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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 12:27

 

RECIT DU CHEMINEMENT DE PIERRE QUADER QUI A AIME, TRAVAILLE ET PRIE POUR NE PLUS RENAITRE (Partie 74)

 

JEUDI 1° OCTOBRE 1981

Mon identité fondamentale est en vérité un Amour pur et désintéressé. Comment puis-je travailler sans désir ? C’est en servant avec l’idée que je sers l’Etre suprême chez chacun. Désirer la réalisation de Dieu n’est certainement pas un désir au sens habituel : « Je suis Ton instrument, daigne Te servir de cet instrument, qui est à Toi, pour exécuter Ton plan ». Quel que soit le travail entrepris, il faut l’accomplir de tout son être et dans l’esprit que « Toi seul travaille », de sorte qu’aucune affliction, aucune détresse et aucun chagrin ne puisse s’y glisser.

Tout ce qui m’arrive est bien et la grâce est toujours présente car Dieu m’a conduit là où je suis : c’est cela la soumission complète à la Présence, au pouvoir absolu de Dieu.

Je répète le nom de Dieu aussi souvent que possible, afin que « cela » devienne la seule pensée qui occupe mon esprit vagabond : cela me permet de calmer notamment la colère et d’éliminer les mauvaises pensées.

Dieu me tient par la main et me conduit, toujours et partout : « Que Sa volonté soit faite » et non la mienne !

La réalisation d’actions sans en désirer les fruits conduit à se détacher de tout et à ce que ne compte que Son désir : c’est le chemin qui conduit à la fusion avec le Soi. Je ne suis ni le corps, ni le mental, ni l’intellect : je suis le Soi et le monde est contenu dans le Soi, comme le jaune d’œuf est contenu dans l’œuf.

Je ne souhaite aucun pouvoir occulte : s’il m’est imparti de disposer de tels pouvoirs, qu’ils me soient donnés pour mieux servir l’humanité. Si je n’y accède pas, cela n’a aucune importance.

Dans mes rapports annuels, j’ai souvent évoqué l’idée de progrès, mais en fait, il n’y a pas de progrès sur la voie initiatique : l’important est de servir sa famille, l’humanité et les prochains, et de ne nuire à personne. Quel progrès pourrait-il y avoir, puisque je suis le Soi avant ma naissance, de toute éternité ? Le seul progrès est la suppression de l’ignorance de cela en levant le voile de Maya.

 

SAMEDI 23 JANVIER 1982

Bilan annuel 1981

Tout est bien : j’ai de plus en plus conscience que tout ce qui m’arrive est pour mon bien. C’est une volonté – « Sa » volonté – de me faire évoluer, de me faire avancer, de me faire aller plus loin sur le chemin. J’ai bien mûri et l’Instructeur prend soin de moi pour m’amener à plus de maturité encore. J’ai traversé une Nuit Obscure et, grâce à la maladie et aux tracasseries au niveau professionnel, j’ai à nouveau rencontré Dieu.

Je serai plus proche de la vie et cultiverai les sentiments plutôt que les idées. J’ai pris du recul par rapport aux livres et à la lecture et je m’attache de plus en plus à l’affectivité et aux sentiments. Il vient un moment où il faut déchirer tous les livres.

Je ne ferai plus de projets d’avenir : je n’ai aucun but, aucun objectif de perfectionnement, car ce qui doit être est. J’aurai une meilleure écoute attentive, et apprendrai à être attentif à moi-même, et aux autres, ma famille et mes prochains.

Que Dieu m’aide à atteindre une chasteté totale !

J’approfondirai encore la sagesse occidentale et je ferai les deux exercices du matin et du soir. Je récite le nom de Dieu sous toutes les formes et je prie aussi fréquemment que possible, notamment en récitant le « Notre Père » :

« Notre Père qui est aux cieux,

Que Ton Nom soit sanctifié,

Que Ton Règne arrive,

Que Ta Volonté soit faite sur la Terre comme aux cieux.

