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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 08:05

La classe bourgeoise a-t-elle encore une légitimité ?

 

Pour ce qui concerne les dernières échéances électorales, l'analyse des résultats doit prendre en compte TOUS les éléments, dont une abstention sans précédent, plus de deux électeurs sur trois, y compris ceux qui ne se sont pas inscrits sur une liste électorale, et ceux qui ont voté blanc. Et de plus, la grande majorité des abstentionnistes sont les plus jeunes. Cela veut dire que ceux qui ont encore voté , les anciens essentiellement , l'ont fait par habitude. Cela signifie que le régime bourgeois (la démocratie bourgeoisie , la république bourgeoise) n'a plus de base légale. Il est difficile à la classe bourgeoise, y compris en Lorraine et à Metz, de se réclamer d'une légitimité et elle ne peut plus gérer le pays. Il manque le deuxième élément : que le peuple ait l'intention de s'emparer du pouvoir politique pour gérer lui-même le pays. Cela va venir : crise économique et financière sans précédent, deuxième crise générale du capitalisme, après la crise sanitaire, avec la volonté de la classe bourgeoise de faire payer la baisse du taux de profit aux classe populaires et aux classe moyennes. Et aussi volonté des impérialismes (américain, russe, chinois, allemand , et aussi français de trouver une solution par un repartage du monde et par le recours à la guerre ( Afrique, Pacifique, Ukraine, etc) . Voici ce que je lis dans le résultat de ces élections. Et comme l'a écrit Lénine : « Toutes les doctrines sur le socialisme hors classes et la politique hors classes se révèlent un vain bavardage. »

 

 

 

 

Il ne s'agit pas d'être opposé aux élections, et le prolétariat peut utiliser tous les outils, sous réserve de l'autonomie prolétarienne (indépendance par rapport aux partis bourgeois de droite (« Girondins ») et de « gauche » (Montagnards), et de faire progresser son objectif stratégique : la prise de tout le pouvoir. Alors, que penser de tous les idéologues bourgeois qui couinent : « Danger du fascisme », « Orientation vers la droite du peuple », etc. Voici ce que je leur réponds :

Voici la réponse à divers interlocuteurs , qui soit sont pessimistes sur les mois à venir, en affirmant que le peuple est attiré par les thèses de l'extrême droite ,ainsi que des camarades partisans de la réforme, sous le prétexte que le révolution n'est pas encore à l'ordre du jour (et ne le sera peut-être jamais), soit sont partisans, comme certains camarades de l'ex-liste « Metz Commune Libre »  aux élections municipales ou autres . Tout cela rappelle l'opportunisme de droite des tenants de la II° Internationale, mais pas que, auxquels les communards, puis les bolcheviks ont du faire face en leur temps. :

« Tout comme le peuple français était royaliste et écoutait la Bible en 1788 et a fait la Révolution en 1788. Tout comme le peuple russe était tsariste, favorable au petit père des peuples et écoutait les prêtres orthodoxes en 1916 en Russie et a fait la Révolution d'Octobre en 1917. Ne pas confondre l'idéologie du moment, transitoire, qui est souvent celle de la classe dominante du moment, et les intérêts objectifs , économiques et politiques, du peuple. C'est ce que l'on étudie à l'université (notamment en sociologie) .

Il serait plus que temps que nos hommes politiques étudient l'histoire contemporaine de la France. Ainsi, l’empereur Napoléon III a été élu par 7,8 millions de voix en 1852. Il a encore obtenu plus de 7 millions de voix en mai 1870. Et pourtant, en décembre il est déchu et remplacé par la république bourgeoise, et début 1871 éclatent les diverses Communes en France, dont la Commune de Paris, premier gouvernement par le peuple pour le peuple. »

 

Si, en ces périodes là , il y avait des instituts de sondages à la solde de la classe dominante, comme au XXI° siècle, il n'y aurait pas eu :

  • d'instauration de la République en décembre 1870, et la destitution de Napoléon III. En effet Napoléon III a été élu , en 1852, avec plus de 7 millions de voix. Et en 1870, il a fait un référendum qui lui a donné, en mai 1870, plus de 7 millions de voix. C'était donc « antidémocratique d'instaurer la république bourgeois en 1870 et la république populaire (Commune de Paris et autres Communes) en début 1871 ?

