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29 juin 2023 4 29 /06 /juin /2023 11:19

Un aboutissement inévitable au XXI° siècle en France : le socialisme ; (Partie 3)

L'ancienne contradiction entre féodaux et féaux, est remplacée par une nouvelle contradiction entre diverses classes sociales, la contradiction principale s’effectuant entre bourgeoisie et prolétariat, avec de nouveaux des développements violents (Commune de Paris de 1871, Front Populaire de 1936, etc.) , des développements « pacifiques » , des interventions extérieures (guerres, pillages des pays du Tiers-Monde, etc), et donc des avancées et des reculs.

Le matérialisme dialectique est donc une science, qui utilise les méthodes des sciences physiques et sciences humaines (méthode expérimentale, etc.), et le matérialisme dialectique doit donc s'adapter en fonction des progrès des sciences. De même le matérialisme historique est la science qui étudie le mouvement de l’histoire ; c'est aussi l'idéologie de la classe ouvrière (prisse du pouvoir, État socialiste, dictature du prolétariat, démocratie populaire, etc.)

A noter donc , que ce développement des sociétés est automatique, sans intervention extérieure (divine), indépendamment de la volonté des hommes. En somme, peu à peu, à travers cette histoire universelle, les hommes , indépendamment de leur volonté, parviennent à alléger les conditionnement et leur aliénation, en se libérant des contraintes physiques et matérielles, mais ceci non pas de façon aléatoire, mais à travers des lois, que, pour les sociétés, il est possible de décrypter dans l'histoire.

Mais il n'y a pas de fatalité : même si la conscience est secondaire, par rapport au sous-bassement matériel et économique, la conscience étant elle-même matérielle (monisme), par contre la conscience joue un rôle dynamique et rétroagit sur l'infrastructure. La conscience agit selon des lois objectives.

Marx s'est opposé à tout spontanéisme, et au rôle actif de l'homme, notamment des idéologues de toutes les classes. Mais souvent cette action est recouverte d'un voile qui obscurcit la réalité . Ainsi, dans la contradiction principale, tant les bourgeois, que les prolétaires sont aliénés, malheureux, agissant uniquement en fonction de ce qui découle de leur position de classe. Mais pour agir dans le sens de l'histoire, la classe ouvrière doit édifier un Parti communiste, un Front uni unissant toutes les classes intermédiaires (colle le Tiers État en 1789), et une Armée. Comme dit Marx : « Il faut transformer les armes de la critique en critique des armes. »

Tout comme Sigmund Freud, ou Frédéric Nietzsche, Karl Marx a effectué une rupture, ce que l'on a appelé une révolution copernicienne (Copernic a démontré que ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la terre, mais que c'est la terre qui tourne autour du soleil. De même :

- Sigmund Freud a mis , au centre de la personne humaine, l’inconscient (le ça, le sur-moi) , en lieu et place du moi, rejeté à la périphérie, donnant les bases de la psychologie ;

- Frédéric Nietzsche a mis en second rang la morale, et au centre la volonté de puissance, « par delà le bien et le mal ;

- enfin Karl Marx a rejeté au second plan la conscience sociale, la superstructure en général, et mis au centre l'infrastructure, l'économie, les individus agissant indépendamment de leur volonté.

III) Quelques applications à l 'histoire :

1) Les formations sociales . Les successeurs de Karl Marx.

Si Karl Marx s'est attaché surtout à analyser la formation capitaliste dans les pays européens, en particulier dans son ouvrage « Le Capital », en trois livres, depuis le XIX° siècle, de nombreux auteurs ont analysé d'autres formations sociales. Quant à l'analyse du capitalisme, la dernière tentative est celle de « Le Capital au XXI° siècle » de l'économiste français Thomas Picketty.

A l'époque de Karl Marx, il existait d'autres philosophes qui ont essayé de penser la société, comme les anarchistes, Proudhon, Bakounine, etc. Le point commun de ces auteurs, avec Karl Marx, c'est qu'ils voulaient également en finir avec les aspects négatifs de la société bourgeoise, par une révolution sociale. A la différence de Karl Marx, les anarchistes pensaient qu'il est possible de supprimer l’État bourgeois, sans créer un nouvel État, transitoire, socialiste.

