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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 10:32

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Huitième partie)

 

Sur son blog, Nathalie Colin-Osterlé déclare : « La politique de rénovation urbaine menée depuis de nombreuses années, bien avant que cette majorité municipale soit en responsabilité, a permis de changer, peu ou prou, la physionomie de Borny. » (Intervention au Conseil municipal du 26 septembre 2013).

Elle n’en est pas sûr, d’où la formule « peu ou prou », qui signifie plus ou moins, prou signifiant beaucoup. Une telle allégation doit se chiffrer et se démontrer. Au contraire, il est facile de démontrer qu’il a été affecté moins d’argent sur le quartier de Borny, que sur d’autres quartiers de Metz. Et de plus, l’argent qui devait être affecté au quartier de Borny a été détourné et a servi à faire divers travaux sur d’autres quartiers. En fin de compte, l’argent des pauvres (dont la DSU) a servi à rendre plus riche et plus beau les quartiers déjà mis en valeur, ceux de la « classe moyenne ». Il fallait donc dire peu plutôt que prou.

La seule réponse qu’apporte Nathalie Colin-Osterlé aux souffrances des habitants de Borny, par là même, les stigmatisant un peu plus, c’est une réponse sécuritaire : il faut renforcer la police municipale, et retenir ce quartier comme zone de sécurité prioritaire, renforcer les contrôles en mettant en place les moyens nécessaires (vidéosurveillance,…). Par ailleurs il convient de mieux entretenir ce quartier en matière de propreté. C’était déjà une demande de Dominique Gros, lorsqu’il était dans l’opposition. En somme, depuis le XIX° siècle rien n’a changé, dans l’inconscient de certains représentants de la petite-bourgeoisie : les classes travailleuses demeurent des classes sales et dangereuses, qu’il faut à la fois nettoyer et surtout surveiller.

Sans doute les pauvres ont droit à la sécurité, mais ils ont aussi droit au travail à un revenu décent et au beau en matière de logement et d’environnement. Si Nathalie Colin Osterlé véritablement se penchait peu ou prou sur le bilan de l’opération de rénovation de Borny, elle se rendrait compte des faits suivants : De 1993 à 2008, l’Etat a contribué au titre de la dotation de solidarité urbaine (DSU) pour un montant de plus de 37 millions d’euros. Ce montant devait servir uniquement à « humaniser » le quartier de Borny, en créant en particulier des services publics adaptés (crèches, propreté, esthétique,…). La réglementation obligeait d’ailleurs la municipalité à établir lors du Conseil municipal qui suit le 30 juin, lors de chaque exercice budgétaire, un bilan de l’utilisation du montant annuel de cette dotation. Si chaque élu lit la délibération en cause, lorsque celle-ci existe, il constatera la difficulté de justifier l’utilisation de la DSU sur le quartier de Borny : si certaines années, il est versé plus de quatre millions d’euros de DSU, les services compétents de la ville arrivent, avec bien du mal, à justifier moins de 100000 euros, d’utilisation effective de la dotation, conformément à la réglementation de la politique de la ville. Aussi ajoutent-ils aux montants des justificatifs, afin de gonfler artificiellement le chiffre, des routes et des ronds-points, équipements qui devraient être pris en charge par d’autres moyens par la commune que la DSU, ce qui est le cas dans les autres quartiers de la ville. Alors qu’est devenu cet argent ? Il a été dépensé pour d’autres opérations (construction de la salle des Arènes, travaux divers sur les places de la ville,…). Ce détournement de l’utilisation de la DSU à d’autres finalités est l’un des éléments qui explique pourquoi la ville est aussi peu endettée. En, somme, Jean Marie Rausch s’est conduit en maire des riches. Il était le maire de la classe moyenne, des notables locaux qui ont participé à son élection en tant que sénateur. Et il a méprisé les pauvres, en refusant sciemment d’organiser des actions d’embellissement du quartier de Borny, avec les fonds du DSU.

Dominique Gros a poursuivi sur la même lancée. Il dispose des informations qui démontrent cela : qu’il fasse le bilan des opérations réalisées sur Borny, avec d’un côté les recettes (DSU, loyers payés par les occupants, etc.) et de l’autre côté les dépenses (travaux réalisés à Borny, autres que les travaux de voirie : destruction de bâtiments, engazonnement, rénovation des bâtiments, réalisation d’équipements divers…). On pourra alors constater que Dominique Gros a continué d’être le maire des riches. L’argent de la dotation de solidarité urbaine a été affecté à des travaux tels que : les diverses places, autres que celles de Borny, la réfection de la façade de l’hôtel de ville,… Il est facile de présenter un bilan, de la gestion de la ville, sans emprunt important, sans augmentation des impôts, ceci parce que l’argent des pauvres a été détourné de sa fonction !

Ces éléments sont faciles à contrôler. Pourtant il est surprenant qu’il y ait aussi peu de réactions de la part des préfets, représentants de l’Etat, en charge du contrôle de l’usage de la DSU, de la chambre régionale des comptes, préfet et chambre régionale des comptes garants de la bonne utilisation des deniers public, ou de la presse d’investigation, chargée d’informer les citoyens. En tout cas, il n’y a aucune réaction de la part des représentants du Front de gauche, qui prétendent défendre les intérêts des plus démunis ! Alors, Metz, une ville pour tous, ou une ville pour les riches ?

Tous les élus politiques confondus, de gauche et de droite, en charge de la gestion de la ville, ont pris une lourde responsabilité, et il est à craindre le retour de mouvements sociaux, comme en 2005 : gare aux retours mauvais en raison du non investissement à Borny, et dans d’autres quartiers déshérités, notamment de l’argent versé par l’Etat !

Si tel a été le comportement de la plupart des villes, à savoir détourner l’argent des pauvres, la DSU, il est certain que l’Etat ne peut que constater la carence du programme de la politique de la ville menée depuis des dizaines d’années. Il est également évident que des hommes politiques comme l’équipe de Jean Marie Rausch, mais aussi celle de Dominique Gros, ont pris la lourde responsabilité de mouvements sociaux dans les quartiers dits « sensibles » -- en fait les quartiers populaires – comme Borny : le risque de crises urbaines insurrectionnelles est à prévoir lors des prochains mois.

Le slogan de la campagne de 2014 de l’équipe de Dominique Gros est « Fiers d’être messins ». Cela renvoie à un chauvinisme local daté des années 1960. Fiers par rapport à qui ? Par rapport à quoi ? A ce sujet, il serait intéressant d’interroger les habitants les plus pauvres, chômeurs, sans abri ou mal logés, retraités, etc. Et que penser des habitants immigrés, qui, depuis les premières promesses de Mitterrand, ne peuvent toujours pas participer à la vie locale ! Ils ont tous les devoirs et aucun droit ! Ou est la voix des sans voix ? Dominique Gros leur demande aussi d’être fiers ? Mais sans aucun doute, la minorité de la classe moyenne est sûrement fière du travail accompli par Jean Marie Rausch et Dominique Grosch.

Et que reste-t-il de marxiste-léniniste chez les militants dits communistes du conseil municipal ? Ils ont vieilli, et ils restent dans un parti par habitude. Leur réflexion est plutôt : il est trop tard, « à mon âge », de changer et de maintenir des idées véritablement communistes, au service du peuple, et en particulier des plus démunis. Comment imaginer que des véritables communistes acceptent de siéger dans une équipe comportant, en 2014, un membre, Aurélie Filippetti, ministre d’un gouvernement qui mène une politique néocoloniale ? Un exemple : En effet, en Afrique, François Hollande mène une politique qui défend purement et simplement les intérêts de l’impérialisme français, représenté par ses grands groupes monopolistiques (ADEVIA, uranium,…). Il pousse le cynisme à masquer cet interventionnisme sous le couvert des droits de l’homme et de la défense des intérêts des peuples africains, qui n’en demandent pas tant. Les soi-disant communistes dénoncent-ils cette politique d’exploitation ? Luttent-ils contre la bourgeoisie et leur propre impérialisme ? Non, pas du tout. Dans tout cela, il n’y a pas une once d’internationalisme prolétarien, mais bien un vulgaire chauvinisme petit-bourgeois, à la traîne de sa bourgeoisie impérialiste nationale. De plus, Aurélie Filippetti a-t-elle défendu les intérêts légitimes des travailleurs d’Arcelor Mittal ? Non. Ceci alors que tous les rouages essentiels de l’Etat sont « socialistes » : Parlement, gouvernement, régions, départements, villes, … Aux pseudo communistes, qui se précipitent pour siéger aux côtés de Dominique Gros et de sa dauphine, Aurélie Filippetti, que ce soit tout de suite ou au second tour des élections municipales de 2014, de démontrer qu’ils représentent une plus-value pour les travailleurs. En tout cas, pour les années 2008-2014, ils n’auront obtenus que le reversement de quelques miettes, notamment en matière scolaire, aidant les sociaux-démocrates à appliquer une politique de bons et fidèles gestionnaires au service de la bourgeoisie.