  • de faire la Révolution française en 1789 et d'instaurer la I° république bourgeoise , en 1792, car le roi était populaire en 1788, majoritaire dans le pays !

  • Etc.

Concernant la réalité politique à Metz, il y a des initiatives intéressantes :

  • Par exemple, la réunion tenue par la fraction révolutionnaire du NPA :

    Très bel hommage à la Commune de Paris de 1871. En complément, je veux souligner les divisions au sein du peuple : la bourgeoisie de Thiers a su opposer les ouvriers et artisans de Paris aux paysans, de la province , en alimentant la haine contre les « partageux », ces paysans constituant les forces de l'armée versaillaise. Il y avait aussi une division au sein des communards ( marxistes et boukhariniens de la I° Internationale, proudhoniens, blanquistes, francs-maçons de la classe moyenne, etc.) ; Comme cela a été souligné, absence d'un parti d'avant-garde ayant une idéologie prolétarienne, capable d'organiser le peuple et une armée rouge, et de s'emparer des divers rouages réactionnaires 'banque de France, etc.). A noter que ce flou va se voir les années suivantes, lorsque l'un des bourreaux des communards, le général Gallifet, va siéger dans un même gouvernement bourgeois aux côté de communards renégats. Tous ces problèmes seront résolus en Russie , par Lénine et les bolchéviks (Un Parti Communiste capable de mener les masses, unité des ouvriers et des paysans, rupture avec les mencheviks et tous les collaborateurs de classe réformistes de la II° Internationale. Toutes ces leçons sont à retenir aujourd'hui. En particulier en ce qui se passe au sein du NPA. Par exemple, les réformistes du parti « socialiste » (comme Pierre Mauroy, autrefois), défendent à la fois la commémoration de la basilique du sacré cœur et du mur des fédérés, et ont la larme à l’œil quand ils invoquent les anciens ennemis de classe, versaillais et communards, enterrés côte à côte, à quelques mètres les uns des autres , au cimetière du Père Lachaise. Ceci alors que la tuerie et la répression de 1871 a été sciemment organisé par les représentants de la classe bourgeoise, pour obtenir une « paix sociale » et un désarmement de la classe ouvrière pour une génération. On peut dire que les opportunistes et les centristes ont leur part de responsabilité. Ceci au nom de l'union de tous les français. Il est certains alors que s'ouvre une nouvelle vague révolutionnaire, et que l'histoire connaît parfois de terribles accélérations, qu'il serait absurde, dans un parti révolutionnaire, de maintenir une union factice, entre les révolutionnaires et les réformistes. Lénine a su organiser la partie révolutionnaire, et ce a amené la victoire en 1917. Les socialistes français ont maintenu une union bêlante, et cela a conduit à leur faillite et à l'Union sacrée pour la boucherie de 1914-1918. Pour ceux que cela intéresse, j'ai mis sur mon blog, « Pierre Quader », une étude sur « La commune de Paris et la franc-maçonnerie ».

  • Également les initiatives contre les féminicides de la part du collectif « La Grenade » :

« Que voilà donc une justice aux ordres et donc à double vitesse :

  • Une gifle au président, et c'est un jugement diligenté dans les 48 heures, avec un jugement extrêmement ferme avec de la prison ! De plus une solidarité entre soi, des divers politiciens du Parlement, de l'extrême droit à la fausse gauche !

  • Après plus de trois ans, les coups donnés par Alexandre Benalla : silence radio ! Qui le protège ?

  • Après plus de deux années de blessures corporelles graves aux gilets jaunes (mains arrachées, yeux blessés et aveuglés, etc), de vrais blessures de guerre infligées par des policiers barbares au peuple : toujours rien !

