Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 12:16

LA RESISTANCE ET LA FRANC-MACONNERIE

(Partie 25)

R

 

Otto Rahn (1904-1939) : Ecrivain et archéologue allemand. Il entre dans la Schutzstaffel (SS) comme archéologue en 1935.

 

Paul Ramadier (1888-1961) : Fondateur des Etudes socialistes à Rodez, avocat à la Cour d’appel de Paris, militant coopératif, Ramadier amorce une carrière politique au cabinet d’Albert Thomas, ministre de l’Armement en 1916. Il est élu maire de Decazeville en 1919 et député de Villefranche-de-Rouergue en 1928. Ramadier est initié, le 22 février 1913, à la Loge ruthénoise « La Parfaite Union ». Il y est reçu compagnon le 7 juin 1914, maître le 20 juillet 1915 et il accède au chapitre le 3 novembre 1920. Il s’allie en 1924 à « La Nouvelle Cordialité », à Villefranche-de-Rouergue. Il est l’un des 80 parlementaires à voter contre Pétain à Vichy en 1940. Il répond à la circulaire d’application de la loi du 14 août 1940 interdisant la franc-maçonnerie : « Je ne puis apporter ma collaboration à la loi du 14 août 1940. Je tiens pour inviolables les droits de la conscience. C’est pourquoi j’ai adhéré à la franc-maçonnerie voici près de trente ans et j’y reprendrai ma place dès que la législation récente aura été abrogée. Je ne puis faire ce que je blâme ni condamner ce que je voudrais pouvoir recommander. ». Il franchit tous les degrés de l’écossisme jusqu’au 33° qu’il obtient le 4 septembre 1954.

 

Serge Ravenel, né Serge Asher (1920-2009) : Résistant.

 

Adam Rayski, né Abraham Rajgrodski (1913-2008) : Résistant et historien. Cofondateur du Crif et militant des droits de l’homme. En 1940, il participe à la création du mouvement de résistance juive au sein des Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI). En septembre 1941, il devient responsable national de la MOI.

 

Lucien Romain Rebatet (1903-1972) : Ecrivain, journaliste et critique musical et cinématographique. Ayant débuté à l’Action française, il rejoint ensuite Je suis partout qui se réclame du fascisme ; en 1942, il publie Les Décombres, féroce pamphlet antisémite et collaborationniste.

 

Maurice Reclus (1883-1972) : Historien. Fils du géographe Onésime Reclus, neveu du géographe Elisée Reclus. Docteur ès lettres. Président de section au conseil d’Etat. Membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1937. Il préside en 1942 la commission antimaçonnique créée par Laval pour mettre en œuvre les lois de 1941.

 

Jean Michel Tournaire, dit Jean Michel Renaitour (1896-1986) : Homme de lettres. Député indépendant de gauche, puis Gauche indépendante de l’Yonne de 1928 à 1942. Maire d’Auxerre de 1929 à 1941. Membre du Comité central de la LICA en 1931. D’abord socialiste, brièvement communiste après le Congrès de Tours, candidat SFIO aux législatives de 1924. Il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940. Franc-maçon. Membre de la loge Francisco Ferrer. Sous l’Occupation, il fréquente les collaborateurs et donne des articles dans des revues de cette tendance.

 

Emile Renard : Franc-maçon. Conseiller de l’Ordre GODF.

 

Gilbert Renault, dit le Colonel Rémy (1904-1984) : Agent secret de la France occupée pendant la Seconde guerre mondiale, connu sous différents pseudonyme, dont Raymond, Jean-Luc, Morin, Watteau, Roulier, Beauce et Rémy.

 

Jean Paul Reynaud (1878-1966) : Avocat.

 

Charles Riandey (1892-1976) : Initié le 21 octobre 1917 à la loge parisienne « Union et Bienfaisance », qui l’élit comme vénérable le 15 novembre 1922. Antisémite. Le 29 janvier 1942, il remet à l’inspecteur de police français S ? Moerschel, directeur des Services des Associations Dissoutes, un résumé de ses activités maçonniques, où il écrit : « J’ai combattu, avec beaucoup d’autres, au prix de pénibles épreuves, l’envahissement de la maçonnerie par les juifs ». Dans une lettre qu’il adresse au R.6P. Berteloot, le 19 mars 1943, son antisémitisme s’exprime plus nettement encore.

Engagé dans la Résistance en avril 1943, il est arrêté par la Gestapo le 14 juin 1944 et déporté le 21 août à Buchenwald.

 

Maurice Ripoche, pseudo Dufour (1895-18 ou 20 juillet 1944 à Cologne) : Ingénieur I.C.A.M. de la promotion 1915. Résistant et fondateur du mouvement Ceux de la Libération (CDLL). Arrêté puis guillotiné par les Allemands. Il fut aide de camp du général de Gaulle. Arrêté en juillet 1942 à Paris, transféré à la prison de Derendorf, il fut jugé et condamné à mort en mai 1944, décapité en juillet.

 

Paul Rives (1895-1967) : Professeur de philosophie. Directeur politique de Germinal. Ancien député socialiste. Franc-maçon. Membre du Grand Orient de France. Un de ses plus éminents collaborateurs se nomme Robert Jospin, père de Lionel Jospin. Il fut un proche de la LICA. Il a voté en faveur de la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il s’engage fermement dans la voie de la collaboration, participant à plusieurs organes de presse collaborationnistes et rejoignant le Rassemblement national populaire, tout en continuant de se revendiquer du socialisme. Il codirige après 1940 le journal L’Effort avec Charles Spinasse. Membre du RNP, il insiste, en 1942, sur la nécessité d’une victoire de l’Allemagne. Il est exclu de la SFIO en 1945. Il participe à la création du parti socialiste démocratique, structure regroupant les socialistes SFIO épurés.

