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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 05:16

 

D

 

André Isaac, dit Pierre Dac (1893-1975) : Humoriste et comédien français. Il fut, pendant la Seconde Guerre mondiale une figure de la résistance contre l’occupation de la France par l’Allemagne nazie. A la Libération, il rentre à Paris où il est reçu apprenti à la Loge « Les Compagnons ardents » de la Grande Loge de France », le 18 mars 1946. Il en restera membre jusqu’en 1952.

 

Edouard Daladier (1884-1970) : Figure du parti radical. Professeur d’histoire. L’homme de Munich.

 

Marius Dalloni : Professeur de géologie à la faculté des sciences d’Alger. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Il contribua, avec Jean Cazemajou, autre conseiller de l’Ordre GODF, ingénieur-conseil à Rabat, à créer en novembre 1942, en Afrique du Nord, un Conseil provisoire maçonnique en liaison avec une soixantaine de loges françaises à l’étranger et dans la partie de l’Empire libérée de la tutelle de Vichy, ainsi qu’à obtenir du gouvernement d’Alger la disparition des lois antimaçonniques de Vichy.

 

Jean Louis Xavier François Darlan (1881-1942) : Amiral. Ministre de la Marine du premier gouvernement du maréchal Pétain puis, en février 1941, chef du gouvernement de Vichy. Il est assassiné le 24 décembre 1942. Fils de Jean-Baptiste Darlan (1848-1912), député républicain progressiste, en faveur de Dreyfus, qui avait été Garde des Sceaux dans le gouvernement de Jules Méline, il a grandi en milieu républicain et franc-maçon. Agnostique  et plutôt radical-socialiste, Darlan est attaché aux valeurs de laïcité (mais n’est pas hostile à l’Eglise), de petite propriété, de patriotisme et de morale. Chef du gouvernement, il cède beaucoup aux Allemands, mais obtient peu en contrepartie.

 

Aimé Joseph Darnand (1897- mort fusillé au fort de Châtillon, à Fontenay-aux-Roses, le 10 octobre 1945) : Issu d’une famille modeste de l’Ain (père cheminot). Militaire. Une figure majeure de la collaboration française. Ancien combattant de la Grande Guerre et de 1939-1940, militant d’extrême droite dans l’entre-deux-guerres, il est un soutien actif et précoce du maréchal Pétain et du régime de Vichy. Militant de l’Action française de 1925 à 1928, puis Croix-de-feu, et à partir de 1936, au Parti populaire français (PPF). Responsable de « La Cagoule » à Nice. Membre honoraire de la SS en 1943. Fondateur et dirigeant de la Milice française. Selon Darnand, « la démocratie, c’est l’antichambre du bolchevisme ». Le serment de la Milice mentionne entre autres le combat contre « la lèpre juive ». Le mouvement se veut à la fois antisémite, anticommuniste, anticapitaliste et révolutionnaire.

 

Louis Darquier, plus connu sous son nom d’emprunt Louis Darquier de Pellepoix (1897-1980) : Journaliste, militant antisémite, militant d’extrême droite. Issu d’une famille de notables. Il est commissaire général aux questions juives dans le régime de Vichy à partir de mai 1942.

 

Marcel Déat (1894-1955) : Normalien, journaliste et intellectuel. Socialiste, puis néo-socialiste et collaborationniste. Député SFIO de 1926 à 1928 et de 1932 à 1936. Il participe à la création le 5 novembre 1933 du Parti socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), séduit par les modèles fascistes. Il clame qu’il ne veut pas « mourir pour Dantzig ». En 1941, il devient le fondateur du Rassemblement national populaire (RNP), parti collaborationniste, qui se déclare socialiste et européen. Il termine sa carrière politique en 1944, comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans le gouvernement de Vichy, et s’enfuit à Sigmaringen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes, puis en Italie. Certains ultras le taxèrent de Franc-maçon, alors qu’il n’a jamais été initié. . Le RNP est dénoncé comme repaire de « faux-déclarants », de « maçons sans tabliers », de non-initiés qui suivent les directives maçonniques, possèdent l’esprit maçonnique, ont fait des conférences en loges.

 

Jacques Debü-Bridel (1902-1993) : D’abord proche de Charles Maurras et de l’Action française, il devient membre du mouvement Le Faisceau et se joindra à la Fédération républicaine de Louis Marin. Résistant. Militant antinazi dès 1935, il entre en résistance dès octobre 1940, à l’Organisation Civile et Militaire et au NAP (Noyautage de l’Administration Publique). Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943. Un des leaders du gaullisme de gauche (Union démocratique du travail).

