Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 00:41

Alexis Clerc : Jésuite fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris

 

Jules Clère (1850- ?) : A publié en 1872 : Les hommes de la Commune. Biographie complète de tous ses membres.

 

Justin Clinchant (1820-1881) : Général Versaillais. Il reçoit le commandement du 5° corps d’armée chargé de liquider la Commune de Paris. En reconnaissance des services rendus, le gouvernement d’Adolphe Thiers le nomma gouverneur militaire de Paris, poste qu’il devait conserver jusqu’à sa mort en 1881. Républicain, à l’inverse de Cissey, il empêcha son corps d’armée de procéder à des exécutions de masse.

 

Gustave Paul Cluseret (1823-1900) : Général. Sorti de Saint-Cyr, il prit part en 1848 à la répression des émeutes de juin ; ultérieurement, il combattit en Crimée, puis à la guerre des Deux-Siciles sous la conduite de Garibaldi, enfin à la guerre de Sécession, avec les nordistes, où il fut nommé général aux Etats-Unis. Membre reconnu de l’Internationale. Délégué à la guerre, ce qui fait de lui le chef de toutes les armées communalistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril. La Commune lui confia le 3 avril la direction de la guerre. Mais quelques semaines plus tard, il fut accusé de trahison et incarcéré à Mazas. Remplacé par Louis Rossel le 1° mai. Acquitté le 21 mai, trois jours après il réussit à s’enfuir et gagna les Etats-Unis, tandis que le 3° Conseil de guerre le condamnait à mort par contumace. Rentré en France après l’amnistie, il fut élu député de Toulon en 1888. Il évolua dès lors vers le nationalisme et, lors de l’Affaire Dreyfus, prit parti contre les révisionnistes. A publié en 1887-1888 : Mémoires du général Cluseret.

Député boulangiste du Var. Antisémite militant. En 1887, il entraîne une partie des blanquistes dans une alliance avec la Ligue des Patriotes de Déroulède. Collaborateur du journal antisémite de Drumont, La Libre parole. Antidreyfusard. En 1885, avec d’autres députés d’extrême gauche, il dépose un projet de loi de limitation du droit des naturalisés. En 1896, il dépose un projet de loi de limitation du droit au travail pour les étrangers. En 1899, il fait partie des 198 députés qui demandent au gouvernement « quelles mesures il comptait prendre pour arrêter la prédominance des juifs dans les diverses branches de l’administration française ». Opposant, comme Louise Michel, au suffrage universel. « La résultante logique, fatale, de la situation faite par le suffrage universel au prolétariat est son effacement » (Cluseret, Mémoires).

 

François Coignet (1814-1888) : Industriel de Lyon. Fouriériste.

 

Jean Claude Colfavru (1820-1891) : Avocat. En 1848, il participe à la campagne des banquets et devient rédacteur en chef du journal d’extrême-gauche Le Père Duchesne. Elu député le 28 avril 1850. Le 1° juillet 1850, il est reçu apprenti dans la loge parisienne « Saint-Vincent-de-Paul ». Maître le 21 février 1863, il devient en 1868 vénérable de la Loge « Le Travail ». Durant le conflit franco-allemand, il est élu commandant du 85° bataillon de la garde nationale de Paris. Il refuse d’adhérer à la Commune. De retour en France en 1880, il est membre d’honneur de la loge « Les Amis de la Patrie », vénérable fondateur de la « Constante Amitié », sis à Paris. En 1890, au sein du Grand Orient, il conduit l’épuration anti boulangiste.

 

Joseph Collet : Journaliste. Membre du Conseil Général de l’Internationale.

 

Noémie Colleville : Communarde. Membre du Comité central des citoyennes.

 

Thérèse Collin : Chaussonnière. Communarde. Membre de l’Union des Femmes (2° ou 15° arrondissement ?).

 

Lucien Louis Joseph Combatz (1837-1887) : Journaliste. Membre du Comité central de la Garde nationale. Nommé le 18 mars directeur du télégraphe, puis colonel de la VI° légion.

 

Amédée Benjamin Combault (1838, mort après 1884) : Joaillier. Membre du Conseil Général de l’AIT. Nommé par la Commune directeur général des Contributions directes.

