'instaurer une réelle égalité, une réelle liberté, une réelle fraternité : dans le système actuel, seuls pèsent les voix des bourgeois, et les élections (même le suffrage universel), n'a qu'un objectif : à échéances constantes, le Peuple choisit la fraction de la bourgeoisie qui va gérer les affaires communes, tant dans l'entreprise, que dans la ville. D'ailleurs, en cas de menace, la bourgeoisie ne se gêne pas pour limiter les droits politiques et économiques du peuple, et même à supprimer ces droits , en instaurant le fascisme.

Alors à quoi cela sert-il de se présenter aux diverses élections, dont les élections municipales ? Pourquoi chercher à appliquer une démocratie populaire au niveau d'une commune ? A quoi sert la démocratie communale aujourd'hui, alors que la bourgeoisie détient encore tous les rouages de l’État ? Cela permet, dans le cadre d'une légalité et d'un droit qui demeurent bourgeois, d'affecter les moyens de la commune aux besoins du peuple, afin que celui-ci vive mieux, ait accès au travail et au logement, etc.

 

  1. Gilets jaunes contre-révolutionnaires et gilets jaunes révolutionnaires

L'assemblée générale des « gilets jaunes » du groupe Ligne Jaune (dont l'avocat François Boulo est membre et l'un des dirigeants) s'est tenue à Algrange en 2019. Ayant participé à cette assemblée, j'ai constaté deux éléments : A la fin des interventions des « officiels », il est affiché un nom : « Rothschild », et un écrivain , membre de cette catégorie de gilets jaunes a bien précisé qu'il n'était pas « franc-maçon ». Sous-entendu : il faut dénoncer le complot des francs-maçons. Cela rappelle bien la lutte du régime de Vichy, contre les juifs, les francs-maçons (les communistes, n’existant plus de fait aujourd'hui, n'ont pas été cités). Il s'agit bien d'une frange de gilets jaunes avec de fortes tendances fascistes. Par ailleurs, lors de diverses manifestations, il y a profusion de drapeaux « bleu-blanc-rouge » et chant de la « Marseillaise » : cela sent bien l'impérialisme français. Aussi présence des drapeaux régionaux, « terres françaises ». Les petits bourgeois radicalisés et paupérisés par la crise constituaient bien la masse de manœuvre des nazis en Allemagne , dans les années 1930 ?

 

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20 septembre 2020 7 20 /09 /septembre /2020 09:14

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 26)

 

b) Lutte pour les LGBT en général ou lutte des LGBT bourgeois contre les LGBT populaires ?

 

Prenons les gay. Le problème est vu de façon « bobo ». On oublie que la question gay se pose également à Borny, quartier populaire de Metz, et ailleurs. Là aussi, la question gay ne peut pas être appréhendée en soi, de façon « pure », mais d'un point de vue de la lutte des classe. L'exemple concerne plus précisément la question homophile/homophobe de l’Église catholique, et cet exemple rend cela évident. Ainsi, dans l 'Église catholique, il faut bien distinguer:

  • Les bourgeois : les princes de l’Église, qui vivent dans un luxe insolent. 80 % sont homophiles. Ils tiennent un double langage, et mènent une double vie : D'un côté, ils luttent avec acharnement contre l'avortement, la contraception, l'égalité homme-femme et la possibilité pour les femmes d'être ordonnées prêtres... Ils sont homophobes. De l'autre côté, ils sont homophiles, et vivent soit en couple, soit en drague permanente (des séminaristes, des immigrés, etc.). Une partie est aussi pédophile, position à condamner absolument. Beaucoup sont prédateurs et abuseurs sexuels. Souvent les malversations financières vont de pair. Politiquement, ce sont des soutiens des régimes les plus rétrogrades (Pinochet, militaires et péronisme en Argentine, militaires au Brésil,...). De toutes façons, ce sont les fidèles soutiens des régimes bourgeois.

  • Les membres du peuple : ce sont des prêtres qui vivent , soit leur hétérosexualité, soit leur homosexualité, de façon décomplexée, notamment en Afrique et en Amérique du Sud . Certains sont des partisans de la théologie de la libération, et même certains n'ont pas hésité à prendre les armes aux côtés des guérilleros. Beaucoup ont été victimes des régimes fascistes et autoritaires. Souvent ces clercs sont condamnés par la hiérarchie de l’Église catholique, et obligés de se démettre de leurs fonctions. Parmi eux, il y a une fraction de pédophiles, d'abuseurs sexuels et de prédateurs, position à condamner absolument.

 

  1. Lutte pour la démocratie en général, « pure » ou lutte de la démocratie bourgeoise contre la démocratie populaire ?

Sans être plus royaliste que le roi, le mot d'ordre « Démocratie », sans contenu de classe, est ambigu, ne serait que parce que tous les candidats aux élections peuvent l'utiliser , y compris la fraction fasciste de la bourgeoisie. Il faut préciser : « Démocratie populaire », ou toute autre appellation (démocratie pour le peuple, …), qui fasse comprendre à l'électeur, qu'au niveau global, comme au niveau local, pour la première fois dans l'histoire, nous voulons donner tout le pouvoir au Peuple. . Voici pourquoi.

Aujourd'hui, la démocratie consiste à faire choisir , périodiquement, au niveau global (l’État,...) et au niveau local (la commune,...), par le système du suffrage universel dévoyé, entre diverses fractions bourgeoises, la fraction choisie par le peuple étant « légitimée » (du point de vue bourgeois), par le choix des élections. En d'autres termes, le peuple (majoritaire), choisit au sein d'une élite (la bourgeoisie), ceux qui seront ses dirigeants. En leur temps, Montesquieu (dans l' « Esprit des lois », il affirme que le peuple est bien incapable de diriger, y compris ses propres affaires, et il doit donc déléguer, par la représentativité , le pouvoir , dont il se dessaisie donc, à une élite, aristocratique , au XVIII° siècle, bourgeoise au XIX° siècle, voir Tocqueville) et Rousseau (dans le « Contrat social », il démontre que le peuple est libre, mais uniquement au cours de la période électorale, quand il choisit ses maîtres, puis il retombe en esclavage, dès l'élection passée, et il s'oppose donc à la démocratie « représentative » de son époque, car la souveraineté ne se délègue pas et prône une démocratie directe, comme à Genève, démocratie rendue possible aujourd'hui grâce notamment à Internet) avaient une vue perçante de la question. Donc, il y a bien une démocratie bourgeoise, qui est en fait la dictature d'une minorité (de moins en moins nombreuse) , celle du capitalisme, sur une majorité (le peuple, 99 % de la population), et cette république bourgeoise est celle des cinq républiques françaises. La seule période où le peuple a pris tous les pouvoirs, c'est à Paris, lors de la commune de Paris en 1871, écrasée dans le sang, et de quelques autres commune françaises, pour de très courtes périodes. Comme disait Marx et Engels, c'était la dictature du prolétariat, c'est-à-dire TOUT le pouvoir au Peuple, y compris dans les entreprises, et la dictature sur la bourgeoisie.

