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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 11:09

La Commune de Paris de 1871 et la Franc Maçonnerie (Partie 27)

Léon Alpinien Cladel (1834-1892) : Romancier naturaliste et nouvelliste. S’il a vécu de près la période de la Commune (mars 1871-mai 1871), il n’y joue pas un rôle prépondérant, mais il manque cependant d’être fusillé comme suspect par les hommes de Thiers. Cette période de la Commune est présente dans un grand nombre de ses œuvres : Trois fois maudites (1876), Les Va-nu-pieds (1883), Urbains et Ruraux (1890), mais surtout I.N.R.I. (1887).

 

Aristide Jean dit Régis Claris (1843-1906) : Collaborateur de Blanqui dans le journal La Patrie en danger. Signataire de l’Affiche rouge. Tridon le fit nommer chef de bureau de la presse parisienne au ministère de l’Intérieur.

 

Hyppolite Adolphe Clémence dit Roussel (1838-1889) : Ouvrier relieur. Petit-fils d’un babouviste. Il adhère à l’Association Internationale des travailleurs et collabore à La tribune ouvrière, organe de la section française de l’AIT. Membre du Comité central de la Garde nationale. Le 26 mars 1871, il est élu au Conseil de la Commune et il est membre de la commission de la Justice. Membre de la Minorité, il vote contre la création du Comité de Salut public. Condamné à mort par contumace.

 

Georges Clemenceau (1841-1929) : S’éleva contre l’amnistie, ensuite conciliateur. Maire du 18° arrondissement de Paris en 1870. Député radical, directeur de La Justice. Il soutient d’abord Boulanger, puis se sépare de lui.

 

Jean-Baptiste Clément (1836-1903) : Franc-maçon. Initié à la Loge « Les Rénovateurs », du Grand Orient de France, le 28 octobre 1898 à Clichy, qui lui confère les grades de compagnon et de maître. Il s’affilia, le 10 janvier 1900, à la loge « L’Evolution sociale » à Paris, où il passa Compagnon et Maître le même jour, le 6 juillet 1901. Chansonnier. Le Temps des Cerises (1866) est considéré comme l’hymne de la Commune, que les communards sifflaient sur les barricades. Membre du Conseil de la Commune. Membre de la Commission des Services publics, il dirige les ateliers de munitions. Adversaire déclaré de l’Eglise. Adhère à la Majorité. A écrit en 1886-1887 : La revanche des communeux. Il passa en Suisse et rentra en France après l’amnistie.

 

Emile Léopold Clément (1826-1881) : Ouvrier cordonnier. Il fut souvent emprisonné sous le Second Empire en raison de ses activités dans des sociétés secrètes. On le soupçonne d’être devenu un indicateur de la police pour obtenir sa libération. Il est élu au Conseil de la Commune et fait partie de la commission des Subsistances, puis de la commission de la Sûreté générale (13 mai). Il vote pour la création du Comité de salut public. Il est arrêté le 19 mai après la révélation de ses activités suspectes sous l’Empire.

 

Victor Clément (1824- ? date postérieure à 1871) : Ouvrier teinturier. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la Commune et siège dans la commission des Finances. Le 23 avril, il est chargé de visiter les prisons. Il vote contre la création du Comité de salut public.

 

Alexis Clerc : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

 

Jules Clère (1850- ?) : A publié en 1872 : Les hommes de la Commune. Biographie complète de tous ses membres.

 

Justin Clinchant (1820-1881) : Général Versaillais. Il reçoit le commandement du 5° corps d’armée chargé de liquider la Commune de Paris. En reconnaissance des services rendus, le gouvernement d’Adolphe Thiers le nomma gouverneur militaire de Paris, poste qu’il devait conserver jusqu’à sa mort en 1881. Républicain, à l’inverse de Cissey, il empêcha son corps d’armée de procéder à des exécutions de masse.

