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25 mai 2021 2 25 /05 /mai /2021 10:52

LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

(Partie19)

 

Paul Coste-Florety (1911-1979) : Professeur de droit à la faculté d’Alger, il s’engage dans la Résistance. Il est procureur adjoint au Tribunal de Nuremberg.

 

Pierre Cot (1895-1977) : Elu en 1928, député de Savoie sous l’étiquette radicale, c’est sur une liste communiste qu’il se présente dans le Rhône en 1931. Hostile à la neutralité de la France, il organise une aide clandestine aux républicains espagnols pendant la guerre civile. Hostile aux accords de Munich. Il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940, étant déjà en Angleterre.

 

Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) : Polémiste et journaliste collaborationniste. Collabore au journal Je suis partout. C’est un ultra de la collaboration, « antisémite de plume ». A la Libération, condamné à mort, puis gracié par Vincent Auriol.

 

Paul Custaud (1890-1975) : Assureur à Toulon. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF en 1935-1938. Membre du Parti Socialiste de France. Il adhère à la SFIO en 1937. Il impulse la Résistance dès fin 1940, en animant les réunions clandestines de la loge toulonnaise de La Réunion. Il collabora à plusieurs réseaux de renseignement, et organisa l’Armée secrète dans le Haut-Var. Il fut le seul maçon français à siéger ès qualité, comme représentant de la franc-maçonnerie en tant que telle, à un Comité Départemental de Libération, celui du Var.

 

D

 

André Isaac, dit Pierre Dac (1893-1975) : Humoriste et comédien français. Il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale une figure de la résistance contre l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. A la Libération, il rentre à Paris où il est reçu apprenti à la Loge « Les Compagnons ardents » de la Grande Loge de France », le 18 mars 1946. Il en restera membre jusqu’en 1952.

 

Edouard Daladier (1884-1970) : Figure du parti radical. Professeur d’histoire. L’homme de Munich.

 

Marius Dalloni : Professeur de géologie à la faculté des sciences d’Alger. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Il contribua, avec Jean Cazemajou, autre conseiller de l’Ordre GODF, ingénieur-conseil à Rabat, à créer en novembre 1942, en Afrique du Nord, un Conseil provisoire maçonnique en liaison avec une soixantaine de loges françaises à l’étranger et dans la partie de l’Empire libérée de la tutelle de Vichy, ainsi qu’à obtenir du gouvernement d’Alger la disparition des lois antimaçonniques de Vichy.

 

Jean Louis Xavier François Darlan (1881-1942) : Amiral. Ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis, en février 1941, chef du gouvernement de Vichy. Il est assassiné le 24 décembre 1942. Fils de Jean-Baptiste Darlan (1848-1912), député républicain progressiste, en faveur de Dreyfus, qui avait été Garde des Sceaux dans le gouvernement de Jules Méline, il a grandi en milieu républicain et franc-maçon. Agnostique et plutôt radical-socialiste, Darlan est attaché aux valeurs de laïcité (mais n’est pas hostile à l’Eglise), de petite propriété, de patriotisme et de morale. Chef du gouvernement, il cède beaucoup aux Allemands, mais obtient peu en contrepartie.

Dans les notes de Darland d’octobre 1940, on peut lire qu’une victoire du >Royaume-Uni serait pire que la domination allemande et entraînerait « le retour au pouvoir des Juifs cosmopolites et des francs-maçons inféodés à la politique anglo-saxonne ».

 

Aimé Joseph Darnand (1897- mort fusillé au fort de Châtillon, à Fontenay-aux-Roses, le 10 octobre 1945) : Issu d’une famille modeste de l’Ain (père cheminot). Militaire. Une figure majeure de la collaboration française. Ancien combattant de la Grande Guerre et de 1939-1940, militant d’extrême droite dans l’entre-deux-guerres, il est un soutien actif et précoce du maréchal Pétain et du régime de Vichy. Militant de l’Action française de 1925 à 1928, puis Croix-de-feu, et à partir de 1936, au Parti populaire français (PPF). Responsable de « La Cagoule » à Nice. Vichyste. Membre honoraire de la SS en 1943. Fondateur et dirigeant de la Milice française. Selon Darnand, « la démocratie, c’est l’antichambre du bolchevisme ». Le serment de la Milice mentionne entre autres le combat contre « la lèpre juive ». Le mouvement se veut à la fois antisémite, anticommuniste, anticapitaliste et révolutionnaire.

 

Louis Darquier, plus connu sous son nom d’emprunt Louis Darquier de Pellepoix (1897-1980) : Journaliste, militant antisémite, militant d’extrême droite. Issu d’une famille de notables. Il est commissaire général aux questions juives dans le régime de Vichy à partir de mai 1942.

 

Marcel Déat (1894-1955) : Normalien, journaliste et intellectuel. Socialiste, puis néo-socialiste et collaborationniste. Député SFIO de 1926 à 1928 et de 1932 à 1936. Il participe à la création le 5 novembre 1933 du Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), séduit par les modèles fascistes. Il clame qu’il ne veut pas « mourir pour Dantzig ». Vichyste. En 1941, il devient le fondateur du Rassemblement national populaire (RNP), parti collaborationniste, qui se déclare socialiste et européen. Il termine sa carrière politique en 1944, comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans le gouvernement de Vichy, et s’enfuit à Sigmaringen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes, puis en Italie. Certains ultras le taxèrent de Franc-maçon, alors qu’il n’a jamais été initié. . Le RNP est dénoncé comme repaire de « faux-déclarants », de « maçons sans tabliers », de non-initiés qui suivent les directives maçonniques, possèdent l’esprit maçonnique, ont fait des conférences en loges.

