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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 23:08

ANNEXE 1 :

Liste de Francs-Maçons de la période révolutionnaire (fin du XVIII° siècle) :

 

A

 

Jean le Rond d’Alembert (1717-1783) : Franc-maçon. Membre de la Loge des « Neuf Sœurs ». Philosophe. Mathématicien. Membre de l’Académie française. Il fut l’un des pères de l’Encyclopédie.

 

Armand Désiré de Vignerot du Plessis de Richelieu Duc d’Aiguillon (1761-1800) : Emigre en 1792 et meurt à Hambourg en 1800. Franc-maçon. Avant la révolution, il fut membre de la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime », du Grand Orient de France. En 1786, il fut membre de la loge « Société Olympique » et grand officier du Grand Orient de France. Partisan de la révolution jusqu’en 1792. Député d’Agen, représentant la noblesse en 1789.

 

Comte  Etienne Alexandre Jacques Anisson, dit Anisson-du-Perron (1749-1794) : Directeur de l’imprimerie royale. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Fidélité ».

 

Jean François Louis Charles de Damas d’Antigny (1758-1829) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Candeur ».

 

Jacques Mathieu Augeard, marquis de Buzancy (1732-1805) : Secrétaire des commandements de la reine, premier fermier général. Franc-maçon. Membre de la Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

 

Charles Pierre François Augereau (1757-1816) : Jacobin. Maréchal d’Empire et duc de Castiglione. Chambre des pairs sous Louis XVIII. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Enfants de Mars » à La Hague (Hollande) en 1801. Il fut Chevalier Rose-Croix, nommé Grand Hospitalier du Grand Orient le 23 brumaire an XIII, puis Grand Officier d’Honneur en 1813, et Vénérable d’Honneur de la loge régimentaire « Les Amis de la Gloire et des Arts ».

 

B

 

Jean-Jacques Bacon de la Chevalerie (1731-1821) : Dans les années 1760, on le trouve dans l’entourage de Martines de Pasqually, qui le nomme président du tribunal des Elus Cohens. Franc-maçon. En 1764, il participe à Rouen à la fondation et aux travaux de « l’Unité », loge d’avocats du Parlement de Normandie, dont il devient le représentant auprès de la Grande Loge. Il participe activement à la naissance du Grand Orient, dont il est Grand Orateur. Son action est marquée par une volonté de préserver le caractère nobiliaire de l’Art Royal. Il est aussi un des initiateurs de la maçonnerie d’adoption.

 

Jean Sylvain Bailly (1736-1793) : Franc-maçon. Célèbre astronome et académicien, membre de la Loge des « Neuf Sœurs ». Maire de Paris du 15 juillet 1789 à 1791. Président de la Constituante. Membre de l’Académie française. Il présida la fameuse séance du Jeu de Paume. Arrêté après le 10 août 1792, condamné pour avoir favorisé la fuite du roi Louis XVI à Varennes-en–Argonne et pour complot contre la sûreté du peuple, il périt sur l’échafaud.

 

Charles Balzac (1752-1820) : Architecte. Il a accompagné Bonaparte en Egypte. Franc-maçon. Membre fondateur de la loge « Le Grand Sphinx ».

 

Bertrand Barère, de Vieuzac (1755-1841) : Franc-maçon. Il appartint, en 1782 et 1789, à la loge La Paix, orient de Tarbes. Il est inscrit, avant 1789, à la Loge L’Encyclopédique de Toulouse, dès sa création en 1787. En 1788, il part à Paris, fréquentant la Société des amis des Noirs et la Loge du Cercle Social, où il rencontre Mirabeau, Condorcet, La Fayette, Brissot, Pétion et les Orléanistes. Pendant la Révolution, il sauva nombre de ses frères, parme lesquels le fermier général Savalette de Lange. Juriste. Avocat au Parlement de Toulouse. Avocat méridional, élu à la Constituante, puis à la Convention, où il est une des têtes politiques de la Plaine (la majorité des députés) avant de se rallier – comme elle et jusqu’au 9 thermidor – à Robespierre. Un des orateurs les plus importants de la Révolution. Rapporteur attitré du Comité de salut public. Préside la Convention lors du procès du roi. Son discours emporte la conviction des hésitants tentés par la solution de l’appel au peuple.

 

Antoine Pierre Joseph Marie Barnave (1761-1793) :Franc-maçon. Membre de la  Loge « Les Amis de la Bienfaisance ». Protestant. Amoureux de la reine. A écrit une Introduction à la Révolution française.

 

Paul François Jean Nicolas vicomte de Barras (1755-1829) : Franc-maçon. Député à la Convention. Vota la mort de Louis XVI. Homme-clé de la transition vers le Directoire. Fréquente, de 1783 à 1789, la cantatrice Sophie Arnould. Il adhère à cette époque à la franc-maçonnerie, puis au club des Jacobins et se lance en politique comme, républicain.

 

Augustin Barruel (1741-1820) : Issu d’une famille noble. En 1781, il publie des lettres anti-lumières contre les Encyclopédistes. Prêtre jésuite, essayiste et polémiste catholique. Ses travaux consistent à montrer que la Révolution française n’a pas été un mouvement de révoltes spontanées du peuple, mais un processus organisé pendant plusieurs décennies dans des loges et dans des clubs (en particulier celui des Jacobins) afin de permettre à la bourgeoisie libérale de s’emparer du pouvoir. Il s’exile à Londres en 1792. Il est hébergé par le philosophe Edmund Burke qui, bien que franc-maçon, le félicitera pour son Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme, pourtant antimaçonnique. Ces Mémoires développent la thèse d’une Révolution antichrétienne fomentée par les philosophes, les francs-maçons et les juifs. Augustin Barruel déclare avoir été lui-même reçu en loge.

 

Nicolas Baudeau (1730-1792) : Théologien. Economiste. Journaliste. Physiocrate. Franc-maçon. Il appartint à la loge parisienne de Pingré, « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire », à partir de 1782. Haut-gradé. Devenu fou dès 1790, il connaît une fin tragique puisqu’il se suicide à Paris en 1792.

 

Louise Marie Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon (1750-1822) : Sœur de Philippe duc d’Orléans. Epouse du prince de Condé. Mère du duc d’Enghien, fusillé par Napoléon. Franc-maçonne. Grande maîtresse des loges d’adoption.

 

Philippe Augustin Caron de Beaumarchais (1732-1799) : La Statue du 4° arrondissement de Paris représente Beaumarchais effectuant le signe du Bon Pasteur du 18° degré.

 

Marquis François de Beauharnais (1756-1846) : Participe à l’insurrection américaine. Député suppléant en 1789, appelé à siéger le 3 novembre 1789, en remplacement de Lally-Tollendal. Franc-maçon. Deviendra grand officier d’honneur du Grand Orient. Membre des Loges « L’Amitié Française » à l’orient de Dragons-Ségur (tableau de 1782) et de « L’Amitié Fraternelle », orient du régiment de Belzunce.

 

Marie Josèphe Rose de Tascher de la Pagerie dite Comtesse Joséphine de Beauharnais (1763-1814) : Issue d’une famille créole de la Martinique. Son premier mari, Alexandre de Beauharnais, et le frère aîné de celui-ci, François, marquis de Beauharnais, étaient membres des loges « Sainte-Sophie » et « La Fidélité ». Franc-maçonne. Joséphine fut vraisemblablement initiée à Strasbourg, lorsque le général de Beauharnais tenait garnison à l’armée du Rhin. Joséphine prend l’habitude, suivant l’identité de son destinataire, d’ajouter un signe distinctif maçonnique : il s’agit de deux ou trois barres parallèles ou bien de trois points disposés soit en ligne, soit en triangle, soit entre deux barres. Dans une lettre du 17 janvier 1782, adressée à Bacon de la Chevalerie, elle lui écrit : « Cher Frère ». Sous l’Empire, c’est encore en ces termes qu’elle écrit au « Très Illustre Frère » Cambacérès. Devenus impératrice en 1804, s’employa à ranimer la maçonnerie d’adoption, dont elle devint la grande maîtresse.

 

Alexandre François Beauharnais (1760-1794) : Il épouse le 13 décembre 1779 à Noisy-le-Grand, Marie Josèphe Rose Tascher de la Pagerie, mieux connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, future impératrice des Français, dont il eut deux enfants, Eugène en 1781 et Hortense en 1783. Franc-maçon de la loge « La Pureté » au régiment de la Sarre. Le baillage de Blois l’envoya comme représentant de la noblesse aux Etats-Généraux, puis à l’Assemblée constituante. Arrêté en janvier 1794, il comparut devant le Tribunal révolutionnaire pour trahison et complicité de conspiration et fut condamné à mort et guillotiné le 5 thermidor an II (23 juillet 1794).

 

Eugène de Beauharnais (1781-1824) : Beau-fils de Napoléon. Il fut vice-roi d’Italie sous le nom d’Eugène Napoléon. Franc-maçon. Vénérable d’honneur de la loge « Saint Eugène » de Paris. Egalement Grand Maître du Grand Orient d’Italie et du Suprême conseil italien.

 

Charles Juste de Beauvau (1720-1793) : Membre de l’Académie française. Maréchal de France. Ministre de la Guerre en 1789. Il fut hostile aux idées de la révolution. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Parfaite Intelligence » à Albi.

 

Charles Jean Baptiste Bernadotte devenu Charles XIV Jean de Suède, Charles III Jean de Norvège (1763-1844) : Jacobin. Franc-maçon. Maréchal de France, prince de Pontecorvo, puis roi de Suède, sous le nom de Charles XIV ; initié en France par une loge militaire, devient Grand Maître après son accession au trône de Suède. Il aurait été officier d’honneur du Grand Orient et, en 1785-1786, on le dit initié à « La Tendre Fraternité ». Par deux fois, avant sa carrière suédoise, il utilisa une signature maçonnique : le 2 pluviôse an V, quand il paraphe le Serment de haine à la royauté et à l’anarchie, puis en 1808.

 

Pierre de Riel, marquis de Beurnonville (1752-1821) : Franc-maçon. Vénérable en 1780 de la loge « L’Amitié » à Saint Denis de la Réunion, et en 1815, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France. Il combat à Valmy et Jemmapes. Nommé le 4 février 1793, par la Convention, ministre de la Guerre, en remplacement de Pache.

 

Armand Louis de Gontaud, duc de Lauzun, Duc de Biron (1745-1793) : Officier de la guerre en Amérique. Franc-maçon. Il appartint aux loges « Saint Jean de Montmorency-Luxembourg » et « La candeur », à Paris avant 1789, et en 1791, à la loge « Les Pyrénées » à Bagnères de Bigorre. Elu député des Etats-Généraux de 1789, par la noblesse de Quercy, il se rallia à la Révolution, et entra dans le parti du duc d’Orléans. Accusé de trahison par le Comité de salut public, pour avoir offert sa trahison, il est guillotiné le 31 décembre 1793, place de la Révolution à Paris.

 

François Adrien Boïeldieu (1775-1834) : Artiste. Franc-maçon. Il fut initié à la Loge « Les Arts et l’Amitié » du Grand Orient de France à Paris. Membre de la Loge « La Palestine » et membre d’honneur de la loge « Les Amis Réunis ».

