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16 avril 2022 6 16 /04 /avril /2022 14:14

(Partie 4) « Ni bourgeoisie libérale, ni bourgeoisie fasciste, mais démocratie populaire ! » . Le contexte international.

Le président actuel du sénat, Gérard Larcher, a constaté les limites des élections présidentielles de 2022 : arrivée en fin de course, le capitalisme n'arrive plus à respecter lui-même les règles de la république bourgeoise et de la « démocratie » bourgeoise : absence de débat réel avant les élections , mais surtout le nombre de votes obtenus par chaque candidat le rend illégitime. En effet la règle voudrait que le candidat vainqueur obtienne au moins 50% des électeurs inscrits . Ce qui n'est pas le cas ? Sans compter que, lorsque le peuple prend, par référendum, une décision contraire aux intérêts de la classe bourgeoise, celle-ci n'a aucun scrupule à contourner les désirs du peuple , pour imposer par tout moyen ses intérêts de classe : voir par exemple le référendum concernant l'union européenne de 2005. De plus, tant au niveau national que local, les élus bourgeois ne sont plus, ni audible, ni crédible : la doxa consistant à tenir un discours socialiste, et même révolutionnaire, pendant les élections, puis, une fois élus, d'appliquer une politique libérale au service de la classe bourgeoise, dans la stricte continuité du système , cela ne fonctionne plus.

Mais les faits démontrent que , même après une élection bourgeoise triomphale, les circonstances conduisent à une prise du pouvoir par le peuple. Cela a été le cas en 1870-1871, où, après un plébiscite triomphal en faveur de Napoléon III (« J'ai mon chiffre » disait ce dernier avec une majorité écrasante des voix qui lui étaient favorable), le 8 mai 1870, la guerre franco-allemande déclarée le 19 juillet 1870 a conduit à la prise du pouvoir populaire lors de diverses « communes » , dont la Commune de Paris qui dura 72 jours, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, première expérience de dictature du prolétariat, comme le disait Karl Marx. Il devient évident que seule la remise de TOUS les pouvoirs au peuple, et à lui seul (pouvoirs économique, politique et culturel) peut clôturer une telle époque d’obscurantisme, et de retour à la barbarie. Sociaux-traîtres et révisionnistes cherchent à persuader qu'il est possible de revenir en arrière , de restaurer un capitalisme plus « républicain » (au sens bourgeois) et plus « démocratique » (au sens bourgeois).

En conséquence, quel que soit le résultat des élections présidentielles, la tâche actuelle est bien de préparer la révolution prolétarienne et l'instauration de la dictature du prolétariat.

  1. Le contexte international :

Il est nécessaire de relire « L'impérialisme, stade suprême du communisme » de Lénine, pour comprendre le monde actuel.

L'impérialisme, c'est la guerre, pour le repartage du monde. Cela est le cas en 1914, en 1939, et c'est encore le cas aujourd'hui. A un moment donné, le capitalisme n'arrive plus, par les méthodes pacifiques, à empêcher la baisse du taux de profit, et il doit donc recourir à la guerre, pour s'opposer aux autres monopoles et États capitalistes concurrents, et récupérer des néo-colonies .

Le seul moyen de mettre fin à la guerre c'est de faire la révolution et d'instaurer des pays , puis une humanité d'abord socialistes, puis communistes.

Ceux qui ont recours à des « analyses » individualistes, psychologiques, etc, sont à côté de la plaque , du gente : « Poutine est fou », etc. Il s'agit de mener une analyse des classes et des rapports de force au niveau international : La Russie n'a d'autre choix, aujourd'hui, que de faire la guerre, pour survivre en tant qu' État impérialiste.

Dans chaque pays, chaque classe ouvrière doit combattre contre sa propre bourgeoisie et contre son impérialiste (même s'il s'agit d'un impérialisme secondaire comme la France), sous la conduite d'un Parti Communiste, en créant l’union du peuple au sein d'un Front Uni, et en s'armant d'une armée rouge. C'est ce que Lénine et les bolcheviks ont fait en Russie , de 1902 à 1917, et c'est ce que les socialistes français n'ont pas fait , en France, puisqu’ils se sont ralliés à leur propre impérialisme, dans le cadre de « l'Union sacrée ».