Jean Marie Rausch a été le maire des riches et de la classe possédante. Il a méprisé le peuple, et en particulier les pauvres, dont les habitants de Borny. Dominique Gros s’est appliqué à mettre ses pas dans ceux de Jean Marie Rausch et il a poursuivi dans cette voie. C’est pourquoi, pour les élections de 2014, la réponse doit être : abstention révolutionnaire ! Ni la droite décomplexée, ni la fausse gauche, vraie « droite complexée » ! Cette abstention doit s’accompagner d’une lutte intransigeant contre la bourgeoisie, et en particulier ses représentants les plus acharnés et les plus violents, l’extrême droite !

En fin de compte, le débat entre les deux tendances du P « C »F, c’est : faut-il intégrer la liste de Dominique Gros tout de suite (Danielle Bori), ou bien d’abord faire cavalier seul, pour réintégrer le bercail (et la mangeoire) ensuite, (Jacques Maréchal), dans de meilleures conditions et un meilleur rapport de force, permettant de négocier les places, Le résultat est le même : le P « C »F est la voiture balai de la social-démocratie : il n’y a aucune autonomie populaire. Avec de telles politiques de collaboration, en fin de compte, de changement pour le peuple, il n’y en aura jamais … sauf pour ces tristes personnages, qui recherchent les postes bien rémunérés ! Il n’est préparé aucune alternative par le Front de gauche. Et les souffrances du peuple vont se poursuivre indéfiniment.

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 12:54

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Septième partie)

 

Il est intéressant de s’arrêter un peu sur les deux premières années de gestion de l’équipe de Dominique Gros, car cela en apprend beaucoup sur les modalités de gestion de la ville de Metz par cette équipe.

D’abord, Dominique Gros a fait part, très tôt, de sa volonté de recruter à ses côtés, comme directeur général des services, en remplacement de Noël Jouaville, un membre du corps préfectoral. En tant qu’éminence socialiste, il n’en fallait pas moins. Nous appellerons donc le sous-préfet ainsi recruté Perfect.

A noter que la personne choisie a fait l’objet d’un rapport défavorable de Bernadette Malgorn, alors employée du Ministère de l’Intérieur, et qui a une excellent, et indéniable, connaissance des membres du corps préfectoral. C’était aussi l’opinion de certains cabinets de recrutement de la place de Paris : Perfect, jusqu’à présent, s’était peu occupé de gestion de personnel, et à peine de la gestion d’une collectivité territoriale. Les seules connaissances dont il disposait étaient ses cours à l’ENA. Allons-y pour un sous-préfet. Dominique Gros a voulu en faire une affaire personnelle, ne consultant pas les membres de son équipe. Même le premier adjoint, à un moment, a considéré comme une erreur de casting ce recrutement un peu hâtif.

Voilà un premier trait de caractère de Dominique Gros : obstiné, têtu, comme il l’avoue lui-même à ses collaborateurs, « psychorigides ». D’ailleurs il considère ce trait de caractère comme une qualité, le traduisant par « volontaire ».

Manque de chance, par inexpérience, Perfect va s’appuyer sans vergogne sur les plus rauschiens des cadres, qui vont profiter de cette aubaine pour à nouveau être bien en cours, avec la nouvelle cours socialiste s’entend. Au niveau de la direction générale, rien ne va changer, et ce sera donc la continuité,… continuité « républicaine », dixit Dominique Gros. Imaginez la tête des responsables syndicaux, reçus par le directeur général des services, celui-ci encadré par l’ancien staff de Noël Jouaville ! Il y a mieux en matière de communication du changement dans la ville.

Pour donner sa marque, Perfect va exiger que les rapports soient présentés sur le modèle énarchiens, à savoir en deux parties, chaque partie divisée en deux sous-parties. Quant à son apport personnel, il est nul. Chacun a pu entendre ses remarques, qui sont celles d’un fonctionnaire paresseux, à moins qu’elle ne traduise l’aspect méridional du personnage : « 80 % des problèmes se règlent tout seul, sans que j’intervienne ! ».

Lorsqu’il reçoit un notable local dans son bureau, ce dernier n’’est pas invité à s’asseoir, mais il fait le pied de grue au pied du bureau. Au moins Noël Jouaville savait recevoir les personnalités locales, leur offrant un café, les installant à ses côtés dans la partie salon du bureau, et utilisant le tutoiement de rigueur.

Pour apporter une plus-value en matière de gestion du personnel et des finances, Perfect a fait appel à deux cabinets d’experts. On sait que ce type de cabinets présente des solutions uniformes sur l’ensemble du territoire national. Pour le moins, le client se doit de prendre les bonnes idées pour les adapter au contexte local.

A chaque fois, au lieu de retraduire les préconisations de ces cabinets et de les adapter avec souplesse aux conditions locales, il s’est contenté de les prendre aux mots. Il en est résulté le résultat que l’on connaît. En matière de personnel, le résultat est un organigramme illisible, superposant diverses couches, à la fouis les anciens fonctionnaires rauschiens et les nouveaux recrutements socialistes, la sphère de la hiérarchie et la sphère de la transversalité. Résultat : l’encadrement passe de 42 personnes à 99 personnes, à activité constante, le surcoût étant pour la poche du contribuable. Les préconisations étaient appliquées de façon tout à fait mécaniques : c’est ainsi que les services conservent un souvenir cuisant de la façon d’une part, ont été accolées de manière systématique, des cellules de gestion auprès de chacun des services, et d’autre part, dans quelles conditions ont été lancés les déménagements de services, pour mettre en cohérence ( !), l’organigramme papier, avec leur situation géographique !

Il en est de même de l’audit des finances : au lieu de retraduire les conclusions du cabinet d’audit en les adaptant aux conditions locales, Perfect s’est contenté, par incompétence ou inexpérience, à les prendre au pied de la lettre : elles se sont donc traduites par une augmentation des impôts, malgré l’existence d’une « cassette » de plus de 60 millions d’euros.

Pour argumenter sur ses décisions (quand il prenait des décisions, car il était aussi connu comme quelqu’un qui avait la propension de toujours dire oui à tout le monde !), il tranchait d’un vigoureux : « De toute façon, le chef, c’est moi ! ». Comme on dit, qui se ressemble s’assemble, et cet aspect « obstiné » permettait au moins de comprendre pour quelles raisons, Dominique Gros, contre l’avis de beaucoup, c’est acharné d’abord à recruter Perfect, puis à lui laisser toute liberté d’action.

Après avoir sévi pendant deux années, ce qui est long, ne serait-ce qu’au regard des dégâts causé à la ville de Metz, Dominique Gros s’est néanmoins senti obligé de se défaire de Perfect et de lui demandé d’aller sévir ailleurs. Les dégâts étaient faits.

 

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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 11:00

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Sixième partie)

 

Lors de la Commune de Paris, en 1871, certains principes ont été appliqués. Si, bien évidemment, la période est bien différente, il n’empêche que ces principes conservent toute leur actualité, pour les communistes, qui sont au service des travailleurs.

Ainsi, le gouvernement d’Adolphe Thiers a demandé aux fonctionnaires de la ville de Paris de déserter leurs postes, et de venir s’installer à Versailles. Face à cette situation plus que difficile, en dépit de la guerre civile qui oppose Versaillais et Communards, la Commune de Paris a su mettre en place un gouvernement à bon marché de la ville, en associant par divers moyens la population. Cet aspect de la gestion quotidienne conserve toute son actualité, et les communistes doivent s’inspirer de cet état d’esprit, à la fois au service du peuple, et associant le peuple, dans le cadre d’une gestion peu onéreuse et efficace, même si l’expérience n’a duré que pendant un peu plus de deux mois, dans un contexte de guerre civile.

La comparaison peut-être faite avec la gestion de la ville de Metz aujourd’hui.

Considérons d’abord l’organigramme de la ville de Metz de l’époque de Jean Marie Rausch, soit avant l’année 2008. C’est un organigramme classique, hiérarchique, de 42 cadres, non compris le Cabinet du maire. Il comprend un directeur général des services, quatre directeurs généraux adjoints, deux directeurs techniques, l’un pour les services techniques, l’autre pour l’urbanisme. En-dessous, 35 directeurs de services.

Il est connu que l’équipe municipale était en bout de souffle, JMR ayant alors effectué deux mandats « de trop », très peu utiles pour les messins. Noël Jouaville, directeur général des services, qui se présentait aux élections municipales de 2008, sur la liste de JMR, et qui aurait dû être, en cas de victoire de cette liste, le véritable maire, laissait entendre qu’il convenait de restreindre l’équipe des directeurs, qui était devenue, avec le temps, une véritable « armée mexicaine ». Cela laisse entrevoir une remise en ordre, car au cours des années, différents affidés avaient été congratulés d’un poste de directeur, sans que cette création ne soit nécessaire à la bonne marche de l’administration municipale. Il est certain que les réunions de services, avec plus de 40 membres présents, ne permettaient pas un fonctionnement efficace et rationnel.

Qu’arrive-t-il en 2008, avec l’arrivée de l’équipe de Dominique Gros ?