 

François Antoine Boissy d’Anglas (1756-1826) : Franc-maçon. Il demande son affiliation à la Loge « La Vrai Vertu » d’Annonay, afin de renforcer ses liens avec les privilégiés. Membre officiel de la loge le 14 juillet 1788. Dès les élections aux Etats-Généraux, il vit à Paris, et en 1791, il fréquente la Société des Amis de la Constitution ou les divers clubs de la ville d’Annonay qui se sont substitués aux loges.

 

Bonaparte : L’appartenance à la franc-maçonnerie de Napoléon Bonaparte n’est pas démontrée. Par contre son père, Charles Marie Bonaparte (1748-1785) fut sans doute membre d’une loge d’Ajaccio, de la Grande Loge dite de Clermont.

 

Joseph Bonaparte (1768-1844) : Frère de Napoléon. Franc-maçon. Initié le 8 octobre 1793 à la loge « La Parfaite Sincérité » Orient de Marseille. Il devient le 121 octobre 1805, jusqu’en 1814,  Grand Maître du Grand Orient de France. Roi de Naples, puis roi d’Espagne. Il fut également Grand Maître des Grands Orients de Naples, puis d’Espagne.

 

Louis Bonaparte (1778-1846) : Frère de Napoléon et père de Napoléon III. Franc-maçon. Il fut Grand Maître Adjoint de 1803 à 1806, remplacé par Cambacérès. Il est initié le même jour, à très grande vitesse, du grade d’apprenti à celui du 33° par la grâce de Cambacérès. Roi de Hollande de 1806 à 1810. Père de Louis Napoléon Bonaparte (1808-1873), qui devint Napoléon III.

 

Caroline Marie Annonciade Bonaparte (1782-1839) : Troisième sœur de Napoléon Bonaparte. Franc-maçonne. Epouse, depuis le 20 juillet 1800, de Joachim Murat, elle exerce le rôle de Grande Maîtresse des loges d’adoption du royaume des Deux-Siciles.

 

Jérôme Bonaparte (1784-1860) : Plus jeune frère de Bonaparte. Franc-maçon. Initié depuis le 2 avril 1801 à « La Paix » (Toulon). Reçu louveteau à 17 ans à la loge « La Paix », Orient de Toulon. En 1801, devient Grand Maître de la grande Mère Loge de Westphalie. Roi de Westphalie de 1807 à 1813, avant de se battre à Waterloo, puis d’être exilé jusqu’en 1848. Sous le Second Empire, il est nommé gouverneur des Invalides, maréchal de France et président du Sénat.

 

Michelle Sentuary, par son mariage Madame Guesnon de Bonneuil (1748-1829) : Elle appartient au Cercle Anacréontique dit de « la Caserne », à Marly, institution fort libre inspirée de la maçonnerie. Elle fut initiée aux mystères de Cagliostro et aux rites de la maçonnerie égyptienne dont son beau-frère, Jean Jacques Duval d’Eprémesnil, était l’un des maîtres. Elle a sans doute été initiée dans une des loges d’obédience féminine.

 

Nicolas de Bonneville (1760-1828) : Franc-maçon. Initié à Londres en 1786. A traduit l’Essay on the origins of freemasonery de Thomas Paine, dont il deviendra l’ami. A fondé le 13 octobre 1790, avec l’abbé Fauchet, le Cercle social, dont les rapports seront publiés dans le journal La Bouche de fer.

 

Théophile de Bordeu (1722-1776) : Médecin, représentant important du vitalisme. Auteur de poésies béarnaises en occitan. Il rédigea u article pour l’Encyclopédie de Diderot. Propagateur zélé d’idées nouvelles, il eut de vifs démêlés avec plusieurs de ses confrères et fut quelque temps interdit. Franc-maçon.

 

Louis Antoine comte de Bougainville (1729-1811) : Franc-maçon. Navigateur. A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains.

 

Jean Nicolas Bouilly (1763-1842) : Franc-maçon. Ecrivain, librettiste et auteur dramatique. A écrit Explication des douze écussons qui représentent les emblèmes et les symboles des douze grades symboliques du rite écossais dit ancien et accepté, par l’ill.°. F.°. Bouilly, 1837.

 

Louise Marie Adélaïde de Bourbon dite « Mademoiselle d’Ivry », puis « Mademoiselle de Penthièvre » duchesse de Chartres (1769-1785), puis duchesse d’Orléans (1785-1821), (1753-1821) : Fille de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre et sœur du prince de Lamballe, elle épousa le cousin du Roi, Louis Philippe d’Orléans, alors duc de Chartres. Franc-maçonne. Elle fit partie de la Loge « La Candeur ». Louise de Bourbon et Louis Philippe d’Orléans eurent pour enfant Louis Philippe, qui devint Roi de Français en 1830.

 

Pierre Joseph Briot (1771-1827) : Franc-maçon. Volontaire dès 1792. Il fut membre de la franc-maçonnerie de Besançon et aussi membre des Bons cousins Charbonniers du rite du Grand Alexandre de la Confiance. Il aurait été initié à la société républicaine des Philadelphes, composée de nombreux francs-comtois pro-républicains. Lors de son séjour à l’île d’Elbe, il fonde à Portoferrio la loge « Les Amis de l’Honneur français ». De 1804 à 1806, Briot se livre à certaines activités clandestines et a des contacts avec Philippe Buonarroti, alors exilé à Sospel, qui prépare discrètement l’élaboration d’une société secrète italienne à des fins révolutionnaires. Il y introduit la Charbonnerie franc-comtoise, sorte d’opposition à la franc-maçonnerie encouragée par Napoléon. En Calabre, il lance la loge « La Concorde » à Luciano. En 1810 il s’affilie au rite de Misraïm des frères Bédarride auquel il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie. Il y deviendra rapidement « Grand Maître ad vitam 90° degré » dès 1815 et fondera la loge mère « Arc-en-ciel ». Il fut également membre de la loge « La Constellation Napoléon » à Naples. De retour en France, il intègre la loge maçonnique misraïmique de Besançon « Les Sectateurs de la Vérité ».

 

Nicolas Bricaire de la Dixmerie (1731-1791) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » où il est très actif. Admirateur de Voltaire, il en parraine l’initiation dans la loge. .

 

Jacques Pierre Brissot de Warville (1754-1793) : Fils d’un petit artisan.  A remporté le prix de l’Académie de Châlons-sur-Saône pour ses recherches sur le droit de propriété. Avocat. Membre de la chancellerie du duc d’Orléans. Député de la Législative. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Fidélité », Orient de Chartres (d’après ses Mémoires, mais cet atelier n’a jamais été reconnu par le Grand Orient).

 

Duc Charles de Broglie (1733-1777) : Titulaire, sous Louis XV, de son service de renseignements « Le Secret du Roi ». Franc-maçon. Affilié  à la loge « Les Vrais Amis ».

 

Guillaume Marie Anne Brune (1763-1815) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié à une date inconnue. IL fut Grand Officier d’Honneur du Grand Orient, puis Grand Conservateur de la franc-maçonnerie française. Il est Vénérable d’Honneur de la loge « La Constante Amitié »’ à Sésame en 1811, de la « Saint-Napoléon » à Paris en 1813 et des « Frères Artistes » à Paris. Il était Commandeur de l’Ordre d’Orient.

 

Charles Guillaume Ferdinand Duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Wolfenbüttel (1735-1806) : Franc-maçon. Général et prince allemand. Commandant les troupes prussiennes lors de la bataille de Valmy. Il sera membre des Illuminés de Bavière, affilié en 1783, sous le pseudonyme d’Aaron.

 

Philippe Michel Buonarroti (1761-1837) : Franc-maçon. Issu d’une grande famille de l’aristocratie toscane. Il obtient un doctorat en droit en 1782. Arrêté le 5 mars 1795, il est conduit à Paris, rejoint les robespierristes et hébertistes enfermés à la prison du Plessis et fait la connaissance de Babeuf. Libéré le 9 octobre 1795, et progressivement gagné aux thèses de Babeuf, il devient l’un des animateurs de la Société du Panthéon et appartient au directoire secret de la conspiration babouviste formé le 26 mars 1796. Il joue un rôle de premier plan au sein de la  Loge « Les Amis sincères » à Genève, atelier qui a été fondé à la fin du XVIII° siècle. Il s’affilie également à deux autres ateliers, « L’Union des Cœurs » et « Les Anciens Réunis », puis inaugure en 1820 un nouveau chapitre. En 1828, il publie la Conspiration pour l’Egalité, dite de Babeuf. De retour à Paris en 1830, il tente de donner une nouvelle vigueur à la Charbonnerie réformée et démocratique universelle.

 

C

 

Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808) : Médecin, physiologiste et philosophe. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs », admis en 1778. Admis dans la société de Madame Helvétius, à Auteuil, il y connut Turgot, d’Holbach, Condorcet et d’autres hommes marquants de l’époque.

 

Charles Louis Cadet de Gassicourt (1769-1821) : Pharmacien, écrivain et goguettier. Partisan de la Révolution, puis thermidorien. Il publie deux ouvrages : Le tombeau de Jacques de Molay ou Histoire secrète des initiés anciens et modernes, templiers, francs-maçons, illuminés et recherches sur leur influence dans la Révolution française, Paris, 1797, et Les sociétés secrètes comme armées de la Révolution française, qui dénoncent le complot templier et le complot maçonnique.

 

Giuseppe Balsamo, Comte Cagliostro (1743-1795) : Franc-maçon. Membre de la loge « La Sagesse triomphante ».  Affilié en 1777 à Londres à la loge écossaise de « L’Espérance ».  A fondé la loge « Isis ». Etranglé en prison. Il a épousé le 20 avril 1768, Lorenza Felliciani, qu’il renomme Serafina.

Minute de son discours devant le Parlement français, lors du procès du collier :