C'est pourquoi , on ne peut accepter la définition donnée par la bourgeoisie :

Définitions de la démocratie. Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. État ayant ce type de gouvernement. Système de rapports établis à l'intérieur d'une institution, d'un groupe, etc., où il est tenu compte, aux divers niveaux hiérarchiques, des avis de ceux qui ont à exécuter les tâches commandées.

Bien évidemment, la souveraineté émane du peuple, mais elle lui est aussi vite volée pour l'attribuer à l'élite de la classe dominant, la bourgeoisie, qui exerce le pouvoir à son seul profit (exemple : la retraite Macron). Bien évidemment, la bourgeoisie met en place partout (entreprise, cité, etc.) des comités de cogestion, le management participatif, la démocratie participative . Mais à qui appartient le pouvoir ultime de trancher, y compris en matière d'écologie ? A ceux qui détiennent le pouvoir (qui se manifeste par l'argent) : les grands monopoles. Dans les faits, la démocratie bourgeoise est donc bien, d'un point de vue de lutte des classes, la dictature (domination politique, économique, culturelle, écologique ?...) d'une minorité de la société sur la majorité. La démocratie populaire est , a contrario, la dictature (la domination) d'une majorité (99 %) sur la minorité bourgeoise, et surtout la grande bourgeoisie (ultra riches, CAC 40,...) , qui, on est d 'accord, ne se laissera pas faire, et la plus grande démocratie pour le peuple (modalités à définir au cours de la lutte , mais les modalités, au niveau local, de la commune, sont connues : écoute et proximité, etc.). L’adage « Un homme (ou une femme)/une voix » est aujourd’hui une illusion, et le système ne permettra jamais que la voix d’un capitaliste monopoliste et celle de son ouvrier aient la même valeur (que ce soit dans le cadre d’un RIC , ou autre), de même un paraige messin (bourgeois messin) ne voudra jamais qu’un électeur lambda ait la même voix au chapitre  pour gérer Metz.  Si l'adage « un homme/une voix » est une chimère aujourd'hui, cela peut devenir une réalité demain, si nous nous débarrassons de tous les capitalistes monopolistes et de leurs représentants politiques. Cela ne veut pas dire les réduire à néant, mais plus simplement, les renvoyer à l'usine, ou au bureau, afin qu'ils gagnent leur vie comme tout un chacun, et se rendent enfin utile à la société, au lieu d'être des parasites. Il est certain que cela ne se ferra pas facilement et qu'ils opposeront une résistance acharnée pour ne pas perdre leur coffre-fort ! Il n'y a qu'à considérer la violence policière exercée contre les manifestants pacifistes , pour démonter que la peur des possédants peut conduire aux pires extrémités (fascisme, camps de concentration, etc.) . Comme l'a déclaré avec justesse feu Coluche, si les élections servaient à quelque chose, il y a longtemps que (la bourgeoisie, les dominants), les aurait supprimée (pour instaurer le fascisme?) . Si nous prenons une parcelle de pouvoir dans une commune, le but est de faire , autant que cela se peut, exercer le pouvoir par le Peuple, en partant des besoins du Peuple, pour retourner au Peuple, dans l'intérêt du seul Peuple (dont les plus urgents sont le travail et la défense de la biodiversité, de Gaïa). « Démocratie », sans préciser cela est abstrait, et ne veut rien dire, mais peut laisser entendre que l'on partage les « valeurs démocratiques » de la bourgeoisie.

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19 septembre 2020 6 19 /09 /septembre /2020 11:12

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 25)

 

Prenons quelques exemples.

 

a) Lutte des femmes en général ou lutte des femmes bourgeoises contre les femmes populaires ?

Il convient de passer du ressenti à une analyse et à une réflexion. De plus , sur facebook il paraît des articles sur la défense des femmes en général. Encore de l'ambiguïté sur la réalité sociale. Bien évidemment, que toutes les femmes subissent le patriarcat, la misogynie, éventuellement la violence, l'inégalité de traitement, etc... Mais quels sont nos amies, quelles sont nos ennemis ? Faut-il défendre de la même façon, la fille Françoise Bettencourt, etc., et les femmes ouvrières ? Les bourgeoises, si elles subissent le patriarcat, ne font-elles pas partie de ceux qui défendent le système qui crée le patriarcat, mais aussi de l'étape supérieure du socialisme, est la seule solution ! classe privilégiée, qui exploite les ouvriers, dont les femmes ouvrières ? En luttant contre la bourgeoisie, ne lutte-t-on pas aussi pour libérer TOUTES les femmes, aujourd’hui, pour des revendications temporaires, et demain, en allant jusqu’au bout (remplacement du système actuel par un système socialiste ?. Non, je ne me bats pas pour les intérêts de Madame Françoise Bettencourt , fille, et compagnie. Il y a contradiction entre le fait que la bourgeoise, en tant que femme , soit infériorisée, et qu'elle-même, en tant que bourgeoise, exploite la classe ouvrière et pèse pour que le système capitaliste soit maintenu. Quel est l'aspect principal et l 'aspect secondaire de la contradiction ? L'aspect principal, c'est que la bourgeoise est une ennemie du Peuple, elle fait partie de la cible. Par ailleurs, le fait de se battre pour émanciper la femme ouvrière, en instaurant le socialisme, contribue aussi à libérer la femme bourgeoise (à son insu), de l'exploitation patriarcale. De plus , la femme bourgeoise a largement les moyens (financiers, juridiques, culturels, etc.) pour se battre contre son exploitation (par le mari, les hommes,...) ; ainsi Madame Françoise Françoise Bettencourt a parfaitement su se battre contre les malversations de l'ancien compagnon de sa mère.

