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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 11:19

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO DEUX -- SEPTEMBRE 2017 (Partie 2)

 

  1. « Les capitalistes forment de leur côté des unions patronales. Ils corrompent les chefs des syndicats réactionnaires, organisent les briseurs de grèves, divisent les organisations ouvrières, utilisent pour réprimer le mouvement ouvrier la police, la troupe, les tribunaux et les prisons. » (Page 147)
  2. « Ainsi, dans la société bourgeoise, au fur et à mesure qu’augment la richesse sociale, une partie de la classe ouvrière est vouée à, un travail toujours plus dur et excessif, tandis que l’autre partie est condamnée à un chômage forcé ». (Page 155)
  3. « Le chômage crée une situation instable pour les ouvriers employés dans la production, et réduit considérablement le niveau de vie de la classe ouvrière tout entière. Voilà pourquoi les capitalistes n’ont pas intérêt à voir supprimer l’armée industrielle de réserve, qui pèse sur le marché du travail et assure au capitalisme une main-d’œuvre à bon marché ». (Page 156)
  4. « L’Etat bourgeois, pendant les crises, vient en aide aux capitalistes par des subventions en argent, dont le poids en dernière analyse retombe sur le dos des masses laborieuses. Utilisant son appareil de violence et de coercition, l’Etat aide les capitalistes à conduire l’offensive contre le niveau de vie de la classe ouvrière et de la paysannerie. Tout cela augment la paupérisation des masses laborieuses. D’autre part les crises montrent l’incapacité totale de l’Etat bourgeois à maîtriser si peu que ce soit les lois spontanées du capitalisme. Dans les pays capitalistes, ce n’est pas l’Etat qui dirige l’économie ; au contraire, c’est l’Etat lui-même qui est dominé par l’économie capitaliste, soumis au grand capital ». (Page 246)
  5. « Les économistes et les hommes politiques bourgeois présentent l’exportation des capitaux comme une « aide » et un « bienfait » qu’apporteraient les pays capitalistes développés aux peuple retardataires. En réalité, l’exportation des capitaux, tout en accélérant le développement des rapports capitalistes dans les pays retardataires, conduit en même temps à l’asservissement et au pillage systématique de ces pays par les monopoles étrangers ». (Page 260)
  6. « Les défenseurs des monopoles internationaux s’attachent à les présenter comme un instrument de paix, en prétendant que les ententes internationales des monopolistes peuvent par des moyens pacifiques, régler les contradictions qui surgissent entre les groupes et les pays impérialistes. Ces affirmations sont tout à fait contraires à la réalité. En effet, le partage économique du monde par les monopoles internationaux se fait en fonction de la puissance des parties engagées ; or la puissance des différents groupes monopolistes varie. Chacun d’eux poursuit une lutte incessante pour l’augmentation de sa part, pour l’élargissement de sa sphère d’exploitation monopoliste. Les changements dans le rapport des forces entraînent inévitablement l’accentuation de la lutte pour un nouveau partage des marchés, l’aggravation des contradictions entre les divers groupes et les Etats qui les soutiennent. Les ententes monopolistes se distinguent par leur fragilité et recèlent une source de conflits inéluctables ». (Page 261)
  7. « Les Etats impérialistes, en s’emparant des colonies et en les pillant, s’efforcent de surmonter leurs contradictions internes grandissantes. Les profits élevés extorqués aux colonies permettent à la bourgeoisie de corrompre certaines couches d’ouvriers qualifiés à l’aide desquels la bourgeoisie cherche à désorganiser le mouvement ouvrier. En même temps, l’exploitation des colonies conduit à l’accentuation des contradictions du système capitaliste dans son ensemble ». (Page 270)
  8. Le pourrissement du capitalisme se traduit ensuite dans le fait que la bourgeoisie impérialiste, avec les profits que lui rapporte l’exploitation des colonies et des pays dépendants, corrompt systématiquement, moyennant un plus haut salaire et d’autres avantages, une faible partie de la couche supérieure des ouvriers qualifiés, ce qu’on appelle l’aristocratie ouvrière. Avec l’appui de la bourgeoisie, l’aristocratie ouvrière s’empare des postes de commande dans une série de syndicats ; elle forme avec des éléments petits-bourgeois, le noyau actif des partis socialistes de droite et constitue un danger grave pour le mouvement ouvrier. Cette couche d’ouvriers embourgeoisés est le fondement social de l’opportunisme ». (Page 284)
  9. « L’opportunisme tend à subordonner le mouvement ouvrier aux intérêts de la bourgeoisie, en sapant la lutte révolutionnaire du prolétariat pour s’affranchir de l’esclavage capitaliste. Les opportunistes corrompent la conscience des ouvriers en prêchant la voie réformiste d’ « amélioration » du capitalisme ; ils demandent aux ouvriers de soutenir les gouvernements bourgeois dans leur politique impérialiste, intérieure et extérieure. Les opportunistes jouent au fond le rôle d’agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier. En divisant la classe ouvrière, ils empêchent les ouvriers de conjuguer leurs efforts pour abattre le capitalisme. C’est là une des raisons pour lesquelles dans nombre de pays, la bourgeoisie se maintient encore au pouvoir ». (Page 284)
  10. « A l’époque de la crise générale du capitalisme s’accroît nécessairement la paupérisation des travailleurs, dont les capitalistes cherchent à maintenir le niveau de vie dans les limites du strict minimum, ce qui réduit le pouvoir d’achat des masses. (…) En liaison «étroite avec la sous-production chronique des entreprises, il y a le chômage chronique massif. Avant la première guerre mondiale, l’armée de réserve du travail grandissait dans les années de crise ; dans les périodes d’essor, elle diminuait, devenant relativement minime. Dans la période de la crise générale du capitalisme, le chômage prend des proportions énormes et se maintient à un niveau élevé même dans les années de reprise et d’essor. L’armée de réserve du travail devient une armée permanente, fort de millions de chômeurs. (…) Le chômage chronique massif aggrave brutalement la situation de la classe ouvrière. Il permet aux capitalistes d’intensifier au maximum le travail dans les entreprises, de jeter sur le pavé des ouvriers déjà épuisés par l’excès de travail et d’en embaucher d’autres plus vigoureux et mieux portants. Dès lors, la « vie de travail » de l’ouvrier diminue, ainsi que la durée de sa présence à l’entreprise. L’incertitude du lendemain augmente chez les ouvriers qui travaillent. Les capitalistes utilisent le chômage massif à caractère chronique pour réduire brutalement les salaires des ouvriers occupés. Les revenus de la famille ouvrière baissent également en raison du nombre réduit des membres de la famille qui travaillent ». (Pages 301 et 302)
  11. « Les monopoles, soutenus par les dirigeants syndicaux réactionnaires, cherchent à réduire le salaire réel des ouvriers par le « blocage » du salaire nominal, c’est-à-dire par l’interdiction de sa hausse, lors de l’inflation et de l’accroissement des charges fiscales. (…) Un autre facteur de la baisse du niveau de vie de la classe ouvrière est l’augmentation rapide des loyers. Le fléchissement du salaire réel fait que la population ouvrière se nourrit de plus en plus mal ».
  12. « La deuxième phase de la crise générale du capitalisme a aggravé la crise de la démocratie bourgeoise. Le caractère antipopulaire et antinational de la domination bourgeoise apparaît maintenant au grand jour. Les milieux réactionnaire de la bourgeoisie cherchent une issue à la crise générale du capitalisme dans la guerre et la fascisation de la vie politique ». (Page 324)
  13. « Avec les profits qu’elle tirait de ses colonies, de l’exploitation des pays arriérés, la bourgeoisie impérialiste achetait systématiquement, grâce à des salaires plus élevés, et autres aumônes, les couches supérieures des ouvriers qualifiés, l’aristocratie ouvrière, comme on les appelait. C’est de cette catégorie d’ouvriers qu’étaient sortis maints dirigeants des syndicats et des coopératives, maints conseillers municipaux et parlementaires, maints employés de la presse et des organisations social-démocrates. Au moment de la guerre, ces gens, par crainte de perdre leur situation, deviennent des adversaires de la révolution, les défenseurs les plus enragés de leur bourgeoisie, de leurs gouvernements impérialistes ». (« Histoire du Parti Communiste /bolchevik/ de l’URSS », Page 182, Editions Norman Béthune).
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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 00:17

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO DEUX -- SEPTEMBRE 2017 (Partie 1)

 

  1. Quel est notre avenir ?

La révolution socialiste d’octobre 19017 a inauguré une ère nouvelle dans l’histoire de l’humanité, l’ère des révolutions prolétariennes.

En Europe et en France, nous vivons à l’ère de l’impérialisme, phase ultime et pourrissante du capitalisme, qui précède la révolution prolétarienne et le socialisme.

On peut distinguer quatre phases de l’impérialisme, depuis 1914 :

Première phase du déclin de l’impérialisme : 1914-1939, soit 25 ans.

