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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 11:08

 

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 28)

 

L’avenir :

 

Du point de vue financier et budgétaire :

Les inscriptions de dépenses d’investissement, que ce soit en autorisations de programme, ou en crédits de paiement, sont surdimensionnées par rapport aux capacités de la collectivité départementale. Par dogmatisme, le président maintien la, jauge au même niveau qu’en 2010, ce qui obère les capacités d’autofinancement pour les exercices suivants et risque de surendetter le département, si les prévisions trop importantes sont en totalité ou en partie réalisées.

Les reports de crédits d’investissement étant trop important, ceux-ci sont financés par un recours à l’épargne de gestion. Alors que rien n’interdit l’inscription d’emprunts en face de ces dépenses, qu’il conviendrait de limiter de façon drastique, quant à la réalisation. De même, des reports de dépenses de fonctionnement immobilisent près de 20 millions d’euros d’épargne de gestion.

En limitant à 75 % du montant inscrit en 2010, les subventions et participations aux diverses associations, y compris les associations qui gèrent des actions sociales, cela crée l’insécurité financière pour ces partenaires habituels du conseil général : ces associations devront soit se tourner vers d’autres financeurs pour combler le déficit, soit limiter leurs propres actions et éventuellement licencier du personnel, ou arrêter leurs activités.

Limiter de façon volontariste et autoritaire le montant total des aides sociales, en défalquant d’un montant de près de 30 millions d’euros les demandes effectuées par les services du Pôle Solidarités est tout à fait irréaliste et dangereux (« surréaliste », selon l’ancienne chef du Pôle Solidarités), d’autant plus si cette mesure n’est pas accompagnée de mesures d’économies. Il en résulte d’ores et d déjà une désaffection des cadres de ce Pôle, qui « votent avec leurs pieds » et choisissent de muter sur d’autres collectivités.

Ce constat est d’autant plus affligeant, que Yanick Duhaut n’a pris, depuis 2009, aucune mesure de gestion rigoureuse des crédits. Il en résulte notamment, en deux mois de temps, le départ des trois agents en charge du contrôle de gestion et de l’audit !

La « dette » de l’Etat est estimée, à l’égard du conseil général, de 2054 à 2010, à 266,6 millions d’euros, mais il n’est jamais fourni de justificatifs sur la méthode ayant abouti à un tel chiffre. Par exemple, depuis 2006, le budget du conseil général dispose d’une provision, correspondant à une avance versée par l’Etat, d’un montant de près de 6 millions d’euros, provision qui n’est pas défalquée de ce total estimé. Pour 2011, c’est le cabinet qui a estimé le montant qui serait dû par l’Etat à un montant de 80 millions d’euros, mais sans plus fournir les bases de calcul d’un tel chiffre. C’est véritablement au « doigt mouillé » ! Cependant, ce qui est remarquable, c’est que le nombre correspond d’une part à 2, chiffre du diabolon, et 666, nombre qui correspond dans l’Apocalypse de Jean au chiffre de la Bête.

Le cabinet Kopfer a tout prévu, au moins depuis 2008. En effet, depuis cette date, ce Cabinet spécialisé en matière financière a attiré l’attention de l‘exécutif départemental sur la nécessité de mettre en œuvre des principes rigoureux de gestion financière, mais comme le président, par orgueil, n’écoute personne, il a décidé de ne pas tenir compte de ces avertissements, Ô combien précieux pourtant !

 

« Bonjour,

Lors de la réunion du jeudi 8 avril 2010 à 11 heures 30, dans votre bureau, avec M. AMISSE, vous m’avez indiqué qu’il est de votre droit de me demander un travail sur la prospective.

Cependant, j’attire votre attention sur les faits suivants :

Depuis le 1° février 2010, je dispose d’un matériel informatique, mais celui-ci est obsolète et tombe souvent en panne.

Vous m’avez supprimé depuis cette date tout accès aux applications financières, notamment l’accès à la session Sédit Marianne est refusé.

De même je ne suis destinataire d’aucune note de service et d’aucun document. Par exemple, les documents relatifs à la session de l’assemblée délibérante qui a adopté le budget primitif ne m’ont pas été communiqués.

Je ne participe à aucune réunion avec ou sans les élus.

Les documents définitifs relatifs au budget primitif 2010 ne m’ont pas été fournis (rapports et documents budgétaires), ni lors de la préparation de la séance du conseil général, ni après leur adoption.

Dans le cadre de la diminution des marges de manœuvre financières du conseil général, connaître quels sont les désengagements possibles et quels sont les secteurs obligatoires où il doit impérativement réaliser des gains de productivité.

 

Aides sociales : danger de diminution rapide des marges de manœuvre du conseil général, et entraînement de forts dérapages budgétaires. La stratégie à mettre en œuvre dépendra du caractère obligatoire ou facultatif de la prestation. Nécessité de maîtriser les coûts, en agissant sur les coûts (gains de productivité), l’offre (retrait), ou la demande (diminution des prestations, diminution de la demande par des actions situées en amont et favorisant une décroissance de la demande). Sur chacune des politiques publiques dans le domaine social, il est possible d’agir sur la qualité de l’organisation interne et le traitement des dossiers, la productivité interne des agents, les « prix journée » négociés avec des organismes d’accueil, de supprimer ou de modifier une prestation qui ne serait pas obligatoire, de favoriser les politiques de développement économique afin de promouvoir l’emploi et d’éviter la croissance du chômage, principal facteur de croissance de la demande sociale, etc.

Elaborer un plan de financement 2010-2012, afin d’élargir la vision sur plusieurs années.

Les efforts d’investissement du Conseil général ne sont pas adaptés à ses capacités financières.

Notamment, il est procédé à un développement important de l’immobilier, sans qu’est été dressé un état des lieux de l’existant (extension des bureaux du conseil général sur le site de  l’avenue Victor Hugo, construction d’une nouvelle caserne et d’un état-major pour le service départemental d’incendie et de secours,…).

 

Bien évidemment, dès que les documents nécessaires me seront fourni, je propose d’effectuer un travail sur la prospective, en examinant en premier lieu les effets du budget primitif 2010 sur les marges de manœuvre attendues en 2011, et les diverses conséquences sur les finances départementales.

 

« DE LA VILLE DE MONS A MA NOUVELLE FONCTION

EN PASSANT PAR LE CONSEIL GENERAL DE L’ISARE.

 

Embauché comme Directeur général adjoint en charge des services financiers et de l’audit, le 1° septembre 2009, au Conseil général de l’Oise, il a été mis fin à mes fonctions le 31 janvier 2010 ?

C’est une erreur d’abord d’embauche, car il n’a pas été tenu compte, dans les différents critères, de la nécessité pour moi, pour des raisons d’intégrité professionnelle, et simplement de rigueur financière, de dire la vérité des choses.

Malgré le comportement autoritaire du Président du Conseil général, Monsieur Yves ROME, personne n’osant lui dire la réalité des choses, notamment financières, j’ai tenu à mettre mes valeurs professionnelles d’authenticité et de rigueur au-dessus des risques encourus, et je lui ai chaque fois indiqué les meilleures solutions techniques, afin de préserver les grands équilibres financiers, tant pour l’exercice 2010, que pour les années suivantes, toutes choses égales par ailleurs. En particulier, j’ai toujours tenu à mettre en formes légales les diverses procédures comptables, dont la prise en charge par le Conseil général du billet d’avion de l’épouse du Président pour effectuer un voyage au Liban.

De cette franchise professionnelle a résulté une décharge de fonction. Ce qui me désespère, ce n’est pas tant le fait de rechercher un nouvel emploi, que la situation calamiteuse dans laquelle sont mises pour 2010 et les années suivantes, les finances départementales : risque de mise en cause de l’équilibre budgétaire par le contrôle de légalité, ou l’opposition départementale, absence de maîtrise réelle des dépenses de fonctionnement, absence de mesure de l’efficience des politiques publiques, pas d’échelonnement des priorités des opérations d’investissement, avec un programme d’investissement trop important qui peut conduire à un surendettement, et un stock trop abondant d’autorisations de programme.

 

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 10:31

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 27)

 

Troisième mot sacré : FACILITATEUR : Rapport transmis par Jean Paul Thé.

 

« La partie essentielle de l’audit du comité des œuvres sociales (COS) est l’analyse financière de l’existant (exercices 2005 à 2010) : examen des diverses actions menées par le COS, …

Un second aspect est le service rendu aux agents du Conseil général, soit 600 000 euros pour 3300 agents, ceci étant comparé avec l’effort consenti par d’autres collectivités territoriales, départements ou autres. Une enquête est à réaliser sur l’accès aux divers services de manière équitable (voyages,…°.

Enfin un troisième aspect est la mission que le Conseil général souhaite assigner poux l’avenir à cette association et sa gouvernance.

Le contexte est le suivant : le personnel départemental, et notamment sa frange la plus modeste, n’échappe pas aux conséquences de la crise générale économique et sociale (surendettement, diminution du pouvoir d’achat, cherté de l’accès aux moyens sportifs et culturels,…).

En conséquence, le COS doit pleinement et par divers moyens, jouer son rôle social en faveur en particulier des agents les plus modestes et de leurs familles.

Par exemple, si le COS dispose d’un animateur sportif en matière de tennis, il serait judicieux que prioritairement cet agent soit mis à la disposition des agents ou de leurs ayant droits qui ne peuvent pas, ou plus, accéder financièrement à ce type d’activités dans les conditions du marché.

Du point de vue gouvernance, il est normal que la direction indirecte soit assurée par le Conseil général par l’entremise d’une convention détaillée entre le Conseil général et le COS, mais la direction directe devrait être assurée, sur la base de l’action sociale définie par le Conseil général, par les représentants des agents de la catégorie C.