Il est réalisé un audit du personnel qui aboutit à l’organigramme du 16 avril 2009. Outre un directeur général des services et son adjointe, et non compris le Cabinet, largement étoffé en personnel par rapport à l’organigramme de JMR, cet organigramme se scinde en deux parties, d’un côté, 14 pôles, dirigés par des chefs de pôles, et comprenant 43 services, chacun dirigé par un directeur. De l’autre côté, cinq missions, avec à la tête de chacune un chef de mission, ces missions se déclinant en 15 services, ayant à sa tête un chef de service. Cela représente donc un total de 79 cadres. Chacun de ces cadres dispose d’avantages en nature divers et variés : logement de fonction, voiture de fonction, téléphone portable de fonction, primes, etc. Une réunion de chefs de service rassemble, y compris le Cabinet, plus de 80 encadrants ! Soit une augmentation de 88 % par rapport à l’époque JMR !

Par exemple, Dominique Gros a tenu à recruter un directeur général des services issu de la préfectorale, qui, à peine nommé a tenu à disposer de crédits pour ses frais de bouche, supérieurs à ceux de l’ancien directeur général des services, Noël Jouaville. C’est un élément majeur que l’on s’est bien gardé de communiquer à Emmanuel Lebeau, quand cet élu un peu curieux a fait une enquête sur les frais de bouche !

Il serait intéressant de faire le bilan de l’établissement de cet organigramme, à partir de l’audit d’un Cabinet de management. En effet, l’un des objectifs non écrits est de mettre « de côté » les cadres trop marqués par le « rauchisme » et de pouvoir recruter des cadres socialistes. Mais cela s’est fait dans un climat délétère, avec une absence totale de franchise. Ainsi, lors de la première réunion des chefs de service, donc les 42 cadres mis en place par JMR, Dominique Gros s’est engagé à « garder tout le monde ». Il en résulte un organigramme avec des doublons, qui tente de bricoler une synthèse entre la hiérarchie et la transversalité. Quelques cadres ont donc été mis dans un « placard doré », où ils passent leurs journées à lire la presse et à attendre la retraite, ces cas étant parfaitement connus de tous ! Ce sont là des conditions de travail incompatibles avec. la dignité humaine. A examiner également de plus près le favoritisme quant au recrutement : en fin de compte, cette conception a conduit à préserver toutes les couches, et à en ajouter d’autres. Reste à évaluer le coût de cela pour les contribuables messin, à savoir les hauts salaires des responsables municipaux, pas toujours utiles, mais aussi tous las avantages en nature. Tout cela est bien loin d’une gouvernance à bon marché de la ville.

A noter que l’organigramme de l’équipe de Dominique Gros, daté d’octobre 2012, comprend, non compris le Cabinet, outre le directeur général des services et son adjointe, 22 directeurs adjoints ou chefs de missions, et 75 chefs de service, soit un total de 99 cadres ! C’est une augmentation de 136 % par rapport à l’époque de JMR, ceci alors que le successeur présumé de JMR voulait réduire la voilure !

C’est pourquoi JMR a pu déclarer, concernant son successeur : Dominique Gros ne saurait même pas gérer une épicerie ! A noter la délicatesse habituelle de JMR, et son manque de reconnaissance à l’égard des « épiciers », qui ont contribué à le « faire » sénateur !

Quelques remarques néanmoins :

De 2008 à 2012, la population messine a baissé.

Diverses compétences ont été transférées à la Communauté d’agglomération de Metz Métropole.

S’il y a mutualisation de certains services (l’informatique, la Cité des congrès, le tourisme et l’attractivité), par contre d’autres services, comme la mission METTIS, apparaissent en doublon, n’étant pas vraiment de la compétence de la ville de Metz.

Ainsi, les priorités de l’équipe Dominique Gros devraient transparaître au travers de l’organigramme, à savoir notamment : la démocratie participative, la politique de la ville lutte contre le logement indigne et pour la création de l’emploi… Or toutes ces politiques sont noyées dans un organigramme illisible et monstrueux, quant au nombre d’agents qui y figure. Où sont la rationalité et l’efficacité ?

En conséquence, de l’équipe JMR, équipe alors en bout de course, essoufflée, à l’équipe de Dominique Gros, les choses ont empirées, concernant l’organigramme, vers un coût croissant et plus de bureaucratie. En quoi la population, et en particulier, les ouvriers, sont-ils associés aux politiques mises en œuvre ?

L’existence du P « C » F dans l’équipe de Dominique Gros se justifie encore selon deux points de vue : outre l’attribution de postes à ses membres les plus soumis, s’y ajoute le fait d’occuper un créneau qui empêche le plus longtemps possible l’émergence d’un véritable parti communiste, ouvrier, internationaliste et révolutionnaire. En ce sens les dirigeants révisionnistes et collaborateurs de classe du P « C »F sont les pires ennemis de la classe ouvrière. Mais les dirigeants du P « C » F, informés de cette réalité, ont-ils influé en quoi que ce soit pour la modifier, en allant dans le sens d’un gouvernement à bon marché de la vile ? Pourquoi continuent-ils de vouloir participer à une équipe dans laquelle leur pouvoir d’influence est nul ?

Par exemple, pour faire adopter un organigramme illisible, celui de 2009, Dominique Gros a troqué l’adhésion des syndicats avec l’attribution d’une prime exceptionnelle à la catégorie C des fonctionnaires de la ville. Cela en dit beaucoup sur la dégénérescence des syndicats de la ville ! Tout cela est parfaitement connu, et il sera intéressant de développer tous ces éléments. On peut imaginer le mal-être des agents municipaux, cadres ou non, dans un tel contexte. D’autant plus que des couches sont venues encore se surajouter depuis le premier organigramme « grauschiste » de 2009 !

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23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 17:57

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Cinquième partie)

 

Un bilan rigoureux du mandat de Dominique Gros, de 2008 à 2013, permet de mettre en exergue la continuité entre Jean Marie Rausch, son prédécesseur et lui-même.

Prenons l’exemple de la réfection des diverses places de Metz : place de la République, place Saint Louis,…

Première question : y avait-il opportunité à faire des travaux sur ces places ?

Eléments de réponse : comme déjà rappelé, les deux derniers mandats de JMR connaissaient une absence presque totale d’activités, en raison de l’usure du pouvoir. Mais d’un autre côté, il fallait faire travailler certaines entreprises, et donc dépenser l’argent théorisé. Par ailleurs, le voisin nancéen avait réaménagé sa place centrale, la place Stanislas : alors pourquoi ne pas l’imiter, et refaire la place de la République.

Personne ne s’est interroger sur la plus-value apportée à une telle réfection, refaire une place, comme la place Saint-Louis, par exemple, consiste à enlever les pavés, à renforcer le tapis sous les pavés, puis à remettre les pavés.

Deuxième question : quel est le coût d’une telle réparation ?

Ce coût est très excessif, par rapport au résultat escompté. Pourquoi ne pas affecter cet argent à la réhabilitation des logements de la part de la population la plus modeste, par exemple ? Ne serait-ce que pour rattraper le retard pris dans l’aménagement du quartier de Borny.

En début de chantier de la place de la République, un panneau indiquait, à l’entrée de la place : coût des travaux, 20 millions d’euros. Après quelques temps, cette pancarte a disparu, car les services municipaux ont revu leur estimation à la hausse. Le total des travaux s’est chiffré alors à 24 million d’euros. Pour justifier cette augmentation intempestive, les services ont simplement déclarés que le premier chiffre annoncé s’entendait « hors taxe », et qu’il fallait ajouter 4 millions de « TVA ». Bien vu, les artistes ! L’opposition de « gauche » n’y a vu que du « feu » !

Voilà donc la gestion « rigoureuse » de JMR : là-dessus, aucune information n’a filtré. Tout s’est fait « entre-soi », dans la plus totale discrétion. Bien sûr la presse d’investigation n’a fait aucun zèle pour connaître le fin mot de l’histoire.

Et nous voilà en 2008. Sans douta, Dominique Gros a un peu retardé les travaux, pour en fin de compte continuer le chantier, sans apporter de modifications majeures… à l’exception sur le coût financier.

Lors d’un appel d’offre, il a été décidé d’aller chercher les nouveaux revêtements de la place en Chine. Si les pavés chinois sont moins chers que ceux produits en Lorraine, par contre, ces pavés chinois nécessitent un transport par bateau via Marseille, transport qui coûte plus de 2 millions d’euros, montant supplémentaire à intégrer dans la prévision initiale du chantier. Dépassement parmi d’autres, puisqu’il a été nécessaire de reprendre certaines parties de la place, en raison notamment du passage du Mettis.

Alors se posent de nombreuses questions :

·   En fin de compte, à combien s’élève au total ce chantier pharaonique de la place de la République, avec quel dépassement par rapport à la prévision initiale : 30 millions d’euros ? Hors taxe ? TTC ? Cette fois, l’opposition de droite n’y a vu que du « feu » !

·   Y avait-il opportunité d’une telle réfection des places de Metz ? N’y avait-il pas d’autres priorités ?

·   Les éléments d’information seront-ils fournis dans le cadre du bilan du mandat ? A qui ? Aux élus, y compris ceux de l’opposition ?

·   Comment la population a-t-elle été en fin de compte associée à une opération qui influe sur l’environnement de la vie quotidienne, en particulier les divers utilisateurs et riverains des places ?