C’est la première guerre mondiale et le triomphe de la révolution socialiste en U.R.S.S., ainsi que la crise mondiale sans précédent antérieurement de 1929-1933. En France, naissance du Parti Communiste Français, marxiste-léniniste de 1920 à 1953, ainsi que le Front populaire contre le fascisme.

Deuxième phase du déclin de l’impérialisme : 1939-1973, soit 34 ans.

C’est la seconde guerre mondiale, suivie de la naissance de la république populaire de Chine et des démocraties populaires. Les luttes pour l’indépendance des pays en voie de développement (Asie, Afrique, Amérique latine) s’aiguisent et apparaissent de nouvelles crises du capitalisme. Triomphe du révisionnisme et retour du capitalisme en U.R.S.S. et dans les démocraties populaires à compter de 1953. En France, En France, résistance contre le gouvernement de Vichy et le fascisme nazi, puis transformation du Parti Communiste Français en parti révisionniste, appendice de la classe bourgeoise au sein de la classe ouvrière. Luttes de Mai 1968.

Troisième phase du déclin de l’impérialisme : 1973-1922, soit 49 ans.

Crise approfondie du capitalisme mondial, avec deux superpuissances, les U.S.A. et l’U.R.S.S. La Chine se transforme à compter de 1976 en pays révisionniste et capitaliste. En France, comme dans les autres pays, contre-offensive et triomphe du capitalisme.

Quatrième phase du déclin de l’impérialisme : 2022-2093, soit 71 ans.

Nouvelles offensives du mouvement révolutionnaire. Troisième guerre mondiale et création de deux camps : le camp socialiste et le camp capitaliste. Destruction de l’impérialisme américain.

Les trois guerres mondiales sont provoquées par la volonté des divers impérialismes dominants de redistribuer le monde et elles sont inévitables et nécessaires.

Il en résulte les révolutions prolétariennes, seule solution pour arrêter les guerres et établir une paix véritable.

Certains ne veulent pas parler des risques d’une troisième guerre mondiale : ils sont sur la même positions que ceux qui refusent de parler de la mort. Car ils ont un esprit superstitieux, et donc estiment que parler de la mort, c’est en quelque sorte l’inviter à sa table. Un proverbe dit : « Ne pas perler de la corde dans la maison du pendu ! ». C’est la de la pure superstition ! Mais il ne s’agit pas de parler ou non de la mort : la mort est une réalité, et sans doute la seule certitude, car elle aura lieu un jour ! La question véritable est de regarder courageusement la réalité en face, et de ne pas se cacher derrière son petit doigt ! Trop de médias refusent de considérer leurs partenaires (lecteurs, auditeurs, etc.) comme des adultes et de leur parler des réalités comme le terrorisme, l’islamisme, etc.). Donc la question n’est pas de parler ou non des dangers de guerre et de troisième conflit mondial, mais d’examiner les lois et les conditions objectives qui conduisent à un déclenchement de celle-ci. C’est en même temps analyser les moyens permettant de conjurer ce danger, d’éventuellement l’éviter, en tout cas de l’affronter pour en sortir par le haut.

La guerre est provoquée par le développement inégal des impérialismes, et la nécessité pour ceux-ci de procéder périodiquement à un repartage du monde, en fonction des rapports de forces. La seule façon d’éviter la guerre, ou d’en sortir par le haut, c’est la révolution prolétarienne et l’instauration du socialisme. C’est ce que nous enseigne l’histoire du XX° siècle. La première guerre mondiale a été provoquée par la rivalité entre les deux camps impérialistes : La France, l’Angleterre, les Etats-Unis,… d’une part, et l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Turquie,… d’autre part<. Seuls Lénine et le Parti Bolchevik se sont opposés à la guerre et il en est résulté la naissance de l’Union Soviétique socialiste.

La seconde guerre mondiale a été provoquée par la rivalité des deux camps impérialistes : Les Etats-Unis, la France, L’Angleterre, … d’une part et l’Allemagne, l’Italie et le Japon,… d’autre part. Il en est résulté la création d’un camp socialiste renforcé, avec l’URSS, la Chine populaire et les démocraties populaires.

On peut donc logiquement en déduire que de la troisième guerre mondiale, inévitable, naîtront la destruction définitive de l’impérialisme et le développent d’une humanité socialiste !

Il convient donc, à la fois, en même temps, lutter contre les impérialismes agresseurs et fauteurs de guerre, afin d’imposer la paix, et, si malgré cela la guerre est déclarée, lutter pour sortir de celle-ci par le haut, c’est-à-dire en détruisant l’impérialisme et en instaurant un régime socialiste. De même, il convient de tout faire pour que le corps reste en bonne santé (« un esprit sain dans un corps sain »), mais si la maladie, où même la mort se présente, il convient de lutter énergiquement, de l’affronter courageusement, de face (et d’accepter la mort, inévitable, aussi !).

 

  1. Quel est le contexte politique et social en France aujourd’hui ?

Le contexte de la France : C’est un capitalisme monopoliste d’Etat, enchevêtré dans un Union Européenne qui prétend être une quatrième superpuissance, derrière les U.S.A., la Russie et la Chine.

Que faut-il entendre par capitalisme monopoliste d’Etat ?

Cette notion n’a rien à voir avec celle développée par le Parti « Communiste » Français, devenu révisionniste en 1953, et reprise aujourd’hui par Jean Luc Mélenchon et son Parti de Gauche. Le concept de capitalisme monopoliste d’Etat, tel que développé par ces derniers, c’est un capitalisme d’Etat, un impérialisme « modernisé ».

 

D’abord parlons un peu de l’Union Européenne : on peut dire que c’est une sorte de coopérative des divers capitalismes européens, qui se regroupent pour faire face aux mastodontes d’aujourd’hui : les Etats-Unis, la Russie et la Chine impérialistes,… On peut dire, à l’image de ce qu’était la Russie tsariste avant 1917, l’Union Européenne est devenue une prison des peuples, peuples qu’elle enserre dans ses griffes. Les preuves de cela : aucune démocratie, même pas le semblant d’une « démocratie » bourgeoise, les parlementaires de l’Europe ne faisant que de la figuration. Dirigent l’Europe, en réalité les grands monopoles de chacune des nations : il n’est qu’à considérer par exemple la façon dont s’est opérée la réorganisation de la sidérurgie européenne sous la férule des grands patrons de ce secteur. Toutes les décisions sont imposées par en haut, sans tenir aucun compte des diverses volontés nationales : à preuve le non prise en compte du suffrage universel, comme le référendum de 2005 en France, lorsque celui-ci est défavorable à la direction voulue par les grands monopoles.

On peut considérer la France comme le maillon faible de ce géant aux pieds d’argile qu’est devenue l’Union Européenne : c’est-à-dire le maillon qui va céder le premier !

Comment caractériser le régime politique en France aujourd’hui ?

D’abord il convient de refuser toutes les conceptions complotistes de la réalité, et de se fier uniquement à une analyse rationnelle, scientifique, sociologique : la société est composée de classe sociales qui luttent chacune pour défendre ses intérêts propres, et en particulier la classe bourgeoise et la classe du prolétariat. La France est, depuis 1789, une puissance capitaliste (voir les analyses de Karl Marx), et depuis 1871, une puissance impérialiste (voir les analyses de Lénine).

En conséquence, les options symbolisées par Emmanuel Macron, le libéralisme, et par Marine Le Pen, le fascisme, sont des « propositions » présentées par la même classe bourgeoise, et notamment les dirigeants de ceux-ci, qui sont aujourd’hui les responsables des grands monopoles et du capital financier. Bien évidemment, il existe des différences fondamentales entre les deux options : le libéralisme met en œuvre la « démocratie » bourgeoise, c’est-à-dire le parlementarisme, l’électoralisme, etc., toutes formules qui ne sont que des trompe-l’œil, et ceci avec la complicité de l’aristocratie ouvrière, y compris la complicité de Jean Luc Mélenchon. Le fascisme met en oeuvre la barbarie de la couche la plus autoritaire de la bourgeoisie, quand la première formule ne tient plus : c’est le nationalisme, la violence et le règne de la peur. Les deux formules représentent bien « la carotte et le bâton ».

La classe ouvrière doit être autonome par rapport aux deux orientations bourgeoises, le libéralisme et le fascisme, et avoir ses propres instruments politiques, dont un parti communiste indépendant, marxiste-léniniste maoïste, qui dénonce énergiquement tous les opportunistes qui représentent l’idéologie de la classe bourgeoise au sein de la classe ouvrière.

Mais depuis la seconde guerre mondiale s’est installée le capitalisme monopoliste d’Etat : c’est un régime qui a dépassé le système de la libre concurrence, et qui conduit à la fusion entre l’Etat bourgeois et les grandes monopoles. C’est dire que sous un tel régime, les élections et le suffrage universel est devenu une pure illusion destinée à tromper le peuple.

Voici les extraits d’un ouvrage qui décrit bien ce qu’est le capitalisme monopoliste d’Etat : le « Manuel d’économie politique », 1955, Editions Norman Béthune.