 

Philippe Dechartre, de son vrai nom Jean Duprat-Geneau (1919-) : Résistant. Un des responsables du courant gaulliste de gauche.

 

Théophile Pierre Delcassé (1852-1923) : Issu d’une famille de la petite-bourgeoisie rentière. De conviction anticléricale, il est initié à la franc-maçonnerie au mois de janvier 1886, dans la loge de « La fraternité latine » de Foix. Il est l’un des artisans du rapprochement de la France et de la Grande-Bretagne qui aboutit à la signature de l’Entente cordiale. Elu député en 1889, réélu pendant trente ans jusqu’en 1919. Lié au parti colonial, il siège au centre. Ministre des Colonies, puis des Affaires étrangères.

 

Antoine Octave Eugène Deloncle (1890-assassiné le 7 janvier 1944) : Cofondateur de « La Cagoule » en 1935. Polytechnicien. Ingénieur du Génie maritime. Il adhère d’abord à l’Action française, puis fonde en 1935, avec Jean Filliol, l’Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (OSARN), connue de la police sous le nom de Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR) et surnommé par la presse « La Cagoule ». Fin 1940, il crée le Mouvement social révolutionnaire pour la Révolution nationale (MSR), soutenant le maréchal Pétain, puis se rapproche de Marcel Déat, avec le Rassemblement national populaire.

 

René Dommange (1888-1977) : Avocat. Editeur musical. Député conservateur. En décembre 1935, il dépose un amendement hostile à la franc-maçonnerie lors du débat sur les ligues, voté par 91 parlementaires de droite. Décoré de la francisque. Membre de la Milice française (carte n° 20780).

 

Jacques Duclos (1896-1975) : Dirigeant du Parti Communiste Français. [Il convient de rechercher la date d’initiation et la loge d’affiliation de Duclos]

 

Pierre Dumas (1891-1967) : Résistant toulousain, journaliste, écrivain. Il a été député (MRP) de la Haute-Garonne du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946.

 

E

 

Karl Epting (1905-1979) : Représentant de la culture allemande dans le Pris des années 30 et 40, ainsi que collaborateur fidèle de l’ambassadeur d’Allemagne à paris, Otto Abetz.

 

Matthias Erzberger (1875-1921) : Journaliste. Membre du Zentrum (aile gauche du parti). Il est assassiné le 26 août 1921 par des nationalistes appartenant à l’Organisation Consul.

 

F

 

Jean André Faucher, connu comme écrivain sous les pseudonymes d’Asmodée et Le Cousin Jean (1921-1999) : Franc-maçon. Militant nationaliste et vichyste dans sa jeunesse, gauche radical-socialiste ensuite, dignitaire de la franc-maçonnerie. Collaborateur condamné à mort par contumace par la cour d’assise de la Haute-Vienne en 1944.

A l’âge de 16 ans, Faucher s’engage au Parti populaire français (PDF) de Jacques Doriot. Il s’engage après la défaite dans la Légion française des combattants en Haute-Vienne, et devient conseiller ouvrier des Chantiers de jeunesse. Paul Marion le fait devenir délégué à la Propagande du maréchal Pétain. Il participe au journal collaborationniste Je suis partout, dans lequel il fait l’éloge de la Révolution nationale. Lors de l’épuration, Jean André Faucher est dénoncé comme étant un indicateur de la Gestapo, et la Cour de justice de Limoges le condamne (juin 1946) à l’indignité nationale, et à la peine de mort par contumace pour « crime de trahison en temps de guerre ». En 1951, il participe au journal La Sentinelle, prônant le « racisme scientifique ». Il soutient le mouvement de Pierre Poujade. Il soutient les partisans de l’Algérie française. Un tract de l’OAS distribué en 1964 brise la réputation de Faucher dans le milieu, l’accusant d’être un indicateur des Renseignements généraux, infiltré dans l’OAS pour dénoncer ses membres.