Afin d’entamer et d’accompagner le changement souhaité, un excellent point d’entrée me semble être un questionnaire d’enquête ouverte de satisfaction et de souhaits, adressé à tous les agents, élaboré en concertation avec les représentants du personnel. Une réponse de 20 % à ce questionnaire serait déjà une victoire, l’absence de réponse signifiant un désintérêt pour un outil culturel et sportif pour tous les agents. »

 

Mais à chaque fois les trois mauvais compagnons ont substitué à ces mots-sacrés les mots d’ORGUEIL, PREVARICATION et AMBITION, ce qui signifie O.P.A. sur le conseil général, par devers la majorité, l’opposition et les citoyens, ceci en vue de satisfaire les besoins personnels du minotaure.

Orgueil : « Je suis le Mai(t)re de l’Isare ».

PREVARICATION : Le billet d’avion ? « Une seule facture ! Je rembourserai le conseil général plus tard ! »

AMBITION : « Je serai sénateur de l’Isare ! »

 

Le diable :

Le diable, debout sur un piédestal tient à l’aide de deux cordes, êtres mi-hommes, mi-animaux, qui semblent être ses esclaves. En réalité, l’être mâle et l’être femelle’ sont les créateurs des diables, avec lequel ils forment maintenant un égrégore. Ce sont le père et la mère du diable. Le diable comporte des ailes, qui indiquent une certaine verticalité, mais ce sont des ailes de chauve-souris.

Le diable, ou « diabolon », est celui qui divise, qui jette de part et d’autre. Il s’oppose au symbole ou « sumbolon », c’est-à-dire qui jette ensemble, qui unit ce qui est épars.

C’est donc une création artificielle, d’un être qui devient maléfique et dominant. Les créateurs de cet être se soumettent par intérêt complètement à leur créature.

C’est à la fois la génération du démon par ses géniteurs, et le pouvoir qu’a le démon sur ses géniteurs, qui deviennent ses esclaves.

Comment arrive-t-il que des êtres puissent renoncer à leur liberté et devenir esclaves d’une entité monstrueuse qui les fait dégénérer en les rendant semblables à elle ?

Le minotaure est un égrégore mauvais, c’est-à-dire un démon artificiellement créé collectivement par une communauté humaine.

 

La maison-Dieu :

C’est une construction de pierres, construite de la main de l’homme, entre le ciel et la terre : c’est une illustration de la tour de Babel, qui renvoie à l’orgueil de l’homme. Cela s’oppose à la vie, comme par exemple l’arbre, qui croit par la division et l’adjonction de nouvelles cellules vivantes.

Cette maison est abattue par un éclair, par l’électricité. La tour est jetée à bas par une punition divine.

 

La justice :

La femme Dame O’ Clés tient à la fois l’épée, chargée de punir et de trancher, ainsi qu’une balance en forme de tau, comportant deux plateaux, représentant la gauche et la droite, la rigueur et la miséricorde, le bien et le mal.

 

Le regard des autres :

Il y a ceux qui justifient tout :

« Les élus, de gauche ou de droite, ont le droit, par exemple de faire prendre en charges les frais personnels, comme le billet d’avion de la compagne, parce qu’ils sont dévoués à la cause publique ».

La peur et la crainte : le placardisé n’a-t-il pas quelque part ce qu’il mérite ?

Le plus intolérable, dans le fait d’être placardisé, ce n’est pas le regard de l’autre, dont on peut faire abstraction, mais c’est ce mouvement que l’on a naturellement vers son persécuteur, d’être utile, de service le bien commun, et l’absence et le silence du vis-à-vis. C’est là le péché contre l’Esprit.

Que s’est-il passé pour en arriver au point d’aujourd’hui et être placé dans un placard ? Qu’est-ce qui se passe pour moi dans ce contexte sur le plan psychologique et affectif ? Y avait-il des choses à voir, à faire et à comprendre avant ?

Du point de vue financier, j’ai sans doute dis des choses désagréables, difficiles à entende par le vis-à-vis.

Lorsque j’ai dis des choses désagréables, je n’ai pas fait attention à la façon de les dire. Certaines choses se savent, mais ne se disent pas. Il en est résulté une absence de congruence entre le président et moi-même.

Faut-il dire toujours le désagréable et le vrai ? Le président est un homme fragile et menacé, et tout esprit fort constitue une menace, parce que le minotaure ne peut entendre le vrai, qu’il ne veut pas voir le vrai. Le billet d’avion de l’épouse du président était l’élément déclencheur.

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 10:29

 

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 26)

 

Elle priverait en outre le département de sa capacité d’agir dans des domaines facultatifs comme la culture, le sport, le tourisme ou l’agriculture et de la possibilité de mettre en œuvre de oolitiques nouvelles nécessaires à la préparation de l’avenir.

L’intérêt de ces deux scénarii est de montrer le caractère intenable d’hypothèses budgétaires construites exclusivement soit sur une augmentation de la fiscalité, soit sur des recherches d’économies.

C’est donc vers un scénario équilibré et alternatif que doit se tourner le conseil général s’il veut mettre en œuvre sa politique de solidarité et de développement durable au service de ses habitants tout en demeurant dans son rôle de premier investisseur du département afin de soutenir l’activité économique de ses entreprises.

Dans la recherche de ce scénario équilibré, il convient :

D’évaluer le poids relatif des dépenses obligatoires et des dépenses facultatives, sachant que les priorités affirmées sont la solidarité, le logement, le développement durable et l’éducation. Toute politique publique devra prévoir les voies et moyens de son évaluation.

De favoriser, chaque fois que cela est possible, les politiques départementales solidaires, redistributives et garantes du maintien du pouvoir d’achat.

De dégager des marges de manœuvre, examiner les politiques départementales au regard des exigences du développement durable dans ses dimensions non seulement environnementales, mais aussi économiques et sociales, et d déterminer les priorités de l’action départementale nécessaires à la préparation de l’avenir et à la vie quotidienne des isariennes et des isariens.

Les priorités politiques du département :

Les solidarités :

En faveur de l’enfance et des familles…

Le logement :

L’éducation :

Le développement économique et durable :

Les efforts d’économie à engager :

L’état actuel des finances départementales est équilibré. Cependant, compte tenu de la conjoncture actuelle, si le rythme d’investissement n’est pas maîtrisé, une dégradation de la solvabilité de notre collectivité pourrait être observée à moyen terme.

Ainsi, si le département souhaite maintenir un encours de dette raisonnable, le niveau de dépenses d’investissement constatées au compte administratif devrait se situer en moyenne, dans les années à venir, entre 135 et 150 millions d’euros, correspondant à un taux de consommation constaté ces dernières années.

Si des efforts de gestion sont également possibles et conduits à court et moyen termes afin de garantir la maîtrise des dépenses de fonctionnement, le niveau d’investissement du département, constaté au conseil administratif, pourrait être porté, en moyenne à 150 millions d’euros.

Le budget 2010 sera donc élaboré selon cet objectif affirmé de maintenir les équilibres budgétaires par la maîtrise ; sur les deux prochains exercices, du volume d’investissement, et celui des dépenses de gestion, et par une évolution modérée de la fiscalité.

Les mesures d’économie, en l’état actuel de la préparation budgétaire, pourraient être les suivantes :

En investissement, les efforts porteront principalement sur :

 La réforme de l’aide aux communes par un recentrage sur les investissements structurants dans le cadre d’une enveloppe globale annuelle de 50 millions d’euros.

Une pause dans la création d’autorisation de programme nouvelle en limitant le montant à 200 millions d’euros par an.

Le lissage et la reprogrammation de divers programmes d’intervention.

En fonctionnement les efforts porteront principalement sur :

Les dépenses de personnel, avec une maîtrise de l’évolution de la masse salariale par l’analyse poste par poste des remplacements, des renforts et des renouvellements sollicités. Les départs à la retraite seront suivis de propositions de redéploiement ou de réorganisation de service. En revanche seront favorisées les créations de postes générant des économies pour le budget général de la collectivité ou un service à meilleur coût. Dans ce cadre, une nouvelle politique de territorialisation, de la solidarité, outre un meilleur service rendu aux bénéficiaires, devrait être source d’économies.

Les moyens généraux : les crédits consacrés aux moyens généraux du département subiront une réduction, notamment par l’amélioration de nos politiques d’achat.

Certaines subventions seront revues et les enveloppes fermées de crédits seront systématisées.

Les économies ainsi générées correspondent à une hausse de fiscalité épargnée aux isariennes et isariens.

L’ensemble de ces orientations et des économies à réaliser permettra d’examiner, sur la base de nos priorités, si nous devons avoir recours à la fiscalité et à quel niveau compte tenu de l’engagement pris de modération fiscale.

C’est à ce débat d’orientation budgétaire pour 2010 que nous vous convions à présent.

Conformément à la loi, l’assemblée départementale est appelée à débattre des orientations budgétaires pour 2010.

Jean Paul Thé. »

 

Second mot sacré : FEDERATEUR : Rapport transmis par Jean Paul Thé à Yanick Duhaut.

 

« Je vous fais part d’un ressenti suite à la réunion du CTP de lundi dernier. Si les syndicats ne jouent pas leur rôle de courroie de transmission, par contre leur avis concernant l’état moral des troupes mérite d’être entendu. Incontestablement, il y a un déphasage et une rupture entre le gros des troupes et l’équipe de direction et les élus, du genre « encore une réorganisation, alors que les réorganisations précédentes ne sont pas digérées… ». Il me semble important d’être réactif et offensif face à une telle situation. Il serait important de mettre un peu d’huile dans les rouages.