« Je ne suis d’aucune époque ni d’aucun lieu ; en dehors du temps et de l’espace, mon être spirituel vit son éternelle existence et, si je plonge dans ma pensée en remontant le cours des âges, si j’étends mon esprit vers un mode d’existence éloigné de celui que vous percevez, je deviens celui que je désire. Participant consciemment à l’Être absolu, je règle mon action selon le milieu qui m’entoure. Mon nom est celui de ma fonction et je le choisis, ainsi que ma fonction, parce que je suis libre ; mon pays est celui où je fixe momentanément mes pas. Datez-vous d’hier, si vous le voulez, en vous rehaussant d’années vécues par des ancêtres qui vous furent étrangers ; ou de demain, par l’orgueil illusoire d’une grandeur qui ne sera peut-être jamais la vôtre ; moi, je suis Celui qui Est. Je n’ai qu’un père : différentes circonstances de ma vie m’ont fait soupçonner à ce sujet de grandes et émouvantes vérités ; mais les mystères de cette origine, et les rapports qui m’unissent à ce père inconnu, sont et restent mes secrets ; que ceux qui seront appelés à les deviner, à les entrevoir comme je l’ai fait, me comprennent et m’approuvent. Quant au lieu, à l’heure où mon corps matériel, il y a quelque quarante ans, se forma sur cette terre ; quant à la famille que j’ai choisie pour cela, je veux l’ignorer ; je ne veux pas me souvenir du passé pour ne pas augmenter les responsabilités déjà lourdes de ceux qui m’ont connu, car il est écrit : « Tu ne feras pas tomber l’aveugle. » Je ne suis pas né de la chair, ni de la volonté de l’homme ; je suis né de l’esprit. Mon nom, celui qui est à moi et de moi, celui que j’ai choisi pour paraître au milieu de vous voilà celui que je réclame. Celui dont on m’appela à ma naissance, ce qu’on m’a donné dans ma jeunesse, ce sous lesquels, en d’autres temps et lieux, je fus connu, je les ai laissés, comme j’aurais laissé des vêtements démodés et désormais inutiles. Me voici : je suis Noble et Voyageur ; je parle, et votre âme frémit en reconnaissant d’anciennes paroles ; une voix, qui est en vous, et qui s’était tue depuis bien longtemps, répond à l’appel de la mienne ; j’agis, et la paix revient en vos cœurs, la santé dans vos corps, l’espoir et le courage dans vos âmes. Tous les hommes sont mes frères ; tous les pays me sont chers ; je les parcours pour que, partout, l’Esprit puisse descendre et trouver un chemin vers vous. Je ne demande aux rois, dont je respecte la puissance, que l’hospitalité sur leurs terres, et, lorsqu’elle m’est accordée, je passe, faisant autour de moi le plus de bien possible ; mais je ne fais que passer. Suis-je un Noble Voyageur ? Comme le vent du Sud, comme l’éclatante lumière du Midi qui caractérise la pleine connaissance des choses et la communion active avec Dieu, je viens vers le Nord, vers la brume et le froid, abandonnant partout à mon passage quelques parcelles de moi, me dépensant, me diminuant à chaque station, mais vous laissant un peu de clarté, un peu de chaleur, un peu de force, jusqu’à ce que je sois enfin arrêté et fixé définitivement au terme de ma carrière, à l’heure où la rose fleurira sur la croix. Je suis Cagliostro. Pourquoi vous faut-il quelque chose de plus ? Si vous étiez des enfants de Dieu, si votre âme n’était pas si vaine et si curieuse, vous auriez déjà compris ! Mais il vous faut des détails, des signes et des paraboles. Or, écoutez ! Remontons bien loin dans le passé, puisque vous le voulez. Toute lumière vient de l’Orient ; toute initiation, de l’Égypte ; j’ai eu trois ans comme vous, puis sept ans, puis l’âge d’homme, et, à partir de cet âge, je n’ai plus compté. Trois septénaires d’années font vingt et un ans et réalisent la plénitude du développement humain. Dans ma première enfance, sous la loi de rigueur et justice, j’ai souffert en exil, comme Israël parmi les nations étrangères. Mais, comme Israël avait avec lui la présence de Dieu, comme un Metatron le gardait en ses chemins, de même un ange puissant veillait sur moi, dirigeait mes actes, éclairait mon âme, développant les forces latentes en moi. Lui était mon maître et mon guide. Ma raison se formait et se précisait ; je m’interrogeais, je m’étudiais et je prenais conscience de tout ce qui m’entourait ; j’ai fait des voyages, plusieurs voyages, tant autour de la chambre de mes réflexions que dans les temples et dans les quatre parties du monde ; mais lorsque je voulais pénétrer l’origine de mon être et monter vers Dieu dans un élan de mon âme, alors, ma raison impuissante se taisait et me laissait livré à mes conjectures. Un amour qui m’attirait vers toute créature d’une façon impulsive, une ambition irrésistible, un sentiment profond de mes droits à toute chose de la Terre au Ciel, me poussaient et me jetaient vers la vie, et l’expérience progressive de mes forces, de leur sphère d’action, de leur jeu et de leurs limites, fut la lutte que j’eus à soutenir contre les puissances du monde ; je fus abandonné et tenté dans le désert ; j’ai lutté avec l’ange comme Jacob, avec les hommes et avec les démons, et ceux-ci, vaincus, m’ont appris les secrets, qui concernent l’empire des ténèbres pour que je ne puisse jamais m’égarer dans aucune des routes d’où l’on ne revient pas. Un jour après combien de voyages et d’années le Ciel exauça mes efforts : il se souvint de son serviteur et, revêtu d’habits nuptiaux, j’eus la grâce d’être admis, comme Moïse, devant l’Éternel. Dès lors je reçus, avec un nom nouveau, une mission unique. Libre et maître de la vie, je ne songeai plus qu’à l’employer pour l’œuvre de Dieu. Je savais qu’il confirmerait mes actes et mes paroles, comme je confirmerais son nom et son royaume sur la terre. Il y a des êtres qui n’ont plus d’anges gardiens ; je fus de ceux-là. Voilà mon enfance, ma jeunesse, telle que votre esprit inquiet et désireux de mots la réclame ; mais qu’elle ait duré plus ou moins d’années, qu’elle se soit écoulée au pays de vos pères ou dans d’autres contrées, qu’importe à vous ? Ne suis-je pas un homme libre ? jugez mes mœurs, c’est-à-dire mes actions ; dites si elles sont bonnes, dites si vous en avez vu de plus puissantes, et, dès lors, ne vous occupez pas de ma nationalité, de mon rang et de ma religion. Si, poursuivant le cours heureux de ses voyages, quelqu’un d’entre vous aborde un jour à ces terres d’Orient qui m’ont vu naître, qu’il se souvienne seulement de moi, qu’il prononce mon nom, et les serviteurs de mon père ouvriront devant lui les portes de la Ville Sainte. Alors, qu’il revienne dire à ses frères si j’ai abusé parmi vous d’un prestige mensonger, si j’ai pris dans vos demeures quelque chose qui ne m’appartenait pas ! »

 

Bon Claude Cahier de Gerville (1751-1796) : Avocat. Ministre de l’Intérieur en 1791-1792. Franc-maçon. Membre de la loge et du chapitre L’Heureuse Réunion, orient de Paris.

 

Jean Jacques Régis Cambacérès, duc de Parme (1753-1824) : Conseiller à la cour des comptes de Montpellier. Conventionnel et président de l’assemblée. Franc-maçon. Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France de 1806 à 1815, comme suppléant du roi Joseph Bonaparte. Plus de 1200 loges furent constituées sous son mandat. Il fut reçut maçon avant la Révolution, à la Loge « Ancienne et de la réunion des Elus », à Montpellier, avec son ami le chimiste Chaptal. A la veille de la Révolution, il est Chevalier Rose-Croix. Il est vénérable de la loge « Saint Jean de la Grande Maîtrise » à Paris. Membre du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Il est artisan avec son ami Roëttiers de Montaleau du renouveau de la maçonnerie après 1799.

 

Louis François Elie Camus de Pontcarré (1746-1810) : Franc-maçon. Membre du Parlement de Normandie, depuis 1764, puis Premier Président du même Parlement le 12 août 1782. Le 3 mai 1777, il est l’un des fondateurs et secrétaire de la loge des « Amis Réunis ». Il est l’un des premiers souscripteurs en 1780, de la Société Philanthropique. A Paris, il fréquente Savalette de Langes et Saint-Martin. Martiniste, il participe en 1785 aux travaux des Philalèthes et est délégué auprès de Savalette, de Joseph de Maistre, de Saulx de Tavannes et de Virieu. Membre honoraire de la « Céleste Amitié » de 1783 à 1787, il fréquente les tenues des « Bons Amis ». Bien qu’ayant maçonné avec de futurs révolutionnaires radicaux dans le temple des « Bons Amis », son action politique va être motivée par une détermination farouche contre les réformes politiques engagées par la Révolution. Emigré, il participe à la propagande contre-révolutionnaire à Rouen où il entretient un réseau d’agents royalistes menés par un ancien procureur, Pottier, qui fut maçon dans la même loge que lui.

 

Amélie Julie Candeille (1767-1834) : Franc-maçonne. En 1781, encore très jeune, elle fut initiée dans la loge « La Candeur », où elle rencontra un certain nombre d’auteurs de théâtre, comme Olympe de Gouges, son amie, mais aussi des personnages influents susceptibles de favoriser sa carrière artistique dans l’univers complexe de la mondanité parisienne et des intrigues de l’ancien régime agonisant. Elle épousa les idéaux révolutionnaires issus des loges d’Adoption. Elle se lia d’amitié avec Brissot, Condorcet, l’abbé Grégoire et même Robespierre. On lui prêtait Vergniaud, Girondin, comme amant.

 

François Joseph Philippe de Riquet de Caraman Vicomte de Caraman : (1771-1843) Franc-maçon. Agent de Louis XVI auprès du roi de Prusse, membre de la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ». Il émigra durant la révolution, revint en France pendant l’Empire.

 

Joseph Carez (1752-1801) : Imprimeur. Député de la Meurthe à la Législative de 1791. En 1800, rallié à Napoléon Bonaparte, il est nommé sous-préfet de Toul. Franc-maçon. Figure en 1792 sur les tableaux de la loge L’Amitié Bienfaisante, orient de Bar-le-Duc.

 

Giovanni Jacopo Casanova de Seingalt, dit Casanova (1725-1798) : Franc-maçon. Initié à Lyon en 1750, il passa ses deux autres grades à Paris dans une loge anglaise. Fin avril, il devient compagnon à Paris, dans la loge du Comte de Clermont. Début 1751, il est exalté maître. La maçonnerie n’est pas considérée alors comme une société « initiatique », mais d’abord comme une forme originale de sociabilisassion rassemblant des élites.

 

César François Cassini (1716-1784) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Philosophie » en 1779 à Paris. Il fut l’initiateur de la Carte de France en 180 feuillets, publiée de 1744 à 1793, et terminée par son fils Jean Dominique Cassini

 

Joseph Louis Robert de Lignerac, comte de Caylus (1764-1823) : Lieutenant général. Député aux Etats-généraux par la noblesse de Saint-Flour. Vote à droite. Pair de France en 1815. Franc-maçon. Appartenait en 1786 à la loge parisienne L’Olympique de la Parfaite Estime et à la Société Olympique.

 

Jean François Chalgrin (1739-1811) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Cœurs Simples de l’Etoile Polaire » à Paris, en 1777, après son admission à l’Académie d’architecture en 1770. Auteur du Collège de France et des dessins des plans de l’Arc de Triomphe.

 

Armand Charles Augustin de la Croix, Duc de Castries (1756-1842) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Bons Amis ».

 

Jacques Antoine Marie de Cazalès (1757-1805) : Franc-maçon royaliste. Membre de la loge des Dragons Unis (tableau de 1787). Familier du salon Polignac, membre des Amis de la Constitution monarchique,  il fait preuve d’opinions extrêmes en faveur de l’Ancien régime. Député de la noblesse des pays de Gaure, Rivière-Verdun, etc. aux Etats-généraux. Il émigre définitivement en 1792, devenant un agent secret du futur Louis XVIII.

 

Joseph Antoine Joachim Cerutti (1738-1792) : Ancien jésuite. Professeur. Député de la Législative. Franc-maçon. Membre de la Loge des « Neuf Sœurs ».

 

Sébastien Roch Nicolas de Chamfort (1740-1794) : Moraliste. Se suicida pour éviter d’être guillotiné sous la Terreur. Franc-maçon. Initié à la franc-maçonnerie en 1778, loge les « Neuf Sœurs ».

 

Anne Clément Félix Champion de Villeneuve (1759-1844) : Fils d’un valet de chambre du roi. Avocat au Parlement. Ministre de l’Intérieur du 21 juillet 1792 au lendemain du 10 août. Franc-maçon. Reçu à L’Aménité, à l’orient de Paris le 5 janvier 1784. Membre de la loge « Modération », dont il, fut un des fondateurs. Puis membre des loges La Concorde, Anacréon, Sainte Thérèse des Amis de la Constance, dont il fut député en 1822 et 1823.

