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1 juillet 2023 6 01 /07 /juillet /2023 12:56

Un aboutissement inévitable au XXI° siècle en France : le socialisme ; (Partie 5)

Liberté d'indifférence : Leibniz « Théodicée » : «  Il y a donc une liberté de contingence , ou en quelque façon d'indifférence, pourvu qu'on entende par l’indifférence que rien ne nous nécessite pour l'un ou l'autre parti ; mais il n'y a jamais indifférence d'équilibre, c'est-à-dire où tout soit parfaitement égal de part et d'autre sans qu'il y ait plus d'inclination vers un côté . »

L'âne de Buridan : Le paradoxe de l’âne de Buridan est une parabole selon laquelle un âne mourrait de faim entre deux picotins d'avoine placés à égale distance de lui (ou entre un seau contenant de l'avoine et un seau contenant de l'eau), faute de pouvoir choisir. 

Un acte gratuit est le fait d'agir en dehors de toute raison, motivation et/ou incitation. Cela peut apparaître comme la volonté de prouver sa liberté, de se montrer à soi-même que rien ne peut l'entraver. Dans ce cas-là, le motif de l'acte peut apparaître comme l'absence de motif.

Il peut aussi être un signe de charité, preuve de la bienveillance que l'on porte envers autrui, dans un geste d'amour désintéressé ou d'empathie.

Dans « Les Caves du Vatican » d'André Gide le héros, Aficionado, précipite dans le vide un vieillard assis en face de lui dans un train. Mais il comprend que son acte n'était pas gratuit, puisqu'il avait pour but de prouver qu'il existe des actes gratuits.


I ) Bossuet, Spinoza, Voltaire .

A) Bossuet

Le présent travail est inspiré notamment par l'ouvrage fondamental de Bossuer, « Discours sur l'histoire universelle », qui a servi en particulier pour l'éducation du dauphin , fils de Louis XVI, dont Bossuer était le précepteur . Il convient de bien distinguer ce que Bossuer , au XVII° siècle , entendait par « monde » , « histoire universelle du monde », et « la Religion » .

Le monde : C'est le monde connu du XVII° siècle, surtout le pourtour de la mer Méditerranée, que Bossuet décrit en douze époques , à partir de la Bible et des auteurs antiques, dont en particulier les épisodes suivants : La Création du monde, 4000 avant notre ère, etc. la Prise de Troie, Romulus ou Rome fondée, Cyrus, Scipion , ou Carthage vaincue, Constantin, ou la Paix de l’Église, Charlemagne, ou l'établissement du nouvel Empire.

Il y a une seule civilisation réelle, la civilisation chrétienne, les autres cultures (Afrique, Asie, Amérique) étant rejetées dans l'ombre. Surtout, il y a une seule Religion ,celle instaurée par Jésus-Christ. L es autres spiritualités sont soit niées, soit sont autre chose (paganisme, idolâtrie, etc.). LA Religion est manifestée par l’Église catholique romaine, à Rome.

Bien évidemment, cela n'a plus rien à voir avec l'histoire universelle telle qu'écrite aujourd'hui. Cela nécessite la mise au point suivante :

En sortir de l'Histoire raciste : Non, l'Occident n'a pas inventé la science ; non, la religion de l'Occident n'est pas la seule et vraie religion.

Nos universalismes ne sont pas seulement issus de la pensée européenne (Lumières, etc.). La colonisation du monde par l'Europe, quand elle n'a pas conduit à la décimation ou l'extermination pure et simple des peuples autonomes, a entraîné l'extinction de modes de vie, de formes de vie culturelle et de l'héritage biologique, culturel et social des sociétés colonisées. Partout, les colonisateurs ont aspiré à imposer aux colonisés leur vision du monde. Dans les conditions actuelles de la mondialisation, les systèmes de connaissance occidentaux ont réussi, avec succès, à dominer le monde dans presque tous les domaines de la vie. Ainsi, la science aurait ses racines en Occident et serait née chez les Grecs. Ce récit a été construit en trois phases : 1) Origine grecque de la science (négation des rôles de l’Égypte, de l'Inde, de la chine, des pays arabes, etc.). Création d'Euclide et de Ptolémée. 2) Fabrication des légendes des révolutions euclidienne et newtonienne (revendications de « redécouvertes indépendantes », qui est une tendance à la fraude dans l'écriture de l'histoire occidentale). (Par exemple, Copernic a refusé de reconnaître ses sources islamiques). 3) Triomphe du racisme et du colonialisme occidental : C'est celui qui écrit l'histoire qui dicte les règles . De même la religion chrétienne a été considérée longtemps comme la seule et ultime religion, à laquelle il fallait se plier de gré ou de force. Cette origine de la science a été fabriqué en trois étapes : 1 ) Une origine grecque de la science a été inventé pendant les Croisades. 2) La connaissance a été théologiquement aseptisée pendant l'Inquisition et l'intolérance religieuse. Des connaissances « païennes » ont été appropriées par les Européens, et réinterprétées pour les rendre recevable théologiquement. 3) Enfin, les historiens raciste se sont appuyés sur cet héritage pour glorifier la civilisation blanche et déprécier les autres civilisations. Leur conception est présentée comme la seule légitime, ce qui a poussé les autres cultures à imiter l'Occident.