  1. « Au capitalisme prémonopoliste avec sa libre concurrence correspondait en qualité de superstructure politique une démocratie bourgeoise limitée. L’impérialisme avec la domination de ses monopoles, est caractérisé par le passage de la démocratie à la REACTION en matière de politique intérieure et extérieure des Etats bourgeois. La réaction politique sur toute la ligne est le propre de l’impérialisme. Les dirigeants des monopoles ou leurs hommes de confiance occupent les postes les plus élevés dans les gouvernements et dans l’ensemble de l’appareil d’Etat. Sous le régime de l’impérialisme, les gouvernements ne sont pas mis en place par le peuple, mais par les magnats du capital financier. Les cliques monopolistes réactionnaires, pour asseoir leur pouvoir, s’appliquent à réduire à néant les droits démocratiques conquis de haute lutte par des générations de travailleurs. Cela impose la nécessité d’intensifier par tous les moyens la lutte des masses pour la démocratie, contre l’impérialisme et la réaction. »

« Le capitalisme en général et l’impérialisme en particulier font de la démocratie une illusion ; et cependant le capitalisme engendre des tendances démocratiques au sein des masses, fonde des institutions démocratiques, aggrave l’antagonisme entre l’impérialisme, négateur de la démocratie, et les masses qui aspirent à la démocratie. » (Page 284)

  1. Le capitalisme monopoliste d’Etat. « A l’époque de l’impérialisme, l’Etat bourgeois, qui représente la dictature d’une oligarchie financière, oriente toute son activité dans l’intérêt des monopoles. Au fur et à mesure que s’aggravent les contradictions de l’impérialisme, les monopoles renforcent leur mainmise directe sur l’appareil d’Etat. Les grands magnats du capital jouent de plus en plus souvent le rôle de dirigeants de l’appareil d’Etat. On assiste à la transformation du capitalisme monopoliste en capitalisme monopoliste d’Etat. Déjà la première guerre mondiale avait accéléré et accentué sensiblement ce processus. Le capitalisme monopoliste d’Etat consiste à subordonner l’appareil d’Etat aux monopoles capitalistes et à l’utiliser pour intervenir dans l’économie du pays (notamment par sa militarisation), afin d’assurer le profit maximum aux monopoles et d’asseoir la toute-puissance du capital financier. Et l’on procède à la remise entre les mains de l’Etat bourgeois de certaines entreprises, branches et fonctions économiques (main-d’œuvre, approvisionnement en matières premières déficitaires, système de rationnement, constructions d’entreprises militaires, financement de la militarisation de l’économie, etc.), tout en maintenant dans le pays le règne de la propriété privée des moyens de production. La propriété d’Etat dans les pays impérialistes apparaît ou bien à la suite de la constructions d’entreprises, de voies ferrées, d’arsenaux, etc., aux frais du budget de l’Etat, ou bien sous la forme de nationalisations bourgeoises, c’est-à-dire du transfert de certaines entreprises privées au main de l’Etat, moyennant une forte compensation. En dépit des affirmations des économistes bourgeois, qui présentent l’étatisation des entreprises sous la domination politique de la bourgeoisie comme un « pas vers le socialisme », celle-ci n’a rien de commun avec le socialisme. La propriété d’Etat dans les pays bourgeois est une variété capitaliste, où le propriétaire n’est pas un capitaliste particulier, mais l’Etat bourgeois qui est subordonné à une poignée de grands monopoles. L’étatisation des entreprises est utilisée par les monopoles pour renforcer l’exploitation de la classe ouvrière et de tous les travailleurs et pour multiplier leurs profits. Les monopoles utilisent le pouvoir d’Etat pour collaborer activement à la concentration et à la centralisation du capital, augmenter leur puissance et leur influence : par des mesures spéciales, l’Etat force les entrepreneurs restés indépendants à se soumettre aux groupements monopolistes et, en temps de guerre, il fait procéder à la concentration forcée de la production, en fermant les portes d’une foule d’entreprises petites et moyennes. C’est dans l’intérêt des monopoles que l’Etat, d’une part, établit des droits élevés sur les marchandises importées et que, d’autre part, il encourage l’exportation des marchandises en payant aux monopoles des subventions à l’exportation et en leur facilitant la conquête de nouveaux marchés au moyen du dumping. Les monopoles utilisent le budget de l’Etat afin de piller la population du pays en la grevant d’impôts et en recevant de l’Etat des commandes qui leur rapportent de gros profits. L’Etat bourgeois, sous le prétexte « d’encourager les initiatives économiques », verse aux gros entrepreneurs des sommes considérables sous forme de subventions. Dans le cas où les monopoles sont menacés de faillite, ils reçoivent de l’Etat les crédits nécessaires pour couvrir leurs pertes, et on leur fait remise des impôts qu’ils doivent à l’Etat.

Le développement du capitalisme monopoliste d’Etat amène une accentuation de la paupérisation relative et absolue du prolétariat. C’est au moyen du pouvoir d’Etat que les monopoles élèvent au maximum le degré d’exploitation de la classe ouvrière, de la paysannerie et de larges couches d’intellectuels, ce qui ne manque pas d’aggraver considérablement les antagonismes entre exploités et exploiteurs. » (Page 286).

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 10:32

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO UN -- AOUT 2017 (Partie 4)

 

Il est nécessaire de faire juger par un tribunal populaire les hommes politiques, et en premier lieu, les présidents de la république, dont Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Incontestablement, il faut porter à leur actif : les morts de SDF, d’ouvriers par accident du travail, la misère généralisée, etc., en un mot, l’ensemble des préjudices subits par le peuple, en raison de leurs actions en faveur du 1 % de la bourgeoisie super riche. Et sans aucun doute, le châtiment à leur encontre sera de les porter en haut des bois, et de passer leur tête par la lucarne !

 

Considérez la loi « travail » prônée, et bientôt adoptée par les « Républicains » bourgeois : elle vise à mettre à disposition de la classe capitaliste, sous prétexte de combattre le chômage de masse, l’ensemble de la classe ouvrière, mais de façon précarisée ! Là, encore, il s’agit d’appliquer le principe prôné par le grand écrivain Lu Xun, à savoir, ne pas avoir de fair-play à l’égard de ces crapules, et à ne pas hésiter à frapper le « chien » qui se noie ! Pensez aux traîtres à la classe ouvrière que sont les enfants d’ouvriers, qui ont rejoint, par intérêt personnel, les rangs du parti fasciste !

Pour la plupart, ces nouveaux députés sont (où ont été eux-mêmes) des salariés. Par exemple la grand-mère du président de la république était institutrice. Il se peut que ses petits-enfants retournent dans la production ou le service. Il en est de même des députés. C’est dire que ce sont quelque part des idiots utiles du capitalisme, qui ne rendent de service, par leurs activités au profit de la bourgeoisie la plus riche, ni à eux-mêmes, ni à leurs descendants !

 

Il s’agit bien de restaurer la dignité humaine. En effet, si le travailleur est actuellement dans les chaînes, il en est de même de la bourgeoise. A la différence près que les chaînes de la bourgeoisie sont dorées, donc en or, alors que celles de l’ouvrier sont de l’acier pur ! C’est sans doute paradoxal d’affirmer que Madame Liliane Betancourt porte de belles chaînes dorées. Mais à y regarder de plus près, cela est bien vrai :

Donc, en se libérant de ses chaînes, l’ouvrier, comme l’a montré scientifiquement Karl Marx, libère l’ensemble de la société et rend à chacun la dignité !

La question n’est pas tant d’aménager le statut de salarié, en augmentant, de bien peu, les miettes distribuées ; mais d’aller vers la suppression de l’esclavage salarié, notamment en restaurant la démocratie populaire dans les quartiers, mais aussi en introduisant la démocratie et les droits de l’homme dans l’entreprise, en brisant le pouvoir autocratique du patronat. Au lieu de cela les Républicains bourgeois en marche renforcent le pouvoir de la bourgeoisie !

« Révolution » déclare Emmanuel Macron, Rendons aux mots leur valeur réelle ! La Révolution, c’est forcément donner le pouvoir politique à une classe en le prenant à une autre classe. Aussi il s’agit soit d’une révolution réactionnaire, qui aménage au mieux le pouvoir de la bourgeoisie (de façon fasciste, comme la Révolution nationale de Philippe Pétain et Pierre Laval) ou bien d’une révolution progressiste et prolétarienne, comme la Commune de Paris de 1871. A lire son ouvrage, Emmanuel Macron est indubitablement un valet au service de la grande bourgeoisie. Ce n’est sûrement pas mon président !

Emmanuel Macron déclare vouloir faire la « Révolution », comme nombre de ses affidés, dont ceux qui ont trahi le parti pseudo socialiste. Or la révolution est un mouvement qui vient du bas, du peuple donc, et qui ne se décrète pas par en haut, par une élite bureaucratique. De même, en 1789, des aristocrates éclairés ont participé au mouvement révolutionnaire du tiers état, en ayant à l’esprit la transformation de l’ancien régime, de monarchie absolue en monarchie constitutionnelle. Ces premiers apprentis sorciers furent emportés les premiers par le mouvement authentiquement révolutionnaire, qui voulait, non pas aménager l’ancien régime, mais le détruire de fond en comble, pour le remplacer par une république bourgeoise. Par parallélisme des formes, il en va de même aujourd’hui : les macronistes lancent un mouvement qui les dépasse : les masses populaires ne veulent pas, ni réformer, ni moderniser, ni aménager, le système ancien, la république bourgeoise, mais le bouleverser de fond en comble (« renverser la boule »), c’est-à-dire le remplacer par un système nouveau, populaire, démocratique et socialiste. C’est pourquoi les macronistes, s’ils se mettent en travers du chemin, avec des mesures en faveurs des bourgeois privilégies, comme la « loi travail », vont être emportés par le mouvement comme des fétus de paille !