 

Jean Antoine Chaptal comte de Chanteloup (1756-1832) : Chimiste. Il créa en France les premières fabriques de produits chimiques et fonda la première Ecole des Arts et Métiers. Franc-maçon. Initié avant 1789 à la loge « La Parfaite Union » à Montpellier.

 

Charles X (1757-1836) : Roi de France de 1824 à 1830. Il aurait fréquenté les loges maçonniques avant de monter sur le trône.

 

Charles, duc de Berry (1778-1820) : Second fils de Charles X. Franc-maçon. Membre de la Loge « La Trinité ». De 1792 à 1797, il servit dans l’armée de Condé, puis passa en Grande-Bretagne.

 

François Athanase de Charrette de la Contrie, appelé Monsieur de Charrette (1763-1796) : Vendéen. Franc-maçon. Affilié à une loge de Nantes. Fusillé en 1796.

 

Duchesse de Chartres : Franc-maçonne. Membre de la Loge « La Candeur ».

 

Armand Marc Jacques marquis de Chastenet de Puységur (1751-1825) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Candeur » et de la Société Olympique (1778 et 1786). Officier d’artillerie. Un des plus célèbres disciples de Mesmer. Il laissa le souvenir d’un magnétiseur remarquable.

 

Alexandre Paul Guérin de Châteauneuf Randon, marquis de Tournel (1757-1816) : Sous-lieutenant de dragons. Député suppléant de la noblesse du Gévaudan, siège dès août 1789 à la place de son oncle émigré. Vote à gauche et siège dans les rangs de la Montagne. Conventionnel régicide. Il fut surnommé le « marquis rouge » et se fit remarquer pour son zèle antireligieux. Membre du Comité de Sûreté générale, représentant en mission. Général sous le Directoire. Préfet sous le Consulat. Franc-maçon. Vénérable de la loge L’Heureuse Rencontre, orient de Limoges en 1783.

 

Pierre Gaspard Chaumette, dit « Anaxagoras » : (1763-1794) : Fils d’un cordonnier nivernais. Procureur de la Commune de Paris. Ami de Hébert, guillotiné avec lui en mars 1794. Son procès a été inéquitable et truqué. Il fut jugé pour « conspiration contre la république » et pour avoir « cherché à anéantir toute espèce morale, effacer toute idée de divinité et fonder le gouvernement français sur l’athéisme ». Franc-maçon à Nevers. Un des orateurs les plus écoutés des Cordeliers, il sera très actif dans la préparation des journées des 20juin et 10 août 1792. Ardent déchristianisateur. Ses discours étaient nettement « hermétistes ».

 

Jean Baptiste Chaussard (1729-1818) : Architecte du roi. Père du révolutionnaire Pierre Jean Baptiste Chaussard. Franc-maçon. Affilié, dès 1773, à la puissante loge de l’ « Etoile polaire », où se réunissent entre autres Dumont et Nicolas Le Camus de Mézières. En 1776, on les retrouve parmi « Les Cœurs simples de l’Etoile polaire », entourés de Jean François Chalgrin, Augustin Pajou, Charles De Wailly, Pierre Louis Moreau-Desproux et Henry de Mars. Il semble avoir approuvé les idées révolutionnaires de son fils, ce qui lui évitera la guillotine.

 

Maria Luigi Carlo Zenobio Salvatore Cherubini, connu sous le nom de Luigi Cherubini (1760-1842) : Musicien italien, naturalisé français. Franc-maçon, vers 1784, de la Loge « Saint-Jean de Palestine », à Paris. En 1786, il compose une cantate pour la Loge « l’Olympique de la Parfaite Estime ».

 

Joseph Bologne Chevalier Saint-Georges (1745-1799) : Fils d’un ancien conseiller au Parlement de Metz, devenu planteur en Guadeloupe, George de Bologne Saint-George, et d’une esclave, Nanon. Excellent escrimeur il est, en tant que musicien, le « Mozart noir » ou le « Voltaire de la Musique ». Pour défendre la Révolution, il crée un régiment de hussards composé uniquement de noirs et de métis : la « Légion de Saint-Georges ». Franc-maçon. Membre de la Loge des « Neuf Sœurs » du Grand Orient de France, il fut sans doute l’un des rares anciens esclaves à être reçu maçon.

 

Mélanie de Choiseul : Franc-maçonne.

 

Maximilien Claude Joseph de Choiseul-Meuse, comte de Choiseul (1736-1815) : Franc-maçon. Vénérable maître des Enfants de la Gloire en octobre 1760.

 

Antoine César, comte, puis duc de Choiseul-Praslin (1756-1808) : Militaire. Appelé à siéger à l’Assemblée nationale le 20 août 1789, en remplacement de Moutenon, démissionnaire. Maréchal de camp le 28 novembre 1791. Il quitte l’armée le 26 août 1792. Il n’émigre pas. Emprisonné en 1793. Sénateur en 1799. Franc-maçon. Membre de la Royale Loge La Candeur, orient de Paris. Initié le 16 avril 1777. Administrateur du Grand Orient en 1805.

 

Claude Antoine Gabriel, duc de Choiseul-Stainville (1760-1838) : Neveu du ministre Etienne François Choiseul, et fut élevé par lui. Officier de cavalerie. Sous le commandement de Bouillé, il tenta de protéger la fuite de Varennes. Il émigre et rentre en 1800. Pair de France sous la Restauration, il fut un des rares qui refusa de voter la mort du maréchal Ney. Franc-maçon. Membre en 1786 de la loge militaire Saint-Louis à Nancy, fondateur en 1806 de Sainte-Caroline à Paris, des Amis fidèles réunis à Besançon. Grand Officier du Grand Orient en 1808. Il fut membre du comité philhellène de Paris et Grand Commandeur du Suprême Conseil de France.

 

Louis V Joseph de Bourbon-Condé, Prince de Condé-Bourbon (1736-1818) : Franc-maçon. Membre de la Loge de « Saint Jean de Montmorency ». A la Révolution française, bien que passant pour libéral, il s’oppose au doublement du Tiers-Etat. Il est un des premiers à quitter la France, et émigre juste après la prise de la Bastille aux Pays-Bas puis à Turin.

 

Henri de la Chaussée : Secrétaire interprète de la reine. Franc-maçon. Membre de la Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ».

 

Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos (1741-1803) : Secrétaire de Philippe d’Orléans. Officier et écrivain. A participé à la rédaction des cahiers de doléances : Instructions pour les personnes chargées d’une procuration aux Etats généraux. Franc-maçon. Membre et vénérable de la loge militaire « L’Union » à Toul. Initié vers 1763. A fondé le Journal des Amis de la Constitution, magazine du club des Jacobins.  Mort à l’étranger en 1803.

 

Jean Baptiste Cléry (1759-1809) : Valet de chambre du Roi. Franc-maçon. Membre de la  Loge « La Concorde ».

 

Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794) : Economiste. Philosophe. Mathématicien. Membre de la Convention. Membre de l’Académie française. Franc-maçon. Il appartenait à la loge parisienne « les Neuf Sœurs ». S’empoisonna pour échapper à la guillotine.

 

Stanislas Marie Adelaïde, comte de Clermont-Tonnerre (1757-1792) : Capitaine aux Dragons de la reine en 1777. Député de la noblesse aux Etats-généraux. Il conduit avec le duc d’Orléans les 47 députés nobles qui rejoignent l’Assemblée nationale le 25 juin, après le serment du Jeu de paume. Il fut un des chefs de la minorité libérale, puis « monarchien ». Il est un des fondateurs du Club des Impartiaux. Il meurt défenestré à Paris, le 10 août 1792. Franc-maçon. Affilié en 1782 à la loge La Candeur et à Saint-Jean d’Ecosse du contrat Social.

 

Claude » Michel Hanet, dit Cléry (1734-1814) : Valet de chambre de Louis XVI. Franc-maçon. Il appartint de 1785 à 1789 à la loge La Concorde, orient de la cour et au chapitre, souché sur cet atelier.

 

Charles Nicolas Cochin (1715-1790) : Graveur et dessinateur. Membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1752. A participé à l’Encyclopédie, dont il a réalisé le frontispice. Franc-maçon.

 

Charles Yves César Cyr du Coëtlosquet (1783-1837) : Général. Franc-maçon. Vénérable de la loge La Parfaite Alliance, orient du régiment de Bretagne (1786).

 

Jacques Bernardin Colaud de la Salcette (1733-1796) : Chanoine d’Embrun et de la cathédrale de Die. Député du clergé aux Etats-généraux. Vote à gauche. Il prête le serment constitutionnel. Elu à la Convention, puis aux Cinq-Cents. Franc-maçon. Membre de la loge L’Egalité, orient de Grenoble (1777).

 

Gilbert Claude Théophile Colbert, marquis de Chabanais (1734-1789) : Il appartient à la famille du ministre. Maréchal de camp en 1780. Franc-maçon. Membre de la loge Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social, orient de Paris et au chapitre Loge Ecossaise en 1781.

 

Louis Jean Baptiste Antoine de Colbert, marquis de Seignelay (1732-1823) : Arrière petit-fils  du grand Colbert. Officier, maréchal de camp. Emigra. Franc-maçon. Maître en 1760, d’une loge Saint-André. Rallié en 1773 au Grand Orient, il fut membre des loges parisiennes Saint-Jean de Montmorency-Luxembourg et Saint-Jean, orient de « Mousseaux » (la loge du Grand-Maître).

 

Pierre Collombel ou Colombel (1756-1841) : Commerçant. Député de la Meurthe à la Convention et aux Conseils des Cinq-Cents et des Anciens. En mission à Toulouse en l’an III, il autorise la réouverture des loges.

 

Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794) : Philosophe, mathématicien, homme politique, représentant des Lumières. Girondin. Elu à l’Académie des sciences en 1769. Il prend une part active à la cause des femmes, en se prononçant pour le droit de vote des femmes. En 1790, il publie De l’admission des femmes au droit de cité. Franc-maçon.

 

Benjamin Constant de Rebecque (1767-1830) : Romancier, intellectuel. Député de 1818 à 1830. Franc-maçon. Initié à 16 ans à la loge Saint-Luc d’Edimbourg le 28 novembre 1783.

 

Gabriel Hyacinthe chevalier de Couppé de Kervenno (1787-1832) : Avocat au parlement de Rennes. Député du Tiers de Lannion. Membre de la Convention, où il siège sur les bancs de la Girondes. Thermidorien. Franc-maçon. Membre de la loge La Vertu Triomphante, orient de Saint-Brieuc (1803) et de la loge La Paix, orient de Lannion (1807-1808).

 

Antoine Court dit Antoine Court de Gébelin (1719-1784) : Né d’un « prédicant du Désert », réfugié après avoir restauré le protestantisme en France, Court de Gébelin est consacré ministre du Saint Evangile en 1754. Son père mort, il vient à Paris. Il devient franc-maçon, à la Loge « Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social », et surtout « Les Neuf Sœurs ». Membre des « Amis réunis », à partir de 1778, dont la 12° classe abrite les Philalèthes, Court de Gébelin, réformé nommé censeur royal, fraternise avec les philosophistes Lalande et Bailly, ou avec les illuminés comme Savalette de Langes. Il fut Elu Coen, vers 1781, lié à Willermoz, Tavannes, Pierre de Joux Saint-Martin.