 

Emile Justin Louis Combes (1835-1921) : Franc-maçon. Médecin. Président du Conseil, il mena la lutte contre les congrégations religieuses et fit fermer les écoles chrétiennes. Il avait été initié en 1868 par la loge de Barbezieux « Les Amis Réunis ».

 

Conduner : Franc-maçon. Loge des Acacias. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Victor Prosper Considérant (1808-1893) : Franc-maçon. Philosophe, économiste, polytechnicien. Penseur fouriériste, qui s’est rangé aux côtés de la Commune. Durant la Commune, il publia La Paix en 24 heures dictée par Paris à Versailles. Adresse aux Parisiens. Il y prenait partie pour l’autonomie de Paris et pour la démocratie directe réalisée par la Commune.

 

Claude Anthime Corbon (1808-1891) : Nommé maire du XV° arrondissement le 4 septembre 1870 par le gouvernement de la Défense nationale, confirmé aux élections du 5 novembre 1870. Dans les premiers jours de la Commune, il s’efforce, au sein du Comité de Conciliation, de prévenir la guerre civile.

 

Jean Baptiste Corot (1796-1875): Peintre. En 1871, il donna 20000 francs aux pauvres de Paris, qui subissaient le siège des Prussiens.

 

Paul Cosnier (1808-1871) : Contre-amiral, commandeur de la Légion d’honneur, brièvement préfet des Bouches-du-Rhône le 27 février 1871. A ce dernier poste, il tente en vain de rallier la garde nationale contre la Commune de Marseille. Lorsque la préfecture est envahie le 23 mars 1871, Cosnier résigne ses fonctions. Gaston Crémieux tente d’obtenir sa libération mais la foule la lui refuse. Sa défection lui est ultérieurement reprochée par les autorités versaillaises et il se suicide le 3 juillet suivant. .

 

Reine Cottin : Communarde.

 

Gustave Courbet (1819-1877) : Peintre réaliste. Elu de la Commune accusé d’avoir fait renverser la Colonne de Vendôme. Président de la commission des musées et délégué aux Beaux-arts, ainsi que président de la Fédération des Artistes. Elu au Conseil de la Commune le 16 avril, remplaçant le docteur Robinet, démissionnaire. Il siège à la commission de l’Enseignement et vote contre la création du Comité de salut public. Il signe le manifeste de la Minorité. Proudhonien. Traduit en justice, les Versaillais l’accusent, entre autres, d’avoir détruit la colonne Vendôme, symbole du militarisme. Il est condamné à six de prison et à une énorme amende. Il émigre en Suisse, et y reste jusqu’à sa mort.

 

Angelina Courcelles : Communarde.

 

Frédéric Constant Etienne Cournet (1837-1885) : Employé. Chef d’un bataillon de la Garde nationale. Le 8 février 1871, il est élu député de Paris à l’Assemblée nationale. Elu au Conseil de la Commune le 26 mars 1871, il démissionne de sa fonction de député. Il est membre de la commission de Sûreté générale et de la commission exécutive 3 avril, puis de la commission de la Guerre le 15 mai. Le 24 avril, il devient délégué à la Sûreté générale. Il vote pour la création du Comité de Salut public. Blanquiste.

 

Joséphine Courtois, veuve Delettra (née en 1820) : Couturière. A déjà combattu à Lyon en 1848, où on l’avait surnommée « la reine des barricades ». Elle a fréquenté les clubs de la Boule Noire et de l’église Saint-Bernard. Armée d’un fusil, une écharpe rouge sur sa jupe, elle réquisitionne les tonneaux vides du sieur Galliet pour construire la barricade à l’angle de la rue Doudeauville et de la rue Stephenson. Elle distribue des cartouches et en fait même porter aux combattants par sa petite fille. Condamnée à 20 ans de réclusion.

 

Ernest Louis Octave Courtot de Cissey (1810-1882) : Général qui prend part à la répression de la Commune. Plusieurs fois ministre de la Guerre après 1871. Sénateur inamovible en 1876.

 

Courty : Commerçant du III° arrondissement de Paris. Le 6 février 1871, à son initiative, une assemblé générale de la Garde nationale réunie au Cirque d’Hiver donne mandat à son bureau de convoquer rapidement les délégués d’arrondissement de la Garde nationale.