Avant Marx, il y avait les « socialistes utopiques » tels Robert Owen en Grande-Bretagne, Saint-Simon, Charles Fourier, Étienne Cabet et Philippe Buchez en France   : ceux-ci étaient idéalistes, car ils pensaient pouvoir convaincre , par la persuasion, et sans violence, les dirigeants bourgeois de la société, afin que ceux-ci entreprennent des réformes nécessaires, dont un repartage des richesses.

De nombreux auteurs, d'abord disciples de Karl Marx, deviendront ensuite « révisionnistes », c'est-à-dire qu'ils trahissaient l'esprit du marxisme, en élaborant des théories qui s'opposent à la base marxiste. Parmi ces idées révisionnistes, notons les plus courantes :

- l'économisme : La classe ouvrière doit se consacrer uniquement à la défense de ses intérêts économiques (dont les salaires) et ne pas se mêler de politique, en laissant celle-ci aux représentants spécialisés de la classe bourgeoise ; pour le marxisme, la classe ouvrière doit bien évidemment lutter pour ses intérêts immédiats, dont le salaire, le droit de se syndiquer, mais elle doit aussi inévitablement satisfaire sa mission historique, qui est le renversement de l’État bourgeois, et la lutte pour le tout, dont le pouvoir politique.

-le pacifisme et le réformisme  : la révolution violente (opposer à la violence réactionnaire de l’État bourgeois la violence révolutionnaire du parti prolétarien) n'est plus indispensable à notre époque. Il est possible de passer au socialisme par les réformes et en particulier par le vote et le suffrage universel. C'est la théorie du passage pacifique au socialisme ; le marxisme considère qu'il faut lutter pour toutes les réformes qui améliorent les conditions de vie des travailleurs, mais sans négliger la lutte stratégique pour le pouvoir. Car les réformes seront inévitables reprises par la bourgeoisie, dès qu'elle en a l'occasion.

-on peut arrêter la roue de l'histoire, il n'y a pas de déterminisme, pas de loi d'airain infaillible, etc.

A noter que divers pays présentent leur régime comme étant du socialisme, alors qu'il s'agit d'un simulacre de socialisme, socialisme en paroles, mais fascisme divers dans les faits (dictature d'une oligarchie, d'une couche sociale bourgeoise, etc.). Ce qui compte, c'est la pratique et l'analyse du régime sur les points suivants : démocratie pour qui, dictature sur qui ? Exemples de tels régimes : la Corée du Nord, le Cambodge du Kampuchéa, Cuba, Vietnam, etc.

2) La révolution française de 1789 et le capitalisme :

Karl Marx a beaucoup étudié la période qui a conduit , puis a suivi la révolution française de 1789-1794, et notamment les auteurs du siècle des Lumières, dont le matérialiste Denis Diderot, Jean Paul Marat, etc. Il a examiné l'essor de la classe bourgeoise depuis le haut moyen âge, et les luttes de fractions au cours de la révolution française, entre la droite bourgeoise (dont les girondins) et la gauche bourgeoise (les Montagnards) qui voulaient mieux intégrer les classes populaires du Tiers-Etat dans le processus révolutionnaire. Également, il a constaté qu'une fraction non négligeable de l'ancienne classe aristocratique a rejoint les rangs de la révolution , dont des philosophes comme Montesquieu, favorables à une monarchie constitutionnelles, comme en Angleterre, ou bien des hauts prélats défroques (Abbé Grégoire, , etc.).

Ainsi Marx a souligné l'importance des intellectuels sur le mouvement révolutionnaire, en particuliers, ceux de l'ancienne classe dirigeante, qui rejoignent la révolution. C'était son cas, puisque, en tant que membre de la classe moyenne prussienne, il n'a pas hésité à se mettre au service de la classe ouvrière.


 

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