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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 10:32
(Partie 1) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

Que penser du parti/mouvement La France Insoumise ? Pour ce faire, il convient d’examiner sa nature de classe , à partir de l'expérience directe que nous avons eu avec les militants de ce mouvement, lors de la campagne électorale des municipales de Metz, ainsi qu' au niveau national.

Il convient de souligner l'indigence du programme municipal présenté par LFI au niveau local . Par exemple la demi-page sur « la démocratie », rédigée par la personne devenue député suppléant sur la troisième circonscription.

Au niveau national, il suffit de citer deux des dernières péripéties de LFI :

  1. L'agression dont ont été victime les deux députés , Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo.

    Voici les faits :

« Des dizaines d’individus ont perturbé, mercredi 7 décembre, une rencontre entre des étudiants et les députés de La France insoumise (LFI) Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo, à l’université Montaigne de Bordeaux. Selon les deux élus, un groupe composé d’une « trentaine de militants d’extrême droite », armé « de matraques télescopiques » a « tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre » où les deux députés animaient une conférence.

Dans un communiqué dénonçant des « tentatives d’intimidation », Lionel Larré, le président de l’université, a évoqué « une vingtaine d’individus cagoulés, armés de barres de fer et proférant des slogans racistes ». Ces derniers ont selon lui « d’abord tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre (…) avant de tenter ensuite d’intimider les organisateurs et spectateurs » d’une pièce de théâtre qui se déroulait à un autre endroit de l’université.

Dans une vidéo publiée par Louis Boyard sur Twitter, des individus masqués peuvent être entendus invectivant les deux députés, et leur demandant de « sortir ». « Dissolvez les groupes d’extrême droite », a lancé M. Boyard au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

Remerciant les « membres du service d’ordre » qui ont repoussé les agresseurs, les deux députés pointent un « contexte de banalisation de l’extrême droite ». Dans un communiqué, ils ont réclamé une « réaction » du ministre à « la hauteur de la violence de cette attaque ».

Ceci exprime une conception de l’État bourgeois ! Imagine-t-on les militants antifascistes des années antérieures faire appel à la police de l’État bourgeois pour être protégés contre les fascistes ? Par exemple, lorsque, dans les années 1970, les militants antifascistes, dont des adhérents de la Ligue communiste révolutionnaire, ont aspergés de seaux de sang récupéré aux abattoirs de Nancy les autobus dans lesquels se trouvaient d'ancien militaires de la guerre d'Algérie, qui s'en allaient fêter les crimes de l’État français ?

  1. La façon un peu cavalière dont ont été évacuer d'anciens militants, sans aucune concertation de la base, ces derniers jours.

Voici les diverses réactions à la nomination de Manuel Bompard :

« Un choix qui divise. « On est dans un processus évolutif. Je comprends que ça puisse interroger et déranger les habitudes », a déclaré Manuel Bompard lors d'une conférence de presse organisée à Paris à l'issue de « l'Assemblée représentative » de 160 cadres et membres.

Celui qui ne sera nommé officiellement à la tête de la nouvelle « coordination » que dans les prochains jours, de concert avec d'autres membres de cette direction nommée pour un an, a tenté d'éteindre la colère de figures insoumises qui n'en font pas partie. Celles qui n'avaient pas été invitées à l'événement  comme les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin ou encore Eric Coquerel.

Qu'ils acceptent d'y siéger n'est pas acquis, prévient un poids lourd du groupe LFI. « Ils ont décidé de nous mettre dehors, du coup ils créent un machin pour faire diversion. Il se réunira tous les mois, c'est une blague… » Et le même de critiquer un Manuel Bompard qui « s'est autodésigné, a fait une direction à sa main - une purge - tout en détenant l'argent » de LFI . »

LFI, un parti/mouvement de type nouveau, apte à mener le peuple français au socialisme ? C'est une blague.

La France Insoumise est un mouvement petit-bourgeois, sans plus. Et il n'y a pas à choisir entre la ligne Mélenchon/Bompart et la ligne Autain/ Ruffin/Coquerel/ Corbière. Car si ces derniers prennent aujourd'hui leur distance par rapport aux premiers, c'est bien parce qu'ils ont été évincé (purgé?) de la direction de LFI, et non parce qu'il auraient pris une ligne rouge. Mais il est certain qu'à terme , de nombreux militants de LFI vont rejoindre le camp révolutionnaire !


 

Et le Nouveau Parti Anticapitaliste ?

Ce parti est traversé par une lutte de deux lignes politiques, l'une rouge et révolutionnaire, l'autre réformistes.

Lors de la campagne des municipales à Metz, nous avons eu à faire à la ligne réformistes, hélas, dont tu as pointé toi-même les manquements.

Pour les réformistes, bien évidemment, comme le disent les médias bourgeois, ainsi que les néo-socialistes du Parti Socialiste, il s'agit d'être un « parti de gouvernement », mais d'un gouvernement bourgeois . Rien à voir avec la défense des intérêts des travailleurs !

A juste titre, cette ligne opportuniste est parfaitement analysée par la ligne rouge :

« Les quelques scissionnistes de la direction sortante ont fait le choix de tenter de faire exploser le parti au mépris du vote démocratique des militants et militante », cingle le NPA dans un communiqué, dénonçant un choix « irresponsable » dans un contexte où « la situation nationale et internationale exige que les révolutionnaires resserrent leurs rangs et avancent des perspectives d’émancipation révolutionnaire pour le monde du travail et la jeunesse ».

« Il n’y aura pas, comme le défend la France insoumise, de capitalisme à visage humain, ni de révolution citoyenne par les urnes. Nous réaffirmons la nécessité et la possibilité de construire un parti révolutionnaire, car faire reculer le patronat et à terme lui arracher le pouvoir, ne se fera pas par les élections », poursuit le parti issu de la Ligue Communiste Révolutionnaire.

Des conclusions partagées par la branche jeunesse du mouvement trotskiste, qui entend également rester fidèle au NPA, accusant Olivier Besancenot et Philippe Poutou de « quitter le parti pour se tourner vers la gauche institutionnelle, en tournant le dos à tout un pan de l’organisation et ses militants ».

Les révolutionnaires du NPA ont tout à fait raison de lâcher la main des opportunistes, afin de ne pas être attirés dans le bourbier du marais.

Ainsi, à Metz, au sein du NPA, s'il y a d'une part des groupes d'étude des textes de base du marxisme, portant haut levé le drapeau de la lutte des classes contre la bourgeoisie, ainsi que des colloques , comme à propos de la Commune de Paris de 1871, il est évident qu'il y a un déphasage avec la pratique quotidienne et sociale : les animateurs du NPA , à la manœuvre au sein de la liste « Metz Commune Libre » sont réformistes et électoralistes.

Reste le problème des alliances. Évidemment, je ne partage pas la position sectaire de lutte ouvrière ! Mais ce n'est sûrement pas une union au sommet, de bric et de broc, de tous les anciens partis qui se disent de gauche qui représente un avenir !

Encore faut-il analyser la situation politique qui est la notre, à partir du passé, du présent et de l'avenir.

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