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27 mai 2021 4 27 /05 /mai /2021 10:33

LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

(Partie 21)

Léon Gontier( ?-1944) : Militaire. Franc-maçon. Dernier vénérable de la loge Picardie avant la Seconde guerre mondiale. Conseiller de l’Ordre GODF. Co-fondateur du groupe de résistance Libération-Nord en 1941, organisateur de la résistance dans la Somme. Arrêté par la Gestapo le 13 janvier 1944. Déporté et mort à Neuengamme le 31 décembre 1944.

 

Emile Goude (1870-1941) : Militant syndical. Député du Finistère de 1910 à 1936. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF de 1924 à 1925.

 

Félix Gouin (1884-1977) : Fils d’instituteurs laïcs. Avocat. En 1902, il adhère à la SFIO. Il est initié franc-maçon au sein de la loge les Arts et l’Amitié, à l’Orient d’Aix-en-Provence. En 1940, il fait partie des 80 parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

 

Jean Goy (1892-1944) : Fils d’un couple d’instituteurs. Président de l’Union nationale des combattants (UNC). En juillet 1940, il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En 1941, il participa à la fondation du parti collaborationniste Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat. Il en est exclu en 1942.

 

André Grisoni (1886-1975) : Député radical de la Seine de 1932 à 1936, maire de Courbevoie de 1927 à 1944. Franc-maçon. Membre de la loge Emile Zola. Antiraciste convaincu, il est membre du comité central et de la commission de propagande de la Ligue internationale contre le racisme et l’anticommunisme. Proche de Pierre Laval, il militera au Rassemblement national populaire.

 

Arthur Groussier (1863-1957) : Ingénieur. Syndicaliste. Franc-maçon. Initié en mai 1885 à « L’Emancipation », il s’affilie, en 1892, à la Loge « Bienfaisance et Progrès », à Paris. Il en devient le vénérable en 1896 et la préside presque sans interruption jusqu’en 1922. Elu au Conseil de l’Ordre en 1907. Auteur d’un Mémoire sur l’histoire de la franc-maçonnerie.

 

Fernand Grenier (1901-1992) : Apprenti, puis ouvrier boulanger. Militant du Parti Communiste Français. Elu de la ville de Saint-Denis. Représentant du PCF auprès du général de Gaulle à Londres, puis à Alger. C’est grâce à un amendement qu’il dépose le 21 avril 1944à l’Assemblée consultative provisoire à Alger que le droit de vote des femmes est établi en France.

 

René Guénon, connu également sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ (1886-1951) : Occultiste. Franc-maçon. Membre de la Loge Humanidad, dont il est évincé, et de la Loge Thébah n° 347, qu’il quittera en 1913 ou 1914.

 

Bernard Guillemin, dit le Commandant Bernard : Chef de réseau Francs-Tireurs et Partisans (FTP) en 1942, de l’Auxois (Bourgogne).

 

Georges Guingouin (1913-2005) : Instituteur. Jusqu’en 1952, militant du Parti Communiste Français, qui joua un rôle de premier plan dans la résistance française, à la tête des maquis de la montagne limousine (il fut surnommé « lo Grand » et le « Préfet du Maquis »).

 

H

 

André Haarbleicher : (? - mort en déportation en 1944) Polytechnicien. Conseiller d’Etat. Directeur des constructions navales, puis de la flotte de commerce et du matériel naval au ministère de la marine marchande. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF.

 

Claude Harmel, alias Guy Lemonnier (mort dans la nuit du 14 au 15 novembre 2011) : Journaliste activiste collaborationniste, spécialiste de l’anti-syndicalisme. Avant la Seconde guerre mondiale, il est membre des Etudiants socialistes, de la SFIO de 1934 à 1939, et de la tendance Syndicats de la CGT. En 1940, il rejoint le Rassemblement national populaire de Marcel Déat. Figure de l’anticommunisme, il travaille avec l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). En 1976, il devient secrétaire général de l’Institut d’histoire sociale (IHS°.

 

Philippe Henriot (1889-1944) : Homme politique d’extrême droite, figure de la collaboration en France avec l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Vichyste. Abattu par un commando du COMAC (mouvement de Résistance) à Paris le 28 juin 1944.

 

Eugène Charles Hernu (1923-1990) : Franc-maçon. Député-maire PS à Villeurbanne, il fut ministre de la Défense sous la présidence de François Mitterrand.

Charles Hernu a été initié en 1947 à la Loge « La Tradition Jacobite », devenue « La Tradition Jacobine » de la Grande Loge de France à Saint-Germain –en-Laye. Il sera également affilié à la Loge « Aristide Briand » du Grand Orient de France à Paris à partir de 1950, ainsi qu’à partir de 1953 à la Loge n° 556 « Chéops » de la Grande Loge de France, puis rejoint en 1955 la Loge « Locarno » du Grand Orient de France. A partir de 1959, il est membre à part entière de la Loge « Locarno » du Grand Orient de France, loge renommée « Locarno 28 » en 1972, et donc membre du Grand Orient de France. Il en deviendra vénérable à la fin des années 1960, avant d’être radié en 1979 pour défaut de paiement. En 1977, Hernu est retourné à la Grande Loge de France en 1978 et s’est affilié à la Loge n° 155 « Tolérance et Cordialité » à Lyon.