Sans doute, il faut combattre la double exploitation dont est victime la femme du Peuple : exploitation en tant que travailleuse, et en tant que femme. L'aspect « travailleuse » est une contradiction antagonique, qui se résout par des moyens violents, la lutte de classes (économique et politique). L'aspect « femme » est à la fois une contradiction antagonique, qui oppose à la classe bourgeoise (patriarcat , misogynie, violence, viol traitement inférieur, etc.) et aussi une contradiction non antagonique, au sein du Peuple, qui se règle par des moyens pacifiques (persuasion, etc.), ceci à l’égard de son mari ou de son compagnon. Alors pourquoi cette position ambiguë de la petite bourgeoisie sur la question des femmes (lutte pour TOUTES les femmes, bourgeoises et du Peuple) ? Parce que la position sociale de la petite bourgeoisie est ambiguë : à la fois, elle aspire à se libérer du capitalisme (point commun avec tout le Peuple), et aussi, elle admire la bourgeoise, espère un jour accéder à ce niveau, souhaite un capitalisme plus humain, moins libéral (voir Jean Luc Mélenchon,...). Que des illusions... Mais soutenir et l'une et l'autre, et la bourgeoise , et l'ouvrière, conduit, dans les faits à soutenir la bourgeoise et à mépriser la femme du Peuple. Ceci , parce que la lutte des classes n'est pas menée de façon cohérente.

Pourquoi des concepts aussi généraux, détachés de la vie sociale réelle ? Les Syndicalistes ? Les gilets jaunes ? Les gay ? Etc ? La démocratie « pure » ? Etc. Cela tient à la nature de classe petite bourgeoise. Quelle est l'explication ? N'est ce pas idéaliste que de parler de « La » Femme ? L’Éternel Féminin ? Pourquoi ne pas parler de la femme des beaux quartiers de Metz et de la femme de Borny ,quartier populaire de Metz, plutôt ? Il ne s'agit pas de « scolastique marxiste », mais il s'agit d'analyse de classe de la société française. Se battre pour la femme en général, cela n'a aucun sens : d'autant plus, qu'il n'y a pas égalité « une femme/une voix ». Que pèse une ouvrière face à Madame Françoise Bettencourt, dans une société où l'argent est roi ? Et dans l'histoire, fallait-il se battre aux côtés de Louise Michel, mais aussi aux côtés des femmes de Versailles, qui crevaient les yeux de communardes et des communards avec leurs parapluies ? Cela n'a pas de sens. Ou alors , le seul sens, c'est que dans les faits, on protège les bourgeoises et on méprise les ouvrières !

Ceux/celles qui sont incapables de comprendre que la seule façon d'émanciper Madame Bettencourt, c'est, non pas de l'unir dans un combat commun , aux côtés des femmes ouvrières, pour émanciper la « femme en général », mais de lutter contre Madame Bettencourt, et le monde qu'elle représente, aux côtés des femmes du Peuple, afin d'arracher à la classe bourgeoise les moyens de production et de les socialiser , ceux-là/celles-là sont ignorants de ce qu'est le marxisme. Pour émanciper toutes les femmes, il faut d'abord considérer Madame Bettencourt comme une ennemie , et l'amener de grès, mais plutôt sûrement de force , à se mettre au même niveau que la moyenne de la majorité des femmes travailleuses, en faire une femme qui vit de son travail , et non une femme privilégiée, hors Peuple, donc hors sol, qui vit de ses rentes, c'est-à-dire de l'exploitation du travail d'autrui. Dans un second temps, après la disparition de la classe bourgeoise, enfin intégrée dans le peuple, seule l'instauration du socialisme mettra un terme au patriarcat, à la misogynie, à la violence et au traitement inégal dont sont victimes toutes les femmes. Le capitalisme français est arrivé au stade où il fait perdre toutes les illusions à la petite bourgeoisie , en lui démontrant que celle-ci ne rejoindra jamais le style de vie de la bourgeoisie, et qu'elle est massivement rejetée dans le camp des ouvriers et des employés (donc des quartiers populaires, comme Borny). La petite bourgeoisie perd donc toutes ses illusions : c'est là le sens du mouvement des gilets jaunes. Le dangers, est , comme en 1930,que certains gilets jaunes peuvent recourir à la solution fasciste.

Mais à long terme, ce n'est pas la lutte des femmes en général, mais la lutte des femmes travailleuses, contre les femmes et les hommes de la classe bourgeoise qui est d’actualité.

 

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18 septembre 2020 5 18 /09 /septembre /2020 07:35

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 24)

 

Puisque nous somme en guerre, comme le dit le président Macron, il faut que le parlement et le gouvernement prennent de véritables mesures de guerre, qu'ils n'ont jamais osé prendre en temps de paix, mesures à la hauteur de la situation de la crise sanitaire :

Par solidarité nationale, et en solidarité avec la survie des entreprises, les actionnaires , notamment du CAC 40, doivent refuser de percevoir des dividendes jusqu'à nouvel ordre, et les fonds ainsi dégagés doivent être versés en priorité aux services de santé et aux salariés les plus démunis. Cette mesure doit faire l'objet d'une décision du Parlement en urgence .

De même, en raison de l'ingratitude, et des actions menées contre la communauté nationale, les personnes auteurs d'un délit de fuite des capitaux et de placement de fonds dans les paradis fiscaux dont le Luxembourg , doivent faire l'objet d'une chasse implacable et d'une peine de prison effective. Le parlement doit prendre des mesures en ce sens. L'argent ainsi confisqué aux fraudeurs doit être immédiatement affecté aux soins de tous les Français-es et personnes résidant sur le territoire français. De vraies mesures de prison doivent s 'appliquer aux contrevenants, contrairement à ce qui a été fait pour les Balkany.

En effet, en temps de guerre, ces personnes font figures de « planqués » de l'arrière » et de « profiteurs et accapareurs de la situation », et sont donc traîtres à la nation !

