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1 juin 2021 2 01 /06 /juin /2021 10:03

LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

(Partie 26)

Charles Spinasse (1893-1979) : Franc-maçon. Orateur en Loge. Elu en 1924 député SFIO de la Corrèze, et sera réélu jusqu’en 1942. Ministre de l’économie nationale de juin 1936 à mars 1937, il signe les accords de Matignon, et devient ministre du Budget (mars-avril 1938) dans le gouvernement du Front populaire. Il fait partie du courant pacifiste, anticommuniste et planiste de la SFIO. Le 6 juillet 1940, à Vichy, il proclame son appui à la politique du maréchal Pétain. Vichyste. Il vote les pleins pouvoirs le 10 juillet. Relaxé le 22 octobre 1945. Il participe à la création du Parti socialiste démocratique, comme tous les socialistes compromis avec Vichy. Dans les années 1960, il soutient en Corrèze l’ascension du jeune Jacques Chirac.

 

Georges Suarez (1890-1944) : Juif et fasciste. Ecrivain, essayiste et journaliste. Pacifiste, puis collaborationniste. Il fut le premier journaliste condamné à mort lors de l’épuration. Il est proche de Bertrand de Jouvenel et de Fernand de Brinon. En 1935, aux côtés de Drieu La Rochelle, Paul Marion et Pierre Pucheu, il se rapproche du Parti Populaire français (PPF) de Jacques Doriot, puis après 1940, des collaborationnistes. Condamné à mort en 1944, il est fusillé le 9 novembre.

 

T

 

Serge Tchakhotine ou Sergeï Stepanovitch Tchakhotine (1883-1973): Microbiologiste et sociologue allemande d’origine russe. Il est l’un des initiateurs de la forme de propagande moderne, à l’origine expérimentée en Allemagne pour contrer l’hitlérisme. Opposé à la Révolution d’Octobre, il est, pendant la guerre civile russe, le conseiller à la propagande du général Piotr Krasnov des armées blanches antibolcheviques. En 1932, avec le chercheur et politicien Carlo Mierendorff, il invente la figure des « trois flèches » qui deviendra le symbole du Front de fer (1931-1933). A publié : Le Viol des foules par la propagande politique.

 

André Pierre Gabriel Amédée Tardieu (1876-1975) :

 

Jacques Tauran (1930-2002) : Franc-maçon. Ancien cadre de l’UDCA de Pierre Poujade et l’un des fondateurs du Front National. Membre de la GLNF.

 

Justin Terrade (1872-1948) : Professeur d’histoire au lycée d’Aubenas (Ardèche). Membre de la SFIO, puis du PCF, puis à nouveau de la SFIO. Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF en 1924 et 1925. Chef du secrétariat du GODF de 1925 à 1938.

 

Gaston Tessier (1887-1960) : Syndicaliste, dirigeant de la CFTC et résistant. Il est fondateur du mouvement de résistance Libération-Nord et représente la CFTC au CNR. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943. Président de la CFTC de 1948 à 1953.

 

Germaine Tillion (1907-2008) : Ethnologue et résistante.

 

Jean Louis Tixier-Vignancour, nom de naissance Jean Louis Gilbert Tixier, fils de Léon Tixier et d’Andrée Vignancour. (1907-1989) : Avocat. Il a milité dans plusieurs organisations royalistes ou de droite extrême. Député des Basses-Pyrénées de 1936 à 1940. Vichyste. Secrétaire général adjoint à l’Information de l’Etat français du gouvernement de Vichy de 1940 à 1941. Candidat de l’extrême-droite à l’élection présidentielle française de 1965.

 

V

 

Xavier Joseph Vallat (1891-1972) : Avocat, journaliste, d’extrême droite. Son nom reste attaché à l’antisémitisme d’Etat du gouvernement de Vichy. Antisémite, il réclame dès 1930 la dissolution des obédiences maçonniques. Auteur de Le Problème juif. Secrétariat Général à l’Information et à la Propagande, 1942.

 

Robert Vallery-Radot (Robert Marie-René) (1885-1970) : Ecrivain et journaliste. Grand ami de François Mauriac et Georges Bernanos. Fasciste pendant les années 1930, il rejoint le régime de Vichy en 1940. Vichyste. Il assure la rédaction d’une feuille antimaçonnique intitulée Documents Maçonniques (1941-1944) avec Bernard Faÿ et Jean Marquès-Rivière. Après la guerre, il se réfugie en Espagne. Ordonné prêtre en 1953, il devient le père Irénée.