 

Georges Couthon (1755-1794) : Avocat à Clermont-Ferrand. Franc-maçon. Il fut initié le 17 décembre 1786 à la loge Saint-Maurice, orient de Clermont, et reçut les deux grades d’apprenti et de compagnon le même jour. Le 3 juin 1787, il reçut celui de Maître. Il fut orateur de la loge « Saint Maurice »à Clermont-Ferrand le 9 juin 1787, puis le premier surveillant de cette Loge le 24 juillet 1790. Egalement connu sous le nom d’Aristide Couthon, il fut membre de la Convention et du Comité de salut public, formant un triumvirat avec Robespierre et Saint-Just.

 

D

 

Nicolas Dalayrac (1753-1809) : Franc-maçon. Musicien. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Louis Michel Auguste Thévenet, dit Danican (1764-1848) : Marin puis officier et général. Se bat en Vendée. En septembre 1795, il dénonce à la Convention les généraux républicains qui ont servi avec lui en Vendée pour les atrocités commises. Lors de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), il accepte de se mettre à la tête des sections royaliste. Il participa à de nombreux complots contre la république. Franc-maçon. Membre de la loge Saint-Pierre de la Persévérance, orient de Paris.

 

Georges Jacques Danton (1759-1794) : Elève au collège de Troyes, dirigé par des oratoriens. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Ministre de la Justice. Membre du Comité de salut public. Bourgeois et propriétaire. Danton était un opportuniste avide d’argent et corrompu. L’historien Georges Lefèvre, après avoir étudié les comptes de Danton, conclut à la probabilité de la vénalité du tribun. Un autre historien, Gabriel Pioro, a découvert de nouveaux documents ne laissant aucun doute sur certaines « indélicatesses » de Danton (notamment quand celui-ci acheta son office d’avocat au Conseil du roi).

 

Jacques Louis David (1748-1825) : Le thème du serment que l’on retrouve dans plusieurs œuvres comme Le Serment du jeu de paume, La Distribution des aigles, Léonidas aux Thermopyles, fut peut-être inspiré à David par les rituels de la franc-maçonnerie. À la suite de l'historien d'art Jacques Brengues, Luc de Nanteuil et Philippe Bordes (avec des réserves, reprochant à Brengues l’absence de preuves), ont avancé que le peintre avait été franc-maçon. En 1989 lors du colloque David contre David Albert Boime a pu attester sur la base d'un document daté de 1787 de l’appartenance du peintre à la loge maçonnique de la « Modération » comme membre affilié.

 

Gabriel Decussy (1759-1793) : Conventionnel. Franc-maçon. C’est en 1780 que le nom de Gabriel Decussy apparaît sur les tableaux de la Loge « La Constante Amitié et les Cœurs Sans Fard », de Caen. Il s’oppose à l’initiation de bourgeois et approuve l’attitude de fermeture de la noblesse maçonnique.

 

Joseph Jacques Defermon dit Defermon des Chapelières (1752-1831) : Avocat. Franc-maçon à l’Orient de Rennes. Loge « La Parfaite Union ».

 

Etienne Louis Hector de Joly ou Dejoly (il change son nom pendant la Révolution française) (1756-1837) : En 1778, avocat général au présidial de Montpellier. Avocat au parlement de paris en 1780. Il plaida pour Cagliostro dans l’affaire du collier de la Reine. Il est partisan des idées nouvelles. Secrétaire de la Commune après 1789 jusque fin juin 1792. Ministre de la Justice début juillet. Girondin. Franc-maçon. Reçu à L’Aménité, de l’orient de Paris, le 27 juillet 1783, vénérable en 1787. Il préside la chambre d’administration du Suprême Conseil de France. C’est l’orateur habituel des fêtes de l’Ordre. Il fonda et dirigea La Modération en 1787 et 1788. Avant 1789, il fut député de trois loges de sa ville natale, Montpellier : La Triple Alliance, L’Ancienne et la réunion des Elus, Les Amis réunis dans la bonne foi, ainsi que de La Bienfaisance de Nîmes, de la Triple Amitié de Lunel, des deux chapitres de Moutiers-en-Tarentaise, et des Cœurs Réunis de Toulouse.

 

Abbé Jacques Delille (1738-1813) : Poète. Considéré comme le plus grand poète de son temps. Il possédait l’abbaye de Saint-Séverin. Il ne suivit pas la carrière ecclésiastique et obtint une dispense pour se marier. Il compose, à la demande de Pierre-Gaspard Chaumette, un Dithyrambe sur l’Etre suprême et l’immortalité de l’âme. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs » à Paris. Elu (1782-1783) à l’Académie française en 1772.

 

Elie Duc Decazes (1780-1860) : Franc-maçon. Grand Commandeur du Suprême Conseil de France pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

 

Nicolas Charles Des Etangs (1766-1847) : Clerc de notaire. Un des « héros de la Bastille ». Volontaire en 1792. Franc-maçon. Initié à l’Heureuse Rencontre, orient de Brest. Maître en 1797, puis affilié à diverses loges parisiennes, dont Les Trinosophes, dont il fut 19 fois vénérable.

 

Pierre François Guyot Desfontaines (1685-1745) : Abbé. Journaliste, critique, traducteur et vulgarisateur historique.  Connu surtout pour ses querelles avec Voltaire. Franc-maçon.

 

Lucie Simplice Camille Benoît Desmoulins (1760-1794) : Elève très brillant du lycée Louis le Grand. Avocat. Brillant journaliste. Pamphlétaire. Franc-maçon. Son nom apparaît, après 1776, sur le tableau de la loge des « Maîtres » à Amiens, en compagnie de celui de Calonne, avec le grade de maître. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Fondateur du club des Cordeliers.

 

Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation.

 

Philippe Frédéric de Dietrich (1748-1793) : Baron, savant et homme politique alsacien. Maire de Strasbourg (1790-1792). Franc-maçon, fréquentant une loge maçonnique à Strasbourg.

 

Joseph Marie comte Dessaix (1764-1834) : Docteur en médecine, puis général. Capitaine de la légion des Allobroges en 1792. En germinal an VI, député du département du Mont-Blanc au Conseil des Cinq-cents. Général d’Empire. Membre du Conseil des Cinq-cents. Franc-maçon. Il appartenait à la loge « les Enfants de Mars » au 27° régiment d’infanterie légère.

 

Antoine Louis Destutt, marquis de Tracy (1754-1836) : Officier et homme de lettres. Un des chefs du mouvement « idéologue » sous le Consulat et l’Empire. Franc-maçon. Il était membre de la loge La Candeur en 1776-1777 et Bellone, orient de Penthièvre Infanterie en 1788.

 

Denis Diderot (1713-1784) : Philosophe. Fondateur de l’Encyclopédie. Son appartenance à la loge parisienne « les Neuf Sœurs » reste contestée par certains historiens, son nom n’ayant été retrouvé sur aucun tableau de la loge, bien qu’il soit établi qu’il avait fait sa demande d’initiation.

 

Henri Evrard Marquis de Dreux-Brézé (1762-1829) : Maître des cérémonies à la Cour. Franc-maçon. Membre de la Loge « Frères d’Arme ». C’est à lui que Mirabeau adresse sa réplique qui comprend deux versions :

  • « Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple, et que nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ».
  • Version rapportée par Mirabeau lui-même dans une lettre à ses commettants : « Oui, Monsieur, nous avons entendu les intentions qu’on a suggérées au Roi ; et vous qui ne sauriez être son organe auprès des Etats généraux, vous qui n’avez ici ni place ni voix, ni droit de parler, vous n’êtes pas fait pour nous rappeler son discours. Cependant, pour éviter toute équivoque et tout délai, je vous déclare que si l’on vous a chargé de nous faire sortir d’ici, vous devez demander des ordres pour employer la force ; car nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

 

Charles Pinot Duclos (1704-1772) : Fils d’un riche chapelier de Dinan. Ecrivain et historien. Reçu à l’Académie française en 1747. Publie en 1751 les Considérations sur les Mœurs de ce siècle. Franc-maçon.

 

Charles Marguerite Jean Baptiste Mercier Dupaty (1746-1788) : Magistrat. Avocat général, puis président à mortier au parlement de Bordeaux. Franc-maçon. Il sera membre de la loge maçonnique des Neuf Sœurs, dont il fut vénérable en 1784.

 

Jean Baptiste Dubois, dit Dossonville (1753-1833) : Franc-maçon. Policier et agent provocateur. Membre de la police politique du Comité de sûreté générale de l’an II. Il fut plusieurs fois emprisonné, mais de puissantes protections lui permirent d’échapper à la guillotine.

Dosonville est à l’origine, dès germinal an II, du montage et de la révélation du soi-disant complot de l’étranger, le grand procès truqué du 29 prairial au cours duquel on condamna cinquante quatre personnes – à la tête desquelles Henri Admirat et Cécile Renault – qui pour certaines ne s’étaient jamais vues et qui allèrent à la mort revêtues de la même chemise rouge des assassins et empoisonneurs (« la procession des cardinaux » s’amusait Barère qui était probablement, avec son vieil ami Vadier, l’inspirateur de cette tragique mascarade).

 

Adrien Jean François Duport (1759-1798) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social » et de la Loge « Les Sept Amis », Orient de Chambéry. S’enfuit en 1792revient en France, et repart pour mourir à l’étranger en 1798. Initié à la loge des « Amis réunis » de Paris.

 

Bernard Jean Marie Duport (1762-1832) : Député du Mont-Blanc à la Législative, à la Convention, puis aux Cinq-Cents (an IV - an V). Franc-maçon. Membre de la loge Les Sept Amis, orient de Chambéry.

 

Pierre Samuel Dupont de Nemours (1739-1817) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Economiste. Serait membre de la Loge « Les Amis Réunis ».

 

E

 

Jean Louis Claude Emmery, comte de Grozieulx (1774-1823) : Avocat. Echevin de Metz. Député du Tiers aux Etats-généraux, Conseil des Cinq-Cents, conseiller d’Etat, sénateur (1802), pair de France (1814), comte d’Empire en 1808, titre confirmé en 1817. Franc-maçon. Il appartient à la loge Saint-Jean de l’Amitié de Saint-Etienne,  orient de Metz.

 

L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers : Encyclopédie française, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et D’Alembert. Cette œuvre collective avait des collaborateurs maçons au moment de leur collaboration, comme Charles Nicolas Cochin, Claude François Adrien, marquis de Lezay-Marnésia, Jean Baptiste Pâris de Meyzieu, Jean Rodolphe Perronet, le comte Louis Elisabeth de la Vergne de Tressan et Pierre Jacques Willermoz.

Il faut y ajouter : Théophile de Bordeu, Charles Pinot Duclos, Montesquieu, Gabriel François Venel, Voltaire, peut-être Diderot.

Il y avait aussi des maçons ennemis de l’Encyclopédie, comme Charles Palissot de Montenoy, l’abbé Pierre François Guyot Desfontaines, Elie Catherine Fréron et Jean Jacques Lefranc (ou Le Franc), marquis de Pompignan, dit Lefranc de Pompignan.

 

Charles Geneviève Louis Auguste André Timothée d’Eon de Beaumont, dit le Chevalier d’Eon (1728-1810) : Franc-maçon. Initié à Londres à la loge française l’ « Immortalité », où il reçut les trois grades, et a fréquenté en France la loge « Les Amis Réunis » à Tonnerre. Agent secret de Louis XV.

 

Louis Marie Marquis d’Estournel : Franc-maçon. Général de division. Elu du Cambrésis, représentant la noblesse aux Etats-généraux de 1789. Membre de la Loge « La Parfaite Amitié », orient du régiment de Dragons-Conti.