« La bourgeoisie naissante ne saurait se passer de l’intervention constante de l’Etat ; elle s’en sert pour « régler » le salaire, c’est-à-dire pour le déprimer au niveau convenable, pour prolonger la journée de travail et maintenir le travailleur lui-même au degré de dépendance voulu. » « Le Capital, Livre I Chapitre XXVIII). Il en est de même de la bourgeoisie finissante au XXI° siècle : elle s’appuie sur l’Etat pour organiser la précarité des travailleurs, avec l’aide des syndicalistes jaunes.

Il y a toujours eu une différence essentielle entre la propriété privée fondée sur le travail personnel, et la propriété privée fondée sur le travail d’autrui. Plus précisément sur le travail non payé aux travailleurs et accaparé par le s capitalistes. Le château d’Yves Gattaz en est le prototype : sa fortune considérable repose sur le travail exploité d’autrui. Est-ce un hasard si Emmanuel Macron et En Marche est au service de ces patrons là ?

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 00:14

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO UN -- AOUT 2017 (Partie 3)

 

Il est tout à fait anormal que des responsables d’organisations syndicales , de nos jours, ne se mettent pas au service des travailleurs, et ne dénoncent pas un programma contre la classe ouvrière.

 

Enfin, pour ce qui est de la Paix, il est tout à fait anormal qu’un autocrate, comme le président de la république bourgeoise soit quasiment le seul à pouvoir faire entrer tout un pays dans la guerre ou à instaurer la paix, ceci en défendant prioritairement les intérêts coloniaux et néo-coloniaux des grands monopoles impérialistes. Il serait normal que tous les citoyens puissent se prononcer sur la possibilité d’accueil de travailleurs immigré. Une fois accueillis, ces travailleurs doivent disposer exactement des mêmes droits et des mêmes devoirs que les travailleurs indigènes. La France qui se dit la patrie des droits de l’homme doit instaurer l’égalité de tous les droits et devoirs entre les travailleurs français et immigrés, y compris l’égalité des salaires. .

 

La loi travail : Concernant la modification du Code du Travail, il convient de s’interroger sur les points suivants :

  • Cette modification va-t-elle dans le sens d’une démocratisation dans l’entreprise ou bien renforce-t-elle l’aspect autocratique du patron ?
  • Cette modification pose-t-elle véritablement les questions du pouvoir dans l’entreprise, ainsi que de la propriété, ou bien renforce-t-elle la mainmise des actionnaires et l’exploitation des salariés ?

La question n’est donc pas de s’interroger sur l’inexpérience soi-disant d’Emmanuel Macron et des députés d’En Marche. Ni non plus de la jeunesse de l’un et des autres. Après tout, Saint-Just était à la fois jeune et inexpérimenté, ce qui ne l’a pas empêché d’agir efficacement, puis de monter sur l’échafaud à moins de 27 ans !

La question est de savoir au service de quelle classe sociale agissent tous ces représentants politiques, et là la réponse est claire : au service de la classe bourgeoise, et même de la catégorie la plus riche de la bourgeoisie !

De nombreux représentants syndicaux sont discrédités : ils servent pour de multiples raisons (habitude de collaboration de classes, aides diverses et subventions versées par le patronat, dont l’UIMM, attributions de postes lucratifs dans les hautes sphères de l’Etat, etc.) les intérêts de la classe patronale, et non plus les intérêts de leurs mandants : il est plus que temps que les travailleurs chassent ces représentants corrompus, par un « dégagisme » bien calculé, et les remplacent par de véritables représentants de la classe ouvrière !

 

Cette loi du travail, forgée en catimini durant les mois d’été, dans le cadre d’ordonnances sans consultation véritable et démocratique, comportent des dispositions qui sont de bien mauvaises nouvelles pour les salariés, dont notamment :

  • L’inversion des normes, les normes étant définies au niveau de l’établissement, ce qui conduit à adapter un « code du travail » par entreprise !
  • La diminution des indemnités aux prud’hommes ;
  • Le raccourcissement des délais de contestation, auprès des prud’hommes :
  • Les indemnités dans une conciliation ;
  • Des licenciements collectifs simplifiés ;
  • Le licenciement économique revu et corrigé, allant vers un périmètre européen, voire national.

Toutes ces mesures renforcent les prérogatives des patrons aux détriments des travailleurs.

 

Brigitte Macron, dame patronnesse ! Pourquoi ne pas donner leur véritable nom aux choses, et préciser que la femme du président de la république va remplir des fonctions de dame patronnesses.

La chanson de Jacques Brel pourrait servir de « Charte de dame patronnesse » :

 

Pour faire une bonne dame patronnesse
Il faut avoir l´œil vigilant
Car comme le prouvent les évènements
Quatre-vingt-neuf tue la noblesse
Car comme le prouvent les évènements
Quatre-vingt-neuf tue la noblesse

Et un point à l´envers et un point à l´endroit
Un point pour saint Joseph un point pour saint Thomas
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

Pour faire une bonne dame patronnesse
Il faut organiser ses largesses
Car comme disait le duc d´Elbeuf :
"C´t avec du vieux qu´on fait du neuf"
Car comme disait le duc d´Elbeuf :
"C´t avec du vieux qu´on fait du neuf"

Et un point à l´envers et un point à l´endroit
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

Pour faire une bonne dame patronnesse
C´est qu´il faut faire très attention
A ne pas se laisser voler ses pauvresses
C´est qu´on serait sans situation
A ne pas se laisser voler ses pauvresses
C´est qu´on serait sans situation

Et un point à l´envers et un point à l´endroit
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

Pour faire une bonne dame patronnesse
Il faut être bonne mais sans faiblesse
Ainsi j´ai dû rayer de ma liste
Une pauvresse qui fréquentait un socialiste
Ainsi j´ai dû rayer de ma liste
Une pauvresse qui fréquentait un socialiste

Et un point à l´envers et un point à l´endroit
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

Pour faire une bonne dame patronnesse, Mesdames
Tricotez tout en couleur caca d´oie
Ce qui permet le dimanche à la grand-messe
De reconnaître ses pauvres à soi
Ce qui permet le dimanche à la grand-messe
De reconnaître ses pauvres à soi

Et un point à l´envers et un point à l´endroit
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas
Un point pour saint Joseph, un point pour saint Thomas

 

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10 mars 2018 6 10 /03 /mars /2018 00:07

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO UN -- AOUT 2017 (Partie 2)

 

Travailleurs et salariés, d’une part, oisifs et parasites, d’autre part. Quels sont, dans cette période historique, les ennemis de classes en présence ? Plus que jamais, la contradiction principale qui déchire la société française oppose la classe bourgeoise et la classe ouvrière. Cette contradiction ne peut se régler que par la révolution prolétarienne, dont la société est grosse. Il est évident qu’il serait illusoire de vouloir concilier les intérêts antagoniques de ces deux classes. Ainsi, par exemple, la doxa d’Emmanuel Macron, qui est de servir « en même temps » les exploiteurs et les exploités ne peut tromper que pendant un cours instant, et tromper ceux qui veulent bien l’être. De manière plus affinée, la cible principale représente ceux que l’INSEE qualifie des « plus riches » : tout au plus cela représentent un total de 700 000 personnes, soit 1% de la totalité de la population française. Cette catégorie sociale, les très grands bourgeois, est représentée par des familles comme la famille Bétencourt, ou la famille Dassault.

Comme la noblesse avant 1789, cette classe est devenue inutile et nuisible au bon développement de la société : c’est une classe oisive, de parasites.

Il n’y a aucune jalousie ou envie à l’égard de cette catégorie sociale : simplement le constat que le maintien de l’existence de celle-ci empêche l’épanouissement, et même à un moment donné, la survie du reste de la société : il suffit de rappeler l’écocide auquel mène le maintien au pouvoir politique de cette classe !

A noter que cette classe parasitaire a à son service de nombreux journaliste, car elle détient les capitaux de l’essentiel des journaux, revues et télévisions ! Ces journalistes sont d’ailleurs fortement discrédités, et ils ont fait leur temps, étant devenu inaudibles en raison de leur servilité !

 

« Droits de l’homme et du citoyen » : Les révolutionnaires bourgeois de 1792 ont tenté d’instaurer la Liberté, l’Egalité et la Fraternité : ils ont échoué.