Il convient, a minima, de déplacer les directeurs de l 'administration des finances et de Bercy qui ont, jusqu'à présent, protégé les grands fraudeurs fiscaux félons !

La décadence de la classe bourgeoise est grande : imagine-t-on le général de Gaulle attendre un consensus d'un comité Théodule de scientifique, avant de prendre toute décision politique dans le cadre d'une pandémie ? Les dirigeants font preuve d'incohérence, irrationalité, hésitations,...

Non, nous ne sommes pas en guerre. Le logiciel n'est plus le bon (libéralisme, ruissellement des principales richesses vers les plus riches, appauvrissement généralisé). Et surtout : manque d'adaptabilité de la part de la classe bourgeoise aux réalités de l'écocide.

Il convient de s'attendre à d'autres pandémies, et aussi , sans doute à des guerres injustes de rapines entre impérialisme.

Ne pas oublier que le gouvernement connaissait la gravité de la crise sanitaire depuis janvier 2020 (voir les déclarations de Agnès Buzyn) et n'a rien dit pour mettre en œuvre, en urgence, par le 49-3 la réforme des retraites par points. Ces saligauds n'oublient pas de faire des affaires sur le dos du peuple, même si le peuple doit être condamné à mort !

Le contenu exact de ce socialisme bourgeois peut être apprécié dans le cadre de la gestion de la crise de la pandémie COVID-19 :

  1. Qu'est-ce qui a primé lors de cette crise, depuis janvier 2020 ? C'est le profit des entreprises capitalistes, et non la sauvegarde de la santé des habitants. La médecine bourgeoise est entièrement corrompue par les entreprises pharmaceutiques, et les médecins ne sont nullement au service du Peuple. La recherche scientifique n'est pas au service du peuple, mais uniquement au service des bénéfices de toute la classe bourgeoise.

    Il est certain qu'un régime socialiste aurait eu une approche tout à fait opposée à toutes ces entreprises capitalistes, et ce qui aurait primé, c'est le service de toute la population (service de santé, hôpitaux, médecins, recherche médicale, etc.).

  2. C'est , avant comme pendant la crise de la pandémie COVID-19, la plus grande inhumanité qui a régné dans les maisons de retraire. Les personnes âgées, souvent en grande dépendance, sont considérées comme des « malades », sorties de la société, parquées dans des mouroirs, mais qui peuvent encore rapporter des dividendes aux divers fonds de pension, qui ne se gênent pas pour pomper les petites économies tant des personnes âgées elles-mêmes que de leurs familles. La gestion des anciens et de la dépendance, en France, devrait relever de l'Etat , et de la puissance publique , et non plus de l'initiative privée, qui ne vise qu'à faire des profits sur le dos des personnes âgées et de leurs familles.

De plus la pandémie a démontré l'inégalité entre les plus riches, dont la Bourgeoisie, et le Peuple, inégalités tant par rapport à la maladie et aux soins qui peuvent être apportés, que face à la mort. La Bourgeoisie a pu se réfugier dans l'entre soi.

Ne pas oublier: pandémie ou pas, la bourgeoisie, confinée dans l'entre soi depuis quarante ans, poursuit sa guerre de classe !

L'analyse de la pandémie COVID-19 permet donc d'opposer point par point les logiques sous-jacentes au capitalisme et au socialisme réel.

Toutes les théories développées par les idéologues de la Bourgeoisie quant à la notion dévoyée de « socialisme » visent à empêcher et à retarder l'évolution historique qui conduit immanquablement à remplacer le capitalisme par le socialisme.

La Bourgeoisie ne peut que répondre par des mots aux maux du régime capitaliste : c'est l'utilisation à outrance de la « communication ». C'est un point commun avec les idéologues de l'ancien régime féodal, qui, par des mots « magiques » voulaient empêcher le passage du féodalisme au capitalisme au XVIII ° siècle. C'est un point commun, par exemple, entre Louis XVI et Macron...

Pourtant, depuis quelques dizaines d'années, la Bourgeoisie, et en particulier la très grande bourgeoisie (les hyper-riches), s'est détachée de la réalité du peuple : elle vit dans un « autre monde », coupé des réalités populaires... Cela rend impossible le « vivre ensemble », et des incantations « magiques ne suffiront pas à franchir ces barrières... La bourgeoisie , comme l'aristocratie auparavant, vit de plus dans un monde irréel, de rêve, qui n'a plus de base matérielle, dont l'infrastructure s'est dérobée. Seul le Peuple vit dans la Réalité. Et seul la révolution prolétarienne , suivie de l'instauration du socialisme réel, peut permettre à la Bourgeoisie, de réintégrer le Peuple, et la seule Réalité. La disparition des classes sociales dans le cadre du communisme, étape supérieure du socialisme, est la seule solution !

 

  1. Le « socialisme » de la petite-bourgeoisie

La petite-bourgeoisie est une couche sociale qui a une nature double : à la fois, le capitalisme la condamne à disparaître et à intégrer les conditions sociales des classes populaires, et aussi, malgré tout, elle aspire à faire tourner la roue de l'Histoire vers l'arrière, afin de maintenir ses conditions de vie. C'est pourquoi, à la fois, la petite-bourgeoisie admire la classe bourgeoise, dont elle aspire à partager les conditions de vie, et elle ne peut que constater son échec, en se tournant vers la lutte révolutionnaire pour mettre fin à sa souffrance et au capitalisme.

Souvent, dans sa lutte pour instaurer le socialisme, la petite-bourgeoisie montre de l'inconséquence, et se divise entre deux orientations opposées et irréconciliables :

  • Elle a l'illusion que l’État bourgeois peut être transformé par des réformes, qui le rendent moins inhumains, et plus proche des préoccupations populaires . C'est pourquoi, il serait possible par les élections, de prendre une « parcelle » de pouvoir, ou de rendre les chaînes de l'esclavage salarié moins oppressantes. C'est la politique des « petits pas », qui grâce aux élections, changerait la nature de l’État bourgeois.