Dans Les Francs-Maçons des années Mitterrand, Grasset, 1994, Patrice Burnat et Christian de Villeneuve ont refait l’enquête sur l’attitude de Charles Hernu durant l’Occupation. Selon eux, ce dernier n’a pas eu le passé de résistant dépeint par certains de ses biographes. D’après des témoins, il aurait participé au ministère vichyssois de l’Information. Arrêté à Lyon à la Libération, il est accusé d’avoir dénoncé une famille juive de Grenoble et fera trois mois de prison dans cette ville, avant d’être libéré sans jugement. C’est un maçon, ami de son père, maçon également, Maurice Berla, secrétaire du comité d’épuration de Lyon, qui lui aurait permis d’être épargné à la Libération.

 

Stéphane Frédéric Hessel (1917-2013) : Diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain. Résistant, il est arrêté et déporté à Buchenwald.

 

Charles Huntziger (1880-1941) : Officier général. Secrétaire d’Etat à la Guerre dans le gouvernement de Vichy, puis commandant en chef des forces terrestres (septembre 1941). Il meurt dans un accident d’avion. Sa veuve est la première récipiendaire de l’ordre de la Francisque.

 

J

 

Maurice Jattefaux (1890-1955) : Instituteur, directeur d’école primaire, inspecteur d’académie, puis inspecteur principal de la jeunesse et des sports. Franc-maçon. A exercé quatre mandats de conseiller de l’Ordre GODF.

 

Henri Jules Louis Jeanson (1900-1970) : Ecrivain, journaliste, dialoguiste, Satrape du collège de Pataphysique. Journaliste au journal La Bataille, organe de la CGT. Pacifiste intégral. Il travaille aussi dans divers journaux : Journal du peuple, Hommes du jour, Canard enchaîné.

 

Ernest Jouin (1844-1932) : Abbé et prêtre catholique, journaliste et auteur. Il a écrit de nombreux ouvrages antimaçonniques et antisémites. Il a fondé en 1912 la Revue internationale des sociétés secrètes, qui a pour objectif de faire la lumière sur le « péril maçonnique ». Conspirationniste, il s’inscrit dans la lignée des dénonciateurs du complot tel Barruel. Auteur de La Judéo-maçonnerie et la loi de séparation (vers 1920-1921).

 

Bertrand de Jouvenel des Ursins (1903-1987) : Ecrivain et journaliste. Juriste, politologue et économiste. Romancier sous le nom de plume de Guillaume Champlitte. En 1925, il s’inscrit au Parti radical où il milite aux côtés des « Jeunes Turcs ». Alors, homme de gauche, pacifiste. Se lie d’amitié avec Otto Abetz. En 1936, il rejoint le PPF. Il fait l’éloge du fascisme. Pendant l’Occupation, il sympathise avec les collaborationnistes.

 

K

 

Kaltenmarken, dit Stavnik : Franc-maçon. Membre de la loge Thélème. Otto Abetz lui confia la direction de la feuille d’information de l’ambassade allemande, Les Nouvelles continentales, distribuée dans les administrations, les salles de rédaction, les cercles officiels.

 

Antoine Ker, de son vrai nom Keim (1886-1923) : Professeur. Militant communiste. Elu au Comité directeur du PCF. Franc-maçon.

 

Henri (ou Henry) Adrien Calloc’h de Kérillis (1889-1958) : Journaliste, figure du nationalisme pendant l’entre-deux-guerres. En octobre 1938, il est l’un des deux députés non communistes – et le seul de droite – à voter contre les accords de Munich.

 

Albert Julien Kirchmeyer (1898-) : Les années 30 voient Albert Kirchmeyer entrer en Franc-maçonnerie. Son parrain d'initiation est le Colonel Gustave Eychène, figure paternelle pour Albert et avec lequel il organisera Patriam Recuperare. Albert est apprenti en 1932 à la loge les Travailleurs de Levallois-Perret, devient compagnon en 1934 et maître en 1935. Il est engagé aussi en politique et appartient depuis 1928 et jusqu'en 1936 au comité radical-socialiste de Levallois-Perret. La société SACAP est créée en 1937. . Cette société servira de couverture aux activités de Résistance et aux tenues maçonniques clandestines de L'Atelier de la Bastille. C'est là que naissent L'Atelier de la Bastille, L.E.F. (Liberté-Egalité-Fraternité), La Ligue, Le Cercle et cette adresse servira encore de bureau à Patriam Recuperare après l'arrestation d'Albert Kirchmeyer.

 

Gérard Kloppel (1940-2008) : Franc-maçon. Il a marqué l’histoire moderne du rite Memphis-Misraïm et celle du Martinisme. Initié en 1963 dans une Loge de la Grande Loge de France. En 1965, il rejoint le rite de Memphis-Misraïm de Robert Ambelain. Membre de la Nouvelle Acropole, proche de l’extrême-droite.

 

Maurice Kriegel-Valrimont (1914-2006) : Résistant. Militant à la CGT et aux Jeunesses communistes en 1936.

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