 

Georges Valois, de son vrai nom Alfred Georges Gressent (1878-1945) : Georges Valois milite d’abord dans des mouvements anarchistes. Il devient le disciple de Georges Sorel. En 1906, il adhère au mouvement de Charles Maurras. Il est le maître d’œuvre du Cercle Proudhon (1911). Ses idées sont une préfiguration du fascisme. En 1925, il fonde Le Faisceau, mouvement fasciste.

 

Aimé Verdeaux (1881-1960) : Docteur en médecine. Franc-maçon. Deux fois Conseiller de l’Ordre GODF, en 1931-1934 et 1936-1939. Membre du Parti radical-socialiste. Maire de Tarnac et conseiller général de Bugeat (Corrèze).

 

François Verdier (1900-assassiné par la Gestapo le 27 janvier 1944) : Résistant. Issu de la bourgeoisie toulousaine. Franc-maçon. Dignitaire franc-maçon, secrétaire de la Ligue des droits de l’homme, lorsqu’éclate la guerre en 1939. Chef régional des MUR, pour la région R4 (Toulouse).

 

Jean Pierre Vernant (1914-2007) : Historien et anthropologue. Résistant. Adhérant aux Jeunesses communistes, il entre dans la Résistance. Après la guerre, il demeure au sein du Parti Communiste Français, qu’il quitte en 1969.

 

Francis Viaud (1899-1985) : Franc-maçon. Grand Maître du Grand Orient de France.

 

Pierre Villon, de son vrai nom Roger Salomon Ginsburger (1901-1980) : Fils du rabbin Moïse Ginsburger. Architecte et décorateur à Paris. Il adhère en 1922 au PCF. Il a été un des principaux rédacteurs du programme social du CNR. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.

 

Maurice Violette (1870-1960) : Initié en mars 1893 à « Bienfaisance et Progrès », loge populaire dans le X° arrondissement de Paris. Violette réunit 16 maçons, le 10 janvier 1905, pour ouvrir les feux, sous le maillet de Durantel, de « Justice et Raison ». Cette loge s’inquiète, en 1917, des buts de la guerre, salue « la victoire du prolétariat russe », dénonce les morts inutiles et n’accepte qu’une paix par

 

Georges Voronoff: Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Mort en déportation au camp d’Auschwitz.

 

W

 

André Weil, dit Weil-Curiel : Franc-maçon.

 

Maxime Weygand (1867-1965) : Général. Membre de l’Académie française. Il reste après-guerre un défenseur de la mémoire du maréchal Pétain, et soutient les partisans de l’Algérie française pendant la guerre d’Algérie.

 

Pierre Winter (1891-1952) : Médecin, biologiste et hygiéniste. Membre du parti Le Faisceau et du Parti fasciste révolutionnaire. Ami de Le Corbusier. Adepte des thèses d’Alexis Carrel que celui-ci exposa dans son livre L’Homme, cet inconnu, paru en 1935. Pendant la guerre, il écrit dans la presse collaborationniste. En 1944, il est Inspecteur Général du travail du gouvernement de Vichy.

 

Y

 

Michel Albert Jean Joseph Ybarnégaray (1883-1956) : Avocat. Proche des ligues fascisantes : Jeunesses patriotes (JP) et ensuite Croix-de-Feu où il accède au plus haut niveau de la hiérarchie, il est, après 1936, un des cadres du Parti social français (PSF) du colonel de La Roque.

 

Z

 

Michel Sigismond Zaborowski : Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF. Résistant.

 

Jean Zay (1905-1944) : Avocat. Initié en 1926 à la Loge « Etienne Dolet » d’Orléans.

 

Fred (Frédéric Victor) Zeller (1912-2003) : Artiste peintre. Homme politique. Franc-maçon. Militant Trotskiste pendant les années 1930-1940, il est élu à la tête du Grand Orient de France en 1971, poste qu’il conserve jusqu’en 1973. Il rencontre Léon Trotski, dont il deviendra l’ami et plus tard le secrétaire, à son arrivée à Paris en 1932. L’artiste devient résistant dès le début de l’Occupation. Il est reçu en 1953dans la loge « L’Avant-Garde maçonnique », du GODF.

 

Ludovic Zoretti (1880-1948) : Reçu premier à l’agrégation de mathématiques en 1902. Syndicaliste universitaire. Adhérent de la CGT en 1917. Membre de la SFIO de 1914 à novembre 1939. Plutôt proche de l’aile gauche du parti socialiste. Anticommuniste et antisémite. En 1942, il rejoint le Rassemblement national populaire, dont il est un dirigeant, l’un des 15 membres de la commission administrative.

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