  • N'ayant pas une conception claire et rationnelle des classes et de la lutte des classes, la petite bourgeoisie a tendance à suivre toute lutte qui se présente à elle, considérant que « tout ce qui bouge est rouge » : cependant, dans une société de classe, on ne peut considérer toute chose « en général », ou de façon « pure », mais toute lutte a un contenu de classe. Soit une lutte va dans le sens de la révolution et du socialisme, soit une lutte est contre-révolutionnaire et va dans le sens du maintien et du renforcement de l'emprise de la Bourgeoisie.

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17 septembre 2020 4 17 /09 /septembre /2020 09:20

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 23)

 

Voyons le contenu de ces divers socialismes dans les faits.

 

  1. Le « socialisme » bourgeois (conservateur et fasciste)

Le « socialisme » dont se réclame le fascisme (national-socialisme ou social-fascisme) n'est qu'une grossière récupération du terme de socialisme par la fraction la plus dure de la Bourgeoisie, la fraction fasciste. Cette fraction comme lors du régime de Vichy, vise à inféoder complètement la classe ouvrière et le Peuple, au service d'un capitalisme barbare et d'un impérialisme qui conduit immanquablement à la guerre.

La bourgeoisie traditionnelle se réclame encore du libéralisme : elle utilise donc peu le terme de « socialisme ». Mais la classe bourgeoise doit gérer la société entière, et donc , en fonction notamment des rapports de force et des luttes populaires, elle prend des mesures sociales.

Le « socialisme » des divers partis de « gauche » de la Bourgeoisie, prend des mesures politiques et sociales acceptables pour le prolétariat, en lâchant parfois la bride de l'exploitation capitaliste, quand c'est possible, en faveur des travailleurs, notamment lors des phases d'expansion : cela se manifeste par des augmentations de salaires, des diminutions du temps de travail, etc. Ce « socialisme » du « possible » est prisé depuis longtemps en France (voir le ministérialisme de Millerand, le socialisme communal, le socialisme à la sauce de Jean Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, etc. ). Il ne faut pas oublier que, lorsque les intérêts vitaux de la classe bourgeoise dans son ensemble sont en jeu, ces pseudo-socialistes n'hésitent pas à rejoindre les intérêts du capitalisme et de l'impérialisme français : voir le rôle joué par l'  « Union nationale » , lors de la première guerre mondiale, par exemple).

A propos de La France Insoumise : La police nationale et la gendarmerie, en France, commettent des exactions terribles sur les grévistes et les gilets jaunes : yeux crevés, mains arrachés, morts suspectes, gazage avec des produits prohibés et dangereux, violences policières, etc. La question qui se pose est : s'agit-il de dérapages occasionnés par quelques individus , indignes de porter le costume de policier, ou bien s'agit-il d'une police, chiens de garde d'un système bourgeois, afin de protéger la classe bourgeoise contre la vindicte populaire ? Dans le premier cas, il suffit de ramener de l' « humain » dans les relations entre la police et la population. Un dirigeant , comme Jean-Luc Mélenchon, va faire rentrer les choses dans l'ordre, dit-il, et rétablir une police et une gendarmerie « républicaines », au service du Peuple. Dans le second cas, ils s'agit d'un État capitaliste, qui opprime le Peuple, et qu'il faut détruire par la violence révolutionnaire, qui est une violence juste, opposée à la violence réactionnaire de la bourgeoisie et de sa police à ses ordres. Il semble que la réponse apportée par La France Insoumise, est la première : il s'agit de « guérir » les maux du capitalisme, afin de le rendre plus « humain », en remplaçant la V° république bourgeoise, par une VI° république bourgeoise.

Dominique Gros a été maire "socialiste" de Metz de 2008 à 2020: C'est l'heure du bilan, et on peut s'interroger sur ce qu'a apporté Dominique Gros au cours de douze années à la direction de la ville de Metz et aux messins. D'abord, rien à voir entre le Dominique Gros, rédacteur en chef du « Chardon » et chef de file de l'opposition à Jean Marie Rausch, allant à la pèche aux voix et Dominique Gros une fois élu (avec moins de 50 % des voix, grâce à la division de la droite). Il suffit de se rappeler de ses discours enflammés (cela n'a duré qu'une année après son élection en 2008, après être monté sur l'escabeau) : par exemple outré par le taux d'abstention, il avait promis qu'avec lui à la mairie, cela allait changer : il allait ramener les électeurs vers les urnes et combattre l'abstention (en moyenne, un électeur sur deux ). Depuis, comme beaucoup d'autres promesses, celle-ci a été jetée aux orties ( aux Chardons). Des militants du PCF sur la liste Xavier Bouvet ? On sait depuis longtemps, les intéressés en ayant eux-mêmes fait l'aveu, ils sont restés au PCF, par habitude, parce que trop vieux pour changer de crémerie, et faire un autre choix. En réalité, leur choix, c'est d'aller à la gamelle, et de profiter de tous les mandats possibles qui ont du rendement (mairie, conseil économique, social et environnemental, etc.).

Et de toute façon, depuis que Dominique Gros est aux manettes, les scores économiques restent résolument négatifs : poursuite de la perte de population de la ville, poursuite d l’augmentation des demandeurs d'emploi à Metz, absence de création d'emplois pérennes, à part Amazone, grâce aux efforts notamment de Bouvet, maintien d'un taux record des abstentionnistes, ville centre transformé en désert aride mais coûteux au niveau des parkings, etc. . Et dire que Jean Marie Rausch affirmait que Dominique Gros n'était même pas capable de gérer une épicerie : se serait-il trompé ? Est-il au moins plus capable de désigner son successeur ? Enfin Dominique Gros est lou-ravie : son nom va figurer dans la liste des maires de Metz... Mais peut-être pas comme le premier maire de « gauche », depuis 1848, comme l'avait annoncé le journal " Républicain lorrain" pour faire trembler les paraiges (qui constituent la classe héréditaire qui au moyen âge avait au sein de la ville le monopole des fonctions publiques dirigeantes et formaient l’oligarchie de la ville de Metz et jusqu'à la fin de l'ancien régime ). et les bourgeois de Metz , qui considèrent encore aujourd'hui que la gestion de la ville est leur prérogative ! Décidément, la ville de Metz reste une Bastille à prendre !