 

Jacques Debü-Bridel (1902-1993) : D’abord proche de Charles Maurras et de l’Action française, il devient membre du mouvement Le Faisceau et se joindra à la Fédération républicaine de Louis Marin. Résistant. Militant antinazi dès 1935, il entre en résistance dès octobre 1940, à l’Organisation Civile et Militaire et au NAP (Noyautage de l’Administration Publique). Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943. Un des leaders du gaullisme de gauche (Union démocratique du travail).

 

Philippe Dechartre, de son vrai nom Jean Duprat-Geneau (1919-) : Résistant. Un des responsables du courant gaulliste de gauche.

 

Théophile Pierre Delcassé (1852-1923) : Issu d’une famille de la petite-bourgeoisie rentière. De conviction anticléricale, il est initié à la franc-maçonnerie au mois de janvier 1886, dans la loge de « La fraternité latine » de Foix. Il est l’un des artisans du rapprochement de la France et de la Grande-Bretagne qui aboutit à la signature de l’Entente cordiale. Elu député en 1889, réélu pendant trente ans jusqu’en 1919. Lié au parti colonial, il siège au centre. Ministre des Colonies, puis des Affaires étrangères.

 

Jacques Michel Pierre Delmas dit Jacques Chaban Delmas (1915-2000) : Résistant, général de brigade et international français de rugby à XV et de tennis.

 

Antoine Octave Eugène Deloncle (1890-assassiné le 7 janvier 1944) : Cofondateur de « La Cagoule » en 1935. Polytechnicien. Ingénieur du Génie maritime. Il adhère d’abord à l’Action française, puis fonde en 1935, avec Jean Filliol, l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (OSARN), connue de la police sous le nom de Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR) et surnommé par la presse « La Cagoule ». Vichyste. Fin 1940, il crée le Mouvement social révolutionnaire pour la Révolution nationale (MSR), soutenant le maréchal Pétain, puis se rapproche de Marcel Déat, avec le Rassemblement national populaire.

 

Robert Desnos (1900-1945) : Poète. Mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie. Il participe dès 1934 aux mouvements d’intellectuels antifascistes. Dès 1942, il fait partie du réseau de résistance AGIR.

 

René Dommange (1888-1977) : Avocat. Editeur musical. Député conservateur. En décembre 1935, il dépose un amendement hostile à la franc-maçonnerie lors du débat sur les ligues, voté par 91 parlementaires de droite. Décoré de la francisque. Membre de la Milice française (carte n° 20780).

 

Jacques Doriot (1898-1945) : Ouvrier métallurgiste. Député de Saint-Denis en 1924, puis maire de cette commune. Journaliste. Membre du bureau politique en 1924. Exclu du PCF en 1934. Communiste, puis fasciste. Après son départ du Parti Communiste Français, il fonda le Parti populaire français, en 1936, l’un des deux principaux partis français de la collaboration. Les responsables du PPF, tels que Pierre Drieu La Rochelle, Victor Arrighi, Bertrand de Jouvenel attendent du parti qu’il devienne l’équivalent français du parti national-socialiste en Allemagne. Vichyste. Il contribue à la création de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme et combat sous l’uniforme allemand sur le front russe, avec le grade de lieutenant. Il est décoré de la Croix de fer.

 

Pierre Drieu La Rochelle (1893-1945) : Ecrivain. Journaliste. Socialisant, puis fascisant. Combattant de la Première guerre mondiale. Avant 1934, il cultive des idées républicaines et progressistes. Il participe à des rassemblements du Mouvement pour l’antifascisme, rassemblement dit Amsterdam-Pleyel auxquels assistent Aragon et Malraux. En 1934, il se déclare « socialiste » et « fasciste ». Ami d’Otto Abetz. Il se donne la mort le 15 mars 1945 en avalant du gardénal.

 

Maurice Druon (1918-2009) : Ecrivain. Il rejoint Londres en 1943. Il écrit avec son oncle, Joseph Kessel, les paroles du Chant des Partisans.

 

Jacques Duclos (1896-1975) : Dirigeant du Parti Communiste Français. [Il convient de rechercher la date d’initiation et la loge d’affiliation de Duclos]

 

Pierre Dumas (1891-1967) : Résistant toulousain, journaliste, écrivain. Il a été d

 

Georges Dumoulin (1877-1963) : Syndicaliste. Internationaliste « zimmerwaldien » pendant la Première guerre mondiale. SFIO. Actif à la LICA. Franc-maçon. Membre de la loge Les Egaux. Pendant la guerre, il écrit dans l’hebdomadaire ouvriériste L’Atelier, qui s’adonne à l’antisémitisme le plus débridé, et prône l’alignement du syndicalisme français sur l’Allemagne national-socialiste. Membre de la commission permanente du Rassemblement national populaire, la plus haute instance du mouvement. Il est membre du Conseil national instauré par Vichy.

 

E

 

Paul Ely (1897-1975) : Général.

 

Karl Epting (1905-1979) : Représentant de la culture allemande dans le Paris des années 30 et 40, ainsi que collaborateur fidèle de l’ambassadeur d’Allemagne à paris, Otto Abetz.

 

Matthias Erzberger (1875-1921) : Journaliste. Membre du Zentrum (aile gauche du parti). Il est assassiné le 26 août 1921 par des nationalistes appartenant à l’Organisation Consul.

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