 

Gustave Paul Cluseret (1823-1900) : Général. Sorti de Saint-Cyr, il prit part en 1848 à la répression des émeutes de juin ; ultérieurement, il combattit en Crimée, puis à la guerre des Deux-Siciles sous la conduite de Garibaldi, enfin à la guerre de Sécession, avec les nordistes, où il fut nommé général aux Etats-Unis. Membre reconnu de l’Internationale, bakouniniste. Il a pris part aux soulèvement de Lyon et de Marseille. Délégué à la guerre, ce qui fait de lui le chef de toutes les armées communalistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril. La Commune lui confia le 3 avril la direction de la guerre. Mais quelques semaines plus tard, il fut accusé de trahison et incarcéré à Mazas. Remplacé par Louis Rossel le 1° mai. Acquitté le 21 mai, trois jours après il réussit à s’enfuir et gagna les Etats-Unis, tandis que le 3° Conseil de guerre le condamnait à mort par contumace. Rentré en France après l’amnistie, il fut élu député de Toulon en 1888. Il évolua dès lors vers le nationalisme et, lors de l’Affaire Dreyfus, prit parti contre les révisionnistes. A publié en 1887-1888 : Mémoires du général Cluseret.

Député boulangiste du Var. Antisémite militant. En 1887, il entraîne une partie des blanquistes dans une alliance avec la Ligue des Patriotes de Déroulède. Collaborateur du journal antisémite de Drumont, La Libre parole. Antidreyfusard. En 1885, avec d’autres députés d’extrême gauche, il dépose un projet de loi de limitation du droit des naturalisés. En 1896, il dépose un projet de loi de limitation du droit au travail pour les étrangers. En 1899, il fait partie des 198 députés qui demandent au gouvernement « quelles mesures il comptait prendre pour arrêter la prédominance des juifs dans les diverses branches de l’administration française ». Opposant, comme Louise Michel, au suffrage universel. « La résultante logique, fatale, de la situation faite par le suffrage universel au prolétariat est son effacement » (Cluseret, Mémoires).

 

François Coignet (1814-1888) : Industriel de Lyon. Fouriériste.

 

Jean Claude Colfavru (1820-1891) : Franc-maçon. Avocat. En 1848, il participe à la campagne des banquets et devient rédacteur en chef du journal d’extrême-gauche Le Père Duchesne. Elu député le 28 avril 1850. Le 1° juillet 1850, il est reçu apprenti dans la loge parisienne « Saint-Vincent-de-Paul ». Maître le 21 février 1863, il devient en 1868 vénérable de la Loge « Le Travail ». Durant le conflit franco-allemand, il est élu commandant du 85° bataillon de la garde nationale de Paris. Il refuse d’adhérer à la Commune. De retour en France en 1880, il est membre d’honneur de la loge « Les Amis de la Patrie », vénérable fondateur de la « Constante Amitié », sis à Paris. En 1890, au sein du Grand Orient, il conduit l’épuration anti boulangiste.

 

Joseph Collet : Journaliste. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

 

Noémie Colleville : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Thérèse Collin : Chaussonnière. Communarde. Membre de l’Union des Femmes (2° ou 15° arrondissement ?).

 

Lucien Louis Joseph Combatz (1837-1887) : Journaliste. Membre du Comité central de la Garde nationale. Nommé le 18 mars directeur du télégraphe, puis colonel de la VI° légion.

 

Amédée Benjamin Combault (1838, mort après 1884) : Joaillier. Membre du Conseil Général de l’AIT. Nommé par la Commune directeur général des Contributions directes.

 

Emile Justin Louis Combes (1835-1921) : Franc-maçon. Médecin. Président du Conseil, il mena la lutte contre les congrégations religieuses et fit fermer les écoles chrétiennes. Il avait été initié en 1868 par la loge de Barbezieux « Les Amis Réunis ».

 

Conduner : Franc-maçon. Loge des Acacias. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Victor Prosper Considérant (1808-1893) : Franc-maçon. Philosophe, économiste, polytechnicien. Penseur fouriériste, qui s’est rangé aux côtés de la Commune. Durant la Commune, il publia La Paix en 24 heures dictée par Paris à Versailles. Adresse aux Parisiens. Il y prenait partie pour l’autonomie de Paris et pour la démocratie directe réalisée par la Commune.

 

Claude Anthime Corbon (1808-1891) : Nommé maire du XV° arrondissement le 4 septembre 1870 par le gouvernement de la Défense nationale, confirmé aux élections du 5 novembre 1870. Dans les premiers jours de la Commune, il s’efforce, au sein du Comité de Conciliation, de prévenir la guerre civile.

 

Jean Baptiste Corot (1796-1875): Peintre. En 1871, il donna 20000 francs aux pauvres de Paris, qui subissaient le siège des Prussiens.