Ainsi, la structure communale est devenue une bureaucratie au service d’intérêts particuliers, et les animateurs du P « C » F et du Parti de Gauche auront bien du mal à faire croire aux citoyens qu’il y a une rupture entre la politique de droite de JMR et la politique de « gauche » de Dominique Grosch » ! Par ailleurs, plus le temps passe, plus le constat est simple et évident : la volonté d’influer pour infléchir et réorienter cette politique vers des réalisations plus sociales, en faveur des plus défavorisés est nulle et illusoire !

 

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 16:39

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Quatrième partie)

 

Quelles différences entre la gauche et la droite, entre la « droite complexée » qu’est devenue la fausse « gauche »,représentée par l’équipe de Dominique Gros, et la droite décomplexée, représentée par les anciens alliés de Jean Marie Rausch ?

Avec l’élection de Dominique Gros, en 2008, qu’est-ce qui a changé ? Si, dès sa nomination, avec bruit et fracas, il a mis fin à divers abus excessif : il a fait supprimer la cuisine à demeure de JMR, il a mis un terme aux porte blindées qui obturaient hermétiquement le bureau de Rausch,… Ensuite, très vite, au nom de la poursuite de la « légalité républicaine », entre son prédécesseur et sa propre suffisance, les mêmes abus ont poursuivi le même cours : voir par exemple les embauches par les élus,… L’embauche continue d’être discrétionnaire : non seulement est donnée priorité à la famille « politique », mais également la famille tout court est privilégiée : épouse, fils, gendre,… voir par exemple le gendre de la dame Pallez.

Mis en cause sur l’importance des frais de bouche, il a établi de savants calculs, pour démontrer, bien vainement, qu’il n’y a plus d’abus sous son règne.

Donc, rien ne change : y a-t-il eu par exemple, un rattrapage sur les retards pris dans le quartier de Borny ?

Sous prétexte d’être maire de « tous les messins », y a-t-il un rééquilibrage en faveur des plus déshérités, notamment des dépenses culturelles ? Peut-on dire que les habitants les plus pauvres ont accès aux concerts de l’Arsenal

JMR a su profiter des mille feuilles administratifs, faisant de chaque strate un fromage : une de ses qualités était de choisir les collaborateurs compétents dont il savait s’entourer. L’urbanisme, depuis l’après-guerre, repose sur une ségrégation sociale hallucinante. Se sont créés dans les environs de Metz (notamment à Woippy, le quartier de Saint Eloy), mais aussi à Metz même, (notamment les quartiers de Borny et de Bellecroix), des ghettos de pauvres, à côté des quartiers de riches. Cela n’est pas du au hasard : cela correspond à une volonté délibérée. D’ailleurs, à plusieurs reprises, JMR s’est vanté : s’il n’avait pas envoyé les plus pauvres dans le quartier pourri de Saint-Eloy, il n’aurait pas pu se maintenir à la tête de la Mairie de Metz. Il aurait perdu certaines élections, dont les élections municipales de 1977, si cette population, plutôt pauvre, avait été maintenue à Metz. Seuls les crises sociales et la guérilla urbaine conduisent à réveiller les classes possédantes et les obligent à consacrer quelques financements à ces quartiers livrés à eux-mêmes, mal desservis, sans emploi, avec des services publics déficients.

Une quadruple alliance, reposant sur des intérêts bien compris, en particulier des intérêts financiers, ont permis cette mainmise quasi-maffieuse sur la ville : l’alliance entre le club de football du FC- Metz, représenté par Carlo Molinari, le journal du Républicain lorrain, représenté par Marguerite Puhl Demande, l’alliance du « sabre et du goupillon », avec l’évêque, le dernier étant Pierre Raffin et JMR. Par exemple, est-il normal que la Ville verse une subvention à une association parallèle au FC Metz, alors que chacun sait bien qu’il s’agit d’une subvention déguisée au club lui-même ?

Christine Raffin, sœur de l’évêque, était adjointe de JMR. Il serait utile de faire une étude coût/ avantages concernant l’exceptionnelle rémunération de cette cumularde. Sans doute s’apercevrait-on qu’il y a peu de retour « sur investissement » pour la ville, mais un retour « inestimable » quant au vote catholique lors des diverses consultations électorales en faveur de JMR.

Une étude sur la mise en œuvre de la laïcité devrait permettre d’estimer l’ensemble des sommes versées par le budget de la ville aux diverses religions « importantes » quant aux votes ! Un exemple parmi d’autres : la prise en charge du jardin du grand séminaire par le budget de la ville. Sans compter les avantages non numéraires ; Par exemple, alors que le grand séminaire entre dans le cadre de l’Université de Metz pour attribuer des diplômes de « Théologie catholique » - cela ne s’invente pas – les étudiants qui assistent aux cours trouvent dans chaque salle de classe du grand séminaire, de façon ostentatoire, des crucifix. Au moins, au tribunal de Metz, ces éléments apparents d’un culte ont été masqués.

L’ « aide » apportée aux commerçants n’a pas été modifiée, avec le changement d’équipe. La nouvelle équipe de Dominique Gros continue d’attribuer chaque année diverses aides aux associations des commerçants de Metz. Comme le disent les agents de la Ville : « C’est pour permettre aux commerçants de continuer de mettre du carburant dans leurs véhicules 4X4 qui sillonnent les rues du centre.

L’art contemporain : l’équipe municipale de JMR a disséminé sur l’ensemble de la ville des œuvres d’art contemporain d’un goût douteux, mais d’un prix prohibitif : par exemple, des ronds à béton pour 400 000 €. Cela mériterait de les rétrocéder à JMR ! Après tout, l’esthétique de la ville appartient à tout le monde, et à défaut de consulter les citoyens, au moins aurait-il été convenable d’exposer des œuvres de toutes natures.

C’est la même chose avec Dominique « Grosch ». La démocratie participative n’ajoute rien. Dans démocratie « participative », « participative » est un mot fétiche dans la bouche de Gros, auquel il ne croit pas réellement lui-même. C’est une manœuvre manipulatoire, où il ne retient que ce qu’il veut dans les propositions qui lui sont communiquées par les divers comités d’habitants.

Or, donc, si JMR et DG sont les deux faces d’une seule et même pièce, « blanc-bonnet et bonnet blanc », on peut se demander ce que font les représentants du P « C » F dans cette galère. En effet, ils sont censés représenter les intérêts immédiats et à plus long terme des ouvriers et de manière plus large, du peuple, des sans-grades et des plus modestes. Or que font –ils ?

Dénoncent-ils l’absence de démocratie ? Ont-ils fait un vrai bilan du rauschisme et de ses méfaits ? Donnent-ils une autre orientation à la politique en faveur des plus aisés ? Dénoncent-ils les malversations tel le recrutement du gendre d’une adjointe dans une association para municipale ? Ont-ils proposé un programme rectificatif en matière du logement indigne, afin de rattraper le retard ? Envisagent-ils une politique culturelle qui laisse une place aux classes laborieuses ?

Par exemple, Danielle Bori, 8° adjointe au maire, en matière scolaire, se contente d’augmenter les miettes en matière de politique scolaire. Il est vrai, que bien trop souvent, elle reçoit une approbation unanime, y compris de l’opposition municipale. Au lieu de se méfier, elle s’en prévaut.

Danielle Bori se targue d’un soutien unanime, y compris des élus de droite. Mais ce qu’elle fait, à savoir distribuer quelques miettes de plus, c’est ce qui est fait dans de nombreuses communes, y compris de droite. C’est une gestion de dame patronnesse. C’est véritablement le degré zéro de la politique !

Au niveau local, comme Jean Luc Mélenchon au niveau national, ces agents jouent un rôle de voiture-balai de la social-démocratie : ce sont les pires ennemis de la classe ouvrière, car loin de donner une autonomie d’action à cette classe, ils contribuent à rattacher celle-ci aux fourgons de la bourgeoisie.

Les trois budgets annexes, sont les budgets des eaux, du camping et des zones industriels. Un constat évident : rien ne change par rapport à la gestion de ces mêmes budgets par la droite. Il n’y a donc pas de gestion que l’on pourrait qualifiée de droite et une gestion de gauche, plus sociale, mais bien une continuité d’une équipe à l’autre. Rien que ces trois budgets méritent un examen attentionné.

Le budget du camping, d’un point de vue purement réglementaire, devrait être géré comme un service industriel et commercial. Est-ce bien le cas ? Les préfets successifs, ainsi que les magistrats de la chambre régionale des comptes font-ils un travail minimum de contrôle ? En fin de compte est-il normal que ce budget bénéficie de financements des impôts du budget général, alors que seuls les usagers devraient participer à son financement.

Le budget des eaux dégage en 2013, un reste à réaliser en dépenses de 4,2 millions d’euros, pour une réalisation la même année de seulement 3,2 millions d’euros. Que signifient ces chiffres quant au niveau d’entretien du réseau des eaux à Metz ? Quel impact sur la santé des messins ?

Quant au budget annexe des zones, il est déficitaire de plus de 1,6 million d’euro. Il est prévu, depuis le début du mandat, en 2008, qu’une association gère le développent économique à Metz. Qu’attend le maire pour présenter un bilan des actions de cette association, en prenant par exemple deux critères : le nombre d’emplois maintenus et créés, et la part de valeur ajoutée maintenue ou créée ? Y a-t-il mise en œuvre d’un « socialisme municipal » ? Pour le moins il serait normal d’attendre des militants du PCF une analyse de classe de la société messine qui débouche sur des compensations à l’égard des classes pauvres, et une solidarité plus importante demandée aux classes privilégiées.