Ainsi, le suffrage universel est dévoyé, et utilisé par la classe bourgeoise pour faire en sorte que le peuple délègue sa représentation à des représentants bourgeois. Les « droits de l’homme et du citoyen » n’ont pas leur entrée dans les entreprises : là, tous les droits des uns, les salariés, sont niés, et ce qui est affirmé, c’est la pouvoir autocratique du capital et des actionnaires. De même, dans les quartiers des cités, où sont les « droits de l’homme et du citoyen », quelle égalité réelle entre tous, au-delà de la simple affirmation verbale incantatoire ? Les droits réels existent à peine.

Près de 2000 entreprises françaises comptent plus de 500 salariés : si, avant 1789, dans l’Ancien Régime, un roi avait le pouvoir absolu, de droit divin, disposant d’un patrimoine propre qui distinguait à peine le patrimoine privé et le patrimoine public, aujourd’hui, ce sont donc plus de 500 rois qui disposent d’un tel pouvoir absolu, et ce sont donc plus de 500 « Bastille » qu’il faut conquérir et renverser !

 

Pouvoir, propriété, paix. La classe bourgeoise dans son ensemble, et Emmanuel Macron, dernier avatar de cette classe, ne posent jamais les questions pourtant primordiales du Pouvoir, de la Propriété et de la Paix.

Le Pouvoir est détenu, soit par la classe bourgeoise, soit par le peuple, dont la classe ouvrière.

Pourtant, si l’on considère les entreprises capitaliste, ce sont autant de Bastille du XXI° siècle à prendre et à abattre, pour les mettre au service de la majorité de la population : il s’agit d’en dessaisir la classe bourgeoise pour les rendre au peuple. Ce sont autant de lieux où s’exerce la tyrannie du patronat ! Il y a absence de démocratie.

Par ailleurs, la question de la Propriété conduit à la socialisation des moyens de production.

Lors du quinquennat de François Hollande, le nombre des milliardaires français a augmenté, et les plus riches sont devenus plus riches, le nombre des pauvres augmentant à l’autre bout de la société. Avec les mesures proposées par les Républicains en Marche, ces diverses orientations vont se poursuivre : c’est donc la répartition des richesses qu’il convient de revoir en profondeur !

Il est tout à fait inique qu’un individu comme François Hollande ne soit pas jugé pour ses activités : se faire élire président de la république au nom de diverses promesses, dont certaines mesures visant à restaurer une égalité entre les citoyens, puis à se mettre au service des plus riches ! D’ores et déjà, il est possible d’évaluer le curseur que met en place Emmanuel Macron et sa majorité : ce curseur tend-il à aller vers le renforcement des privilèges autocratiques d’une extrême minorité, ou bien va-t-il vers une plus grande redistribution des revenus au profit des plus humbles, ainsi que vers la restauration de la démocratie populaire ?

Et de plus, même si une partie des travailleurs parvient à grappiller pour leur profit des miettes plus grosses et à augmenter leurs salaires, ce qui reste en cause, c’est bien la question du pouvoir politique : celui-ci doit être arraché des mains de la minorité bourgeoise et remis à la majorité écrasante représentée par le peuple : c’est là une question de dignité !

Ainsi, le nombre de chômeurs peut diminuer, mais encore convient –t-il d’apprécier les conditions selon lesquelles cela se produit : s’il s’agit d’une augmentation des travailleurs pauvres et précaires, et d’une diminution ou d’une stagnation des revenus et du pouvoir d’achat, le profit de telles mesures sera réservé, encore une fois, aux membres de la classe bourgeoise.

C’est une poursuite d’une offensive déterminée contre les pauvres : après les « sans-dents » de François Hollande, voici, au-delà des effets de la communication, le mépris pour ceux qui ne sont « rie » de Macron, par rapport aux capitalistes qui réussissent !

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 10:50

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO UN -- AOUT 2017 (Partie 1)

 

Le PERE DUCHESNE

Compositeur : Anonyme

I

Né en nonante-deux Nom De Dieu 

Mon nom est père Duchesne 

Né en nonante-deux Nom De Dieu 

Mon nom est père Duchesne 

Marat fut généreux Nom De Dieu 

A qui lui porta haine "Sang Dieu !" 

Je veux parler sans gêne Nom De Dieu 

Je veux parler sans gè-è-è-ne

 

II

Coquins filous peureux Nom de Dieu 

Vous m’appelez canaille 

Coquins filous peureux Nom de Dieu 

Vous m’appelez canaille 

Dès que j’ouvre les yeux Nom de Dieu 

Jusqu’au soir je travaille "Sang Dieu !" 

Et je couch’’ sur la paille Nom de Dieu 

Et je couche sur la pa-a-aille!

 

III

On nous promet les cieux Nom de Dieu 

Pour toute récompense 

On nous promet les cieux Nom de Dieu 

Pour toute récompense 

Tandis que ces messieurs Nom de Dieu 

S’arrondissent la panse "Sang Dieu !" 

Nous crevons d’abstinence Nom de Dieu 

Nous crevons d'abstinen-en-en-ce!

 

IV

Pour mériter les cieux Nom de dieu 

Voyez vous ces bougresses 

Pour mériter les cieux Nom de dieu 

Voyez vous ces bougresses 

Au vicaire le moins vieux Nom de dieu 

S’en aller à confesse "Sang Dieu !" 

Se faire peloter les fesses Nom de dieu 

Se faire peloter les fe-e-e-sses!

 

V

S’ils te traitent de gueux Nom de Dieu 

Sus à leur équipage 

S’ils te traitent de gueux Nom de Dieu 

Sus à leur équipage 

Un pied sur le moyeu Nom de Dieu 

Pour laver cet outrage "Sang Dieu !" 

Crache leur au visage Nom de Dieu 

Crache leur au visa-a-a-ge!

 

VI

Si tu veux être heureux Nom de Dieu 

Pends ton propriétaire 

Si tu veux être heureux Nom de Dieu 

Pends ton propriétaire 

Coupe les curés en deux Nom de Dieu 

Fout les églises par terre "Sang Dieu !" 

Et l’bon dieu dans la merde Nom de Dieu 

Et l'bon Dieu dans la me-e-e-rde!

 

VII

Peuple trop oublieux Nom de Dieu 

Si jamais tu te lèves 

Peuple trop oublieux Nom de Dieu 

Si jamais tu te lèves 

Ne soit pas généreux Nom de Dieu 

Patrons bourgeois et prêtres "Sang Dieu !" 

Méritent la lanterne Nom de Dieu 

Méritent la lante-er-er-ne!

 

Pourquoi le Père Duchesne est-il de retour ? Pour le comprendre, il convient de savoir qui est le Père Duchesne. Le Père Duchesne, c’est le peuple qui entre en action, c’est-à-dire qu’il s’introduit avec fracas sur la scène de l’Histoire. En réalité donc, le Père Duchesne a toujours était présent, et même bien là. Mais opprimé et écarté de toute fonction politique, par la classe dominante, le peuple connaît deux époques bien différentes : les époques où il creuse un souterrain, tel la taupe, de façon invisible à des yeux non exercés, et les époques où il apparaît, tout en force et en splendeur, à la lumière du soleil.

Le nouveau peuple, de l’ère capitaliste et bourgeoise, est né en 1792, lors de la première république bourgeoise. Depuis, un journal intitulé « Le Père Duchesne », ou « Le Fils du Père Duchesne » est apparut aux époques révolutionnaires, quand la violence entre les classes bourgeoise et prolétarienne était prééminente et que se posait la question de la lutte pour le pouvoir politique sur la société : dictature de la bourgeoisie ou dictature du prolétariat. Le peuple est apparut notamment sur l’avant-scène lors de la Commune de Paris en 1871 !

Après 225 années de luttes continues, ouvertes ou plus discrètes, toujours violentes, depuis 1792, il est évident qu’aujourd’hui le Père Duchesne, plus que jamais, a son mot à dire : notre époque est redevenu une période révolutionnaire ouverte, où le peuple combat ouvertement et avec détermination pour « perdre ses chaînes » », d’où le qualificatif de « Perdu chaîne », ou « Père Duchesne » ! Aujourd’hui, le choix est délibérément entre « barbarie ou socialisme », c’est-à-dire le maintien de la dictature due la bourgeoisie ou l’instauration, après la révolution prolétarienne de la dictature du prolétariat, et l’instauration d’un Etat socialiste !

 

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 00:05

 

Qui représentent les députés ?

 

Le discours du président de la république, lors du congrès à Versailles, le 3 juillet 2017, et le discours du premier ministre, devant l’assemblée nationale, le 4 juillet 2017. Vote de la confiance au gouvernement-.

 

Il est important de considérer qui représentent véritablement les élus, et notamment les députés et les sénateurs.

Nombre de commentateurs des médias dominant, qui ne font que refléter l’idéologie de la classe dominante, la classe bourgeoise, jettent très vite un voile sur les conditions de désignation des élus de la république bourgeoise. Il n’en a pas toujours été ainsi. Les conditions étaient différentes lors de la création du système bourgeois (1789-1794), ainsi que lors de différentes périodes historiques. Par exemple :

  • Il a été interdit aux membres de la première assemblée constituante de 1789 de se représenter aux élections de la seconde assemblée de 1791.
  • En 1871, certains députés, mal élus, c’est-à-dire par une minorité d’électeurs, ont refusé de siéger et ont démissionné.