En conséquence, Quel que soit le qualificatif ajouté à ce socialisme bourgeois, « socialisme libéral », aujourd'hui, « écologie socialiste », etc. il reste tout à fait compatible avec le capitalisme et l'impérialisme. Il ajoute une certain « note» de « radicalité », qui peut attirer, le temps d'une échéance électorale, les masses populaires !

 

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 23:30

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 22)

 

L’emprisonnement du PDG de Renault, Carlos Ghosn dans une prison japonaise, peut-être pour de longs mois, montre que nul n'est indispensable, et que le revenu scandaleux des PDG du CAC 40 est injustifié, puisque les entreprises se passent de ce genre de patron voyou! De plus cela met bien l’accent sur la justice française à deux vitesses, l’une, bienveillante, réservée aux bourgeois, l’autre très dure, pour les classes pauvres !

Selon Montesquieu et Rousseau, la "démocratie représentative", ce n'est pas de la démocratie, mais une façon habile de dégager le peuple de toute présence dans les sphères dirigeantes, pour donner tout le pouvoir à l'élite, tout en faisant croire au peuple que c'est lui-même qui les a mis en place.

La rue, grâce aux gilets jaunes, est devenue une université, où le Peuple s'affranchit tous les jours un peu plus et apprend à connaître la réalité de l'hypocrisie de ceux qui nous dominent!

Le progrès technique a mis fin au travail des enfants, puis à permis de passer aux 60 puis 40 , et enfin 35, heures par semaine. Le progrès technique n'est ni bon ni mauvais en soi. Ce qui compte, c'est l'usage que l'on en fait. Donc , en régime capitaliste, il permet de licencier et d'exploiter, en régime socialiste, il permet à tous de travailler , de gagner dignement sa vie, et de passer à 32 heures et moins. Ne pas oublier que de 1980 à nos jours, la productivité du travail a été multipliée par quatre! Si l'on fait passer la part du PIB (PIB produit par le peuple seul!), de 14 % à 16 % pour payer les retraites, il serait possible de donner une retraite à 60 ans à tous les Français! Ce qu'il faut, c'est développer la connaissance économique ! Faire caissière, 32 heures par semaine, pour un salaire décent, ce serait mettre fin à une forme d'esclavage salarié moderne ! La lutte , c'est la vie!

A quand un plan de lutte contre le séparatisme des très riches (1% de la population ) ? Il vivent dans des bunkers ou à l'étranger, ferment les usines en France, ouvrent des usines ailleurs, paient de moins en moins d'impôts, organisent l'évasion fiscale , etc.

Les mots de « socialisme » et de « révolution » sont à la mode. Ce qui démontre l'actualité de la chose. Chacun peut employer ces termes à sa guise, mais encore convient-il de donner à ces mots leur sens précis.

« Socialisme » : depuis la naissance du mouvement ouvrier, afin d'empêcher ce dernier d'atteindre ses objectifs, à savoir la prise du pouvoir par la classe ouvrière et la mise en œuvre du socialisme réel, les hommes politiques de la classe bourgeoise se sont acharnés à dévoyer le sens précis et exact de ce qu'est vraiment le socialisme.

Au lieu de rupture avec le capitalisme, par un mouvement violent qui s'appelle « révolution », ils ont dévoyé ce terme, et l'on fait glisser vers le sens de « réformisme », du système capitaliste.

Bien évidemment, la classe ouvrière n'est pas opposée à la mise en œuvre de réformes bénéfiques à ses conditions de vie. Mais son objectif ultime et stratégique, c'est bien la révolution prolétarienne, qui vise à abattre le capitalisme , à le détruire totalement, pour le remplacer par un nouveau système, le socialisme.

« Révolution » : cette notion a aussi été dévoyée. De nos jours, même Macron, ultime représentant de la classe bourgeoise, se réclame de la révolution, mais il ajoute un qualificatif : « révolution démocratique », qui cantonne cette pseudo- « révolution » dans le cadre du système existant. Dans les faits, c'est une modernisation du capitalisme, une forme de replâtrage, baptisée « révolution », pour agréger la sympathie des masses. Il est vrai que pour Emmanuel Macron, la « révolution » est du domaine du rêve, alors que pour le Peuple, la Révolution est sa nécessaire Réalité !

De même, le mouvement de La France Insoumise, veut la « révolution », tout en ajoutant les qualificatifs de « révolution citoyenne » ou de « révolution dans les urnes » : c'est encore une façon d'éviter la révolution réelle, dans la rue, dans les usines, etc., et de présenter le passage par les urnes comme une soi-disant rupture avec le capitalisme vieillot et dépassé, pour le remplacer par le capitalisme de la VI° république bourgeoise.

Le point commun de toutes ces théories rejoint d'anciennes idées , habillées d'habits neufs, et que l'on veut réinstaurer, afin d'empêcher la révolution réelle :

  • Le refus de la lutte des classes : celle-ci ne doit pas arriver à son terme, à savoir, la seule façon de donner une solution à la contradiction entre la Bourgeoisie et le Prolétariat, c'est la révolution prolétarienne, qui est forcément insurrectionnelle et fondée sur la guerre populaire.

    Au lieu de cela, on énonce toutes sortes de théories fondées sur la collaboration de classes, l'union nationale, l'unité de tous les français, etc. , cette unité, bien évidemment, toujours réalisée sous la direction exclusive de la Bourgeoisie.

  • L'idée d'un État au-dessus des classes sociales, d'un État neutre. Il suffirait d'arracher cet État des mains de la Bourgeoisie, et de le confier à la gestion de tout le Peuple.

    Alors que dans une société de classe, toute organisation, toute idée, etc. a un contenu de classe. Donc est éludée la nature de classe de l’État bourgeois.

Pour mettre en œuvre ces notions dévoyées de « socialisme » et de « révolution » , les idéologues de la classe bourgeoise utilisent à merveille l'instrument des élections et du suffrage universel, au nom de la « démocratie en général » ou de la « république en général ».