Ayant rencontré Charles Hernu, il est initié à la franc-maçonnerie, comme membre de la Grande Loge de France (GLF) et adhère au Parti radical-socialiste. Il est fondateur du club Louise Michel (1962), et le secrétaire général de l’Atelier républicain (fondé en 1962), club exclusivement composé de maçons, qui incarnait l’aile gauche du Parti radical, et dont l’objectif était de « redéfinir un socialisme solidariste en face du socialisme de tradition marxiste ». Il soutient ensuite Mitterrand. Tout en créant l’association Les amis d’Edouard Drumont. Tout en publiant des articles dans des journaux d’extrême –droite, comme le Crapouillot, Minute, … il poursuit son ascension dans la franc-maçonnerie : en 1977, il est faut grand secrétaire de la Grande Loge de France

 

Bernard Faÿ (1893-1978) : Universitaire, professeur au Collège de France, administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy et écrivain. Condamné à l’emprisonnement à perpétuité en 1945 pour collaboration avec l’occupant, il fut gracié en 1959 par le Président Coty. Il dénonce le complot judéo-maçonnique. Il joue un rôle très important dans la politique antimaçonnique de Vichy. Il est nommé chef du service des sociétés secrètes (SSS). Il publie pendant quatre ans une revue Les Documents maçonniques (dont le rédacteur en chef est le catholique traditionnaliste Robert Vallery-Radot). Il fait tourner un film, organise des conférences, une grande exposition au Petit-Palais en octobre-novembre 1941 et crée à Paris un musée permanent des sociétés secrètes. Il répertorie les anciens francs-maçons dans un fichier de près de 60000 noms, qui sert notamment à exclure les anciens maçons de la fonction publique.

 

Eusebio Ferrari (1919-1942) : Résistant communiste. Le 25 août 1941, Ferrari fut l’un des auteurs de l’attentat contre l’Oasis, un café-dancing de la rue de Paris à Lille, où furent tués deux officiers allemands. Il fut abattu par la gendarmerie française à Anzin le 18 février 1942.

 

Paul Fesch (1858-1910) : Abbé. Journaliste, essayiste et ecclésiastique catholique. A écrit une Bibliographie de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes.

 

Louis Charles Olivier de Fremond de la Merveillère (1854-1940) : Officier. Activiste antimaçonnique. Partisan de l’<Action Française. Il fut directeur du Comité Anti-Maçonnique et Anti-juif de Loire-Atlantique.

 

Louis Oscar Frossard, ou Ludovic Oscar Frossard (1889-1946) : Instituteur. Secrétaire général de la SFIO à partir de 1918, puis secrétaire général du jeune Parti Communiste Français, issu du Congrès de Tours. Il est hostile à la bolchevisation du parti et refuse la 22° condition de Moscou (le Komintern interdit l’appartenance à la franc-maçonnerie). Il démissionne le 1° janvier 1923. Il sera ministre dans sept gouvernements entre 1935 et 1940. Il vote pour donner les pleins pouvoirs à Pétain. Vichyste, il anime, en zone Sud, Le Mot d’ordre, où il vante les bienfaits de la révolution nationale. .

 

G

 

Maurice Gustave Gamelin (1872-1958) : Général. Il commanda l’armée française pendant la drôle de guerre de 1939-21940 et vit sa stratégie mise en déroute par les Allemands lors de la percée de Sedan. Pendant le régime de Vichy, il fut arrêté et interné en Allemagne.

 

Eugène Gauthier : Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Il participa activement aux groupes clandestins maçonniques de résistance, l’Atelier de la Bastille (automne 1940), devenu Conseil Provisoire de la Maçonnerie Française (janvier 1941), puis Comité d’Action Maçonnique (printemps 1943), et au réseau Patriam Recuperare.

 

Léon Gontier( ?-1944) : Militaire. Franc-maçon. Dernier vénérable de la loge Picardie avant la Seconde guerre mondiale. Conseiller de l’Ordre GODF. Co-fondateur du groupe de résistance Libération-Nord en 1941, organisateur de la résistance dans la Somme. Arrêté par la Gestapo le 13 janvier 1944. Déporté et mort à Neuengamme le 31 décembre 1944.

 

Arthur Groussier (1863-1957) : Ingénieur. Syndicaliste. Franc-maçon. Initié en mai 1885 à « L’Emancipation », il s’affilie, en 1892, à la Loge « Bienfaisance et Progrès », à Paris. Il en devient le vénérable en 1896 et la préside presque sans interruption jusqu’en 1922. Elu au Conseil de l’Ordre en 1907. Auteur d’un Mémoire sur l’histoire de la franc-maçonnerie.

 

Charles André Joseph Pierre Marie  de Gaulle (1890-1970) : Général, écrivain. Il est à la tête de la France de 1944 à 1946, puis de 1959 à 1969.

 

Emile Goude (1870-1941) : Militant syndical. Député du Finistère de 1910 à 1936. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF de 1924 à 1925.

 

Bernard Guillemin, dit le Commandant Bernard : Chef de réseau Francs-Tireurs et Partisans (FTP) en 1942, de l’Auxois (Bourgogne).