Chacun des 3000 agents de catégorie B et C constitue un vecteur et un maillon favorisant ou non le succès des politiques départementales, dans un contexte de plus en plus contraint.

En 2008, il a été « rendu » sur le budget 012 « charges de personnel » un montant de 880 000 euros. Il serait bienvenu, tant que cela est encore possible, en 2010, de faire un geste pour le pouvoir d’achat des catégories B et C. Le message serait : « malgré les difficultés budgétaires, les élus font l’effort d’améliorer le pouvoir d’achat des agents les plus modestes du département ».

Une prime mensuelle de 20 euros par mois représente par agent un coût de 240 euros par an et 720 000 euros pour 3000 agents. Une prime de 30 euros par mois représente 360 euros par an et 1080000 euros pour 3000 agents.

Un tel geste  qui se traduit par : « Je vous fais bénéficier des gains de productivité déjà réalisés par le passé, à vous de faire le même effort pour l’avenir » serait bienvenu dans le climat morose actuel.

Entre 20 et 30 euros, la marge est ouverte, et cela nécessite une négociation conduisant à une adhésion au moins partielle des représentants du personnel et au-delà du personnel lui-même aux orientations nouvelles du Conseil général. Un vote systématique «représentants de l’administration pour, représentants du personnel contre » n’est pas satisfaisant.

Cette politique du personnel offensive et valorisante, qui est une aide dans la tâche quotidienne des encadrants, ne sera peut-être plus possible en 2011. Si l’essentiel des troupes n’adhère pas aux nouvelles orientations, celles-ci ne risquent-elles pas d’être superficielles et non en profondeur?

L’objectif d’une telle mesure est multiple : sur l’année qui vient, éviter la tension sociale, motiver les agents dans le cadre de la nouvelle orientation du management de la performance, faire bénéficier les agents les plus modestes d’une moindre diminution du pouvoir d’achat dans le cadre de la crise, faire bénéficier les agents les plus méritants des gains de productivité, notamment à venir (moindre progression de la masse salariale, grâce au redéploiement et au non remplacement systématique, économies attendues sur le fonctionnement des services, services rendus accrus avec des moyens de travail constants ou en diminution,…). Evidemment, je ne me permettrais pas de proposer une telle mesure budgétivore, si elle n’avait pas pour effet immédiat, toutes choses égales par ailleurs, de décélérer à court terme, l’augmentation habituelle de la masse salariale, tout en apportant l’adhésion des agents et en évitant la tension sociale.

                                               Jean Paul Thé. »

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 10:23

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 25)

 

Premier mot, FINANCIER : Rapports transmis par Jean Paul Thé au Président.

 

« Sous réserve de votre accord, la deuxième partie de mon intervention en CODIR pourrait porter sur le point suivant.

 

Le programme pluriannuel d’investissement est un formidable outil politique qui permet de dessiner la ligne politique du conseil général de l’Isare. En effet, le programme pluriannuel d’investissement (PPI) est un document qui se décline en 15 missions et fait la synthèse des diverses politiques départementales : Agenda 21, plan routier à 15 ans, CPER, CDRD, schémas et convention divers. C’est un document chiffré qui planifie l’action dans le temps.

Au lieu de cela, le PPI est illisible, confus, irréaliste (« lettre au père Noël ») et dangereux du point de vue de la gestion financière.

Pourquoi ?

Le PPI comporte d’une part, un stock d’autorisations de programme (AP) de 1255 millions d’euros (DM1) et d’autre part des inscriptions nouvelles (PPI 2010-2012) de 848 millions d’euros, soit un total général de 2103 millions d’euros.

Ceci alors que la moyenne annuelle des réalisations en crédits de paiements est d’environ 150 millions d’euros de 2006 à 2008.

Il faudrait donc au moins 14 années pour réaliser 2103 millions d’euros.

Sous cette abondance de projets théoriques, l’action du conseil général est noyée, sachant que :

Les services ne sauraient traiter un tel volume de dossiers !

Les entreprises ne pourraient absorber une telle masse d’activités !

Les finances du conseil général ne sauraient faire face à une telle quantité de dépenses !

Mais surtout cela conduit à inscrire en face des dépenses des recettes fictives (emprunts)!

Les risques de gestion sont nombreux :

Risque de surendettement : si de nombreux coûts partent en même temps ;

Inscription à chaque budget d’emprunts qui seront annulés ou reportés en fin d’exercice.

En fin de compte, il ne peut y avoir maîtrise des finances.

Un constat : 9 missions représentent 88 millions d’euros. Par contre 4 missions représentent 2015 millions d’euros, à savoir :

Logistique : 354 millions d’euros

Réseau routier : 479 millions d’euros

Développement durable des territoires : 691 millions d’euros

Education Jeunesse : 489 millions d’euros.

C’est donc sur ces quatre missions que doit porter l’effort.

Présenter le PPI dans l’état actuel conduit :

A présenter à l’assemblée délibérante un niveau largement au-dessus de la jauge des investissements que rend possible la situation financière (autofinancement, capacité d’appel à l’emprunt,…)

A une contradiction apparente entre un budget 2010 contraint et des projets d’investissement (PPI) florissants.

Tenant compte de ces éléments, je propose dans un premier temps de retenir les hypothèses suivantes pour les exercices 2010 à 2012 :

CP : 140 millions d’euros par an (rappel plan de relance 2009 : 134 millions d’euros).

AP : 200 millions d’euros par an soit un total de 600 millions d’euros sur la période.

Comment parvenir à ce résultat ?

Le PPI tel que présenté lors du débat d’orientation budgétaire 2010 se composerait de trois parties :

Isare 2020 : Programme pluriannuel des investissements, préfiguration d’une volonté politique. Total des AP : 2013 millions d’euros.

Ce PPI se décline en un Programme Triennal (PTI) 2010-2012. Total des AP : 600 millions d’euros.

Ce PTI se décline en budget primitif 2010. Total des AP : 200 millions d’euros. Avec un taux de réalisation de 70 % cela représente des CP d’environ 140 000 d’euros.

Cette démarche, qui vise à un apurement  des AP pour tenir compte au plus près des réalités financières nécessite une priorisation des actions par les élus et les chefs de service, notamment des actions menées par les 4 missions les plus importantes en volumes de crédits.

Il conviendra d’adapter le règlement financier avec des règles de caducité des AP.

Jean Paul THE. »

 

« Les orientations budgétaires du département de l’Isare pour 2011 :

Compte tenu du contexte économique et financier, qui a confirmé tous ses effets en 2010, et en prenant en compte les facteurs de rigidité et d’inertie qui pèsent tant sur les dépenses que sur les recettes, le conseil général doit réviser sa stratégie budgétaire et financière.

Il convient de déterminer nos marges de manœuvre, d’améliorer encore le pilotage budgétaire et financier du département et de dimensionner nos politiques publiques en tenant compte de l’évolution de nos moyens.

L’état actuel des finances départementales est équilibré et la solvabilité de notre collectivité est garantie pour 2011. Cependant les projections de compte administratif en prévision de la clôture de l’exercice 2010 démontrent que notre niveau d’épargne brute subit les effets de la crise financière et du retournement, de la conjoncture économique.

Ce contexte financier, auquel l’ensemble des collectivités locales est confronté, modifie sensiblement, les hypothèses budgétaires sur lesquelles le département a jusqu’alors bâti sa programmation pluriannuelle d’investissement et le niveau de ses divers engagements.

Plusieurs scénarii peuvent être envisagés :

Le premier scénario, dit « au fil de l’eau », consiste à maintenir un haut niveau d’investissement, de l’ordre de 200 millions d’euros annuels, correspondant à la somme des engagements pris dans un contexte économique et financier différent, à taux de fiscalité inchangé, tout en maintenant un rythme d’évolution des dépenses de fonctionnement identique à celui de ces dernières années.

Ce premier scénario « au fil de l’eau » montre qu’à partir de 2012, les recettes de fonctionnement ne permettront plus de couvrir les dépenses de fonctionnement et la charge de la dette. Le conseil général devrait alors rembourser de l’emprunt par de l’emprunt, ce qui contrevient aux règles budgétaires.

Ce scénario confirme, compte tenu des pertes de recettes fiscales du département, notamment les droits de mutations, qu’il n’est pas envisageable pour le conseil général de porter à un tel niveau ses investissements tout en maintenant le dynamisme de ses dépenses de fonctionnement, dont la majeure partie est rigide (APA, PCH, RMI, RSA, aide sociale,…) et des taux de fiscalité inchangés.

Dans ces conditions, deux autres scénarii peuvent être envisagés, le premier, Hypothèse A, consistant à mobiliser exclusivement la fiscalité, le second, Hypothèse B, jouant exclusivement sur des mesures d’économies. Ces deux scénarii ont comme objectif de maintenir les équilibres financiers du département et la capacité satisfaisante de désendettement.

Hypothèse A : Conserver, grâce à une hausse de la fiscalité et sans diminution des dépenses d’investissement et de fonctionnement, des soldes de gestion satisfaisants.

Pour maintenir un volume annuel d’investissement de l’ordre de 200 millions d’euros, correspondants aux engagements présents et à venir, tout en conservant le rythme actuel des dépenses, les hausses de fiscalité à envisager seraient de l’ordre de 5 % en 2010 et de10 % en 2011.

Un tel niveau de fiscalité apparaît inacceptable tant l’effort demandé au contribuable serait insoutenable, et sans doute impossible en raison de la réforme de la taxe professionnelle.