Donne-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour,

Pardonne-nous nos offenses,

Comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas succomber à la tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à Toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, aux siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 10 OCTOBRE 1982

Je suis le gardien de mes frères, et je ne peux pas réussir seul ou aux dépens des autres. Je ne peux grandir en rapetissant les autres et me procurer le bonheur en infligeant aux autres de la peine.

Lors de l’exercice de concentration, je méditerai plus fortement sur le prologue de l’évangile de Saint-Jean.

Lors de l’exercice de rétrospection, je me poserai des questions plus précises sur les activités de la journée : cet exercice contribue à supprimer mes défauts et à les remplacer par les qualités inverses.

Je suis trop préoccupé par mes problèmes personnels et j’ai en conséquence tendance à ne pas prêter attention et ressentir les besoins et les demandes des personnes qui m’entourent. Néanmoins j’ai aidé des personnes, et notamment l’une d’entre elles à trouver un travail, sans demander de contrepartie et en toute discrétion : je remercie ces personnes de m’avoir ainsi permis d’avancer sur le chemin du service.

 

DIMANCHE 17 OCTOBRE 1982

Je ne dispenserai mes conseils que lorsque l’expérience pratique m’y autorise. Quelque part, j’ai souhaité ce qui m’arrive et j’ai la vie que j’ai voulue, alors pourquoi me plaindre ? Je laisse le soin à Dieu d’être aux commandes, je suis son instrument, souriant et endurant tout ce qu’Il m’inflige.

 

LUNDI 8 NOVEMBRE 1982

Je suis encore trop préoccupé par moi-même et mes problèmes personnels : je donne trop facilement cours à mes penchants naturels, à mes désirs, à mes émotions et à mes passions. Je me tournerai résolument vers les autres, mes prochains. J’ai un fort désir de faire la volonté de Dieu et d’être son instrument au service de l’humanité : qu’Il m’aide à atteindre ce but !

Je me juge de manière intransigeante, et pourtant l’observation est encore insuffisante : je m’en tiendrai à la pratique et non aux vœux pieux et m’abstiendrai de consommation d’alcool et de viande.

 

VENDREDI 19 NOVEMBRE 1982

J’ai une fragilité de l’ensemble du petit bassin, dont la vessie, et un rétrécissement de l’urètre, sans que la prostate, semble-t-il, ne soit en cause : je retiens mes urines et lorsque je les libère, elles sont extrêmement douloureuses et je dois fortement pousser. Il semble que cette rétention corresponde à la volonté inconsciente de garder mes vieilles mémoires et manifeste le refus d’oublier. En somme, je garde tout, je ne lâche rien et je refuse de me mettre en cause : cela renvoie-t-il à la peur que m’a inspirée mon père lorsque j’étais enfant et au refus de toute autorité par la suite ?

Je mûrirai encore : en effet si je parviens à restreindre l’ego à la portion congrue, transformant son terrain en désert où ne subsistent que quelques brindilles jaunes et poussives, une brusque pluie de désirs contribue à faire repousser une végétation luxuriante, une véritable jungle. J’en déduis, d’une part que je dois vouloir la mort totale de l’ego, ne pas craindre, mais accepter sa disparition complète, et d’autre part, plus je m’approche du but, plus les résistances de l’ego sont importantes. Je ferai preuve d’un surcroît d’énergie et de détermination, face à ces retours en arrière, comme l’onanisme. Je construirai mon temple intérieur par des actions sans fruits. Le seul échec serait de renoncer, sachant que la marche sur le sentier s’effectue en spirales vers le haut, avec des passages dans la lumière et d’autres dans l’obscurité.

 

SAMEDI 4 DECEMBRE 1982

Il faut que je prie sans cesse. L’usage d’une brève formule pour pacifier et concentrer l’intellect est universel. Ainsi la formule peut être la suivante : inspiration « Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu… » et expiration «… aie pitié de moi, pauvre pêcheur ». Ceci conduit à l’union de l’intelligence et du cœur.

 

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