 

Isaac-Jacob Crémieux, plus connu sous le nom d’Adolphe Crémieux (1796-1880) : Franc-maçon. Avocat. Membre du gouvernement de la Défense nationale, du 4 septembre 1870 au 17 février 1871, comme Ministre de la Justice. Initié en 1818, à la loge du Bienfait anonyme (à Nîmes), qui dépendait du Grand Orient de France. En 1860, il quitte le Grand Orient de France pour le Suprême Conseil de France, dont il devient le Souverain Grand Commandeur en 1869. Il demeure Grand Commandeur jusqu’en 1890.

 

Louis Gaston Isaac Crémieux (1836-1871) : Franc-maçon. Avocat, journaliste et écrivain. Fusillé par les Versaillais pour sa participation à la Commune de Marseille le 30 novembre dans les jardins du Pharo, en ordonnant lui-même son exécution. Il prie les soldats, par respect pour ses parents, de ne pas viser au visage. Ses derniers mots sont : « Visez la poitrine. Ne frappez pas la tête. Feu ! Vive la Répu (blique)… ». Ardent franc-maçon. Initié en 1862 au Grand Orient de France dans la loge La Réunion des Amis choisis. C’est l’époque où des francs-maçons blanquistes et républicains (alors jugés d’extrême gauche) tentent d’entraîner leurs Frères dans la voie de la lutte révolutionnaire, au service des valeurs de la République, démocratique et sociale. Ceux des Amis choisis fondent le 11 février 1868 un comité central d’initiative des loges comprenant dix commissaires : Barne, Brochier, Carriol, Chappuis, Crémieux, Pleuc, Dhionnet, Massip, Rouvier et Adolphe Royannez, Ainsi qu’une caisse centrale de secours.

C’est Crémieux qui a utilisé, le 13 février 1871, la formule : « Majorité rurale, honte de la France ! » pour qualifier l’Assemblée particulièrement réactionnaire, composée de notables légitimistes et orléanistes.

Le 13 décembre les loges des amis choisis et de la parfaite union font part de leur douleur devant l’exécution de leur ancien vénérable.

 

François-Camille Cron (1836-1902) : Publication des Mémoires de François-Camille Cron (1836-1902), déporté de la Commune en Nouvelle-Calédonie.

 

D

 

Eugène François Da Costa (1818-1888) : Professeur de mathématiques. Fait Partie de la commission pour l’organisation de l’Enseignement, avec André, Manier Rama et Sanglier. Ses quatre fils servirent la Commune.

 

Gaston Pierre Dacosta ou Da Costa (1850-1909) : Blanquiste. Pédagogue. Substitut du Procureur Raoul Rigault qui assurait la direction de la police, il participe aux événements de la capitale jusqu’à la chute des insurgés. Condamné à mort en 1872, certaines sources indiquent qu’il aurait tenté de faire fléchir ses juges en dénonçant certains de ses camarades. En janvier 1873, Da Costa voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité au bagne de Nouvelle-Calédonie où il est envoyé aussitôt, sur l’île Nou. En 1889, proche des boulangistes de gauche. Publie en 1904 ses souvenirs en trois tomes, « La Commune vécue. 18 mars-28 mai 1871 ».

Il relance après son amnistie le journal blanquiste Ni Dieu Ni Maître. En 1895, candidat aux municipales à Grenelle, sous une étiquette « socialiste anticléricale et anti-internationaliste », puis en 1896, comme candidat « socialiste nationaliste ». Antidreyfusard libre-penseur, membre du Parti Républicain Socialiste Français. Adversaire du suffrage universel : « A quel républicain d’éducation fera-t-on croire que les voix de cent, de mille, de cent mille imbéciles valent celle d’un citoyen éclairé ».

 

Madame Dauguet : « Pétroleuse ». Membre du Comité de Vigilance de Montmartre.

 

Aimé-Jules Dalou dit Jules Dalou (1838-1902) : Sculpteur. Officier au 83° bataillon des fédérés. Nommé par Gustave Courbet administrateur provisoire adjoint au musée du Louvre, au côté d’Henry Barbet de Jouy. Condamné par contumace à la déportation, il se réfugie à Londres, reprit son art et connut un succès rapide.

 

Francisco Salvador Daniel (1831-1871) : Musicologue et compositeur. Critique musical à La Lanterne de Rochefort. Pendant la Commune, il devient directeur du Conservatoire et sera fusillé par les Versaillais pendant la Semaine sanglante.