Ceci étant dit, que retenir de cette forme d'histoire ?


 


 

Bossuet (page 428) : « En un mot, il n'y a point de puissance humaine qui ne serve malgré elle à d'autres desseins que les siens. Dieu seul sait tout réduire à sa volonté. C'est pourquoi tout est surprenant , à ne regarder que les causes particulières, et néanmoins tout s'avance avec une suite réglée. Ce Discours vous le fait entendre ... »


 

Bossuet (page 427) : « Il faut tout rapporter à une Providence. »

C’est une conception simpliste. Les événements se succèdent, soit arbitrairement, soit selon un certain déterminisme (dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets : si l’événement a se produit, b se produira nécessairement). Cette évolution peut avoir un sens (il y a alors progrès de la civilisation). Selon Bossuet (34) qui partage cette conception, il existe une Providence divine, qui crée l’histoire, qui en est la véritable cause, l’homme n’en est que l’instrument.


 


 

Bossuet (page 94) : « Épicure, Athénien, chef des philosophes qui portent son nom, si toutefois on peut nommer philosophes ceux qui niaient ouvertement la Providence, et qui ignorant ce que c'est que le devoir, définissaient la vertu par le plaisir. »


 

B) Spinoza

1646-1650 : Spinoza se prépare peut-être au rabbinat.

1656 : Spinoza est dénoncé à la synagogue d'Amsterdam. Un soir, un fanatique tente de tuer Spinoza d'un coup de poignard. 27 juillet : le Conseil des rabbins publie l'arrêt d'exclusion.

La liberté au sens spinoziste : « L'homme libre, c'est-à-dire celui qui vit suivant les seuls conseils de la raison, n'est pas dirigé dans sa conduite par la crainte de la mort, mais il désire directement le bien, etc. » Spinoza, Éthique, IV, pro. LXVII . (Livre V : « De la liberté »).

Dans la tradition judaïque, il existe quatre niveaux d'interprétation de la Torah :

  • le Pshat : sens littéral ou obvie ;

  • le Semez : sens allusif (littéralement : allusion) ;

  • le Drash : sens homilétique et métaphorique ;

  • le Sod (kabbale) : sens mystique (littéralement : secret).

L'acronyme forme « perds » (PaRDeS), qui signifie « paradis ». Le Midas se concentre sur le remuez et le crash.

Le sens mystique ou secret (sod) fait l'objet plus particulièrement des études kabbalistiques.

Le Dieu de Spinoza :

Pour certains, Spinoza est un athée, qui a couvert son athéisme par la notion de « Dieu », et c'est pourquoi il aurait été condamné par la synagogue d'Amsterdam (excommunication) . Ainsi Voltaire déclare : « Spinoza était non seulement athée, mais il enseigna l'athéisme. (…) Les athées sont pour la plupart des savants hardis et égarés qui raisonnent mal, et qui, ne pouvant comprendre la création, l'origine du mal, et d'autres difficultés, ont recours à l'hypothèse de l'éternité des choses et de la nécessité . » (page 56). Dans ce cas, Spinoza serait l'un des inspirateurs de la philosophie des Lumières du XVIII° siècle, puis de Hegel et de Karl Marx. Que recouvre alors la notion de « Dieu » ? Dieu est une substance , la totalité du réel, de la matière du monde ou de l'univers. Cette substance s'est peu à peu diversifiée : matière inerte, puis vivant et enfin pensée et conscience). En l'homme cette substance se manifeste selon deux modes : l'étendue et la pensée.


 

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