 

Rémi Joseph Isidore Exelmans (1775-1852) : Maréchal de France. Franc-maçon. Il appartenait à la loge de Milan, « Caroline ».

 

F

 

Jean Claude Fabre, connu sous le nom de Fabre de l’Aude (1755-1832) : Avocat au parlement de Toulouse. Trop modéré, il fut proscrit sous la Terreur. Elu député de l’Aude au Conseil des Cinq-Cents. Membre du Tribunat. En 1807, membre du Sénat. Comte d’Empire. Pair en 1814. Franc-maçon. Membre de la loge Les Franc Chevaliers, orient de Paris. Grand Officier du grand orient. Il appartint à la loge La Parfaite Union et Les Commandeurs du Temple Réunis, orient de Carcassonne.

 

Jean Charles Falcon (1747-1830) : Franc-maçon. Dès 1780, il est membre de la loge La Parfaite Union. En 1787, il possède tous les grades. Le 22 janvier 1802, lors de la fondation de l’atelier Franchise et Humanité, Falcon en est l’orateur.

 

Claude François Fauchet (1744-1793). Evêque constitutionnel. Evêque du Calvados. Grand vicaire de l’archevêque de Bourges. Prédicateur du roi. Il participa à la prise de la Bastille et prononça l’oraison funèbre des victimes. Créateur du journal La Bouche de fer. Orateur du club La Bouche de fer. Se rapproche des Girondins et du fédéralisme. Guillotiné le 31 octobre 1793, à Paris. Franc-maçon. Il transforme une loge en « Cercle social ». Membre de la Commune de Paris. Appartint à la loge Thémis, orient de Caen.

 

Jean André Joseph Fauchet (1763-1834) : Franc-maçon. Vénérable de la loge Le Triomphe de l’Amitié, orient de Draguignan (1805). Souverain Grand Commandeur du Grand Collège des Rites (1831-1832).

 

Charles Benoît Fauvre Labrunerie ou Fauvre Labrunerie (1751-1825) : Fils d’un garde du corps du roi. Entreposeur des tabacs à partir de 1782 et receveur des décimes du diocèse de Bourges. Il devient partisan des idées révolutionnaires dès 1789. Le 6 septembre 1792, il est député à la Convention nationale pour le Cher. Il siège sur les bacs de la Montagne. Se prononce pour la mort du roi. Fervent jacobin, il soutient la Terreur. Elu au Conseil des Cinq-Cents en l’an VI, pour le département des Ardennes. Franc-maçon. Membre de la loge Sainte Solange, orient de Bourges, avant 1789.

 

Guillaume Jean comte Favrard de Langlade (1762-1831) : Juriste. Avocat au Parlement de Paris en 1785. Député du Puy-de-Dôme au Conseil des Cinq-Cents. Partisan de Napoléon 1° dès le coup d’Etat du 18 brumaire. Royaliste lors de la seconde Restauration.  Franc-maçon. Il avait appartenu aux loges Saint-Marc, orient de Saint-Denis, et les Francs Chevaliers, orient de Paris.

 

Lorenza Feliciani : Compagne de Cagliostro. Franc-maçonne. Grande Maîtresse des Loges d’Adoption féminines, de rite égyptien. Elle crée en 1785 la loge Isis à Paris. Présence de trente participantes, dont : les comtesses de Brienne, de Polignac, de Choiseul, la marquise d’Avrincourt, Madame de Flamarens, nièce de l’archevêque de Bourges.

 

Etienne Joseph Ferroux (1751-1834) : Franc-maçon. Membre de la loge La Constante Amitié, orient d’Ornans (1777) et de la loge La Sincérité, orient de Besançon (1803).

 

Hans Axel von Fersen ou Jean Alex comte de Fersen (1755-1810) : A participé à la guerre d’indépendance des insurgents américains. Franc-maçon. Membre en 1786 de la Loge « L’Olympique de la Parfaite Estime », et de la Société Olympique. .

 

Jean Jacques Fockedey, ou Fokedey (1758-1853) : Docteur de médecine en 1781. Député du Nord à la Convention. Franc-maçon. Membre, en 1796, de la loge Le Centre des Amis.

 

Jean François Henri Baron de Flaschlanden (1734-1794) : Franc-maçon. Député de Colmar, représentant de la noblesse aux Etats-généraux de 1789. Appartenait en 1777 à la Loge « La Candeur », orient de Strasbourg.

 

Etienne Joseph Floquet (1748-1785) : Compositeur français.  Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social ».

 

Jean Pierre Claris Chevalier de Florian (1755-1794) : Auteur dramatique, romancier, poète, fabuliste. Petit neveu de Voltaire. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs » en 1779.

 

Louis Jean Pierre Marquis de Fontanes (1757-1821) : Ecrivain et journaliste, membre de l’Institut puis de l’Académie française. Professeur à l’Ecole Centrale. Grand Maître de l’Université. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

 

Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d’Otrante (1759-1820) : Coadjuteur laïc chez les oratoriens. Franc-maçon. Initié avant 1789 à la loge « Sophie Madeleine, Reine de Suède » à Arras. Membre de la Loge « Les Citoyens Unis » à l’orient de Melun. Il figure, en tant que membre honoraire, sur les tableaux de 1806 et 1807, de cette loge. Il fut Grand Officier du Grand Orient de France. Ministre de la Police de Napoléon 1° et de Louis XVIII.

 

Antoine François Comte de Fourcroy (1755-1809) : Chimiste, naturaliste, médecin, il fut directeur de l’Instruction publique, député à la Convention nationale. Il participa à l’organisation de l’enseignement public. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Neuf Sœurs ».

 

Maximilien Sébastien Foy (1775-1825) : Franc-maçon. Vénérable d’honneur de la loge « La Bienfaisance », Le Havre.

 

Louis Joseph de Francoeur (1738-1804) : Surintendant de la musique. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Amis Réunis ».

 

Benjamin Franklin (1706-1790) : Franc-maçon. Vénérable de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779. C’est le 21 mai 1779 que Franklin avait succédé à Lalande à la tête des « Neuf Sœurs » et il en tint le maillet jusqu’en mai 1781.Ceci lui servit de tremplin pour sensibiliser et obtenir le soutien de la France à la cause de l’indépendance de l’Amérique. Il fut élevé au troisième degré dans la loge « Keystone », Orient de Philadelphie, le 24 juin 1731.

 

Marie François Franquetot, duc de Coigny (1737-1821) : Mousquetaire et lieutenant général. Député de la noblesse de Caen aux Etats généraux, vota à droite, émigra. Pair de France en 1815. Franc-maçon. Membre de la loge Saint-Jean de Montmorency, orient de paris et de la loge Maréchal de Coigny, même orient.

 

Frédéric II : Roi de Prusse de 1740 à 1786. Franc-maçon. Initié en 1738, à Brunswick. Il autorisa la maçonnerie en Prusse par les lettres patentes de 1774.

 

Elie Catherine Fréron (1718-1776) : Fils d’un orfèvre originaire d’Agen. Journaliste, critique littéraire et polémiste  Il combattit les philosophes des Lumières au nom de la religion et de la monarchie. Franc-maçon.

 

G

 

Jean Marie Gallot (1747-1794) : Prêtre. Franc-maçon. Membre de la loge L’Union, orient de Laval, de 1785 à 1791. Réfractaire, il fut guillotiné le 21 janvier 1794, à Laval, avec 13 autres prêtres. En 1955, il a été béatifié comme confesseur der la foi par Pie XII, ainsi que ses 13 compagnons. C’est le seul « saint » maçonniquement initié.

 

Dominique Joseph comte Garat (1749-1833) :Avocat. Journaliste. Philosophe. Franc-maçon. Député représentant la noblesse en 1789. Ministre de la Justice. Conventionnel. Initié à Bordeaux par la Loge « L’Harmonie » à l’orient de Bordeaux. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1779.

 

Michel Garnier (1753-1819) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Stéphanie Félicité de Crest de Saint Aubin, par son mariage, comtesse de Genlis (1746-1830) : Naquit dans une famille de noblesse d’épée. Femme de lettres. Maîtresse du duc d’Orléans. Femmes de lettres. Entra en maçonnerie à l’instigation du duc de Chartres. Elle « maçonna » avec Lameth, Barnave,…De 1789 à 1791, elle tient salon, que fréquente le duc d’Orléans, Talleyrand, David, Lameth, Barère et Barnave. Elle dut émigrer en 1792, son mari et son amant étant guillotinés.

 

Comte de Gerbier : Franc-maçon. Médecin du comte de Provence, vénérable de la loge « Guillaume Tell ».

 

Christophe Antoine dom Gerle (1736-1801) : Franc-maçon. Chartreux, prieur du couvent de Pont-Sainte-Marie. Député de Riom en 1789, représentant le Clergé. Maçon, voire haut-maçon. Il est proche de Suzette Labrousse. Adepte de Catherine Théot en 1793-1794. Il voit en Robespierre un messie. Robespierre lui a délivré un certificat de civisme.

 

Charles Alexis Adrien Duhérissier de Gerville (1759-1853) : Ministre. Franc-maçon. Membre de la loge « L’Harmonieuse Réunion ».

 

Alexandre François Louis de Girardin (1767-1848) : Officier et député. Franc-maçon. Grand officier du Grand Orient sous l’Empire.

 

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) : Franc-maçon de la Stricte Observance templière germanique. Fut initié en 1780 à la loge « Amalia zu den drei Rosen » de Weimar. Fit partie de la Stricte Observance et des illuminés de Bavière.

 

François Joseph Gossec (1734-1829) : Directeur de l’Académie royale de musique. Franc-maçon. Il est initié en 1751 à la loge « La Réunion des Arts ».

 

Marie Gouze, dite Marie Olympe de Gouges (1748-1793) : Féministe, polémiste de talent. A rédigé une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Franc-maçonne. Elle fut du côté des Girondins et de Brissot. Elle fut membre de la Société des amis des Noirs.

 

Antoine Louis Marie de Gramont, Duc de Gramont (1755-1836) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Candeur ».

 

Madame de Gramont : Franc-maçonne.

 

Comte Alexandre François Auguste de Grasse-Tilly (1765-1745) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Le Contrat Social ». Initié le 8 janvier 1783 à la loge « Saint Lazare » devenue « Le Contrat Social ». Parti en 1789 à Saint-Domingue, il fonda à Charleston (Etats-Unis) la loge « La Candeur ». Il rentra en France où il fonda, en 1804, le « Suprême Conseil » pour le 33° degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

 

Abbé Henri Jean Baptiste Grégoire (1750-1831) : Curé d’Emberménil. Président de la Société des Amis des Noirs. Franc-maçon. Membre de la loge « L’Harmonie » à l’Orient de Paris. Député en 1789, représentant le Clergé.

 

Jean Baptiste Greuze (1725-1805) : Peintre. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Duc de Grigny : Franc-maçon. Membre de la Loge « Saint Jean de Montmorency ».

 

Emmanuel Comte de Grouchy (1766-1847) : Franc-maçon. Membre de la  Loge « L’Héroïsme » en 1787 à Beauvais. Il était membre de « La Candeur » à Strasbourg. Officier de l’Ancien Régime qui se rallia à la Révolution puis à l’Empire. Maréchal Grand Aigle de la Légion d’Honneur. Pair de France, il participe de la défaite à Waterloo.