Les élections sont bordées : la droite et la « gauche » représentent la même classe sociale, la bourgeoisie. Les « votards » mentent lorsqu’ils allèguent que « s’abstenir, c’est faire le jeu de l’autre camp ». Le bulletin de vote permet-il le véritable changement ? Si c’était le cas, cela se saurait. « Vous avez des droits politiques », disent les « votards », « dont le droit de voter : utilisez ce droit ! » Oui mais, comment voter dans l’intérêt de la classe ouvrière ? Car les jeux sont pipés, et l’intérêt de la classe ouvrière n’est sûrement pas à droite, encore moins à l’extrême droite et il n’est pas non plus du côté de la fausse « gauche ». Ainsi, le parti socialiste a en sa possession toutes les fonctions électives, que ce soit les principales communes, dont Metz, la majorité des départements, presque toutes les régions, et l’Etat ; Et où est le changement, toujours attendu, et qui n’arrive jamais ? Il n’y a quasiment aucun ouvrier dans les diverses assemblées, et même lorsqu’un ouvrier est présent, il ne peut pas se faire entendre. Les ouvriers sont tenus en tutelle. Les « votards » ajoutent » « Ceux qui ne votent pas, ne peuvent se plaindre ! ». Mais enfin, que l’on vote, ou que l’on ne vote pas, rien ne change. Et même, lorsque le vote est défavorable à la bourgeoisie, celle-ci applique de toute façon son programme, comme c’est le cas en ce qui concerne la construction européenne. Bien plus que le vote, par ses manifestations massives, le peuple a montré son opposition aux réformes relatives à la retraite, telles que conduites par le gouvernement Sarkozy. Est-ce que cela a empêché ce gouvernement d’appliquer cette réforme, et ensuite au gouvernement Hollande de poursuivre sur la même lancée ?

Ma conclusion provisoire sera donc la suivante : l’ère JMR, qui s’achève en 2008, a été mise au service des classes possédantes de Metz. Puis l’équipe Gros a poursuivi sur la même lancée. Elle n’a pas cherchée à rééquilibrer la gestion en faveur des laissés pour compte, ceci au nom d’une « équipe au service de tous les messins », et au nom de la « continuité républicaine ». C’est ce qu’il convient de démontrer dans les semaines prochaines…

 

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22 février 2020 6 22 /02 /février /2020 16:04

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Troisième partie)

 

Avec l’élection de Dominique Gros, en 2008, qu’est-ce qui a changé ? Si, dès sa nomination, avec bruit et fracas, il a mis fin à divers abus excessif : il a fait supprimer la cuisine à demeure de JMR, il a mis un terme aux porte blindées qui obturaient hermétiquement le bureau de Rausch,… Ensuite, très vite, au nom de la poursuite de la « légalité républicaine », entre son prédécesseur et sa propre suffisance, les mêmes abus ont poursuivi le même cours : voir par exemple les embauches par les élus,… L’embauche continue d’être discrétionnaire : non seulement est donnée priorité à la famille « politique », mais également la famille tout court est privilégiée : épouse, fils, gendre,… voir par exemple le gendre de la dame Pallez.

Mis en cause sur l’importance des frais de bouche, il a établi de savants calculs, pour démontrer, bien vainement, qu’il n’y a plus d’abus sous son règne.

Donc, rien ne change : y a-t-il eu par exemple, un rattrapage sur les retards pris dans le quartier de Borny ?

Sous prétexte d’être maire de « tous les messins », y a-t-il un rééquilibrage en faveur des plus déshérités, notamment des dépenses culturelles ? Peut-on dire que les habitants les plus pauvres ont accès aux concerts de l’Arsenal

JMR a su profiter des mille feuilles administratifs, faisant de chaque strate un fromage : une de ses qualités était de choisir les collaborateurs compétents dont il savait s’entourer. L’urbanisme, depuis l’après-guerre, repose sur une ségrégation sociale hallucinante. Se sont créés dans les environs de Metz (notamment à Woippy, le quartier de Saint Eloy), mais aussi à Metz même, (notamment les quartiers de Borny et de Bellecroix), des ghettos de pauvres, à côté des quartiers de riches. Cela n’est pas du au hasard : cela correspond à une volonté délibérée. D’ailleurs, à plusieurs reprises, JMR s’est vanté : s’il n’avait pas envoyé les plus pauvres dans le quartier pourri de Saint-Eloy, il n’aurait pas pu se maintenir à la tête de la Mairie de Metz. Il aurait perdu certaines élections, dont les élections municipales de 1977, si cette population, plutôt pauvre, avait été maintenue à Metz. Seuls les crises sociales et la guérilla urbaine conduisent à réveiller les classes possédantes et les obligent à consacrer quelques financements à ces quartiers livrés à eux-mêmes, mal desservis, sans emploi, avec des services publics déficients.

Une quadruple alliance, reposant sur des intérêts bien compris, en particulier des intérêts financiers, ont permis cette mainmise quasi-maffieuse sur la ville : l’alliance entre le club de football du FC- Metz, représenté par Carlo Molinari, le journal du Républicain lorrain, représenté par Marguerite Puhl Demange, l’alliance du « sabre et du goupillon », avec l’évêque, le dernier étant Pierre Raffin et JMR. Par exemple, est-il normal que la Ville verse une subvention à une association parallèle au FC Metz, alors que chacun sait bien qu’il s’agit d’une subvention déguisée au club lui-même ?

Christine Raffin, sœur de l’évêque, était adjointe de JMR. Il serait utile de faire une étude coût/ avantages concernant l’exceptionnelle rémunération de cette cumularde. Sans doute s’apercevrait-on qu’il y a peu de retour « sur investissement » pour la ville, mais un retour « inestimable » quant au vote catholique lors des diverses consultations électorales en faveur de JMR.

Une étude sur la mise en œuvre de la laïcité devrait permettre d’estimer l’ensemble des sommes versées par le budget de la ville aux diverses religions « importantes » quant aux votes ! Un exemple parmi d’autres : la prise en charge du jardin du grand séminaire par le budget de la ville. Sans compter les avantages non numéraires ; Par exemple, alors que le grand séminaire entre dans le cadre de l’Université de Metz pour attribuer des diplômes de « Théologie catholique » - cela ne s’invente pas – les étudiants qui assistent aux cours trouvent dans chaque salle de classe du grand séminaire, de façon ostentatoire, des crucifix. Au moins, au tribunal de Metz, ces éléments apparents d’un culte ont été masqués.

L’ « aide » apportée aux commerçants n’a pas été modifiée, avec le changement d’équipe. La nouvelle équipe de Dominique Gros continue d’attribuer chaque année diverses aides aux associations des commerçants de Metz. Comme le disent les agents de la Ville : « C’est pour permettre aux commerçants de continuer de mettre du carburant dans leurs véhicules 4X4 qui sillonnent les rues du centre.

L’art contemporain : l’équipe municipale de JMR a disséminé sur l’ensemble de la ville des œuvres d’art contemporain d’un goût douteux, mais d’un prix prohibitif : par exemple, des ronds à béton pour 400 000 €. Cela mériterait de les rétrocéder à JMR ! Après tout, l’esthétique de la ville appartient à tout le monde, et à défaut de consulter les citoyens, au moins aurait-il été convenable d’exposer des œuvres de toutes natures.

C’est la même chose avec Dominique « Grosch ». La démocratie participative n’ajoute rien. Dans démocratie « participative », « participative » est un mot fétiche dans la bouche de Gros, auquel il ne croit pas réellement lui-même. C’est une manœuvre manipulatoire, où il ne retient que ce qu’il veut dans les propositions qui lui sont communiquées par les divers comités d’habitants.

Or, donc, si JMR et DG sont les deux faces d’une seule et même pièce, « blanc-bonnet et bonnet blanc », on peut se demander ce que font les représentants du P « C » F dans cette galère. En effet, ils sont censés représenter les intérêts immédiats et à plus long terme des ouvriers et de manière plus large, du peuple, des sans-grades et des plus modestes. Or que font –ils ?

Dénoncent-ils l’absence de démocratie ? Ont-ils fait un vrai bilan du rauschisme et de ses méfaits ? Donnent-ils une autre orientation à la politique en faveur des plus aisés ? Dénoncent-ils les malversations tel le recrutement du gendre d’une adjointe dans une association para municipale ? Ont-ils proposé un programme rectificatif en matière du logement indigne, afin de rattraper le retard ? Envisagent-ils une politique culturelle qui laisse une place aux classes laborieuses ?

Par exemple, Danielle Bori, 8° adjointe au maire, en matière scolaire, se contente d’augmenter les miettes en matière de politique scolaire. Il est vrai, que bien trop souvent, elle reçoit une approbation unanime, y compris de l’opposition municipale. Au lieu de se méfier, elle s’en prévaut.

Danielle Bori se targue d’un soutien unanime, y compris des élus de droite. Mais ce qu’elle fait, à savoir distribuer quelques miettes de plus, c’est ce qui est fait dans de nombreuses communes, y compris de droite. C’est une gestion de dame patronnesse. C’est véritablement le degré zéro de la politique !