Hypothèse B : Conserver des équilibres financiers satisfaisants grâce à la diminution des dépenses d’investissement et de fonctionnement, sans hausse de la fiscalité.

Pour 2010, les économies nécessaires, par rapport aux résultats 2009 attendus, s’élèveraient à    millions d’euros, dont     millions d’euros en investissement, pour un niveau d’investissement de   millions d’euros, et    millions d’euros sur les dépenses de gestion.    Millions d’euros d’économies supplémentaires en fonctionnement devraient être réalisées en 2011.

La réussite d’un tel scénario nécessite des économies dans les dépenses de fonctionnement et d’investissement, difficiles à mettre en œuvre à très court terme sans mettre en danger, de manière brutale, les différents b bénéficiaires des dispositifs ou des subventions concernés.

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:38

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 24)

 

Les dépenses reportées, notamment d’aides sociales

Le budget primitif 2011 : recettes de fonctionnement non inscrite, absence de la réalité des dépenses de fonctionnement dont notamment les dépenses d’aides sociales, et les subventions versées aux associations

L’une des causes est en particulier les troubles causés par la longue absence d’un directeur des finances, les changements constants de postes de divers agents, le manque de confiance dans les agents embauchés antérieurement à 2005, dont les deux chefs de service du service des finances, ainsi que la directrice de l’assemblée.

Une autre cause est la conception très préfectorale qu’a le directeur général des services de la fonction et du rôle des agents. Le pire de tout est aussi une ignorance qui s’ignore, ou de croire savoir. Ainsi le directeur général des services après près de trois années de présence sur son poste découvre les réalités budgétaires : les procédures de paiement des aides sociales, les reports de crédits. Il confond souvent autorisation de programme et crédit de paiement, investissement et fonctionnement…

L’adage « Mieux vaut avoir des ennemis que de tels amis » se confirme, concernant les relations entre le président et ses affidés. En effet, par son comportement orgueilleux, le président s’est enfermé dans une bulle, et par crainte, les agents départementaux du premier cercle le flattent, et n’osent lui dire la vérité. Il en résulte que le président va vers l’échec politique, mais ce qui est plus grave, vers des difficultés pour le conseil général. En effet, le président n’écoute pas les conseils techniques, considérant qu’il a la science infuse. Du point de vue financier, il en résulte qu’il reste sur des dogmes et des idées fixes, comme le maintien à tout prix en 2011, du même montant des dépenses d’investissement qu’en 2010. Le prétexte invoqué est de soutenir les entreprises isariennes. Mais il en résulte un montant important d’emprunts, qui vont impacter le taux d épargne brute, et donc interdire au département de pouvoir continuer son action les années futures. De même le maintien des augmentations des dépenses de fonctionnement à un maximum de + 3,5 % est un effort insuffisant pour éviter l’effet ciseau. Mais plus grave, le président ment aux membres de sa majorité, en diminuant artificiellement les recettes de fonctionnement de 10 millions d’euros, et en diminuant de façon arbitraire les dépenses de fonctionnement de 34 millions d’euros. L’objectif inavoué est de sortir de son chapeau, en septembre 2011, lors de l’adoption de la décision modificative, des recettes « exceptionnelles », ceci afin d’arroser les divers partenaires, associations et autres, quelques mois avant les élections sénatoriales. En conséquence, le comportement de minotaure implique la difficulté à voir la réalité telle qu’elle est : ceci parce que le minotaure est obséquieux, et refuse d’écouter, avec humilité et modestie, les bons conseils techniques. Les responsables administratifs, qui, par ambition, incompétence ou crainte, ne donnent pas les informations exactes et utiles. Par ailleurs, le côté menteur de Midas conduit à faire des constructions de faussaire. Afin de prouver qu’il a raison, le minotaure tord la réalité dans le sens souhaité : une diminution des recettes de fonctionnement et une augmentation plus rapide des dépenses de fonctionnement que des recettes de fonctionnement. Enfin, le fait de ne pas se remettre en question et de demeurer sur des idées fixes et dogmatiques, le président maintient un montant exorbitant de dépenses d’investissement. L’incapacité, ou l’absence de volonté, de limiter les dépenses d’investissement, à un niveau de jauge permettant de restaurer le niveau de l’épargne brute, conduit à un endettement trop élevé.

Cette gestion étrangère à une politique de gauche, plus proche de Déat que de Blum, trouve ses racines sur un terreau évident : le caractère petit-bourgeois de l’employé de bureau, qui a tendance à laisser faire le plus fort, à la fois par respect du dirigent, et aussi par lâcheté. Cela rappelle l’adage : « Les nazis ont arrêtés les communistes et les progressistes, mais je ne suis ni communiste, ni progressiste, alors j’ai laissé faire. Les nazis ont éliminés les juifs et les tziganes, mais je ne suis ni juif, ni tzigane, alors j’ai laissé faire. » A la fin le petit-bourgeois, isolé et égoïste sera victime lui-même du système et aussi de son caractère lâche.

Deux autres piliers du système sont la faiblesse de l’opposition politique, divisée, décrédibilisée et non en ordre de bataille, et également la concussion des représentants syndicaux. Les représentants des organisations syndicales sont vénaux, et prêt à vendre leur mission de défense en particulier des petites catégories, en échange de promotions pour eux-mêmes. Il est connu par tous les agents, que dans le mandat précédent, avant de diffuser un tract, les représentants du syndicat Force Ouvrière soumettaient pour avis et censure le projet du tract au directeur général des services !

Le comportement infantile, qui compense sans doute un manque privé, seul connu de façon intime, du président, est largement identifié au niveau public, tant auprès des citoyens que des agents départementaux. En septembre 2009, il était inscrit sur la bâche de la cathédrale de Bello : « Ave Minotaure  César », inscription vite enlevée. D’ailleurs ceci est le surnom du président dans son village.

Ainsi, si la gauche veut conserver la direction du conseil général de l’Isare, il est urgent et nécessaires de prendre au moins deux dispositions. La première disposition est de casser l’effet minotaure. Il est nécessaire que le président soit bridé et que se forme très vite autour de lui un comité de gestion du conseil général, ayant la réalité du pouvoir et pouvant circonscrire les effets néfastes. La seconde disposition est de remplacer le directeur général, afin de retrouver un candidat capable de gérer et de motiver les agents. Ceci est d’autant plus urgent que le départ précipité de Brigitte Despas, chef du Pôle Solidarité, conduit à donner pour de nombreux mois à Duhaut la charge, en plus de ses fonctions mal assumées aujourd’hui de directeur général des services, d’assurer l’intérim pour la gestion du secteur essentiel de l’aide sociale. Seuls l’implication des vice-présidents, dans un comité de vigilance, capable de prendre effectivement en charge la gestion du quotidien, que ce soit la gestion du personnel ou la gestion financière, pourra sauver la mise en 2012. Duhaut traite les trois directrices du Pôle solidarité de « bourriques ».

Les trois dames du minotaure :

Ariane, qui aide Thésée à sortir du Labyrinthe, par le même chemin par lequel il est entré. Ariane est assimilable à l’antique Déesse Arachné, qui tisse le destin des hommes. Ariane défend les femmes qui ont été abandonnées par leurs amants. Comme l’araignée qui porte son nom, la Veuve est l’aspect dangereux d’Ariane.

L’épouse du président, qui a tenté de l’humaniser, mais qui est cause de victimes collatérales, du fait des manigances du président.

Dame O’Clès, militante socialiste, ou le parti socialiste dans son ensemble.

Il n’y a pas absence de stratégie, au niveau de l’organisation départementale, mais il s’agit d’une stratégie dévoyée : la stratégie du minotaure est une stratégie égotique et individuelle : il a réussi à capter l’énergie déployée pour la mettre au service de ses ambitions personnelles, ceci aux dépens du bien commun.

 

La malédiction de la foudre.

 

L’absence de contrôle des dépenses conduit à la fin du minotaure. Concernant les dépenses budgétaires, c’est le robinet d’eau ouvert, sans aucune contrainte. Depuis 2009, il n’y a pas de contrôle sur les dépenses. Or le budget primitif 2012 va reposer sur l’exécution du budget de l’année 2011. Tout comme le budget 2011 repose sur l’exécution du budget 2010. Par exemple, le budget du personnel n’est pas maîtrisé, et la dépense s’effectue « au fil de l’eau ».

 

La création d’un égrégore, le labyrinthe du minotaure, a conduit à s’enfermer dans une bulle qui s’autoalimente. Sur cette réalité fantasmagorique, en total déphasage de la réalité quotidienne des isariens, a été édifiée une tour de Babel : c’est en particulier l’organigramme des services départementaux et la succession des budgets des exercices 2010 et 2011. Cette édification orgueilleuse, lorsqu’elle va rencontrer la réalité quotidienne, sera abattue par l’éclair. C’est alors que se présente le gardien du seuil sous l’apparence de la justice, qui tient à la fois l’épée et la balance.

Les trois mots sacrés ont été communiqués : ceci s’est déroulé lors des mois de septembre (Balance), d’octobre (Scorpion) et de décembre (Sagittaire). C’est alors que l’ancien soleil, symbolisé par Hiram, passe sous les coups portés par les trois mauvais compagnons, que sont la Balance, le Scorpion et le Sagittaire, et meurt pour donner naissance lors de la nuit la plus longue au nouveau soleil régénéré.

 

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:34

 

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 23)

 

Concernât la demande tendant à obtenir une fin de détachement :

 

L’article L.911-1 du code de justice indique que « lorsque sa décision implique n nécessairement qu’une personne morale de droit public ou un organisme de droit privé chargé d’un service public prenne une mesure d’exécution dans un sens déterminé, la juridiction, saisie de conclusions en ce sens, prescrit, par la même décision, cette mesure assortie, le cas échéant, d’un délai d’exécution ».