 

Georges Guingouin (1913-2005) : Instituteur. Jusqu’en 1952, militant du Parti Communiste Français, qui joua un rôle de premier plan dans la résistance française, à la tête des maquis de la montagne limousine (il fut surnommé « lo Grand » et le « Préfet du Maquis »).

 

H

 

André Haarbleicher : (? - mort en déportation en 1944) Polytechnicien. Conseiller d’Etat. Directeur des constructions navales, puis de la flotte de commerce et du matériel naval au ministère de la marine marchande. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF.

 

Claude Harmel, alias Guy Lemonnier mort dans la nuit du 14 au 15 novembre 2011) : Journaliste activiste collaborationniste, spécialiste de l’anti-syndicalisme. Avant la Seconde guerre mondiale, il est membre des Etudiants socialistes, de la SFIO de 1934 à 1939, et de la tendance Syndicats de la CGT. En 1940, il rejoint le Rassemblement national populaire de Marcel Déat. Figure de l’anticommunisme, il travaille avec l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM°. En 1976, il devient secrétaire général de l’Institut d’histoire sociale (IHS°.

 

Philippe Henriot (1889-1944) : Homme politique d’extrême droite, figure de la collaboration en France avec l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Abattu par un commando du COMAC (mouvement de Résistance) à Paris le 28 juin 1944.

 

Eugène Charles Hernu (1923-1990) : Franc-maçon. Député-maire PS à Villeurbanne, il fut ministre de la Défense sous la présidence de François Mitterrand.

Charles Hernu a été initié en 1947 à la Loge « La Tradition Jacobite », devenue « La Tradition Jacobine » de la Grande Loge de France à Saint-Germain –en-Laye. Il sera également affilié à la Loge « Aristide Briand » du Grand Orient de France à Paris à partir de 1950, ainsi qu’à partir de 1953 à la Loge n° 556 « Chéops » de la Grande Loge de France, puis rejoint en 1955 la Loge « Locarno » du Grand Orient de France. A partir de 1959, il est membre à part entière de la Loge « Locarno » du Grand Orient de France, loge renommée « Locarno 28 » en 1972, et donc membre du Grand Orient de France. Il en deviendra vénérable à la fin des années 1960, avant d’être radié en 1979 pour défaut de paiement. En 1977, Hernu est retourné à la Grande Loge de France en 1978 et s’est affilié à la Loge n° 155 « Tolérance et Cordialité » à Lyon.

Dans Les Francs-Maçons des années Mitterrand, Grasset, 1994, Patrice Burnat et Christian de Villeneuve ont refait l’enquête sur l’attitude de Charles Hernu durant l’Occupation. Selon eux, ce dernier n’a pas eu le passé de résistant dépeint par certains de ses biographes. D’après des témoins, il aurait participé au ministère vichyssois de l’Information. Et c’est un maçon, ami de son père, maçon également, Maurice Berla, secrétaire du comité d’épuration de Lyon, qui lui aurait permis d’être épargné à la Libération.

 

Stéphane Frédéric Hessel (1917-2013) : Diplomate, ambassadeur, résistant, écrivain. Résistant, il est arrêté et déporté à Buchenwald.

 

Charles Huntziger (1880-1941) : Officier général. Secrétaire d’Etat à la Guerre dans le gouvernement de Vichy, puis commandant en chef des forces terrestres (septembre 1941). Il meurt dans un accident d’avion. Sa veuve est la première récipiendaire de l’ordre de la Francisque.

 

J

 

Maurice Jattefaux (1890-1955) : Instituteur, directeur d’école primaire, inspecteur d’académie, puis inspecteur principal de la jeunesse et des sports. Franc-maçon. A exercé quatre mandats de conseiller de l’Ordre GODF.

 

Henri Jules Louis Jeanson (1900-1970) : Ecrivain, journaliste, dialoguiste, Satrape du collège de Pataphysique. Journaliste au journal La Bataille, organe de la CGT. Pacifiste intégral. Il travaille aussi dans divers journaux : Journal du peuple, Hommes du jour, Canard enchaîné.

 

Ernest Jouin (1844-1932) : Abbé et prêtre catholique, journaliste et auteur. Il a écrit de nombreux ouvrages antimaçonniques et antisémites. Il a fondé en 1912 la Revue internationale des sociétés secrètes, qui a pour objectif de faire la lumière sur le « péril maçonnique ». Conspirationniste, il s’inscrit dans la lignée des dénonciateurs du complot tel Barruel. Auteur de La Judéo-maçonnerie et la loi de séparation (vers 1920-1921).

 

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