Imagine-t-on, aujourd’hui, l’interdiction pour les anciens hommes politiques, la plupart cumulards, l’interdiction de se représenter aux élections législatives en 2017 ? Imagine-t-on certains élus, désignés par une minorité des électeurs inscrits refuser de siéger au parlement ?

Chaque décision prise par les députés devrait indiquer pour quels intérêts cette décision est prise, ainsi que le nombre et le nom des députés qui l’ont adoptée.

Il est important de prendre en compte la représentativité réelle des parlementaires, car ,  demain, en cas d’échec de la fraction européaniste et cosmopolite que représente Emmanuel Macron, avec le même système, ce peut être la fraction fasciste, nationaliste et raciste, représentée par le Front National, qui prendra le pouvoir, et l’on dira, de façon erronée, comme cela a été le cas d’Adolphe Hitler en Allemagne, en 1933, que c’est de façon « démocratique » que le fascisme a accédé au pouvoir.

 

Ainsi, la confiance au gouvernement a été adoptée selon les conditions suivantes :

  • N’ont pas participé au vote : 11
  • Abstentions : 129
  • Pour : 370
  • Contre : 69

Soit un total de 577 députés.

Sur la base du deuxième tour des élections législatives de 2017, on distingue :

  • Electeurs inscrits : 47 293 103
  • Les Républicains En Marche : 7 826 245 soit 16,5 % des électeurs inscrits
  • Modem : 1 100 626 soit 2,3 % des électeurs inscrits
  • Autres : 9 249 165 soit 19,6 % des électeurs inscrits
  • Total des électeurs exprimés : 18 176 066
  • Abstentions : 27 128 488
  • Nuls et blancs : 1 988 549

Le bilan est donc le suivant :

  • Inscrits : 47 293 103, pour 577 députés : chaque député représente donc 81964 électeurs.
  • Abstentions, blancs et nuls : 29 117 037
  • Total des électeurs qui se sont exprimés : 18 176 066
  • Les Républicains et En Marche : 8 926 901 et 350 députés. Chaque député représente donc 25 505 électeurs.
  • Autres : 9 249 165 et 227 députés. Chaque député représente donc 40 745 électeurs.

Un député de l’opposition représente donc 1,6 député de la République En Marche.

Pour voter la confiance au gouvernement d’Edouard Philippe, les 370 voix favorables représentent en fait 370 X 25 505 soit 9 436 850 électeurs, soit 20 % du corps des électeurs inscrits.

Les 207 voix qui se sont abstenues, n’ont pas participé au vote ou ont voté contre représentent donc 207 X 40745 soit 8 434 215 voix et 18 % du corps des électeurs inscrits.

En conséquence, sur ce vote de la confiance la représentation dite « nationale » ne représente que 378 % des électeurs inscrits, et un électeur sur cinq a voté cette confiance, alors qu’un électeur sur cinq est contre la confiance.

Alors pourquoi continuer à répandre l’illusion que l’assemblée nationale représente toute la nation ? C’est bien plutôt une assemblée bourgeoise et petite bourgeoise. 62 % des électeurs ne se sont pas prononcés, et 80 % des électeurs ne sont pas pour la confiance au gouvernement En Marche !

 

Rendre aux élus leur véritable fonction : accaparer le pouvoir au profit d’une minorité, ou bien être au service de la majorité et de l’intérêt général.

Qui désigne les élus ? Emmanuel Macron ou le peuple ? A qui faut-il rendre des comptes ? On entend souvent des commentateurs déclarer que les députés du parti En Marche doivent tout personnellement à Emmanuel Macron. Ce n’est pas faux, dans le sens où ils ont souvent été élus par rejet de la vielle classe politique complètement compromise par ses malhonnêtetés et son absence d’action en faveur de l’intérêt général. Souvent, il suffisait, pour être élu, d’apparaître sur la même afficha qu’Emmanuel Macron, ou bien de se réclamer de la majorité présidentielle. Mais c’est là complètement dévoyer le mandat de député : le député représente ses mandataires, et il n’a de compte à rendre qu’à ceux-ci !

 

Mépris des médias dominants : le peuple serait fatigué de la politique. La période électorale a été trop longue, soit plus d’une année, en incluant les deux primaires de la droite et de la « gauche ». Maintenant il faut rentrer dans le rang, et reprendre le chemin de la routine. C’est là du mépris pour le peuple. C’est dénigrer les personnes : comme si le peuple ne voulait pas – ou ne pouvait pas – s’occuper personnellement de ses affaires que ce soit dans la vie quotidienne, ou dans son activité professionnelle.

Et si le peuple voulait s’occuper enfin de ses affaires et prendre le pouvoir ?

La lecture à donner à l’abstention massive : désintérêt ou bien trop grand intérêt ? Pour ma part, il s’agit d’un doute sur les intentions de la classe politique, qui est hypocrite et ne représente de fait que la classe bourgeoise. Le pas suivant à effectuer par le peuple, c’est de s’emparer directement de toutes les affaires de l’Etat, pour les gérer lui-même.

 

L’hémicycle de l’assemblée nationale, au moment du vote autorisant la réforme du code du travail par ordonnances, le 13 juillet 2017, compte 324 votants (sur 577 députés). 270 voix pour et 50 voix contre : Si chaque député représente en moyenne 31 500 électeurs, cela représente donc 7 875 000 électeurs pour et 1 575 000 électeurs contre !  A noter que la totalité des électeurs représentent 47 293 103 inscrits ! Ce vote est donc très loin d’une légitimité de 50 % des électeurs inscrits, soit 23 646 552 électeurs ! Cela ne fait donc que moins de 17 % des électeurs inscrits représentés et favorable à la réforme du code du travail par ordonnance !

 

Selon l’OFCE, les 10 % de français les plus riches accaparent 46 % des baisses fiscales décidées par Emmanuel Macron. Les riches sont donc, comme toujours, les grands gagnants. Alors peut-on affirmer qu’en élisant Emmanuel Macron ainsi que les députés du mouvement En Marche, les électeurs ont adopté ce principe : faire en sorte que les plus riches s’enrichissent encore et se gavent un peu plus, ceci au détriment des plus pauvres ? Et si ce n’est pas cet objectif qui a été choisi, quelles mesures vont prendre les Républicains En Marche pour rectifier ce résultat qui n’a pas été voulu ?

 

Il est plus que temps de mettre un peu de transparence dans la direction des grandes organisations syndicales censées représenter les travailleurs ! Il convient notamment d’examiner la compromission de certains responsables qui perçoivent des « aides » de la part du MODEM, et qui trahissent la classe ouvrière. Là aussi un dégagisme de tous les pourris serait bienvenu ! Il serait normal d’aller voir les députés En Marche et de leur demander des comptes sur leurs votes et leurs actions !

 

Voilà de nouveau, comme en 2007, première année du règne de Nicolas Sarkozy, et comme en 2012, première année du règne de François Hollande, en 2017, première année du règne « jupitérien » d’Emmanuel Macron, après une belle embellie de sondages favorables, une dégringolade de ceux-ci, manifestant un mécontentement populaire de plus en plus exacerbé, face aux mesures prises par un gouvernement qui ne représentent que les intérêts de la classe bourgeoise ! Combien de temps va durer ce cycle : élections d’un représentant de la classe bourgeoise, règne de ce président, nouvelle élection d’un autre représentant censé enfin prendre en considération les intérêts généraux de l’ensemble du peuple ? Ceci va perdurer tant que le peuple, et en particulier la classe ouvrière, ne prendra pas conscience que ce n’est qu’en s’emparant lui-même de tout le pouvoir politique, en détruisant de fond en comble l’Etat bourgeois, pour construire un Etat socialiste, véritablement au service de la grande majorité : c’est la seule solution ! C’est la fin des illusions concernant la bourgeoisie, qui ne représentent que les grands monopoles, et la dictature sur les 1 % des plus riches, qui aujourd’hui, détiennent l’ensemble des rouages de l’Etat, dont la justice, les médias, etc.

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 13:16

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- FEVRIER 2018 (Partie 8)

 

ANNEXE 3: Les Psaumes.

 

  1. Les racines du Notre Père dans le Psautier :

Les références aux divers psaumes, dans la construction du Notre Père sont nombreuses.

Par exemples :

Psaume 89, versets 27 et 28 :

27 : Et voici comment il s’adressera à moi :

« Tu es mon Père, tu es mon Dieu,

le rocher où je trouve mon salut ».

28 : Bien plus, je ferai de lui mon fils aîné,

le plus grand des rois de la terre.

Psaume 103, versets 8 à 12.

Psaume 25, verset 11 :

A cause de ton nom, Yahvé,

Pardonne mes torts, car ils sont grands.

Psaume 19, verset 13 :

Mais qui s’avise de ses faux pas ?

Purifie-moi du mal caché.

On peut en déduire que Jésus était un lecteur assidu des psaumes, tout comme d’autres documents, comme le livre apocryphe d’Hénoch.