Ainsi, pour prononcer une injonction encore faut-il que le jugement implique n écessairement qu’une mesure d’exécution soit prise dans un sens déterminé. Or, en l’espèce cette condition n’est pas remplie. En effet, si votre Tribunal annule le changement d’affectation de monsieur Thé, cela n’implique pas nécessairement qu’une décision de fin de détachement sur emploi fonctionnel soit prise pour l’exécution du jugement.

 

Concernant la demande tendant à l’octroi d’un congé spécial :

 

Un congé spécial ne peut être accordé que dans certaines conditions limitativement énumérées par le décret n° 88-614 en date du 6 mai 1988 pris pour l’application des articles 98 et 99 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée et relatif à la perte d’emploi et au congé spécial de certains fonctionnaires territoriaux. En l’absence de retrait d’emploi l’intéressé doit compter au moins vingt ans de services civils et militaires, être âgé d’au moins cinquante-cinq ans et occuper son poste depuis deux ans au moins. Or, le directeur général adjoint requérant n’occupe pas son poste depuis deux ans. Il ne pouvait donc pas bénéficier d’un congé spécial à la date de la décision contestée.

Dès lors, les conclusions aux fins d’injonction présentées par monsieur Thé ne peuvent qu’être rejetées par votre Tribunal.

 

CONCLUSIONS :

 

PAR CES MOTIFS et tous autres à produire, déduire ou suppléer au besoin d’office, il est demandé au tribunal administratif d’Amiens de :

Rejeter la requête de monsieur Thé dans tous ses éléments ;

Condamner le requérant à payer au conseil général la somme de 1500 euros au titre des entiers dépens.

SOUS TOUTES RESERVES.

 

Bello, le 29 juin 2010

 

Pour le président du conseil général

Par délégation

Yanick DUHAUT

Directeur général des services ».

 

La seule modification qu’a généré le recours juridique, c’est d’apposer sur la porte de mon bureau, un numéro de bureau, ainsi que le nom de Jean Paul Thé et sa fonction. Encore, l’étiquette apposée sur le bureau a été prélevé sur le bureau d’à côté, soit le numéro 108.

 

Jean Paul Thé                                                             Le 16 août 2010

 

                                    A Michel Bernard Sée

 

Bonjour Maître,

 

Je vous propose d’adresser un mémoire en réponse au Conseil Général de l’Isare.

Vous pouvez faire état des éléments suivants :

Concernant la notation par mon, employeur, il m’a donné une note de 19, note que je n’ai jamais eu dans ma carrière. Voir les pièces du dossier en votre possession, dont je vous joins copies.

Le Conseil Général de l’Isare a désigné un coach, qui a une fonction de « lavage de cerveau », afin d’accélérer mon départ. Il s’agit de Monsieur Olive MAQUEREL, du Cabinet PC Conseil.

Ce qui est particulièrement odieux, c’est que les responsables du Conseil Général refusent de prendre leurs responsabilités, à savoir ma mise effective au placard. Au cours des mois du 1° février à ce jour, j’ai eu en tout et pour tout 6 réunions avec Monsieur Yanick DUHAUT, directeur général des services, et au cours de ces réunions, la seule chose qui intéressait cette personne, sont mes efforts pour trouver un poste ailleurs. Ainsi, le 8 avril 2010, le DGS a déclaré notamment :

« Vous n’existez déjà plus dans cette collectivité… C’et vous-même qui m’avez demandé de remettre votre dossier à Monsieur CLAMOUR, ce que j’ai fait…. On vous laisse sur votre poste de DGA, ce qui vous permet de trouver un poste de même condition… C’est vous qui l’avez demandé d’être mis à l’écart. »

A mon intervention lors de la réunion, de dire que si je m’étais pendu, le DGS aurait laissé faire, sa réponse a été : « Sans aucune difficulté ».

Les articles parus dans « Isare Hebdo » prouvent de notoriété publique ma mise au placard.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’expression de mes sentiments distingués,

 

                                                           Jean Paul Thé

 

ACTE 3

LE MINOTAURE BELLOVAQUE ET L’EPEE DE DAME O’CLES

 

Triomphe de la vérité. Le Minotaure est terrassé, le budget du conseil général est en déséquilibre. Intervention de Dame O’Clès.

 

Le minotaure, dévoreur de consciences

 

L’art de tuer socialement les contrevenants, par une mise au placard étudiée, tout en cherchant à obtenir l’adhésion des victimes à leur supplice peut être illustré par les trois cartes du tarot, le diable, la maison-Dieu et la justice.

Le comportement du président et de ses thuriféraires est destructeur : il conduit autrui à perdre confiance dans l’humanité et à déprimer, à désespérer, à isoler, à effacer, à nier les relations humaines. C’est la seule faute qui est mortelle et cause de la seconde mort, car elle éloigne de Dieu et tend à nier l’Esprit : c’est un péché mortel contre l’Esprit. C’était l’objectif des camps nazis, les nazis ayant élaboré une méthode rationnelle et scientifique, avec tous les moyens technologiques et industriels existants pour parvenir à leur fin. Cela se résume en un mot : transformer l’autre, le vis-à-vis en « stück », rabaisser l’autre à un « morceau » (de bois, de tissus, de minéral).

L’une des solutions qu’envisage le parti socialiste pour débarquer le minotaure, qui constitue un poids lourd, dans les deux sens du terme, mais un poids lourd devenant encombrant, est de le désigner en lieu et place , sénateur de l’Isare, en remplacement de Bonhomme. Il s’agit en quelque sorte d’un trust des postes dits « fromages » de la République, afin de mettre fin au pouvoir de nuisance du minotaure.

Dans une discussion à bâton rompu, entre un élu vice-président, théoriquement proche du président, et un directeur général adjoint, alors qu’un membre éminent du cabinet présidentiel prête discrètement l’oreille à ce qui est dit, soudain l’élu clame à haute voix : « Attention !Des oreilles indiscrètes nous écoutent ! ». Et le membre du cabinet de tourner piteusement les talons, pour s’écarter du groupe. Ambiance ! Ambiance !

Le président reconnaît, en cercle fermé, la supériorité de Benoît Brasseur, concernant la gestion financière. Mais Benoît Brasseur s’est opposé au président concernant des projets jugés stratégiques, concernant notamment la commande publique. C’est pourquoi il a mis Benoît Brasseur sur la touche, lui retirant son mandat de vice-président. Revenu en grâce, Benoît Brasseur s’est vu confier de nouvelles responsabilités en matière financière. En particulier, Benoît Brasseur souhaite serrer les boulons et obtenir de justes économies, conforme à la période de crise vécue, notamment en diligentant des audits sur les chaînes de dépenses. Le président contente les velléités de Benoît Brasseur par de vagues paroles, des promesses verbales, et des effets de menton, sans aucun effet pratique. Tout cela reste purement verbal.

Du fait de la crainte qu’il inspire, aucun des agents de son premier cercle n’ose dire la vérité au président. Il vit donc dans une bulle fantomatique de mensonges et d’irréalités :

Compte administratif 2010 : les reports et le résultat antérieur

 

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:31

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 22)

 

 

2/Sur la légalité interne :

 

-Sur la délibération créant un poste supplémentaire de directeur général adjoint des services chargé de la prospective :

 

Le moyen est encore infondé.

L’assemblée délibérante a créé au total sept postes de directeurs généraux adjoints. La première décision en date du 8 novembre 1991 crée un poste de directeur général des services et un poste de directeur général adjoint des services (cf. production n°4). Une autre délibération en date du 28 juin 1996 (cf. production n°5) introduit six autres postes de directeurs généraux adjoints des services.

Il faut souligner que la création de ce type de poste n’oblige pas l’administration à en définir les missions précises. En effet, c’est lors des nominations individuelles et de la définition de l’organigramme que sont définis les portefeuilles.

A cet égard contrairement à l’affirmation du requérant, le poste de directeur général adjoint en charge de la prospective figure bien dans l’organigramme du conseil, général mis en ligne dès le 2 février 2010 (cf. production adverse B11, requête introductive d’instance).

 

Sur les déclarations de vacances d’emplois relatives au poste de directeur général adjoint aux finances et de directeur général adjoint à la prospective :

 

Ce moyen manque en fait.

Le conseil général a bien procédé aux vacances d’emplois correspondants aux postes susvisés conformément à l’article 43 du décret n° 85-643 relatif aux centres de gestion institués par la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale (cf. production n° 6).

 

Sur la nomination pour ordre :

 

Le requérant ne peut utilement contester qu’il a été nommé dans un emploi vacant en vue d’un exercice effectif des fonctions s’y rattachant, lesquelles appellent des capacités d’anticipation et de vision à court, moyen et long terme de l’action départementale (cf. production n° 7, fiche de poste du directeur général adjoint en charge de la prospective).

Par son mèl en date du 20 janvier 2010 adressé au directeur des ressources humaines (cf. production adverse A24, requête introductive d’instance), le requérant atteste lui-même de la réalité de l’emploi.

Le moyen invoqué traduit plus précisément l’absence d’appropriation par l’intéressé des missions confiées plutôt que l’absence de réalité de l’emploi considéré. Les conséquences éventuelles de cette manière de servir devront être appréciées le moment venu par l’administration, ce n’est pas le débat présent.

Dès lors, le moyen invoqué par monsieur Thé ne peut qu’être rejeté.

 

Sur le détournement de procédure :

 

Le requérant soutient que la décision attaquée relève d’un détournement de procédure en ce qu’en réalité elle emporterait retrait des fonctions de directeur général adjoint et qu’ainsi la procédure à respecter était celle de l’article 53 de la loi n° 83-54 en date du 26 janvier 1984.