 

Philippe Antoine Grouvelle (1758-1806) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Joseph Ignace Guillotin (1738-1814) : Médecin. Inventeur de la guillotine. Elu député du Tiers Etat de la ville et des faubourgs de paris aux Etats généraux de 1789, c’est lui qui proposa la réunion dans la salle du Jeu de Paume, lorsque les députés trouvèrent leur salle fermée le 19 juin. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1778. Initié en 1772 à la loge « La Parfaite Union » d’Angoulême, dont il est député au Grand Orient de 1772 à 1790. Devient en 1776 vénérable de la loge « La Concorde Fraternelle » à l’Orient de Paris. Affilié aux Amis réunis et à Thémis, tout en fréquentant les Philalèthes et la Sublime Académie de l’Anneau lumineux. Il joue un rôle prépondérant dans la formation du Grand Orient de France.

 

Louis Félix Guinement, chevalier de Kéralio (1731-1793) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

H

 

Anne Catherine Helvétius, née de Ligniville d’Autricourt (1722-1800), surnommée « Minette » : Salonnière du XVIII° siècle, avec le « cercle d’Auteuil ». Elle épousa à Paris, le 15 août 1751, le philosophe et fermier général Helvétius. Elle réunit un cénacle qui comprenait parmi les habitués, des femmes, telles que Julie de Lespinasse ou Suzanne Necker, et des écrivains comme Fontenelle, Diderot, Chamfort, Duclos, Saint-Lambert, Marmontel, Roucher, Saurin, André Chénier, ou Volney. Des penseurs, comme Condorcet, d’Holbach, Turgot, l’abbé Sieyès, l’abbé Galiani, Destutt de Tracy, l’abbé Beccaria, l’abbé Morellet, Buffon, Condillac, ou l’abbé Raynal. Des scientifiques comme d’Alembert, Lavoisier, Cuvier ou Cabanis. Des artistes, comme le sculpteur Houdon, le baron Gérard ou des personnalités de l’édition comme Charles Joseph Panckouke ou François Ambroise Didot. Parmi les politiques, on trouve Malesherbes, Talleyrand, Manon Roland et son mari Roland de la Platière, Thomas Jefferson, Franklin (qui la demanda en mariage), Thomas Pain, Mirabeau, Pierre Daunou ? Garat, Nicolas Bergasse, François Andrieux ou Napoléon Bonaparte.

 

Claude Adrien Helvétius (1715-1771) : Franc-maçon. Philosophe, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». Il aurait été, avec Jérôme Lalande, l’un des fondateurs de l’éphémère loge « Les Sciences », vers 1766. Son tablier sera remis à Voltaire le soir de son initiation par la Loge « Les Neuf Sœurs ».

 

Jean Antoine Houdon (1741-1828) : Sculpteur. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Joseph Léopold Sigisbert, Comte Hugo (1773-1828) : Franc-maçon. Membre de la  Loge « L’Initié » à Aix-en-Provence. Général. Père de Victor Hugo. Appartint à la loge « les Amis de l’Honneur Français ».

 

K

 

François Etienne Christophe Kellermann, duc de Valmy (1735-1820) : Franc-maçon. Vénérable d’honneur de la loge « Saint Napoléon » Orient de Paris dès 1804. Maréchal de France. Vainqueur à Valmy, face aux troupes du Duc de Brunswick, maçon lui aussi. Il fut Administrateur Général du Grand Orient de France. Il était 33°.

 

Louise Félicité Guynement de Kéralio (1757-1821) : Femme de lettres, issue de la petite noblesse bretonne. Elle fit partie de l’Académie d’Arras (élue le 3 février 1787), dont elle est le seul membre féminin, où elle connut Robespierre. Robespierre, président de l’Académie d’Arras, l’a reçue en 1785. A écrit dans deux journaux : Le Journal d’Etat et du Citoyen (fondé à Paris le 13 août 1789), et Le Mercure national et étranger. Elle a épousé le cordelier Pierre François Joseph Robert. Elle a animé les « Sociétés de femmes », la Société fraternelle de l’un et l’autre sexe.

 

Jean Baptiste Kléber (1753-1800) : Franc-maçon. Général en chef de l’armée du Rhin, puis général en chef de l’armée d’Egypte. Maréchal d’Empire.

 

Rodolphe Kreutzler (1766-1831) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Concorde » à la cour de Versailles en 1785. Membre en 1787 des « Trois Frères Unis » au même Orient, qui deviendra plus tard « Les Frères Unis », puis « Les Frères Unis Inséparables ».

 

L

 

Jean Lannes, duc de Montebello (1769-1809) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié à une date inconnue, il fut Officier d’Honneur du Grand Orient en 1806, Administrateur du Grand Orient en 1809.

 

Bernard Germain Etienne de Laville, comte de Lacepède (1756-1825) : Zoologiste et homme politique, surtout connu pour ses œuvres de naturaliste et quelques ouvrages de musique. Franc-maçon de la Loge « Les Neufs Sœurs » (tableaux de 1783-1784 et 1806). Député de Paris à l’Assemblée nationale (1791-1792). En 1815, il se joignit à la minorité attachée à l’indépendance du Rite Ecossais et Accepté, mais en 1821, il accepta d’être membre du Suprême Conseil de France Unifié.

 

Marie Joseph Motier, Gilbert du Moutier, Marquis de La Fayette (1757-1834) : Franc-maçon. Initié à la loge « La Candeur » Paris, le 25 décembre 1775. Reçu en 1777/1778 à la loge militaire « Union Américaine ». Affilié à la loge « Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social ». Il est vénérable, en 1806, de la loge « Les Amis de la Vérité » à Rosay en Brie.

 

Joseph Lakanal (1762-1845) : Vicaire épiscopal à Foy en 1791. Conventionnel. Député de l’Ariège. Franc-maçon. Membre sous l’Empire des loges « Le Point Parfait » et « La Triple Harmonie » à Paris. Scientifique, homme politique, il fit adopter par la Convention les décrets établissant les trois degrés d’instruction et la loi sur l’enseignement de 1794. Député, il siégea parmi les Montagnards et vota la mort de Louis XVI.

 

Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807) : Franc-maçon. Savant, membre de la loge des « Neuf Sœurs ». A créé cette loge en 1776. Il eut une influence des plus importantes au sein de l’Académie des sciences. Il est entré en maçonnerie du Grand Orient de France en 1768. Reçu à la Loge « Saint-Jean des Elus » de Bourg-en Bresse. Il est, avec Helvétius, à l’origine de la Loge « Des Sciences » à l’Orient de Paris qui, à la mort de ce dernier, se transforma en Loge des « Neuf Sœurs » (1776). Vénérable de cette Loge en 1778, il en devint l’orateur en 1784.  C’est lui qui procèdera, en 1778, comme vénérable de la loge, à l’initiation de Voltaire. Il reçoit l’honorariat en 1784. Il prit une part active à la fondation du Grand Orient en 1771-1773, dont il devint Grand Officier. Auteur d’un Mémoire sur l’histoire de la franc-maçonnerie.

 

Trophime Gérard, comte de Lally, baron de Tollendal, puis marquis de Lally-Tollendal (1751-1830) : Franc-maçon. Membre de la loge « L’Anglaise de Bordeaux », fils du commandant en chef aux Indes. Député de Paris, représentant la noblesse en 1789.

 

Philippe François de Monet de Lamarck, alias le « chevalier de Bazantin », alias Courtembue (1740-1828) : Chevalier de Cincinnatus et de Saint-Louis, il a fait la guerre d’Indépendance des Etats-Unis. Frère de Jean Baptiste de Lamarck. Franc-maçon. Officier et député du Grand Orient de France.

 

Marie Thérèse Louise de Savoie, Mademoiselle de Carignan, Princesse Marie-Thérèse de Lamballe (1749-1792) : Franc-maçonne. Amie de Marie-Antoinette, grande maîtresse des loges d’adoption écossaises féminines régulières (Ecossaises, ici, signifie travaillant sur les hauts grades). Loge « Le Contrat Social ». Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, belle-sœur de Philippe duc d’Orléans, devint par son mariage, princesse de Lamballe. Elle entre dans la franc-maçonnerie en devenant membre de la loge féminine « Saint-Jean de la Candeur » le 12 février 1777, qu’elle fonda. Le 10 janvier 1781, elle est élue grande maîtresse de la « Mère Loge Ecossaise ».

 

 

Théodore comte de Lameth (1756-1854) : Officier de marine, puis colonel de cavalerie du Royal-Etranger après la guerre d’Amérique. Député du Jura à la Législative. Franc-maçon. Membre de la Loge « Les Indissolubles », orient de Dignes.

 

Jean François de Galaud de La Pérouse (1741-1788 ou 1789 ?) : Franc-maçon. Membre de la Loge « L’Heureuse Rencontre » en 1779 à Brest.

 

Pierre Simon Marquis de Laplace (1749-1827) : Franc-maçon. Mathématicien et astronome. Il prit part à la fondation de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole normale supérieure. Il fut membre de l’Académie française. Il est Grand Officier d’honneur du Grand Orient de France en 1804.

 

Théophile Corret de La Tour d’Auvergne (1743-1800) : Franc-maçon.  Il appartenait à la loge « Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social ».

 

Marie Victor Nicolas de Fay de Latour-Maubourg, Marquis de La Tour Maubourg (1768-1850) : Franc-maçon. Membre de la Loge « L’Intimité » à Niort.

 

Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794) : Chimiste. Franc-maçon.

 

Jacques Alexandre Bernard Law, Marquis de Lauriston (1768-1828) : Franc-maçon. Membre de la Loge « Sully » à l’Orient de Toul-Artillerie, Grand Maître Adjoint du Grand Orient de France.

 

Isaac René Guy Le Chapelier (1754-1794) : Rédacteur du Serment du Jeu de Paume. Au passif, l’étrange loi abolissant le droit de se réunir, y compris pour les francs-maçons, et le droit de grève. Franc-maçon. Vénérable de la loge « La Parfaite Union » à Rennes.

 

François Joseph Lefebvre, duc de Dantzig (1755-1820) : Maréchal d’Empire Franc-maçon. Initié à une date inconnue, aux « Amis Réunis » à Mayence. Il fut nommé Grand Hospitalier d’Honneur et Grand Aumônier d’Honneur du Grand Orient le 23 brumaire an XIII. Depuis 1809, il était membre du chapitre « L’Abeille Impériale » à Paris.

 

Jean Jacques Lefranc (ou Le Franc), marquis de Pompignan, dit Lefranc de Pompignan (1709-1784) : Naquit dans une famille de robe.  Poète. Avocat général près de la cour des aides de Montauban. Défenseur des privilèges fiscaux de la noblesse. Elu à l’Académie française en 1759. Dans son discours de réception, il attaque vivement le parti philosophique. Franc-maçon.

 

Antoine Marin Lemierre (1733-1793) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Louis Michel Lepeletier, Marquis de Saint-Fargeau (1760-1793) : Franc-maçon, membre de la loge « Phoenix » du Grand Orient de France. Il aurait appartenu à la Loge « La Parfaite Union », orient de Valenciennes. Président du Parlement de Paris. Député de Paris, représentant la noblesse en 1789. Conventionnel. Elu de l’Yonne.

 

René Levasseur, dit Levasseur de la Sarthe (1747-1834) : Franc-maçon. Chirurgien. Conventionnel. Député de la Sarthe. Initié en Belgique par la Loge « Les Zélés Philanthropes », 33° du Rite Ecossais et Grand Archiviste du Grand Orient des Pays-Bas.