Voir le Cahiers Evangile n° 71, page 46, « Le Notre Père, psaume par excellence » :

Versets 1, 2 et 21 : la sanctification du nom : « Je bénirai ton nom à tout jamais » ;

Versets 11 et 13 : la venue du Règne : « Ton règne est un règne de tous les temps » ;

Versets 15 et 16 : le don du pain quotidien : « Les yeux sur toi, ils espèrent tous, et tu leur donnes la nourriture en temps voulu ; tu ouvres ta main et tu rassasies tous les vivants que tu aimes » ;

Verset 14 : le soutien dans la tentation : « Le Seigneur est l’appui de tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui fléchissent ».

 

  1. Le Psaume 32 « Tu as enlevé ma faute » :

C’est un psaume de pénitence, attribué à David. Dieu est désigné par le nom « Yahvé ».

Ce psaume comprend deux parties, qui se répondent :

  • Versets 1-7 : la demande du pécheur ;
  • Versets 8-11 : la réponse de Dieu.

L’idée générale est que l’aveu libère du péché, péché de toute façon connu de Dieu.

Les versets 1 sont cités dans l’épître aux Romains, chapitre 4, verset 6 à 8, avec le commentaire suivant : « Exactement comme David proclame heureux l’homme à qui Dieu attribue la justice indépendamment des œuvres ». Il s’agit de deux « Béatitudes » (« Heureux »).

Le pécheur rend grâce : verset 5 : « confesser », proclamer publiquement. Cela pose la question suivante : dans le judaïsme, comme dans l’islam, il n’y a pas de médiateur, d’intercesseur, entre l’homme et Dieu (le prêtre). Mais les péchés sont confessés directement à Dieu.

La conception du péché est développée dans l’Exode, 34, versets 6 et 7 : « Je suis un Dieu compatissant et bienveillant, patient, d’une immense et fidèle bonté. Je manifeste ma bonté jusqu’à mille générations, en supportant les péchés, les désobéissances et les fautes ; mais je ne tiens pas le coupable pour innocent, j’interviens contre celui qui a péché, contre ses enfants et ses descendants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. »

 

  1. Idées à creuser :

 

a) On peut faire un parallèle entre le Notre Père et la première sourate du Coran.

CORAN Sourate 1 Al fâtiha (Prologue ou ouverture, 7 versets) :

1 Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,

2 Louange à Allah, Seigneur de l’univers,

3 Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,

4 Maître du Jour de la rétribution.

5 C’est Toi [Seul] que nous adorons, et c’est Toi [Seul] dont nous implorons secours.

6 Guide-nous dans le droit chemin,

7 le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs,

non pas de ceux qui ont encouru Ta colère,

ni des égarés.

(Amine).

Comme les psaumes, cette prière réunit les deux pôles : la gloire de Dieu et le bonheur humain.

 

b) Quelle est la fonction de la prière ? Quand faut-il prier ?

Ainsi, Jésus, pourtant fils de Dieu, et donc omniscient, omnipotent, … prie souvent dans les évangiles, et il est lui-même soumis à la tentation.

On peut en déduire que la prière ne sert pas seulement pour remercier, ou demande des bienfaits. L’homme, composé de trois éléments, doit nourrir ceux-ci : le corps (soma), nourriture physique, l’âme (psyché), nourriture que sont la contemplation de la nature, la conversation l’amitié, … et l’esprit (pneuma), nourri par la prière. C’est un besoin, y compris pour Jésus incarné en homme.

Quant prier ? « Maintenant et à l’heure de notre mort ».

 

c) Quelle lecture peut-on faire des psaumes ?

Chaque époque historique a sa propre lecture. En effet, le contexte varie. De plus il s’agit de traductions.

Exemples : quels sens donner aux mots de conscience, de liberté, de prochain, d’enfer, d’individu, de personne, de communauté, de nation, de peuple, de prochain, de femme, de la nature, de la culture, etc. dix siècles avant notre ère, à l’époque de Jésus et aujourd’hui ?

Egalement, les modalités de pratique de la religion ont changé : sacrifices (humains, d’animaux,…), divers rites et cérémonies, sacrements, rôle des prêtres, etc. Dans les psaumes, Dieu est imaginé comme un roi entouré de sa cour, dans un lieu précis (son Royaume), qui descend voir les hommes (le mont Sion, Sinaï, le sanctuaire, …). Ou bien Dieu est imaginé comme un berger, conduisant son troupeau (aspect et vision du monde d’une société pastorale).

Avant notre ère, il s’agit de tributs pastorales, semi sédentaires, patriarcales. (Importance des rapines, razzias, butins. Justice : loi du talion. Le prochain, c’est le membre de la même tribu, les « autres » étant souvent des ennemis qu’il faut exterminer et réduire en esclavage. Absence d’un statut de la femme. ). Voir par exemple, dans les Cahiers Evangile n° 71, page 29, « Les psaumes, une prière masculine ? »Page 31, « Ces « ennemis » qui font problème », page 39, « Trop de violence ? ». Le fond culturel et social de la Bible est plus proche de celui du Coran (Cinq siècles les séparent), que de notre réalité culturelle et sociale (Vingt siècles nous séparent de Jésus, et quinze siècles de Mahomet).

 

d) Universalisme et particulier :

Importance de l’universalité de la spiritualité. Dieu est un, quel que soit le nom que l’on peut lui attribuer (Yahvé, Allah, etc.).

Universalité de la « Règle d’or » : Matthieu, 7, 12 : « Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la loi et les Prophètes ».

La religion est un phénomène temporel et humain.

Ni Jésus, ni Mohamed n’ont voulu créer une religion nouvelle, mais souhaitaient un retour à la tradition originelle (Abraham).

 

Annexe :

 

El

 

I

 

« Frémissez, ne péchez plus », parle en ton cœur,

Sur ta couche, fais silence. Tu as nourri

Ton peuple d’un pain de larmes, larmes remplies

A triple mesure. Ôte l’angoisse du cœur,

 

Hors de mes tourments, tire-moi avec ardeur.

Compte sur Yahvé ; habite la terre, agis

Bien et vis tranquille. Moi, pécheur, j’ai dit

« Rien jamais ne m’ébranle ! » dans mon bonheur.

 

Yahvé, sur de fortes montagnes m’a fixé

Ta faveur ; Tu Te caches, je suis bouleversé.

Vers Toi, Yahvé, Amour, j’appelle, ô mon Dieu !

 

Je demande pitié. Ecoute. Yahvé,

Accorde pitié ! Sois mon secours, Yahvé !

En une danse, pour moi, Tu as changé le deuil.

 

II

 

Tu dénoues mon sac et de joie Tu me ceignis.

J’écoute. Que dit Dieu ? Toi ma lumière sainte,

Mon salut, de qui aurais-je alors crainte ?

Elle n’est pas jusqu’à la fin sa querelle subie

 

Elle n’est pas toujours, sa rancune ennemie.

Ma faute, je Te l’ai fait connaître maintes

Fois. J’ai dit mon tort. Qu’est l’humaine étreinte

Que Tu t’en souviennes, le fils d’Adam béni,

 

Que Tu le veuilles visiter ? Juste Seigneur

Que Tu es ! Droiture Tes jugements vengeurs.

La crainte de Yahvé est pure, éternelle

 

A jamais ; les jugements de Yahvé, le Roi,

Sont vérité, équité. « Tranquille tiens-toi

Et sache que Je Suis Celui Qui Est, Dieu, l’El ».

 

Source : (Traduction : « Bible de Jérusalem »

1 Ps IV, 5 page 59

2 Ps LXXIX, 6 page 64

3 Ps XXIV, 19 page 65

4 Ps XXXVI, 3 page 78

5 Ps XXIX 7 à 9 ; 11-12 page 103

6 Ps LXXXIV, 9 page 120

7 Ps XXVII, 1 page 136

8 Ps CII, 9 page 158

9 Ps XXXI, 5 page 164

10 Ps VIII, 5 page 208

11 Ps CXVIII, 137 page 257

12 Ps XVIII, 10 page 257

13 Ps XXXXVI, 11.

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 10:38

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- FEVRIER 2018 (Partie 7)

 

ANNEXE 2 : La « Chanson de Craonne » (de 1917, anonyme) :

 

Contre tous les thuriféraires des guerres impérialistes injustes qu mène la bourgeoisie impérialiste française, qui succède les partisans de la guerre de 1914-1918, dont les « socialistes-chauvins », traîtres à la classe ouvrière, voici donc la « Chanson de Craonne » qui représente le point de vue révolutionnaire :

 

Quand au bout d’huit jours le r’pos terminé

On va reprendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile

Mis c’est bien fini, on en a assez

Personne ne veut plus marcher

Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot

On dit adieu aux civ’lots

Même sans tambours, même sans trompettes

On s’en va là-haut en baissant la tête.

 

Refrain :

Adieu la vie, adieu l’amour,

Adieu toutes les femmes

C’est bien fini, c’est pour toujours

De cette guerre infâme

C’est à Craonne sur le plateau

Qu’on doit laisser la peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrifiés.