Voici de nombreuses années qu'est mise en œuvre, dans ce cadre électoral, la théorie des deux camps, celui de la droite et de la « gauche » (Au moment de la Révolution française de 1789, on parlait déjà des « girondins » et des « montagnards ».). En réalité, il s'agit de deux fractions de la classe bourgeoise, qui présentent deux manières différentes de gérer le système capitaliste, mais qui sont tout à fait d'accord lorsqu'il s'agit de préserver les intérêts généraux du système capitaliste et donc de la classe bourgeoise dans son ensemble. La fraction de « gauche » se veut plus « sociale » que la fraction de droite. La différence entre ces deux fractions est donc tactique, mais nullement stratégique. Leur ennemi commun est le prolétariat et le Peuple dans son ensemble. Ces deux fractions, dont aucune ne représente les intérêts du Peuple, sollicitent la « légitimité » par les urnes. Mais depuis les diverses phases de « cohabitation » entre ces deux factions, puis, lors de la phase macroniste, cette fiction de deux camps qui se combattent a pris du plomb dans l'aile. De plus en plus cette fausse alternative conduit à une abstention record aux diverses échéances électorales, car cela mène de toutes façons au maintien de tous les pouvoirs aux mains de la même classe bourgeoise. Les deux camps n'ont plus de frontières délimitées, et les hommes politiques passent, en fonction de leurs intérêts propres, d'un « camp » à l'autre. A ces deux fractions, il convient d 'ajouter une troisième fraction, la plus dangereuse et le plus barbare : le fascisme.

 

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16 septembre 2020 3 16 /09 /septembre /2020 15:59

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 21)

 

Mais cette métamorphose ne s’est pas produite : pourquoi ?

Au lieu de cela, nous avons eu un mouvement de contestation, dit de « Mai 1968 », une intégration de l’économie française dans une Europe bourgeoise unifiée, la mondialisation, et enfin une succession de crises économiques, politiques, institutionnelles qui vont s’aggravant pour aboutir sans doute à un nouveau conflit mondial, peut-être à la barbarie.

La bourgeoisie sait où donner de la tête, mais elle hésite entre une politique libérale à l’ancienne, ce qu’elle a toujours fait, et, si celle-ci devient impossible, une politique délibérément fasciste et nationaliste, qu’elle a déjà menée dans le cadre du second conflit mondial, avec le régime de Pétain.

De tous ces éléments résulte donc un déphasage complet et croissant entre l’infrastructure et la superstructure : il y a incohérence entre un système politique, un État bourgeois, doté d’une cinquième, ou d’une sixième, constitution, faisant partie de la superstructure, État que la classe bourgeoise cherche à maintenir de toutes ses forces, d’une part, et une infrastructure économique, grosse d’une aspiration irrésistible à un nouveau système, le système socialiste, avec un nouvel État, un État prolétarien, d’autre part. Seule cette remise en cohérence d’une infrastructure, déjà « socialiste », et d’une superstructure, encore capitaliste et bourgeoise, peut apporter une solution à cette contradiction antagonique, entre la classe bourgeoise et le Peuple.

Régler ce déphasage entre une infrastructure, déjà « socialiste, et une superstructure dominée par la classe bourgeoise, c’est mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, qui enfin donne au Peuple tous les pouvoirs, économique, politique et culturel. Le Peuple, qui est TOUT économiquement, par son Travail, demande à devenir TOUT également, politiquement et culturellement.

Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l’État, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 56%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis Valérie Giscard d'Estaing, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

Les deux forces sociales essentielles en présence sont, d’une part, la classe bourgeoise, représentant un pour cent de la population totale, et d’autre part, le Peuple, représentant quatre-vingt dix-neuf pour cent de la population totale.

La classe bourgeoise comporte une « pointe », ou avant-garde : ceux que l’on appelle les « hyper riches », symbolisés par le CAC 40 et les très grands capitalistes, ainsi qu’un « milieu », regroupant l’ensemble des rentiers, et des grands bourgeois de toutes sortes.

De même, le Peuple comporte une avant-garde, composée des ouvriers et employés, suivie de la masse de tous les autres travailleurs, dont les petits commerçants, petits cadres, techniciens, ingénieurs, etc.

Pour devenir TOUT, et remplir sa mission historique, le Peuple doit renverser de fond en comble l’ancienne superstructure, ce qui nécessite d’abord une révolution politique qui brise l’État capitaliste et construit un nouvel État socialiste, révolution politique suivie d’une révolution permanente constituée de plusieurs révolutions culturelles, afin d’instituer de nouvelles mœurs et une nouvelle civilisation.

Pour remettre en harmonie l’infrastructure, qui est déjà devenue, pour ainsi dire, « socialiste », et la superstructure, qui est restée bourgeoise et impérialiste, le passage obligé est donc la révolution prolétarienne, qui met à bas tout l’édifice étatique bourgeois, et le remplace par le nouvel État socialiste. Pour ce faire, il est nécessaire de réunir au moins trois conditions subjectives, et de doter le Peuple de ces moyens, à savoir : un parti communiste, un front uni populaire et une armée rouge.

Comment la classe bourgeoise a-t-elle imposée (par la force et par la ruse), puis maintenue, sa suprématie (dictature bourgeoise) ?

Que se passe-t-il si rien n’est fait ? Ceci correspond à deux hypothèses. Premièrement, la classe bourgeoise, grâce à l’expertise acquise, réussit à maintenir, et même à consolider provisoirement, par diverses ruses, ou par la force (libéralisme ou fascisme), sa domination sur le Peuple. Deuxièmement, le Peuple, soit renonce à prendre ses responsabilités historiques, soit ne parvient pas à inverser les rapports de force et à prendre TOUS les pouvoirs (politique, économique et culturel).

L’alternative est : soit le socialisme (le Peuple devient TOUT), soit la barbarie (le Peuple demeure RIEN).

 

Le Président Macron fait le spectacle devant 600 maires : cela est désolant à un double titre : D’abord Macron fait le travail des sous-préfets d’arrondissement, en collectant les « doléances » des maires, ce qui semble lui manquer beaucoup. En effet, président tout à fait inexpérimenté, c’est avant de prendre la direction du pays que Macron aurait du satisfaire à ce genre d’exercice. Ensuite, on comprend pourquoi, avec de tels pseudo-« représentants », les maires ruraux, pourquoi les zones rurales sont désertifiés, et continueront à le faire, pourquoi les « invisibles » sont de plus en plus pauvres et de moins en moins représentés en fait. Il ne faut compter que sur soi, et sur la lutte déterminée des gilets jaunes, pour inverser le cours des événements. En tout cas le grand débat a une vertu cardinale : faire entrer dans le mouvement révolutionnaire les membres le plus timorés de la « classe moyenne » !