 

Paul Cosnier (1808-1871) : Contre-amiral, commandeur de la Légion d’honneur, brièvement préfet des Bouches-du-Rhône le 27 février 1871. A ce dernier poste, il tente en vain de rallier la garde nationale contre la Commune de Marseille. Lorsque la préfecture est envahie le 23 mars 1871, Cosnier résigne ses fonctions. Gaston Crémieux tente d’obtenir sa libération mais la foule la lui refuse. Sa défection lui est ultérieurement reprochée par les autorités versaillaises et il se suicide le 3 juillet suivant. .

 

Reine Cottin : Communarde.

 

Gustave Courbet (1819-1877) : Peintre réaliste. Elu de la Commune accusé d’avoir fait renverser la Colonne de Vendôme. Président de la commission des musées et délégué aux Beaux-arts, ainsi que président de la Fédération des Artistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril, remplaçant le docteur Robinet, démissionnaire. Il siège à la commission de l’Enseignement et vote contre la création du Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Proudhonien. Traduit en justice, les Versaillais l’accusent, entre autres, d’avoir détruit la colonne Vendôme, symbole du militarisme. Il est condamné à six de prison et à une énorme amende. Il émigre en Suisse, et y reste jusqu’à sa mort.

 

Angelina Courcelles : Communarde.

 

Frédéric Constant Etienne Cournet (1837-1885) : Employé. Chef d’un bataillon de la Garde nationale. Le 8 février 1871, il est élu député de Paris à l’Assemblée nationale. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars 1871, il démissionne de sa fonction de député. Il est membre de la commission de Sûreté générale et de la commission exécutive 3 avril, puis de la commission de la Guerre le 15 mai. Le 24 avril, il devient délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Blanquiste.

 

Joséphine Courtois, veuve Delettra (née en 1820) : Couturière. A déjà combattu à Lyon en 1848, où on l’avait surnommée « la reine des barricades ». Elle a fréquenté les clubs de la Boule Noire et de l’église Saint-Bernard. Armée d’un fusil, une écharpe rouge sur sa jupe, elle réquisitionne les tonneaux vides du sieur Galliet pour construire la barricade à l’angle de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson. Elle distribue des cartouches et en fait même porter aux combattants par sa petite fille. Condamnée à 20 ans de réclusion.

 

Ernest Louis Octave Courtot de Cissey (1810-1882) : Général qui prend part à la répression de la Commune. Plusieurs fois ministre de la Guerre après 1871. Sénateur inamovible en 1876.

 

Courty : Commerçant du III° arrondissement de Paris. Le 6 février 1871, à son initiative, une assemblé générale de la Garde nationale réunie au Cirque d’Hiver donne mandat à son bureau de convoquer rapidement les délégués d’arrondissement de la Garde nationale.

 

Isaac-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Franc-maçon. Avocat. Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du Bienfait anonyme (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869. Il demeure Grand Commandeur jusqu’en 1890.

 

Louis Gaston Isaac Crémieux (1836-1871) : Franc-maçon. Avocat, journaliste et écrivain. Fusillé par les Versaillais pour sa participation à la Commune de Marseille le 30 novembre dans les jardins du Pharo, en ordonnant lui-même son exécution. Il prie les soldats, par respect pour ses parents, de ne pas viser au visage. Ses derniers mots sont : « Visez la poitrine. Ne frappez pas la tête. Feu ! Vive la Répu (blique)… ». Ardent franc-maçon. Initié en 1862 au Grand Orient de France dans la loge La Réunion des Amis choisis. C’est l’époque où des francs-maçons blanquistes et républicains (alors jugés d’extrême gauche) tentent d’entraîner leurs Frères dans la voie de la lutte révolutionnaire, au service des valeurs de la République, démocratique et sociale. Ceux des Amis choisis fondent le 11 février 1868 un comité central d’initiative des loges comprenant dix commissaires : Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, Crémieux, Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et Adolphe Royannez, Ainsi qu’une caisse centrale de secours.

C’est Crémieux qui a utilisé, le 13 février 1871, la formule : « Majorité rurale, honte de la France ! » pour qualifier l’Assemblée particulièrement réactionnaire, composée de notables légitimistes et orléanistes.

Le 13 décembre les loges des amis choisis et de la parfaite union font part de leur douleur devant l’exécution de leur ancien vénérable.

 

François-Camille Cron (1836-1902) : Publication des Mémoires de François-Camille Cron (1836-1902), déporté de la Commune en Nouvelle-Calédonie.

 

 

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