  • Après plus de cinquante féminicides, des réactions plus que timides ! Que vaut la dignité des femmes ? Il y aurait moins de femmes mortes si, à la première claque de leurs maris, ceux -ci prenaient quatre mois de prison ferme ! Ou alors faut-il penser que le meurtre des femmes est le cadet des soucis des élus politiques et des juges ?

Il ne faudra pas oublier, lors des prochains scrutins, le peu de réaction de la classe politique face aux féminicides et aux divers dénis de justice ! Qu'attendent les parlementaires pour, enfin, réagir et combattre réellement les meurtres de femmes, et pour obliger les magistrats à faire leurs devoirs en toutes occasions, y compris contre les policiers ripoux, en particulier, comme c'est demandé depuis de nombreuses années par les organes européens et internationaux, de donner à la magistrature debout (procureurs, etc.) son indépendance par rapport à la classe politique (voir l'affaire Boulin et autres, François de Grossouvre, etc.) ! Justice égale et pour tous ! Dans l'affaire de la claque au président, la justice démontre que quand elle veut faire diligence, elle le peut !

Peut-être font-ils partie de la petite minorité pour laquelle la justice est aux ordres. Sinon, s'ils font partie des riens, comme moi (dixit le président), lorsqu'ils auront à faire à la justice, pour de vrai, le réveil sera brutal. Espérons qu'au moins tous ces problèmes serviront lors des états-généraux de la justice , à faire des réformes. »

En face, « Metz Commune Libre » est mort et bien mort. Il reste quelques individualités qui cherchent à avoir un poste. Mais c'est sans intérêt. La banderole «  Démocratie », la voit-on dans les luttes à Metz ? Font-ils des analyses de la gestion du maire de Metz ? Quel est leur drapeau, le drapeau « bleu-blanc-rouge » de la classe bourgeoise et de l'impérialisme français (voir au Mali), ou le drapeau rouge du prolétariat internationaliste ?

Reste quelques partis , de plus en plus discrédités, comme LFI et le P »C »F, qui jouent le rôle de voiture-balai de l'idéologie bourgeoise dans les classes populaires et surtout les classe moyennes . Voici, par exemple ce que j'ai écrit sur le site facebook de Jacques Maréchal :

« Il est intéressant de rappeler l'épisode de Devanlay. Devanlay, du groupe Lacoste de Troyes, est une industrie textile. Cette usine, à Longwy-Haut, employait environ quatre cents personnes, surtout des femmes. Il faut se rappeler (années 1980, après Longwy-Coeur d'Acier), le chômage tait très grand dans le bassin de Longwy , et cette usine employait surtout des épouses de sidérurgistes, c'est dire que c'était bien souvent le seul salaire d'une famille à l'épreuve. Le District de Longwy s'est chargé de vendre le bâtiment, sous l'égide de Bernard Labbé, dernier « Maître de forges » du Pays-Haut, maire de Gorcy. Voilà comment il s'y sont pris : ils ont construit deux usines , de 200 ouvrières chacune, l'une à Longwy-Bas (Gouraincourt), l'autre sur la nouvelle zone de Lexy-Cosnes-les-Romains. Ils ont mis toutes les ouvrières syndiquées CGT, dans l'usine de Longwy, usine fermée au bout de deux ans, sous prétexte d'un manque de « rentabilité », et remplacée par l'usine japonaise JVC, chasseur de primes. . Puis quelques mois plus tard, ils ont fermé l'usine de Lexy, celle-ci ayant ensuite hébergé un entrepreneur coréen, chasseur de primes. Tout cela a été orchestré par un « liquidateur » professionnel venu spécialement de Troyes, agent à la solde de Lacoste, qui s'est bien gardé de venir vivre à Longwy avec sa famille , puisqu'il résidait dans un hôtel, et le sale travail effectué, il a regagné le siège de Devanlay, à Troyes. Tout cela est parfaitement documenté. Alors, quelle confiance dans la fausse gauche ? Il faudrait interroger les camarades du Pays-Haut, dont Falcetta à ce sujet. »

Pour ces faux camarades : Tout, y compris la lutte pour les places, dans le cadre des joutes électorales, plutôt que la révolution et la république sociale.

 

 

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