Comme indiqué précédemment, la mesure contestée portant changement d’affectation ne constitue pas une décision de fin de détachement sur emploi fonctionnel. La réorganisation a emporté une nouvelle dimension au poste de directeur général adjoint en charge des services financiers que l’intéressé ne pouvait assumer. C’est ainsi que lui a été proposé le nouveau poste de directeur général adjoint en charge de la prospective, poste qu’il a d’ailleurs accepté dans un premier temps comme l’atteste son mèl précité au directeur des ressources humaines en date du 20 janvier 2010(cf. production adverse A24, requête introductive d’instance).

Il n’y a donc pas eu retrait d’emploi, l’intéressé restant à part entière dans la fonction de directeur général adjoint. Il faut souligner à cet égard que l’intéressé a conservé son traitement, ses primes, ses avantages en nature et est rattaché directement au directeur général des services (page 8, premier paragraphe de la requête introductive d’instance du requérant).

Il s’agissait d’une simple mutation dans l’intérêt du service qui ne relevait ni d’une commission administrative paritaire, ni de l’article 53 de la loi du 26 janvier 1984 dans la mesure où il n’a été procédé à aucun retrait d’emploi fonctionnel.

 

Sur le détournement de pouvoir :

 

Les affirmations du requérant sont ici calomnieuses. En tout état de cause, il n’apporte aucun élément de preuve alors qu’il devrait faire au moins état d’éléments constitutifs de présomptions sérieuses (production n° 3, Conseil d’Etat, 3 avril 1991, Commune Passe Pointe pour un détournement de pouvoir établi).

Il indique simplement que « la chronologie des événements montre le lien entre le billet d’avion et la mutation ».

Sa référence à l’ancien directeur général adjoint en charge des services financiers est également condamnable. Il faut souligner que l’ancien directeur des finances (qui est resté près de quatre années au service du conseil général de l’Isare) est parti de lui-même, dans le cadre de son plan de carrière, pour rejoindre un autre conseil général

Au regard de ces affirmations dénuées de preuve et calomnieuses, le conseil général tient à confirmer que le changement d’affectation de monsieur Thé est exclusivement fondé sur l’intérêt du service qui était de lui offrir un poste correspondant à ses qualités professionnelles, à son grade et aux besoins du département.

Par conséquent, aucun détournement de pouvoir ni aucune erreur manifeste d’appréciation ne peuvent être reprochés au département.

 

Sur les conclusions aux fins d’injonction :

 

Monsieur Thé demande à votre Tribunal que l’administration prenne une décision de fin de détachement sur emploi fonctionnel et qu’il lui soit accordé un congé spécial.

Votre Tribunal ne pourra que rejeter l’ensemble de ces conclusions aux fins d’injonction. En effet, les conclusions aux fins d’annulation présentées par monsieur Thé étant destinées à être rejetées par votre Tribunal, par voie de conséquence, ses conclusions aux fins d’injonction sont également vouées à être rejetées.

Si par extraordinaire votre Tribunal ne rejette pas les conclusions aux fins d’annulation présentées par le requérant, il ne pourra que rejeter les conclusions aux fins d’injonction présentées par lui.

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 11:25

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 21)

 

Dans son mémoire de défense, le conseil général de l’Isare considère que la mise au placard de Jean Paul Thé est effectuée par « intérêt du service ». Tout le contenu du mémoire consiste à « sauver les apparences », à faire croire les illusions d’une fausse mutation, en somme à trahir la dignité du réel et des faits. C’est à la fois lâche et indigne. Cela correspond bien au formalisme de la république bourgeoise !

 

« MEMOIRE EN REPONSE

à monsieur le président

ainsi qu’à mesdames et messieurs les conseillers

du tribunal administratif d’Amiens

 

POUR Le département de l’Isare

CONTRE M. Jean Paul Thé ayant pour conseil maître Michel Bernard Sée

 

RAPPEL DES FAITS

 

Monsieur Thé, administrateur territorial hors classe, a été recruté par voie de mutation à compter du 1° septembre 2009 par le conseil général de l’Isare. Parallèlement, il a été détaché dans l’emploi fonctionnel de directeur général adjoint des services chargé de la direction des services financiers par un arrêté en date du 2 août 2009. Dans l’intérêt du service, monsieur Thé a été affecté en tant que directeur général adjoint des services chargé de la prospective par un arrêté en date du 16 janvier 2010.

Par une requête enregistrée par votre Tribunal le 23 mars 2010, monsieur Sée demande :

L’annulation de l’arrêté en date du 26 janvier 2010 le nommant directeur général adjoint en charge de la prospective,

Que l’administration prenne une décision de fin de détachement sur emploi fonctionnel,

Qu’il lui soit accordé un congé spécial.

Par une seconde enquête enregistrée par votre Tribunal le 1° juin 2010, monsieur Thé demande la seule annulation de l’arrêté en date du 26 janvier 2010, qui n’aurait été notifié que le 30 mars 2010.

Ces requêtes appellent de ma part les observations suivantes :

 

DISCUSSION

 

Sur les conclusions aux fins d’annulation :

 

1/Sur la légalité externe :

 

Sur la date de notification de l’arrêté du 26 janvier 2010 :

 

L’arrêté a été remis, sous pli confidentiel, le jour de sa signature soit le 26 janvier 2010 et non pas comme prétendu le 30 mars 2010. En tout état de cause, la production A 26 de sa requête introductive d’instance, transmettant copies du bordereau et de l’arrêté, atteste que le requérant les a reçues au plus tard le 23 mars 2010. Il est intéressant de constater que dans sa requête introductive d’instance, monsieur Thé n’a pas contesté que l’arrêté en cause lui a été notifié le 26 janvier 2010, qui est la date réelle de ladite notification.

Au surplus, le mèl en date du 20 janvier 2010 produit par le requérant (CF. production adverse A24) confirme que le requérant avait connaissance de la date d’effet de son changement d’affectation à savoir le 1° février 2010.

Le moyen doit donc être rejeté.

 

Sur la consultation de la commission administrative paritaire :

 

Monsieur Thé prétend que, s’agissant d’une mutation avec modification de la situation de l’intéressé, la commission administrative paritaire aurait du être consultée.

Cette affirmation n peut qu’être contestée.

Statutairement, les situations individuelles concernant un directeur général adjoint ne relèvent d’aucune commission administrative paritaire. Il s’agit en effet d’un poste fonctionnel (statut d’emploi). Par ailleurs, l’administration départementale n’a créé aucune commission administrative paritaire ad hoc pour lesdits emplois fonctionnels.

C’est d’ailleurs dans un simple souci de transparence que la commission administrative paritaire des A+ a été informée, le 16 février 2010, du changement de portefeuille de compétences du directeur général adjoint requérant, ainsi que de l’évolution de la situation d’autres directeurs généraux adjoints (arrivée de deux directeurs généraux adjoints, départ de la directrice générale adjointe en charge de la solidarité) à l’occasion de l’optimisation des service »es venant d’être mise en œuvre (cf. production n°2, présentation à la commission administrative de la situation de monsieur Thé et de plusieurs situations de directeurs généraux adjoints).

Dès lors, le moyen doit être rejeté.

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 16)

 

Sur la consultation du dossier du requérant :

 

Le moyen invoqué selon lequel le conseil général n’aurait pas mis le requérant à même de consulter son dossier manque en fait.

L’intéressé reconnaît lui-même dans sa requête introductive d’instance avoir été averti du changement d’affectation envisagé (cf. production adverse A23 dans laquelle le requérant indique avoir pris connaissance de son changement d’affectation – qu’il nomme décharge de fonctions – le 16 novembre 2009). Le requérant a également été reçu lors de deux entretiens en date des 14 et 19 janvier 2010 par le directeur général des services et le directeur des ressources humaines ce que reconnaît le requérant page 2 (dernier paragraphe), page 3 (quatrième paragraphe) et page 8 (cinquième paragraphe) de sa requête introductive d’instance.

Dans ces conditions et conformément à la jurisprudence (cf. production n° 3, Conseil d’Etat, 25 octobre 1996 et 28 décembre 2005), le requérant avait été mis en mesure de demander la communication de son dossier et ne peut soutenir qu’il n’a pas été mis à même de solliciter une telle communication.

 

Sur la motivation de l’arrêté en date du 26 janvier 2010 :

 

Monsieur Thé prétend que l’arrêté en date du 26 janvier 2010 est « insuffisamment » motivé.

Ce moyen doit être rejeté.

Il est incontestable que le changement d’affectation de monsieur Thé a été prononcé dans l’intérêt du service. En effet, la récente optimisation de l’administration départementale a induit une nouvelle dimension du poste de directeur général adjoint en charge des services financiers que le profil de monsieur Thé ne pouvait accompagner. Ainsi, lui a-t-il été proposé, avec les mêmes avantages, le poste de directeur général adjoint en charge de la prospective correspondant, dans ce contexte, davantage à son profil et ses qualités professionnelles.

Dès lors, c’est bien dans l’intérêt du service que le conseil général a fait le choix de positionner le requérant dans un poste correspondant à sa nomination en tant que directeur général adjoint des services.

Dans ces conditions, la décision attaquée n’abroge aucune décision individuelle créatrice de droits ni ne prononce de sanction déguisée et n’était donc pas au nombre des décisions qui devaient être motivées sur le fondement de la loi du 11 juillet 1979 relative à la motivation des actes administratifs et à l’amélioration des relations entre le public et l’administration (cf. production n° 3, Cour Administrative d’Appel de Nantes, 25 mars 2004 et Conseil d’Etat, 23 avril 2009).