 

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15 septembre 2020 2 15 /09 /septembre /2020 10:04

 

REVOLUTION EN MARCHE EN FRANCE (Partie 20)

 

Après cette première étape, de mise en route de l’action révolutionnaire, les anciens politiques cherchent à canaliser le mouvement, par la satisfaction de certaines revendications économiques, qui ressemblent à de l’aumône. Mais les politiques font la sourde oreille concernant les justes revendication démocratiques : participation de tous à la vie quotidienne, dans la ville, dans la cité, dans l’État, et l’Union européenne.

Une seconde étape doit démarrer, qui voit l’entrée dans le mouvement des larges masses laborieuses (les cités populaires, les prolétaires, les petits employés, les habitants des cités, etc.). Alors devrait aussi se poser la question de la démocratie populaire et du choix dans le secteur économique (entreprises, administrations, associations, écoles, etc.).

Divers préjugés sont à combattre, dont le racisme.

Malgré les graves blessures causées par la police et la gendarmerie, volontairement et sur ordre du gouvernement, vaillamment, les gilets jaunes continuent de manifester chaque samedi, et à occuper les ronds-points. Il est certains que la classe bourgeoise, à la fois, ne s’attendait pas à une telle résistance de la part des couches populaires, et aussi ne peut tolérer une contrariété à la chasse éperdue au profit qu’elle a entrepris. Les fortes pressions exercées par divers acteurs de la vie publique, ainsi que par les médias officiels ne suffisent pas à freiner le mouvement qui a démarré le 17 novembre 2018. C’est là un signe qui devrait alerter la classe dominante : mais son destin est scellé. Sourde et aveugle, elle va immanquablement vers ce destin, car elle est condamnée par l’Histoire !

L’erreur, avec les racistes, c’est de vouloir les raisonner, et chercher de discuter d’intelligence à intelligence, avec eux. La seule question à se poser est : « Qu’est-ce qui fait qu’un être humain s’abaisse à être « bête » et à haïr un autre être humain, en raison d’une différence (de langue, de culture, de peau, etc. ? ) ». La réponse est donnée par le meurtre d’Abel par Caïn : c’est la jalousie et l’envie. Quelles sont les racines de ces sentiments bas, mortifères et qui rendent malheureux ? Ce sont des ressorts psychologiques (absence d’amour, rejet de soi-même, etc.) et aussi économiques (s’enrichir par des moyens vils, etc.), ainsi que sociologiques (s’élever socialement en rabaissant autrui et en misant sur les instincts bas des foules, etc.). Exemple de Le Pen père : absence (rejet ?) des parents, déculottée anticolonialiste en Algérie, désir de faire fortune en exploitant la bêtise des gens (ce qui lui a permis de créer sa petite entreprise fasciste, et de faire fortune en cumulant pendant plus de cinquante ans divers mandats). Bien évidemment, ces sentiments bas sont compensés par des affirmations comme : patriotisme, efficacité, etc.

Il n’y a aucune contradiction antagonique entre les revendications des classes moyennes et des classes populaires : au contraire, si elle veulent survivre, et ne pas être paupérisées, et prolétarisées, les classes moyennes ont tout à fait intérêt à se mettre sous la direction de la classe ouvrière, seule classe déterminée et prête à aller jusqu’au bout du processus révolutionnaire. Par ailleurs, la classe ouvrière doit se doter très vite des outils indispensables à la réalisation de sa responsabilité historique : créer un nouvel État socialiste. Ces outils sont notamment : un parti communiste authentique, des syndicats révolutionnaires, un front populaire, unissant le Peuple, et une armée rouge, capable de mener les combats de rue.

Depuis le 17 novembre 2018, les idées ont progressé à grand pas : qui aurait pensé, il y a un an, qu’il y aurait une telle nouvelle tonalité dans les médias, et sur les diverses scènes publiques ? Par tous les moyens, mais sans y parvenir, l’État bourgeois cherche à éteindre l’incendie qui se propage. Tous les moyens sont bons à cela : mettre en avant les éléments les plus pourris des gilets jaunes, la menace, la violence totale des forces de l’ordre, trafic sur les sondages, etc. Mais plus rien ne percute : le Peuple sait bien que s’il recule, ce seront des années de vache maigre, avant qu’une nouvelle occasion de révolte se représente.

En conséquence, on peut le dire, parce que c’est ce qui est vécu tous les jours, en France, ici et maintenant, il n’y a, pour le Peuple, ni égalité, ni liberté, ni même démocratie : le Peuple, dans l’ordre politique et dans l’ordre économique, n’est RIEN. Il convient d’examiner, après deux cent trente années de domination politique et économique de la classe bourgeoise, ce qui a conduit à une telle situation .

Si l’on considère l’infrastructure du pays, à savoir son socle économique, l’émergence et l’instauration du système capitaliste dans le cadre du système féodal, puis sa consolidation après la révolution de 1789, cette infrastructure a connu un développement des forces productives sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

D’abord capitalisme libéral, cette formation sociale est devenue, de la fin du XIX° siècle à 1914, un impérialisme d’État. Ceci a été obtenu grâce au Travail du Peuple ; mais le Capital a su s’emparer de tous les leviers de commande pour s’accaparer les fruits de ce Travail. En cela, on peut dire que le Peuple est TOUT, du point de vue de la production, et que, de ce point de vue, la bourgeoisie n’est RIEN.

Peu à peu, grâce au Travail du Peuple, organisé il est vrai dans un cadre capitaliste, l’infrastructure s’est encore considérablement développée, offrant à partir du milieu du XX° siècle, lors des années dites des « Trente Glorieuses » (1945-1975), une assise qui rend de plus en plus indispensable la fin de l’anarchie et de l’individualisme bourgeois, pour instaurer une société socialiste, libre, plus égalitaire, démocratique, mieux organisée, fraternelle, enfin. La taupe communiste n’a cessé de continuer de creuser son territoire, sous les pieds de la bourgeoisie, jusqu’à ébranler tout le système ancien, afin que lui soit substitué un système nouveau.

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