 

Georges Darboy (1813-1871) : Archevêque de Paris de 1863 à 1871. Exécuté par la Commune de paris le 24 mai 1871.

 

Colonel Dardelles : Commandant. Après le 18 mars 1871, gouverneur communard des Tuileries.

 

Christine Dargent : Communarde.

 

Alfred Louis Darimon (1817-1902) : Disciple de Proudhon, il devient son secrétaire et se lance dans le journalisme. Député en 1857, il se rapproche de l’empereur Napoléon III.

 

Alphonse Daudet (1840-1897) : Le 25 avril, alors que la Commune est proclamée, Daudet quitte Paris pour Champrosay. Il publie dans les journaux de Versailles des Lettres à un absent, reprises ensuite en volume (1871). Antisémite. En 1886, il prête de l’argent à Edouard Drumont, futur fondateur de la Ligue antisémitique de France, pour permettre à, ce dernier de publier à son compte un violent pamphlet : La France juive. Antidreyfusard.

 

Honoré Daumier (1808-1879) : Graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur.

 

Jérôme Frédéric Paul, baron David (1823-1882) : Officier et journaliste.  Dernier gouvernement de Napoléon III. Ministre de l’agriculture et du commerce.

 

Hortense David : Brossière. Vêtue d’un uniforme de la Marine, elle tirait au canon à la barricade de la rue Royale. Son adresse et son courage lui valurent d’être portée en triomphe par ses camarades à l’Hôtel de Ville.

 

Judith David : Communarde.

 

Marie Davier : Communarde.

 

De Baumont : Franc-maçon. Loge de la Tolérance. Signataire de l’appel du 5 mai 1871.

 

Louis Guillaume Debock (1822-1891 ou 1892) : Ouvrier typographe, poète, syndicaliste. Membre de l’Association internationale des travailleurs. Directeur de l’Imprimerie nationale sous la Commune.

 

De Bouteiller : Membre du Conseil de la Commune (XVI° arrondissement).

 

Louis Benoni Decamps (1831-1873) : Ouvrier couvreur. Servit dans l’artillerie de la Garde nationale. En mai, membre de l’état-major d’Eudes. Exécuté à Satory le 22 janvier 1873.

 

Blanche de Gorby (ou de Corbie) : Communarde.

 

Gaspard Deguerry : Curé de la Madeleine fusillé le 24 mai 1871, avec l’archevêque de Paris Georges Darboy, par ordre de la Commune de Paris.

 

Eugène Delacroix (1798-1863) : Peintre.

 

Delarey : Ministre aux Travaux publics dans le gouvernement Thiers.

 

Palmyre Thierry, veuve Delcambre : Cantinière aux Volontaires de Montrouge ; dont son amant fait partie.

 

Louis Charles Delescluze (1809-1871) : Journaliste. Militant républicain depuis 1830. Maire du 19° arrondissement de Paris en 1870. Elu le 8 février 1871 par un vote massif à l’Assemblée nationale. Le 26 mars, élu membre du Conseil de la Commune, il donne sa démission de député. Il est membre de la commission des Relations extérieures, de la commission exécutive le 4 avril et à celle de la Guerre le 11 mai. Le 9 mai 1871, il devient membre du Comité de Salut public. Il se fit tuer sur les barricades le 25 mai 1871.

 

Odilon Delimal (1835-1888) : Journaliste. Rédacteur en chef du journal Le Vengeur, dont le directeur politique est Félix Pyat.

 

Paul Délion, pseudonyme de Paul Bourde (1851-1914) : Membre du Comité central de la Commune. Journaliste au Temps. A publié en 1871 : Les membres de la Commune et du comité central. Ami de collège d'Arthur Rimbaud. Il a réintroduit la culture de l'olivier en Tunisie. Un buste le représentant est installé à l'entrée de la commune, à une croisée de chemins. Correspondant au journal "Le Temps"" (l'ancêtre du "Monde"),"), Paul Bourde a beaucoup écrit. Outre ses récits de voyages (ex : De Paris au Tonkin, publié en 1885), il a beaucoup écrit sur la Révolution et la période napoléonienne. Il est également auteur de pièces de théâtre.

Partager cet article
Repost0

commentaires