Ainsi, les Russes , les Ukrainiens, etc. doivent combattre contre leurs bourgeoisies , et aussi contre l'agresseur extérieur, en ce qui concerne les Ukrainiens. Le passé de l'Ukraine est connu (forte tendance nazie, Shoah par balles lors de la seconde guerre mondiale, alliance de l'extrême-droite avec les nazis allemands, etc.). L'Ukraine est un pays corrompu : ainsi, à titre personnel j'ai connu dans l'Oise, un cadre communal qui a « importé » une belle ukrainienne : le trafic d'êtres humains est plus que répandu en Ukraine. Mais la France ne peut faire la morale sur ce point, alors que l'extrême droite représente, en France, selon les sondages, 30% des options proposées aux électeurs (selon les sondages) pour les élections présidentielles de 2022.

Les camps pour la future troisième guerre mondiale se dessinent  : d'un côté la superpuissance impérialiste américaine, qui a organisé ses alliés au sein de l'OTAN, de l'autre côté l'impérialisme montant, la Chine, alliée à la Russie et d'autres pays. Dans ce conflit, l'Ukraine est le maillon faible, tout comme Taïwan. Le président ukrainien, représentant de la classe dominante bourgeoise, a rejoint le camp de l'OTAN. Les Ukrainiens sont tiraillés entre trois tendances : les pro-russes (dont le Donbass), les pro-occidentaux (dont la bourgeoisie libérale pro-européenne) et un mouvement national d'indépendance, dont devraient faire partie les communistes ukrainiens).

En France, les communistes français doivent combattre pour l'indépendance à tout point de vue (économique, énergétique, politique, etc.) et aussi pour l'autonomie prolétarienne (ne pas être à la traîne d'une fraction bourgeoise, comme les communistes à la traîne des gaullistes lors de la quatrième république) : également, le sort de la guerre se décide par l'armement du peuple (armée populaire). Pas d'armée de métier, mais le peuple en armes.

La bourgeoisie française est loin de tout cela : ainsi son soutien au peuple ukrainien est rempli de contradictions : entre les valeurs boursières de Renault, Auchan, Leroy-Merlin, etc , et les valeurs classiques de la bourgeoisie (liberté, égalité, fraternité), la bourgeoisie n'hésite pas longtemps : comme en 1940, les intérêts financiers l'emportent (mieux vaut Hitler que le front populaire, disait une fraction de la bourgeoisie dans l'entre deux guerres). Les affaires sont les affaires.

Ainsi qu'indiqué par Mao Tsé-toung, la transformation du régime soviétique en 1953, et du régime chinois en 1976, en États capitalistes ,et en superpuissances, a transformé ces États en États de type fasciste, de la même tendance que le régime nazi. La Russie est redevenue une prison des peuples (voir la Tchétchénie,...) . La lutte pour la démocratie populaire, pour le travail et pour la paix font partie de l 'ADN des communistes.

Il est sûr que l'option nucléaire est une menace. Mais comme disait Mao Tsé-toung, l'impérialisme est un tigre en papier : c'est-à-dire qu'il est dangereux jusqu'à sa fin comme un tigre, mais il est de papier car forcément vaincu par le courant de l'histoire qui porte l'humanité vers le socialisme .Les guerres impérialistes de rapine sont des guerres injustes (Mali, Afric, Afghanistan, Irak, Syrie, etc.). Les guerres contre les guerres impérialistes et les guerres de libération nationale sont des guerres justes. Pour mémoire, la première guerre de rapines, de 1914-1918) a conduit au triomphe de Lénine et des bolcheviques , en Russie (ainsi que très temporairement dans divers pays , comme la Hongrie, l'Allemagne, etc.). La seconde guerre de rapines de 1940-1944 a conduit au triomphe de la Chine , ainsi qu'aux mouvements de libération dans les pays du tiers-monde en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique (Vietnam, Cuba, etc.). Sans aucun doute , la troisième guerre de rapines conduira au triomphe du socialisme dans le monde et à la disparition du capitalisme. Soit la guerre triomphe du capitalisme, soit c'est la révolution mondiale. C’est l’espoir des communistes pour le XXI° siècle !

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