 

Sur l’indication du droit à se faire assister par une personne de son choix :

 

Monsieur Thé invoque dans son mémoire complémentaire le fait que le droit à se faire assister par une personne de son choix ne lui a pas été indiqué.

L’obligation pour l’administration d’indiquer à l’agent qu’il peut se faire assister par une personne de son choix n’existe qu’en matière disciplinaire (article 19 de la loi n° 83-634 en date du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires). Or, en l’espèce, il ne s’agit en aucune manière d’une sanction disciplinaire mais d’un changement d’affectation dans l’intérêt du service.

Le moyen est inopérant.

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 10:52

 

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 20)

 

En l’espèce, il faut craindre :

- d’une part que l’emploi de directeur général adjoint chargé de services de la prospective n’existe pas car l’arrêté attaqué ne vise aucune délibération du Conseil Général de l’ISARE créant cet emploi,

- d’autre part que Monsieur Thé ait fait l’objet d’une nomination pour ordre, situation qui est strictement interdite en application des dispositions de l’article 12 alinéa 2 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983.

L’arrêté attaqué procède également d’un acte inexistant consistant en une nomination pour ordre.

De ce chef, l’arrêté attaqué doit être annulé.

C- SUR LE DETOURNEMENT DE POUVOIR QUI ENTACHE L’ARRETE ATTAQUE.

L’arrêté attaqué est entaché de détournement de pouvoir.

En droit, il convient de souligner le Président Raymond ODENT a eu l'occasion de souligner que :

"Le vice de détournement de pouvoir tient à ce qu'un pouvoir conféré à une autorité a été détourné par cette autorité de l'objet en vue duquel il lui a été attribué ; ce pouvoir a ainsi été utilisé à des fins autres que celles auxquelles il était destiné. (…)

Pour déceler le détournement de pouvoir, le juge de l'excès de pouvoir ne peut pas se borner à contrôler la légalité externe ou même seulement la légalité objective de la décision qui lui est déférée, il doit rechercher les mobiles qui ont inspiré l'auteur de cette décision et apprécier si les mobiles étaient juridiquement corrects" (Raymond ODENT, Contentieux administratif, Les cours du droit, p. 2010).

En somme, il y a détournement de pouvoir lorsqu'une autorité administrative a agi dans un intérêt autre que l'intérêt général et pour reprendre la formule du Président Raymond ODENT,

"(…) il y a détournement de pouvoir lorsqu'une autorité administrative, trahissant l'esprit de la mission qui lui est confiée, utilise ses prérogatives à des fins qui ne sont pas d'intérêt général, donc à des fins illégitimes" (cf. : Raymond ODENT, Contentieux administratif, Les cours du droit, p. 2018).

Les actes pris dans l'intention de nuire encourent également l'annulation. C'est ainsi que le Professeur René CHAPUS a eu l'occasion de préciser que :

"(…) la pratique de l'annulation pour détournement de pouvoir apparaît largement comme destinée à dénoncer la mauvaise foi de l'autorité administrative qui, en connaissance de cause, a détourné de son but le pouvoir qu'elle a exercé" (René CHAPUS, Droit administratif Général, Tome 1, 15ème éd. Montchrestien, Août 2001, n° 1242, p. 1048).

Par ailleurs, les nominations qui se traduisent en une "mise au placard" de l’agent (CE 3 novembre 1989 FASSIAUX, DA 1990, n° 40 ; CE 4 janvier 1964 PAILLOU, Rec. 4 ; CE 21 mars 1986, Req. n° 59110 ; CE 5 juillet 1985, M. M., Rec. 223), sont condamnées par la jurisprudence comme contraire aux principes et aux dispositions statutaires de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1984 et de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984.

D'ailleurs, il appartient à l'administration de permettre à ses agents d'exercer pleinement leurs fonctions sans que ces derniers n’aient à la lui rappeler. Il en va de l'intérêt du service (voir en ce sens : CE 6 novembre 2002 GUISSET, AJDA 2002, p. 1442).

En l’espèce, nonobstant le fait que l’arrêté attaqué n’est pas motivé, il est possible de soutenir que le Conseil Général de l’ISARE a cherché à atteindre Monsieur Thé en l’affection sur des fonctions subalternes de directeur général adjoint chargé de la prospective pour l’humilier et le contraindre à quitter le Conseil Général de son propre chef.

Le poste de directeur général adjoint chargé de la prospective litigieux n’a aucune consistance réelle. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce poste n’existe ni dans l’organigramme et ni le tableau des effectifs. Il serait utile que le Conseil Général de l’ISARE produise la délibération créant le poste de directeur général adjoint chargé de la prospective sur lequel Monsieur Thé a été nommé.

En réalité, Monsieur Thé a été mis au placard de sorte que l’arrêté attaqué est entaché de détournement de pouvoir.

De ce chef, l’arrêté attaqué doit être annulé.

VI- Monsieur Thé, a dû, pour assurer la défense de ses intérêts, exposer des frais de justice dont il demande le remboursement pour la somme de 3000 € sur le fondement de l'article L. 761-1 du Code de justice administrative.

 

PAR CES MOTIFS, et tous autres, l’exposant conclut :

- à l'annulation de l’arrêté en date du 26 janvier 2010, notifié le 30 mars 2010, par lequel le Président du Conseil Général de l’ISARE l’a nommé sur le poste de directeur général adjoint chargé de la prospective,

- à la condamnation du Conseil Général de l’ISARE à lui verser la somme de 3000 € en remboursement de ses frais irrépétibles,

avec toutes conséquences de droit.

A PARIS, le 28 mai 2010

Michel Bernard Sée Avocat à la Cour

 

*

*  *

 

« Jean  Paul Thé                                                         Le 28 juillet 2010

 

Monsieur,

 

Afin de préparer un mémoire en réplique, je vous communique les observations suivantes :

Le Conseil Général de l’Isare ne peut me reprocher de ne pas accomplir la totalité de mes obligations de service, puisque l’autorité territoriale m’a elle-même placardisé, c’est-à-dire privé d’une partie de mes obligations de fonction.

Cette mise au placard se manifeste concrètement de différentes manières :

A l’exception d’une réunion une fois par mois des directeurs, je ne participe à aucune autre réunion des hauts fonctionnaires de la collectivité territoriale.

En particulier, depuis le 1° février 2010, ainsi que peut l’attester l’agenda du directeur général des services, je n’ai eu aucune réunion de travail avec le directeur général des services sur mes pseudo nouvelles fonctions de directeur général adjoint en charge de la prospective.

Je ne participe pas, contrairement aux six autres directeurs généraux adjoints, à aucune réunion avec Monsieur Jules Minotaure, président du Conseil Général, alors qu’il est de notoriété publique, que c’est le Président qui gère l’administration départementale au quotidien. Ainsi, contrairement aux six autres DGA, je ne participe à aucune séance plénière de l’assemblée départementale, ou à aucune réunion de commissions.

Je ne suis plus dans le circuit des notes de service, et au cours de la même période, le directeur général, des services ne m’a adressé aucune note, aucun mail concernant les directives de mise en œuvre de ma nouvelle fonction.

Je me suis donc vu confier de nouvelles fonctions dépourvues de toute consistance.

J’ai subi le retrait de toute délégation de signature, de tout personnel à gérer, et de tout secrétariat. Précédemment chef de service, je suis soudainement muté et amené à exercer des tâches de chargé de mission, isolé, sans directives, tâches ne correspondant ni à mon grade, ni à mon statut, exercées par ailleurs par un agent attaché. L’administration départementale serait bien en peine de fournir une seule note de service me chargeant d’une étude ou d’une tâche effective.

Il y a eu retrait de nombreux moyens matériels (courriers, presse, Webcam reliant les directeurs généraux adjoint entre eux.

Il y a des mesures vexatoires : suppression de la place de parking pour le véhicule de service.

Ilo a été enlevé de mon poste informatique toutes les applications financières me permettant, dans les conditions normales, un suivi des éléments rétrospectifs et prospectifs.

Alors que de notoriété publique, je suis sur le départ, aucune démarche n’est entreprise pour me remplacer sur le poste de directeur général adjoint en charge de la prospective. Il est fort probable qu’après mon départ, ce poste ne sera pas pourvu, ce qui est un indicateur de son caractère fictif.

Il m’est confié une mission nouvelle de prospective à compter du 1° février 2011 par un document daté du 8 janvier 2011, s’agissant d’une version du 24 octobre 2010, document joint en annexe. N’ayant été prévenu oralement, et jamais par écrit, de ma décharge de fonction le lundi 16 novembre 2010, par le Directeur Général des Services, ceci est bien la preuve que la décision a été prise par devers moi antérieurement, sans qu’elle ne me soit notifiée.

J’ai été déplacé dans un autre bureau, isolé, exigu, petit.

Il s’agit donc d’un amoindrissement significatif par rapport à l’état initial de ma situation dans la collectivité qui peut grandement nuire à mon avenir professionnel.

L’objet de tous ces agissements, pression et autres, est de m’obliger à présenter ma mutation et, ce faisant, à interrompre prématurément le déroulement de ma carrière au sein du Conseil Général de l’Isare.

 

Ces agissements visent aussi à éviter la décharge de fonction, me permettant de bénéficier du congé spécial (décret n° 88-614 du 6 mai 1988 : le congé spécial est de droit si le fonctionnaire qui en fait la demande compte au moins 20 années de services civils et militaires, et est âgé d’au moins 55 ans).