 

Emile Roche (1893-1990) : Fils d’épicier. Secrétaire en 1929, puis vice-président du parti radical dans les années 30. Franc-maçon. Membre de la loge Les Amitiés Internationales. Résolument anticommuniste. Hostile au Front populaire. Sous l’Occupation, Roche fréquente les milieux du RNP de Marcel Déat, sans en être membre. En 1950, il interviendra en faveur d’Otto Abetz, dont il fut et restera l’ami. Après guerre, il est président administratif du parti radical (1951-1954) et présent au Grand Orient de France. Il est président du Conseil économique et social de 1954 à 1974.

 

Marie Rolland (1873-1946) : Institutrice. Initiée le 12 août 1906 dans la première loge du Droit Humain, dans l’Ouest, à Auray. Elle crée, en 1908 le « Triangle » de Nantes qui devient en août 1909 la Loge n° 32, baptisée « Guépin ». Entrée dans la Résistance, dès juin 1940. Elle aurait été une des rares femmes à recevoir la reddition d’un général ennemi.

 

Henri Tanguy, dit Rol-Tanguy, et Colonel Rol-Tanguy (1908-2002) : Né dans une famille de marins bretons. Ouvrier métallurgiste. En 1937, il sert en Espagne dans les rangs des Brigades internationales. Militant communiste français, membre dirigeant de la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale.

 

Marc Rucart (1893-1964) : Journaliste. Résistant. Franc-maçon. Il est initié le 6 février 1916, à Orléans, à la Loge « L’Indépendance 398 » relevant de la Grande Loge de France., promu compagnon et maître le 2 juillet 1916. Puis il entre au Grand Orient de France quand celui-ci s’implante dans les Vosges. Affilié à « La Fraternité Vosgienne d’Epinal », le 29 mars 1925, il devient orateur en 1927. Il s’inscrit ensuite au Droit Humain, où il s’affilie en 1929. Dans une lettre de Marc Rucart, adressée à un frère maçon, il déclare que son mandat parlementaire est « un outil supplémentaire pour le travail du Grand Œuvre ». Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.

 

S

 

Simon Pierre Sabiani (1888-1956) : Politicien communiste et homme d’affaires, héros de la Première guerre mondiale, puis collaborateur du régime de Vichy pendant la Seconde guerre mondiale. Après 1919, il adhère à la SFIO. Il rejoint le PCF, puis fonde ne 1923 le Parti d’action socialiste. Elu député des Bouches-du-Rhône en 1928. Il rejoint la LICA et participe à des rassemblements de dénonciation des persécutions hitlériennes. En 1936, il rejoint le PPF. Vichyste.

 

Louis Saillant (1910-1974) : Syndicaliste et résistant. Adhérent de la Fédération CGT du Bâtiment, il est d’abord proche de Léon Jouhaux et de la tendance non-communiste de la CGT, majoritaire jusqu’en 1947. Il rejoint le mouvement de résistance Libération-Nord. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.

 

Jean Henri Sassi (1917-2009) : Colonel de l’armée française, figure des Forces spéciales durant la Seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine.

 

Alain Savary (1918-1988) : Il rallie en juin 1940 la France libre, refusant la défaite.

 

Camille Savoire (1869-1951) : Fondateur et premier Grand Prieur du Grand Prieuré des Gaules en 1935. Initié le 14 octobre 1892 à « La Réforme », loge relevant de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, il rejoint le Grand Orient de France un an plus tard.

 

Eugène Schueller (1881-1957) : Chimiste. Chef d’entreprise, connu pour avoir fondé le groupe L’Oréal. Pionnier de la publicité moderne. Père de Liliane Bettencourt. Ami intime d’Eugène Deloncle, Schueller met ses moyens à la disposition de ce dernier lors de la formation du groupe d’extrême-droite, le Comité secret d’action révolutionnaire (CSAR), plus connu sous le surnom de La Cagoule. En 1941, en accord avec les autorités allemandes, il crée le Mouvement social révolutionnaire avec le même Deloncle, dont il est le mécène. Il participe ensuite à la direction du RNP de Marcel Déat. Après-guerre, mécène de François Mitterrand. Peut-être franc-maçon en 1910.

 

Maurice Schumann (1911-1998) : Fils d’un industriel du textile. Journaliste. Ecrivain.

 

Marcel Sembat (1862-1922) : Avocat. Journaliste. Franc-maçon. Il fut vice-président du Conseil de l’Ordre du GODF et membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH). Devenu député socialiste de Paris, il est l’une des figures les plus illustres de la SFIO. Au congrès de Tours, en décembre 1920, il vota contre l’adhésion à la III° Internationale.

 

Roland Silly ( ?- ?) : Syndicaliste. Dans les années 30, il est secrétaire CGT et membre de la SFIO. Sous l’Occupation allemande, il est l’un des dirigeants du RNP et le chef des Jeunesses national-populaire, le mouvement de jeunes de ce parti.

 

Jacques Henry Simon (1909- mort en déportation en 1944) : Résistant, responsable du mouvement Organisation civile et militaire (OCM). Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. Membre du Conseil National de la Résistance (CNR) au 27 mai 1943.

Partager cet article
Repost0

commentaires