Au niveau local, comme Jean Luc Mélenchon au niveau national, ces agents jouent un rôle de voiture-balai de la social-démocratie : ce sont les pires ennemis de la classe ouvrière, car loin de donner une autonomie d’action à cette classe, ils contribuent à rattacher celle-ci aux fourgons de la bourgeoisie.

Les trois budgets annexes, sont les budgets des eaux, du camping et des zones industriels. Un constat évident : rien ne change par rapport à la gestion de ces mêmes budgets par la droite. Il n’y a donc pas de gestion que l’on pourrait qualifiée de droite et une gestion de gauche, plus sociale, mais bien une continuité d’une équipe à l’autre. Rien que ces trois budgets méritent un examen attentionné.

Le budget du camping, d’un point de vue purement réglementaire, devrait être géré comme un service industriel et commercial. Est-ce bien le cas ? Les préfets successifs, ainsi que les magistrats de la chambre régionale des comptes font-ils un travail minimum de contrôle ? En fin de compte est-il normal que ce budget bénéficie de financements des impôts du budget général, alors que seuls les usagers devraient participer à son financement.

Le budget des eaux dégage en 2013, un reste à réaliser en dépenses de 4,2 millions d’euros, pour une réalisation la même année de seulement 3,2 millions d’euros. Que signifient ces chiffres quant au niveau d’entretien du réseau des eaux à Metz ? Quel impact sur la santé des messins ?

Quant au budget annexe des zones, il est déficitaire de plus de 1,6 million d’euro. Il est prévu, depuis le début du mandat, en 2008, qu’une association gère le développent économique à Metz. Qu’attend le maire pour présenter un bilan des actions de cette association, en prenant par exemple deux critères : le nombre d’emplois maintenus et créés, et la part de valeur ajoutée maintenue ou créée ? Y a-t-il mise en œuvre d’un « socialisme municipal » ? Pour le moins il serait normal d’attendre des militants du PCF une analyse de classe de la société messine qui débouche sur des compensations à l’égard des classes pauvres, et une solidarité plus importante demandée aux classes privilégiées.

Les élections sont bordées : la droite et la « gauche » représentent la même classe sociale, la bourgeoisie. Les « votards » mentent lorsqu’ils allèguent que « s’abstenir, c’est faire le jeu de l’autre camp ». Le bulletin de vote permet-il le véritable changement ? Si c’était le cas, cela se saurait. « Vous avez des droits politiques », disent les « votards », « dont le droit de voter : utilisez ce droit ! » Oui mais, comment voter dans l’intérêt de la classe ouvrière ? Car les jeux sont pipés, et l’intérêt de la classe ouvrière n’est sûrement pas à droite, encore moins à l’extrême droite et il n’est pas non plus du côté de la fausse « gauche ». Ainsi, le parti socialiste a en sa possession toutes les fonctions électives, que ce soit les principales communes, dont Metz, la majorité des départements, presque toutes les régions, et l’Etat ; Et où est le changement, toujours attendu, et qui n’arrive jamais ? Il n’y a quasiment aucun ouvrier dans les diverses assemblées, et même lorsqu’un ouvrier est présent, il ne peut pas se faire entendre. Les ouvriers sont tenus en tutelle. Les « votards » ajoutent » « Ceux qui ne votent pas, ne peuvent se plaindre ! ». Mais enfin, que l’on vote, ou que l’on ne vote pas, rien ne change. Et même, lorsque le vote est défavorable à la bourgeoisie, celle-ci applique de toute façon son programme, comme c’est le cas en ce qui concerne la construction européenne. Bien plus que le vote, par ses manifestations massives, le peuple a montré son opposition aux réformes relatives à la retraite, telles que conduites par le gouvernement Sarkozy. Est-ce que cela a empêché ce gouvernement d’appliquer cette réforme, et ensuite au gouvernement Hollande de poursuivre sur la même lancée ?

Ma conclusion provisoire sera donc la suivante : l’ère JMR, qui s’achève en 2008, a été mise au service des classes possédantes de Metz. Puis l’équipe Gros a poursuivi sur la même lancée. Elle n’a pas cherchée à rééquilibrer la gestion en faveur des laissés pour compte, ceci au nom d’une « équipe au service de tous les messins », et au nom de la « continuité républicaine ». C’est ce qu’il convient de démontrer dans les semaines prochaines…

 

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 11:45

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Deuxième partie)

 

Jean Marie Rausch a une conception de la démocratie représentative, qui en fait un déni de la démocratie réelle : les élus sont désignés tous les six ans par le bas peuple. Ensuite, c’est le maire qui dirige, comme si la mairie était son entreprise personnelle, sans rendre de compte à personne, tenu par aucune promesse. De toute façon, les élus du conseil municipal sont considérés comme autant d’affidés, qui lui sont redevables. La réunion des « comités de quartiers » était purement formelle, « conseils de quartiers » rendus obligatoires dans les villes de plus de 80000 habitants, comme Metz, par la loi de mars 1982. Pour JMR, le décideur, sa suffisance, n’a aucune obligation de suivre les avis des administrés, et même aucune obligation de suivre son propre programme. C’est la souveraineté des élus, et notamment du maire, et non la souveraineté du peuple. En ce sens la démocratie représentative est la négation de toute démocratie. C’est le sentiment de non-préoccupation de ce que pensent les gens, une indifférence aux problèmes quotidiens.

 

JMR a été le représentant typique des élus cumulards. Son principal mandat, qui est le fondement de tous les autres mandats, est maire de Metz pendant trente six années, de 1972 à 2008. C’est un élu qui vit en endogamie avec les siens, soumis à une concurrence électorale, coupé de la vie quotidienne et de la culture populaire, un élu qui applique fort inégalement son programme. Les décideurs n’ont aucune obligation de suivre les avis de leurs administrés. Il manifeste une incapacité de percevoir d’autres solutions aux divers problèmes locaux, que celles qui passent par lui. Engagé dans une posture paternaliste pour lui, le citoyen n’est jamais un égal.

Le peuple s’exprime une fois tous les six ans pour choisir ses représentants. Ensuite, il n’a palus rien à dire. Seuls les élus, et surtout le premier d’entre eux, le maire, décide.

Incontestablement, JMR a toujours œuvré pour le compte de la bourgeoise de Metz. Cela tient en particulier de son mandat de sénateur, élu au suffrage indirect par les « grands » électeurs, c’est-à-dire les électeurs les plus fortunés.

En raison notamment de son âge, mais aussi de l’usure du pouvoir, es deux derniers mandats (de 1995 à 2008) ont été sans activité majeure, un peu las : c’est pourquoi on pouvait parler alors de la ville de Metz comme étant « la belle endormie ». Cela explique à la fois le faible taux d’endettement de la Ville de Metz et le bas de laine ou cassette laissé à l’issue de son mandat, soit près de 45 millions d’euros pour la vente de 15 % du capital de l’UEM et 15 millions d’euros de ventes de biens immobiliers, ce que l’on appelle aussi « les bijoux de famille ». Cette paresse et indolence des fins de mandat de JMR est mise au service de la fébrilité dépensière et gabegie de l’équipe Gros.

Chaque fin de mandat a vu la réalisation d’un équipement majeur : le centre saint Jacques, l’Arsenal, les Arènes, le centre Pompidou,… Comme par hasard, ces équipements ont permis aux bétonneurs (Demathieu et Bard et autres), de faire de bien belles affaires sur le dos du contribuable. Il serait enfin temps que la justice se penche sur ces chantiers et examine les montants des factures, ainsi que les éventuelles rétrocommisssions.

Pourquoi n’a-t-on pas fait le bilan exact des opérations réalisées par les équipes de JMR ? Le successeur, Dominique Gros, disposait des éléments, et il s’est bien gardé de le faire : Pourquoi ?

Deux exemples :

·   Le DSU de Metz-Borny : La Ville de Metz s’est vue verser des sommes conséquentes pour réhabiliter ce quartier, et le rendre un peu plus humain. S’il est vrai que l’on a supprimé de nombreux bâtiments, remplacés par des pelouses, rien d’essentiel n’a été fait sur ce quartier. Un simple bilan comptable permet de constater que les recettes perçues pour les opérations de réhabilitation du quartier par les divers intervenants sont largement plus importantes que les dépenses affectées à ce même quartier. Cela signifie donc que l’argent destiné à améliorer le quotidien des pauvres a été affecté à d’autres dépenses pour d’autres catégories sociales plus aisées. Si l’on observe les rapports annuels préparés par les services de la Ville pour justifier des fonds publics versés notamment par l’Etat, rapports réalisés obligatoirement au moins une fois par an à destination du préfet, on ne peut que constater la carence de ces rapports. Et cependant, aucun des préfets de passage n’a jamais rien trouvé à redire.

·   La culture : Prenez l’usage des équipements culturels, comme l’Opéra (transféré depuis 2004 à Metz-Métropole) ou bien l’Arsenal. Pour l’Arsenal, le coût annuel d’un fauteuil est d’environ 40 euros. La moyenne des participations des usagers qui assistent aux divers spectacles, est de 10 euros. Il reste donc un déficit de 30 euros pris en charge par la puissance publique, c’est-à-dire les impôts versés par les contribuables messins. En fin de compte, l’ensemble des contribuables messins met la main au porte-monnaie pour financer la culture à laquelle profite la classe la plus riche. Voit-on souvent de habitants de Borny, de Magny, ou d’autres « banlieues » de Metz fréquenter, ne serait-ce qu’occasionnellement, ces divers équipements culturels ?