 

Louis Louchet (1753-1813 ou 1815) : Franc-maçon. Membre d’une Loge de Rodez. Député de l’Aveyron à la Convention. Fils d’un huilier. Professeur à Rodez. Adversaire résolu de Robespierre, le 27 juillet 1794, il réclame à la Convention le décret d’arrestation contre l’Incorruptible, alors qu’aucun des conjurés n’ose formuler cette proposition définitive. Cependant, Louchez ne souhaite pas pour autant la fin de la Terreur, dont il demande le maintien dans un discours le 19 août 1794.

 

Louis XVIII (1755-1824) : Roi de France de 1814 à 1824. Il aurait été initié en 1784, alors qu’il n’était encore que le comte de Provence, en même temps que son frère le comte d’Artois.

 

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Etienne Jacques Joseph Macdonald, duc de Tarente (1765-1840) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Initié en 1797 à la Loge « Le Centre des Amis » à Paris. Il fut nommé Deuxième Grand Expert du Grand Orient le 23 brumaire an XIII et Grand Administrateur de la Grande Loge Symbolique en 1813. Il continue sa carrière maçonnique sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il était 33° et Vénérable d’Honneur de plusieurs loges régimentaires.

 

Stanislas Marie Maillard dit « Tape-Dur » (1763-1794) : Huissier de profession. Participe à la prise de la Bastille. Membre de l’Assemblée. Franc-maçon. Un des ascendants d’Edith Piaf.

 

Augustin Joseph de Mailly, Mailly d’Hautcourt (1708-1794) : Franc-maçon. Officier. Député de Péronne, représentant la noblesse en 1789. Emigre dès septembre 1789. Membre honoraire de la Loge « La Tendre Fraternité », orient du régiment Royal-Pologne-Cavalerie (1784).

 

Marie François Pierre Gauthier de Biran, dit Maine de Biran (1766-1824) : Franc-maçon. Membre de la Loge « La Fidélité » en 1813, à Bergerac.

 

Comte Joseph Marie de Maistre (1753-1821) : Maçon mystique. En 1774, membre de la  Loge « Saint Jean des Trois Mortiers » à Chambéry, qui dépend de la Grande Loge de Londres. Il rallie en 1788 la loge « La Parfaite Sincérité », loge de la maçonnerie mystique, sous le patronage du Directoire Ecossais de Lyon gouverné par Jean-Baptiste Willermoz et affiliée à l’Ordre allemand de la Stricte Observance Templière.

 

Jean Paul Marat (1743-1793) : Franc-maçon. Membre d’une loge anglaise dès 1787.  Loge « King Head Jerrard Street Soho » initié à Londres en 1769, Loge affiliée à la Grande Loge de Londres. Il passe maître le 15 juillet 1774. Fondateur de l’Ami du Peuple.

 

François Séverin Marceau (1769-1796) : Général. Commandant en chef de l’armée de Sambre-et-Meuse. Franc-maçon. Maréchal d’Empire.

 

Maréchaux d’Empire : Sur vingt-six maréchaux, quinze seront francs-maçons, dont la plupart furent initiés avant le 18 brumaire.  Parmi eux : Augereau, Bessières, Brune, Lannes, Lefebvre, Moncey, Masséna, Maison,  Murat, Jourdan, Ney, Kléber, Marceau, Hoche et Pichegru.

 

Jean François Marmontel (1723-1799) : Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs ».  Fils d’un petit tailleur de Bort-les-Orgues. Encyclopédiste, historien, conteur, romancier, grammairien et poète, dramaturge et philosophe. Proche de Voltaire et ennemi de Rousseau.

 

Claude François Adrien marquis de Lezay Marnésia (1735-1800) : Militaire, agriculteur, poète utopiste d’origine Lorraine. Il a rédigé les articles « Voleur » et « Manstupration » (masturbation) pour l’Encyclopédie de Diderot. Bien avant la Révolution, il abolit la corvée, demanda la suppression des taxes féodales et une répartition des impôts entre toutes les classes. En 1788, il publia un Mémoire pour le peuple français. Député de la noblesse aux Etats-généraux, il fut l’un des premiers à quitter la Chambre du second Ordre pour se joindre au Tiers-Etat. Franc-maçon.

 

Joachim Martinez de Pasqually (1710 ou 1727-1774) : Thaumaturge, théosophe et mage. Fondateur de l’Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l’Univers en 1761.

 

André Masséna Duc de Rivoli, prince d’Essling (1756-1817) : Maréchal d’Empire. Franc-maçon. Le 13 avril 1784, Masséna est reçu apprenti dans la loge Les Elèves de Minerve à Toulon. Sa progression au sein de la hiérarchie de cette loge est si rapide qu’il en devient maître de cérémonie le 5 juillet de la même année. Il est reçu chevalier rose-croix au chapitre du Saint Sépulcre de Jérusalem en Palestine le 18 septembre 1785, également à Toulon. Le 27 septembre 1787, le Grand Orient allume la loge de La Parfaite Amitié au sein même du régiment Royal-Italien, dont Masséna devient le vénérable fondateur. Grand Administrateur du Grand Orient de France. Il y sera premier maillet jusqu’à sa démission de l’armée en 1789. En 1804, année pendant laquelle il est nommé maréchal, il participe à la réorganisation des obédiences françaises. Alexandre Roëttiers de Montaleau (1748-1807), directeur de la Monnaie et grand officier du Grand Orient de France, le sollicite pour offrir à Joseph Bonaparte le titre de grand maître de cette obédience. En novembre 1804, Masséna devient grand représentant du grand maître du Suprême conseil. A ce titre, il sera l’un des négociateurs du concordat établi entre le Grand Orient de France et le Suprême conseil. Sous l’Empire, il sera membre de la Sainte Caroline, une loge parisienne très sélective et particulièrement recherchée pour sa mondanité. Il sera également « vénérable d’honneur » dans différents ateliers maçonniques, comme Les Frères réunis à Paris, La Parfaite Amitié à Toulon, L’Etroite Union à Thouars ou encore Les Vrais Amis réunis à Nice.

 

Jérôme Pélagie Masson du Meslay (1742-1798) : Magistrat, président de la Chambre des comptes de Paris, musicien amateur. Franc-maçon. Il fut d’abord membre de la loge des Neuf Sœurs. Il fit partie des huit frères qui, le 7 avril 1778, furent chargés d’accueillir et de préparer Voltaire pour son initiation. Il fréquente ensuite la loge « L’Olympique de la parfaite estime », où sa présence est attestée entre 1783 et 1786, et dont il fait partie des premiers membres. Cette loge comptait 39 membres identifiés. Elle était à l’origine d’une société de concert appelée la « Société Olympique », dont tous les membres devaient être maçons. Elle comptait en 1786, 438 membres et était doublée d’une « loge d’adoption », qui permettait aux épouses des frères d’assister aux concerts avec eux. Son épouse, Laurence Marie Magon de La Balue, dite la « présidente Meslay », en faisait partie. Ces loges forment alors un réseau dense, lié par des intérêts communs dans les affaires et les finances, dans les métiers, et dans les familles. Les financiers, les intellectuels et les musiciens y étaient très représentés. Issu d’une famille de marchands bourgeois.

 

Jean Mathéus (1754-1823) : Négociant allemand installé à Rouen en 1785. Franc-maçon. Porteur du grade de Chevalier Rose-Croix à cette date, il devient vénérable d’une loge bleue, « L’Ardente Amitié ». Il est rejeté par les deux loges aristocratiques de Rouen, du Grand Orient, « La Céleste Amitié » et « La Parfaite Union ». Il instaure à Rouen le Rite Hérodom de Kilwinning. La destinée maçonnique de Mathéus est caractéristique de la mentalité de nombreuses figures maçonniques de la fin du XVIII° siècle, portées par l’ambition sociale.

 

Comte Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas (1701-1781) : Ministre. Franc-maçon. Membre de la loge des « Amis réunis » de 1791 à 1792.

 

Etienne Nicolas Mehul (1763-1817) : Franc-maçon. Auteur du Chant du Départ composé en 1794 sur des paroles de Chénier. En 1786, membre de la Société Olympique, souchée sur la loge « L’Olympique de la Parfaite Estime ». En 1808, la Loge du « Grand Sphinx », dont il est mentionné qu’il était membre, a organisé une cérémonie funèbre pour Henri-Nicolas Belleteste, membre de l’Institut d’Egypte, et c’est Mehul qui a composé la musique de la Scène lyrique écrite à cette occasion. Par ailleurs, sur la musique du Chant du départ, on trouve dans le Nouveau Recueil des Cantiques, Hymnes et Chansons maçonniques de P. Orsel (1867), un Hymne à la Nature pour l’installation d’un Loge.

 

Philippe Antoine comte de Merlin dit Merlin de Douai (1754-1838) : Avocat. Député représentant la noblesse en 1789. Ministre de la Justice. Conventionnel. Réclame, dès le 1° octobre 1792, l’exécution du roi. Franc-maçon. Son affiliation à la Loge « Le Centre des Amis » fut acceptée, puis refusée. Comme il s’agit d’une affiliation, il devait déjà être maçon. Grand Officier d’honneur du Grand Orient en 1804.

 

Franz Anton Mesmer (1734-1815) : Médecin allemand. Magnétiseur. Fondateur de la théorie du magnétisme animal, aussi connue sous le nom de mesmérisme. Ami de Mozart. Franc-maçon de la Stricte Observance Templière.

 

Antoine Meunier de Précourt : Négociant. Franc-maçon. Vénérable de « Saint-Jean des Parfaits Amis » à Metz, atelier constitué en 1759. Au milieu du XVIII° siècle, Metz est un creuset maçonnique où les influences françaises et allemandes, mais aussi russes, suédoises et italiennes sont reçues, acclimatées, appropriées, puis activement relayées. C’est dans ce cadre que le négociant Antoine Meunier de Précourt, correspondant, confident et partenaire commercial de Willermoz, déploie son activité.

 

Jean Baptiste Pâris de Meyzieu (1718-1778) : Bibliophile, faisant partie de la riche famille des frères Pâris. Il a fourni à l’Encyclopédie de Diderot l’article qui concerne l’Ecole royale militaire. Ancien conseiller au Parlement. Franc-maçon.

 

Nicolas Christiern de Thy, Comte de Milly (1728-1784) : Franc-maçon. Un des premiers vénérables de la loge des « Neuf Sœurs ».

 

Honoré Gabriel Victor Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791) : Publie à Paris en 1784 Les considérations sur l’ordre de Cincinnatus ; l’esprit de Cincinnatus vient du refus d’une quelconque hérédité au point de vue de la noblesse. Franc-maçon. Membre de la loge des « Neuf Sœurs » en 1783. Cette affiliation indique que Mirabeau avait auparavant été reçu apprenti dans une autre loge. Il est à peu près certain qu’il fut initié par la loge de Bastia alors qu’il servait en Corse au régiment de Royal-Italien sous le nom de Pierrebuffière, qui était l’un des titres de sa famille. Il a entretenu des liens avec les Illuminaten et a écrit un texte intitulé : Mémoire concernant une association intime à établir dans l’ordre des F.°. M.°., pour ramener à ses vrais principes, et le faire tendre raisonnablement au bien de l’humanité, rédigé par le F.°. Mirabeau, nommé présentement Arcésilas, texte écrit en 1776, alors qu’il séjournait en Hollande, publié en 1834 par son fils ado

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