 

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance,

Pourtant on a l’espérance

Que ce soir viendra la r’lève

Que nous attendons sans trêve.

Soudain dans la nuit et dans le silence

C’est un officier de chasseur à pied

Qui vient pour nous remplacer.

Doucement dans l’ombre sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leur tombe.

 

Refrain :

 

C’est malheureux de voir sur les grands boulevards

Tous ces gros qui font la foire

Si pour eux la vie est rose

Pour nous c’est pas la même chose

Au lieu d’se cacher tous ces embusqués

Feraient mieux d’monter aux tranchées

Pour défendre leur bien, car nous n’avons rien

Nous autres les pauv’puritains

Tous les camarades sont enterrés là

Pour défendre les biens de ces messieurs-là.

 

Refrain :

 

Ceux qui ont le pognon, ceux-là reviendront

Car c’est pour eux qu’on crève

Mais c’est fini, car les trouffions

Vont tous se mettr’ en grève

Vont tous se mettr’ en grève

Ce sera votre tour messieurs les gros

De monter sur l’ plateau

Car si vous voulez la guerre

Payez-là de votre peau.

 

Refrain :

 

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 00:13

 

LE PERE DUCHESNE -- NUMERO SIX -- FEVRIER 2018 (Partie 6)

 

LE NATIONALISME CHAUVIN ET LE CHAUVINISME DE GRANDE PUISSANCE

 

Parvenues au stade de l’impérialisme (fin du XIX° siècle), les nations oppressives entrèrent en lutte pour le partage du monde. De leur rivalité prit naissance la première guerre mondiale. A cette occasion les bourgeoisies capitalistes entraînèrent leurs peuples respectifs à soutenir leurs intérêts impérialistes. Elles s’appuyèrent dans ce but sur le déchaînement d’une idéologie nationaliste chauvine. Elles trouvèrent un soutien auprès des chefs des partis sociaux-démocrates de la Deuxième Internationale, sauf en Russie. Lénine qualifia ces « socialistes » d’opportunistes sombrés dans le social- chauvinisme.

Le nationalisme chauvin est la première forme de l’idéologie impérialiste introduite au sein des peuples des nations oppressives. Par la suite, la même idéologie apparut de manière insidieuse dans les rangs de certains partis communistes appartenant à la Troisième Internationale. Par exemple, dès avant 1939, sous l’influence de Maurice Thorez, le Parti « communiste » français adopta une position favorable aux entreprises de sa propre bourgeoisie colonialiste en ce qui concerne la situation de certaines colonies. Après 1945, cette ligne de soutien indirect mais réel se concrétisa dans l’attitude du Parti communiste français à propos de l’ « Union française ». Concernant plus particulièrement l’Algérie, nation opprimée par l’impérialisme français, la ligne de ce parti fut une ligne assimilationniste.

Après le XX° Congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, Khrouchtchev adopta une ligne de retour au capitalisme et pratiqua une politique d’oppression à l’égard des nations engagées antérieurement dans la voie du socialisme, comme à l’égard des nations issues des anciennes colonies tsaristes. C’est du chauvinisme de grande puissance, et il est de même nature que le nationalisme chauvin. Le chauvinisme de grande puissance consiste à opprimer des nations plus petites ou colonisées.

 

INTERNATIONALISME PROLETARIEN ET PATRIOTISME PROLETARIEN

 

Au nationalisme chauvin ou au chauvinisme de grande puissance, le marxisme-léninisme oppose le patriotisme prolétarien et l’internationalisme prolétarien : tous deux sont indissociables.

 

L’IMPERIALISME D’ETAT

 

L’apparition et la signification du monopole d’Etat ont été clairement perçues et analysées par Engels en particulier dans l’Anti-Dühring. Le développement de la société capitaliste, de par ses lois internes pousse à la concentration des forces productives et à la socialisation croissante du travail. Ainsi apparaissent de nouvelles formes, tels les « trusts », union des gros producteurs nationaux d’une seule et même branche industrielle ; ces trusts ont pour but de réglementer la production par la détermination de la quantité à produire et la répartition de celle-ci entre eux. Bientôt ces trusts se regroupent par le fait de la concurrence entre eux, et concentrent toute une branche industrielle en une seule grande société par action :

« Dans les trusts, la libre concurrence se convertit en monopole, la production sans plan de la société capitaliste capitule devant la production planifiée de la société socialiste qui s’approche. Mais, ici, l’exploitation devient si palpable qu’il faut qu’elle s’effondre. Pas un peuple ne supporterait une production dirigée par des trusts, une exploitation à ce point cynique de l’ensemble par une petite bande d’encaisseurs de coupons. »

Il apparaît alors un phénomène nouveau, la nationalisation, qui donne à l’Etat capitaliste un rôle encore plus oppressif. A la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle, le capitalisme est parvenu à son stade suprême de développement : l’impérialisme. L’essence économique de l’impérialisme, c’est la domination des monopoles ; la grande production atteint des proportions telles que la libre concurrence faite place aux monopoles. En 1917, Lénine caractérisait ainsi la situation :

« Le capitalisme mondial en est arrivé aujourd’hui, approximativement depuis le début du XX° siècle, au stade impérialiste. L’impérialisme ou époque du capital financier est ce haut niveau de développement de l’économie capitaliste où les associations monopolistes (syndicats patronaux, cartels, trusts) ont acquis une importance décisive, où le capital bancaire, parvenu à un degré extrême de concentration, a fusionné avec le capital industriel, où l’exportation du capital dans les pays étrangers a revêtu de très grandes proportions, où l’univers est déjà territorialement divisé entre les pays les plus riches et où le partage du monde entre les trusts internationaux a commencé. Les guerres impérialistes pour la domination du monde, pour les marchés du capital bancaire, pour l’étranglement des nationalités petites et faibles, sont inévitables dans cette conjoncture. Et telle est précisément la première grande guerre impérialiste, celle de 1914-1917. Le degré exceptionnellement élevé du développement du capitalisme mondial en général, la substitution du capitalisme monopoliste à la libre concurrence, la formation par les banques, et aussi par les associations de capitalistes, d’un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ; la hausse des prix et l’oppression croissante de la classe ouvrière par les syndicats patronaux, en fonction du développement des monopoles capitalistes, ainsi que les immenses difficultés de la lutte économique et politique de la clase ouvrière, les horreurs, les calamités, la ruine, la barbarie engendrées par la guerre impérialiste, c’est ce qui fait que le capitalisme au degré actuel de son évolution, devient l’ère de la révolution prolétarienne, socialiste. Cette ère s’est ouverte. »

Il convient de souligner deux idées dans cet exposé synthétique que Lénine proposait d’introduire dans le programme du Parti bolchevik :

D’abord l’idée que s’est formé, grâce aux monopoles et surtout aux banques, « un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ». C’est là un des traits les plus visibles du capitalisme monopoliste d’Etat.

Ensuite l’idée que le capitalisme moderne « devient l’ère de la révolution prolétarienne socialiste ».

Ces deux idées sont indissociablement liées chez Lénine, la première impliquant la seconde comme l’indique le texte.

Mais les révisionnistes modernes ont radicalement séparés ces deux idées. Ces derniers proposent de perfectionner, dans le cadre du système capitaliste, cet « appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », en promettant de lui donner un contenu plus « juste » et plus « démocratique ». Par des réformes successives, et en passant par l’étape de la « démocratie avancée », ce processus conduirait pacifiquement au « socialisme ». Pour Lénine, l’impérialisme est l’ère de la révolution prolétarienne, et, en particulier, « Le capitalisme monopoliste d’Etat est la préparation matérielle la plus complète du socialisme, l’antichambre du socialisme, l’étape de l’histoire qu’aucune autre étape ne sépare du socialisme. »

Pour les révisionnistes, le capitalisme monopoliste d’Etat, c’est l’époque où l’on peut faire l’économie de la révolution prolétarienne. En fait, le perfectionnement, dans le cadre laissé intact du système capitaliste, de « l’appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », aboutira immanquablement au renforcement du capitalisme monopoliste d’Etat, donc de l’impérialisme. Les révisionnistes prétendent que la phase du capitalisme monopoliste d’Etat est à la fois en continuité et en rupture avec la « phase précédente », celle de l’impérialisme. Les révisionnistes séparent capitalisme monopoliste d’Etat et impérialisme, Etat et monopole : le fond de la rupture serait le prétendu « nouveau rôle de l’Etat ».

Contre les révisionnistes, le marxisme-léninisme affirme que le capitalisme monopoliste d’Etat n’est rien d’autre que l’impérialisme moderne. Mao Tsetoung a théorisé cela en affirmant que nous sommes toujours à l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Le capitalisme monopoliste d’Etat c’est la forme moderne de l’impérialisme, celle qui est apparue, selon Lénine, au cours de la première guerre mondiale impérialiste de 1914-1918 ; les traits fondamentaux du capitalisme d’Etat sont les traits fondamentaux de l’impérialisme : domination des monopoles et du capital financier, exportation des capitaux, partage du monde entre les pays capitalistes et lutte pour les zones d’influence.

 

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