JMR a traité la mairie, maison du peuple, maison de tous les messins, comme son fief, son château fort. Ainsi, de son temps, il y avait table ouverte. Il s’était fait aménager une cuisine, avec personnel à son service, parfois débauchage à plein temps d’un cuisinier étoilé, et aux « frais de la princesse », n’hésitait pas à faire acheter viandes, poissons de prix et vins fins.

Pour le personnel, on assiste à un véritable jeu de famille : ont été recruté le fils, le neveu,… du maire en place, sans compter la nombreuse domesticité à son service : chauffeurs, …

La marque de fabrique de JMR, à l’égard de ses employées les plus jolies et les plus jeunes, est de leur donner une forte tape sur les fesses : ce n’est pas, quarante ans après les faits, que ces claques soient encore douloureuses, mais il reste, au fond des victimes concernées, une forte amertume, ce que la justice appelle pudiquement le « prix de la douleur » : c’est cette façon patriarcale et machiste d’être traitées comme de vulgaires vaches sarregueminoises !

L’humour de JMR avait comme première victime ses collaborateurs immédiats. Ainsi, un jour, lors d’une cérémonie officielle, a-t-on vu mademoiselle Raffin et madame Griesbeck, toutes deux adjointes, vêtues du même tailleur : c’est sur l’insistance de JMR que ces deux dames étaient vêtues, en public, du même costume, pour la plus grande humiliation de l’une et de l’autre.

Pendant toute la durée au cours de laquelle madame Nathalie Griesbeck a exercé son mandat d’adjointe des finances, sur la demande du directeur général des services, le service des finances s’est débrouiller pour ne lui donner aucun élément financier significatif. Le directeur des finances devait tenir en double les divers rapports financiers, ceux donnés à JMR, et ceux donnés à madame Griesbeck. En effet, JMR tenait à rester destinataire des éléments importants concernant la gestion financière. Ainsi, en particulier, le tableau de bord, remis hebdomadairement au directeur général des services, et le plan financier, n’ont jamais été transmis à l’adjointe des finances qu’était Nathalie Griesbeck. Celle-ci devait se contenter de signer, autant que » de besoin, les mandats et les bordereaux de mandats.

Mais pour le directeur des finances, c’était une vraie schizophrénie : il devait garder toutes les archives en double exemplaire, et prendre garde de ne jamais se tromper : communique à JMR les éléments importants et à Nathalie Griesbeck les éléments édulcorés et inessentiels.

 

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21 février 2020 5 21 /02 /février /2020 10:24

 

Metz, une ville … gérée comment ? Dans l’intérêt de qui ?

(Première partie)

 

A l’approche des élections municipales de 2014, il est plus qu’intéressant de se pencher sur la gestion de la ville de Metz, et de se poser deux questions : la ville de Metz est-elle bien gérée, et elle est gérée au service de qui ?

Jean-Marie Rausch-Dominique Gros : Le premier a été maire de Metz de 1971 à 2008. Le second est maire de Metz de 2008 à nos jours. Il est bien difficile, vu de Paris en tout cas, de différencier les deux personnages. Pour ce qui concerne Jean-Marie Rausch, sur la note biographique de l’encyclopédie Wikipédia, il est difficile d’apercevoir son orientation politique. A peine est-il fait mention de l’investiture UMP au second tour des élections municipales de 2008, et d’une ville de Metz gérée depuis 1848 jusqu’en 2008 par la droite. Il est rappelé que Jean-Marie Rausch a occupé des fonctions ministérielles de 1988 à 1992, mais il n’est fait mention nulle part que c’était dans le cadre d’un gouvernement socialiste. Par contre l’appartenance de Dominique Gros au Parti socialiste dès 1971 est parfaitement affichée dans la notice biographique de celui-ci. Il est pourtant également fait mention, subrepticement, de son titre de maire-adjoint de Jean-Marie Rausch en 1989.

Pour faire simple, disons que Jean-Marie Rausch, sur l’échiquier politique, est au « centre droit », et que Dominique Gros se situe plutôt au centre gauche. Vous savez, ces hommes politiques qui sont à la gauche de la droite ou à la droite de la gauche, mais toujours à proximité, jamais loin, du pot de confiture ! Libéralisme social pour l’un et socialisme libéral pour l’autre : la différence a l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Chrétien social et chrétien de gauche : toujours chrétien ! En d’autres temps, on aurait dit, de ces deux là : « Bonnet blanc et Blanc-bonnet ! ». On s’y trompe tellement, que, cela ne s’invente pas, dans la notice biographique de Jean-Marie Rausch, pourtant mise à jour « le 6 juillet 2013 à 18 :45, il est indiqué page 1 : « Jean-Marie Gros » et Dominique Gros ». Page 2 de la même notice, il est fait mention par deux fois, concernant la vie professionnelle du même Jean-Marie Rausch, qu’il était directeur de 1953 à 1976 du « Moulin Gros » à Woippy, et administrateur en 1976 et 1977 des « Moulins Gros » à Woippy. A quoi tient l’Histoire. C’est pourquoi, à l’image du personnel communal, nous pourrions de ces deux personnages, n’en faire qu’un et appeler ces deux « jumeaux » : Dominique Grausch

Toujours est-il qu’il faut s’interroger, si la ville de Metz, depuis plus de quarante années, a été gérée avec rigueur. Et surtout, même gérée avec rigueur, dans l’intérêt de quelles couches sociales a-t-elle été gérée ?

Il s’agit d’en finir avec l’idée fausse d’une ville de Metz gérée jusqu’en 2008 par la « droite », puis à compter de 2008, par la « gauche ». Sur la notice biographique de Jean-Marie Rausch, iles t indiqué : « Depuis l’institution du suffrage universel en 1848, Metz avait toujours eu un maire de droite jusqu’à cette élection [celle de 2008], y compris pendant la période qui s’étendait de 1871 à 1918 quand, par le Traité de Francfort (10 mai 1871), une grande partie de la Moselle et de l’Alsace avaient été abandonnés à l’Empire allemand. » Et dans la notice biographique de Dominique Gros il est indiqué plus sobrement : « Le vendredi suivant, 21 mars [2008], le nouveau conseil municipal l’ [Gros] élit maire, le premier de gauche à Metz depuis l’instauration du suffrage universel en 1848. ». Quand on connaît un peu l’histoire réelle– Rausch, ministre de Mitterrand, et Gros adjoint de Rausch – cette affirmation de premier maire de « gauche » depuis 1848 relève des contes pour enfants.

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20 février 2020 4 20 /02 /février /2020 10:12

Liberté, égalité, fraternité (Partie 46)

CHAPITRE IX

 

 

 

EN GUISE DE CONCLUSION

 

 

 

OBJECTIVISME ET OBJECTIVITE SCIENTIFIQUE

 

 

 

A tout moment, dans toutes les situations, il existe différents points de vue. Chaque point de vue représente un point de vue de classe, les intérêts d’une classe.

« Dans une société de classes, chaque homme vit en tant que membre d’une classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte d’une classe. »

Le concept de dictature de classe chez Lénine ne peut être exposé que d’un point de vue de classe : il s’agit alors de savoir qui servir, la classe bourgeoisie ou le classe ouvrière ?

Quand on se détermine par rapport aux intérêts de la classe ouvrière et de la révolution, quitte à ce que le point de vue soit momentanément minoritaire, cela s’appelle « oser aller à contre-courant » : le problème est alors de savoir, à propos du concept de dictature du prolétariat, quel point de vue répond aux intérêts des travailleurs. On se détermine alors résolument en prenant parti.

Quand on se détermine par rapport au point de vue « majoritaire », cela s’appelle l’opportunisme : on prétend alors rendre compte « objectivement » de tous les points de vue, de la réalité, sans prendre parti. La presse bourgeoise aussi prétend à l’ « objectivité ». Lénine eut à combattre une telle conception venant de la part de ceux qu’on appelait les « marxistes légaux ». A ce sujet il écrivait :

« Quiconque est consciemment ou inconsciemment partisan du régime bourgeois ne peut manquer d’être séduit par la théorie de l’objectivisme. »

L’objectivisme est une théorie bourgeoise qui vise à nier la lutte de classes, en prétendant se placer au-dessus des classes et des partis pour mieux faire passer le point de vue de la classe bourgeoise. Au nom de l’ « objectivité » la bourgeoisie accuse le marxisme-léninisme d’être partisan, pour dissimuler son propre point de vue de classe.