 

Tous ces éléments humiliants, qui ont dégradés mes conditions de travail sont susceptibles de porter atteint à ma dignité et d’altérer ma santé physique et mentale.

 

Je vous prie d’agréer, Maître, l’expression de mes sentiments très distingués,                                                                            Jean PAUL Thé. »

 

*

*  *

 

 

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 10:48

 

 

LE MINOTAURE BOUFFI (Partie 19)

 

Dans cet esprit, et dans le prolongement de la précédente sous-partie, la décision attaquée a été édictée au mépris des règles et des principes qui garantissent les droits de la défense.

En droit, il convient de rappeler que lorsqu’une mesure qui est prise en considération de la personne de l’agent, l’administration ou l’établissement public doit mettre l’intéressé en mesure de présenter sa défense. Il s’agit d’un principe général du droit (cf. : CE 5 mai 1944 TROMPIER-GRAVIER, Rec. 133, RDP 1944, p. 256 ; Cf : également CE Ass. 26 octobre 1945 ARAMU, Rec. 213).

Ces garanties visent à assurer le respect du principe général des droits de la défense qui ont une valeur constitutionnelle. Ce principe général du droit est considéré par le Conseil Constitutionnel comme un principe fondamental reconnu par les lois de la République et ayant valeur constitutionnelle (Décision n° 76-70 DC, 2 décembre 1976, Rec. Cons. Const. p. 39 ; RDP 1978, p. 817, RDP 1978, p. 817 ; Décision n° 80-127 DC, 19 janvier 1981, Rec. Cons. Const. p. 15, RDP 1981, p. 661 ; Cf. : également CE 5 juillet 2000 MERMET, Dalloz 2000, p. 687), ainsi que le principe du contradictoire, lui aussi de valeur constitutionnelle (Décision n° 89-268 DC du 29 décembre 1989, Rec. Cons. Const. p. 110 ; RFDA 1990, p. 143), corollaire du principe relatif aux droits de la défense.

La principale de ces garanties est la possibilité de se faire assister par un défenseur de son choix (CE 9 février 2004 Président du Sénat, JCP A 2004, n° 1171).

En l’espèce, il ne ressort nullement de l’arrêté attaqué que Monsieur Thé ait été préalablement informé de son droit à consultation du dossier ni qu’il ait été avisé de la possibilité de se faire assister d’un défenseur de son choix avant qu’il ne soit nommé sur cet emploi inexistant de directeur général adjoint chargé de la prospective.

De ce chef, l’annulation de l’arrêté attaqué s’impose.

D- SUR LA VIOLATION DE L’ARTICLE 52 DE LA LOI N° 84-53 DU 26 JANVIER 1984.

L’arrêté attaqué a été pris sans consultation préalable de la Commission administrative paritaire.

En droit, l’article 52 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 dispose :

"L'autorité territoriale procède aux mouvements des fonctionnaires au sein de la collectivité ou de l'établissement ; seules les mutations comportant changement de résidence ou modification de la situation des intéressés sont soumises à l'avis des commissions administratives paritaires.

Dans le cas où il s'agit de remplir une vacance d'emploi compromettant le fonctionnement du service et à laquelle il n'est pas possible de pourvoir par un autre moyen, même provisoirement, la mutation peut être prononcée sous réserve d'examen ultérieur par la commission compétente."

Il résulte d’un arrêt du Conseil d’Etat que :

"(…) en estimant que la décision du 29 mai 2002 par laquelle le président du CENTRE COMMUNAL D'ACTION SOCIALE DE CHAVILLE a retiré à M. A ses fonctions de directeur du foyer de résidence pour personnes âgées, pour lui confier celles, nouvellement créées, de chargé de mission gérontologique, consistant à étudier la mise en place de nouveaux services en faveur des personnes âgées, à apporter un soutien technique au président du centre communal et à l'adjoint au maire de la commune chargé des personnes âgées et à assurer une veille juridique et technique, faisait grief à l'intéressé et entraînait une diminution de ses responsabilités, le tribunal administratif, par un jugement suffisamment motivé, a, sans les dénaturer, porté sur les faits de l'espèce une appréciation souveraine qui n'est pas susceptible d'être discutée devant le juge de cassation ; qu'en en déduisant que l'intéressé avait fait l'objet d'une modification de sa situation au sens des dispositions susrappelées de l'article 52 de la loi du 26 janvier 1984 le tribunal n'a pas commis d'erreur de droit ;" (CE 6 avril 2007 CCAS de CHAVILLE, Req. n° 286727, AJDA 2007, p. 829).

D’ailleurs, il n’est pas inutile de relever que s’agissant d’une nouvelle nomination sur un autre emploi fonctionnel, la Commission administrative paritaire aurait dû être consultée pour avis avant que la nomination ne soit prononcée (CE 9 juillet 1997 Commune de VILLEPINTE, Rec. 893 ; cf. également : CE 2 avril 1994 Commune de MEAUX c/ BLACHOWICZ, Req. n° 143547).

En l’espèce, Monsieur Thé a été évincé illégalement de ses fonctions de directeur général adjoint pour être nommé sur un prétendu poste de directeur général adjoint chargé de la prospective, qui n’a aucune existence légale.

En tout état de cause, les fonctions sur lesquelles a été nommé Monsieur Thé entraînent une modification évidente de sa situation au sens des dispositions de l'article 52 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, sachant que ses prérogatives vont forcément diminuer.

De plus, s’agissant d’une nomination sur un nouvel emploi fonctionnel, la consultation préalable de la Commission administrative était obligatoire.

De ce chef, l’annulation de l’arrêté attaqué s’impose.

V- SUR LES ILLEGALITES INTERNES QUI ENTACHENT L’ARRETE ATTAQUE.

A- SUR L'ERREUR MANIFESTE D'APPRECIATION QUI ENTACHE L’ARRETE ATTAQUE ET SUR LE DEFAUT DE MATERIALILITE DES FAITS.

La décision attaquée est entachée d’une erreur manifeste d’appréciation.

Il s’agit de dénoncer en l’espèce une erreur de droit et une erreur de fait particulièrement grossière commise par le Président du Conseil général de L’ISARE qui a démis à tort que Monsieur Thé de ses fonctions de directeur général adjoint chargé des services financiers pour le nommer sur poste subalterne inexistant de directeur général adjoint chargé de la prospective pour le mettre à l’écart du Conseil général.

En droit, cette erreur se manifeste lorsque par son interprétation, une administration dénature non seulement les faits existants mais également lorsqu’elle émet une appréciation déraisonnable qui peut être "décelée par le simple bon sens" (Cf. : Marceau LONG, Prosper WEIL, Guy BRAIBANT, Pierre DELVOVE, Bruno GENEVOIS, Les grands arrêts de la jurisprudence administrative, Dalloz, 2007).

A cela s’joute qu’il appartient au Conseil d’Etat de vérifier la matérialité des faits qui ont motivé une décision administrative (CE 14 janvier 1916 CAMINO, Rec. 15). Il s’agit en l’occurrence pour le juge de l’excès de pouvoir de contrôler l’exactitude matérielle des faits sur lesquels est fondée une décision.

En l’espèce, Monsieur Thé n’a absolument rien fait pour mériter un sort aussi détestable qu’inacceptable. Monsieur Thé a toujours été un fonctionnaire exemplaire, rigoureux et digne de loyauté.

Il n’a jamais fait l’objet de la moindre procédure disciplinaire et n’a jamais reçu la moindre admonestation dans l’exercice de ses fonctions.

Avant que son éviction du poste de directeur général adjoint en charge des services financiers ne soit brutalement décidée et que la mutation sur un prétendu poste de directeur général adjoint chargé de la prospective ne soit imposée, Monsieur Thé n’a jamais reçu la moindre note de service ni le moindre courrier ou rapport mettant en cause sa manière de servir, ses compétences, ou son comportement général.

L’arrêté attaqué a été pris de manière totalement illégale et arbitraire. Nonobstant le fait qu’elle présente un caractère vexatoire, il ne fait aucun doute que la décision attaquée est non seulement entachée d’une erreur manifeste d’appréciation mais qu’elle repose également sur des faits matériellement inexistants.

De ce chef, l’arrêté attaqué doit être annulé.

B- SUR L’INEXISTENCE DE L’EMPLOI DE DIRECTEUR GENERAL ADJOINT CHARGE DE SERVICES DE LA PROSPECTIVE DE MISSION ET LA NOMINATION POUR ORDRE.

Il n’est pas exclu que l’arrêté attaqué ait nommé Monsieur Thé sur emploi inexistant et que le requérant ait in fine fait l’objet d’une nomination pour ordre.

En droit, l’article 34 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 dispose :

"Les emplois de chaque collectivité ou établissement sont créés par l'organe délibérant de la collectivité ou de l'établissement. La délibération précise le grade ou, le cas échéant, les grades correspondant à l'emploi créé et, si l'emploi est créé en application des quatrième, cinquième et sixième alinéas de l'article 3, le motif invoqué, la nature des fonctions, le niveau de recrutement et de rémunération de l'emploi créé.

Aucune création d'emploi ne peut intervenir si les crédits disponibles au chapitre budgétaire correspondant ne le permettent."

En outre, les dispositions de l’article 12 alinéa 2 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 prévoient que :

"Toute nomination ou toute promotion dans un grade qui n'intervient pas exclusivement en vue de pourvoir à un emploi vacant et de permettre à son bénéficiaire d'exercer les fonctions correspondantes est nulle" (cf. : CE 19 novembre 1926 MONZAT, RDP 1927, p.75 ; CE Sect. 30 juin 1950 MASSONAUD, Rec. 400 ; CE Ass. 15 mai 1981 MAURICE, p. 221).

 

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