Le propre du prolétariat est au contraire son esprit de parti. Il juge et combat en fonction des intérêts du prolétariat, en sachant que tant qu’il y aura des classes, il y aura aussi des luttes de classes, il y aura des idées représentant les intérêts de la bourgeoisie et d’autres représentants les intérêts du prolétariat. Il ne faut pas se dissimuler le fait que tout point de vue est un point de vue de classe et c’est pourquoi nous ne prétendons pas à l’ « objectivité » en traitant le concept de dictature chez Lénine. C’est là le premier caractère du marxisme : le marxisme est l’idéologie du prolétariat. Un second caractère du marxisme est qu’il fonde son action sur la connaissance de la réalité objective, et non sur un dogme ou un quelconque désir subjectif :

« La philosophie marxiste – le matérialisme dialectique – a deux particularités évidentes. La première, c’est son caractère de classe : elle affirme ouvertement que le matérialisme dialectique sert le prolétariat ; la seconde, c’est son caractère pratique : elle met l’accent sur le fait que la théorie dépend de la pratique, que la théorie se fonde sur la pratique, et à son tour, sert la pratique. »

Aussi s’il est important de « connaître » le marxisme, cela est insuffisant, car, « le marxisme n’est pas un dogme mais un guide pour l’action » (Mao Tsetoung) ; il est essentiel de connaître les conditions spécifiques de la France et de savoir appliquer le marxisme : l’universel n’existe que dans le particulier.

L’application du marxisme-léninisme aux conditions spécifiques de la France ne peut et ne doit être transposée dogmatiquement à partir d’aucune autre expérience révolutionnaire concrète. Cette vérité ne signifie nullement que les expériences historiques du mouvement ouvrier international ne comportent pas différents enseignements et principes de portée universelle. La Commune de Paris, la Révolution d’Octobre 1917, la Révolution chinoise de 1949, la grande Révolution culturelle prolétarienne de Chine et d’autres révolutions ont enrichi la connaissance du prolétariat révolutionnaire sur les plans théoriques, stratégiques, tactiques, politiques et organisationnels.

Tout en tenant compte de ces enseignements et de ces principes, la préparation et le processus de la révolution prolétarienne en France ne pourront remporter de succès qu’en étudiant minutieusement la situation objective française, qu’en tenant compte des caractères spécifiques propres à la situation en France : la révolution prolétarienne en France devra se développer dans les conditions d’un pays capitaliste hautement développé et parvenu au stade suprême du capitalisme monopoliste d’Etat.

 

 

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19 février 2020 3 19 /02 /février /2020 10:10

Liberté, égalité, fraternité (Partie 45)

 

  1. LE « DEPERISSEMENT » DE L’ETAT

 

« L’abolition du pouvoir d’Etat est l’objectif que se sont assignés tous les socialistes, Marx en tête. Tant que cet objectif n’est pas atteint, la démocratie véritable, c’est-à-dire la liberté et l’égalité, est irréalisable. Or, seule la démocratie soviétique ou prolétarienne conduit pratiquement à ce but car, en associant les organisations des masses laborieuses, constamment et nécessairement, à la gestion de l’Etat, elle commence sur le champ à préparer le dépérissement complet de tout Etat. » (253)

 

LA DICTATURE DE LA MAJORITE

 

Il peut y avoir dictature de la minorité sur la majorité, et il peut y avoir dictature de la majorité sur la minorité : c’est ce qui distingue la dictature de la bourgeoisie de la dictature du prolétariat, le capitalisme du socialisme. La dictature, c’est un pouvoir illimité en dehors des lois, s’appuyant sur la force au sens le plus direct du mot. La force sur laquelle s’appuie et tend à s’appuyer le socialisme, ce nouveau pouvoir, ce n’est ni la force des baïonnettes, ni la force de l’argent, ni la force d’anciennes institutions établies. Les nouveaux organes du pouvoir prolétarien n'ont ni armes, ni argent, ni institutions anciennes. Leur force s’appuie sur la masse du peuple. Voilà la différence fondamentale entre le nouveau pouvoir et tous les vieux pouvoirs antérieurs.

Les organes du pouvoir de la minorité ont pour but de maintenir la dictature de la minorité sur la majorité à l’aide d’expédients policiers, en éloignant la masse populaire de toute participation réelle au pouvoir et de toute surveillance réelle sur le pouvoir. L’ancien pouvoir se méfie systématiquement de la masse, il a peur de la clarté, et se maintient dans le mensonge.

Les organes du pouvoir de la majorité ont pour but de maintenir la dictature de la majorité sur une minorité d’exploiteurs et d’oppresseurs policiers. Le nouveau pouvoir, dictature de l’immense majorité, se maintient et ne peut se maintenir exclusivement qu’à l’aide de la confiance des larges masses, exclusivement en invitant de la façon la plus libre et la plus large, toute la masse à participer au pouvoir. Il n’y a rien de caché, rien de secret, aucun règlement, aucune formalité. C’est un pouvoir qui s’offre à la vue de tous, qui fait tout sous les yeux de la masse, accessible à la masse, issu directement de la masse, c’est l’organe direct et sans intermédiaire de la masse populaire et de sa volonté. Voilà la différence fondamentale entre la dictature contre le peuple et la dictature du peuple révolutionnaire.

On ne saurait accomplir la transition du capitalisme au socialisme sans que l’hégémonie appartienne à la seule classe instruite par le capitalisme en vue de la grande production, et qui est seule à rompre avec les intérêts du petit producteur. Mais il est impossible d’exercer la dictature du prolétariat par l’intermédiaire de l’organisation qui le groupe tout entier. Car le prolétariat est une classe si morcelée, si corrompue ça et là, que l’organisation qui le groupe tout entier est incapable d’exercer directement sa dictature. Seul le peut l’avant-garde, le parti qui a « absorbé » l’énergie révolutionnaire de la classe. Il se forme une sorte de mécanisme qui est la base même de la dictature du prolétariat, l’essence de la transition du capitalisme au socialisme. Si ce n’est pas tout le peuple qui réalise la dictature, mais seulement le peuple révolutionnaire, celui-ci cependant ne craint en rien l’ensemble du peuple, et dévoile à tout le peuple les mobiles de ses actes et tous leurs détails, et invite volontiers tout le peuple à participer non seulement à la « gestion » de l’Etat, mais aussi au pouvoir, à participer à l’organisation même de l’Etat.

 

LA BOURGEOISIE A BESOIN DE L’ETAT

 

Dans la société capitaliste existe « l’Etat au sens propre ». La démocratie est purement exceptionnelle, elle n’est jamais complète. Il y a démocratie pour les riches et pour une petite couche du prolétariat. Les pauvres sont laissés à l’écart.

Du capitalisme, l’humanité ne peut passer directement qu’au socialisme, c’est-à-dire à la propriété collective des moyens de production et à la répartition des produits selon le travail de chacun. Le socialisme se transforme nécessairement et peu à peu en communisme, c’est-à-dire on passe à la phase où « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».

 

LE PROLETARIAT A BESOIN DE L’ETAT

 

Le socialisme, c’est une période de transition, la dictature du prolétariat. L’Etat du type de transition n’est plus un Etat « au sens propre » :

« L’Etat, au sens propre du mot, c’est le commandement exercé sur les masses par des détachements d’hommes armés, séparés du peuple.

Notre nouvel Etat naissant est lui aussi un Etat, car il faut des détachements d’hommes armés, il nous faut un ordre rigoureux, il nous faut user de violence pour réprimer sans merci toutes les tentatives de la contre-révolution (…). Mais notre nouvel Etat naissant n’est déjà plus un Etat au sens propre, car en bien des endroits de la Russie ces détachements d’hommes armés, c’est la masse elle-même, le peuple entier, et non pas quelqu’un au-dessus de lui, séparé de lui, privilégié, pratiquement inamovible. » (254)

La démocratie est presque complète, limitée seulement par la répression de la résistance de la bourgeoisie. La démocratie existe pour les pauvres. Mais il y a répression par la force de la résistance des riches. La dictature du prolétariat est une période de transition entre le capitalisme et le communisme ; il va donc de soi que l’Etat qui correspond à la période de transition politique qu’est la dictature du prolétariat, est lui-même un Etat de transition ; ce n’est plus un « Etat au sens propre », mais une transition entre l’Etat et le non-Etat.

 

L’ETAT DEPERIT

 

La société communiste voit le dépérissement de l’Etat. La démocratie réellement complète devient une habitude et de ce fait dépérit.

« L’abolition du pouvoir d’Etat est l’objectif que se sont assignés tous les socialistes, Marx en tête. Tant que cet objectif n’est pas atteint, la démocratie véritable, c’est-à-dire la liberté et l’égalité, est irréalisable. Or seule la démocratie soviétique ou prolétarienne conduit pratiquement à ce but car, en associant les organisations des masses laborieuses, constamment et nécessairement, à la gestion de l’Etat, elle commence sur-le-champ à préparer le dépérissement complet de tout Etat. » (255)

La démocratie complète n’est identique à aucune démocratie d’aucune sorte. La démocratie complète qui devient l’habitude, et de ce fait dépérit, fait place au principe : « De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ».

C’est-à-dire le socialisme, c’est la suppression des classes et, simultanément de l’appareil de contrainte d’une classe sur une autre : l’Etat.

La démocratie est une des formes de l’Etat. Or les marxistes-léninistes sont adversaires de tout Etat. Le marxisme se distingue de l’anarchisme en ce qu’il reconnaît la nécessité d’un Etat pour passer au socialisme mais, et c’est ce qui le distingue de l’opportunisme, d’un Etat de type nouveau comme la Commune de 1871, comme les Soviets des députés ouvriers de 1917, et non d’un Etat comme la république démocratique bourgeoise de type habituel.

 

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