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15 février 2019 5 15 /02 /février /2019 23:55

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 25)

 

Les deux forces sociales essentielles en présence sont, d’une part, la classe bourgeoise, représentant au mieux cinq pour cent de la population totale, et d’autre part, le Peuple, représentant quatre-vingt quinze pour cent de la population totale.

L'histoire du capitalisme est simple: une peuplade vivait sur une île, heureuse. Ils travaillaient une journée pour se procurer les biens nécessaires à la vie (nourriture, habillement, logement, etc.). Le reste de la semaine, ils pouvaient jouir de la vie: peindre, s'amuser, aimer, etc. Débarque un navire, avec des capitalistes (Capitaine: Manu). Ceux-ci parviennent, par la force, et par la persuasion, à convaincre les habitants de l'île de travailler pour les profits capitalistes (taxes, impôts, paradis fiscaux, etc.) pendant sept jours, pour se procurer les moyens de subsistance dont ils ont besoin. La difficulté, c'est d'en finir avec le capitalisme, et de renvoyer Manu à ses études.

La classe bourgeoise comporte une « pointe », ou avant-garde : ceux que l’on appelle les « hyper riches », symbolisés par le CAC 40 et les très grands capitalistes, ainsi qu’un « milieu », regroupant l’ensemble des rentiers, et des grands bourgeois de toutes sortes.

De même, le Peuple comporte une avant-garde, composée des ouvriers et employés, suivie de la masse de tous les autres travailleurs, dont les petits commerçants, petits cadres, techniciens, ingénieurs, etc.

Pour devenir TOUT, et remplir sa mission historique, le Peuple doit renverser de fond en comble l’ancienne superstructure, ce qui nécessite d’abord une révolution politique qui brise l’Etat capitaliste et construit un nouvel Etat socialiste, révolution politique suivie d’une révolution permanente constituée de plusieurs révolutions culturelles, afin d’instituer de nouvelles moeurs et une nouvelle civilisation.

Pour remettre en harmonie l’infrastructure, qui est déjà devenue, pour ainsi dire, « socialiste », et la superstructure, qui est restée bourgeoise et impérialiste, le passage obligé est donc la révolution prolétarienne, qui met à bas tout l’édifice étatique bourgeois, et le remplace par le nouvel Etat socialiste. Pour ce faire, il est nécessaire de réunir au moins trois conditions subjectives, et de doter le Peuple de ces moyens, à savoir : un parti communiste, un front uni populaire et une armée rouge.

Il en découle une troisième question : comment la classe bourgeoise a-t-elle imposée (par la force et par la ruse), puis maintenue, sa suprématie (dictature bourgeoise) ?

De ces éléments résulte une quatrième question : que se passe-t-il si rien n’est fait ? Ceci correspond à deux hypothèses. Premièrement, la classe bourgeoise, grâce à l’expertise acquise, réussit à maintenir, et même à consolider provisoirement, par diverses ruses, ou par la force (libéralisme ou fascisme), sa domination sur le Peuple. Deuxièmement, le Peuple, soit renonce à prendre ses responsabilités historiques, soit ne parvient pas à inverser les rapports de force et à prendre TOUS les pouvoirs (politique, économique et culturel).

L’alternative est : soit le socialisme (le Peuple devient TOUT), soit la barbarie (le Peuple demeure RIEN).

Première question : Qu’est-ce qui a conduit à la situation d’aujourd’hui ? A savoir, une classe bourgeoise qui est devenue parasitaire, mais qui possède TOUT, et un Peuple laborieux, mais qui n’a RIEN ? Comment en est-on arrivé à un tel état de choses ?

La bourgeoisie a su s’emparer de la notion de « représentation » (y compris dans le cadre du suffrage universel) et en faire une arme lui permettant de s’emparer de tous les pouvoirs politiques, dépossédant le Peuple de tout pouvoir.

Bien évidemment, il ne s’agit pas d’être opposé, par principe, à toute forme d’élections. Mais les élections conduites par la bourgeoisie sont pipées : elle ne débouchent que sur la dictature bourgeoise, c’est-à-dire sur la dictature d’une extrême minorité sur la grande majorité du Peuple, en masquant cela sous un dehors soi-disant « démocratique ». Seules des élections, organisées et contrôlées par le Peuple, peuvent être justes et démocratiques.

Le Président Macron fait le spectacle devant 600 maires : cela est désolant à un double titre : D’abord Macron fait le travail des sous-préfets d’arrondissement, en collectant les « doléances » des maires, ce qui semble lui manquer beaucoup. En effet, président tout à fait inexpérimenté, c’est avant de prendre la direction du pays que Macron aurait du satisfaire à ce genre d’exercice. Ensuite, on comprend pourquoi, avec de tels pseudo-« représentants », les maires ruraux, pourquoi les zones rurales sont désertifiés, et continueront à le faire, pourquoi les « invisibles » sont de plus en plus pauvres et de moins en moins représentés en fait. Il ne faut compter que sur soi, et sur la lutte déterminée des gilets jaunes, pour inverser le cours des événements. En tout cas le grand débat a une vertu cardinale : faire entrer dans le mouvement révolutionnaire les membres le plus timorés de la « classe moyenne » !

 

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15 février 2019 5 15 /02 /février /2019 15:53

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 24)

 

Peu à peu, grâce au Travail du Peuple, organisé il est vrai dans un cadre capitaliste, l’infrastructure s’est encore considérablement développée, offrant à partir du milieu du XX° siècle, lors des années dites des « Trente Glorieuses » (1945-1975), une assise qui rend de plus en plus indispensable la fin de l’anarchie et de l’individualisme bourgeois, pour instaurer une société socialiste, libre, plus égalitaire, démocratique, mieux organisée, fraternelle, enfin. La taupe communiste n’a cessé de continuer de creuser son territoire, sous les pieds de la bourgeoisie, jusqu’à ébranler tout le système ancien, afin que lui soit substitué un système nouveau.

Mais cette métamorphose ne s’est pas produite : pourquoi ? Seconde question.

Au lieu de cela, nous avons eu un mouvement de contestation, dit de « Mai 1968 », une intégration de l’économie française dans une Europe bourgeoise unifiée, la mondialisation, et enfin une succession de crises économiques, politiques, institutionnelles qui vont s’aggravant pour aboutir sans doute à un nouveau conflit mondial, peut-être à la barbarie.

La bourgeoisie sait où donner de la tête, mais elle hésite entre une politique libérale à l’ancienne, ce qu’elle a toujours fait, et, si celle-ci devient impossible, une politique délibérément fasciste et nationaliste, qu’elle a déjà menée dans le cadre du second conflit mondial, avec le régime de Pétain.

De tous ces éléments résulte donc un déphasage complet et croissant entre l’infrastructure et la superstructure : il y a incohérence entre un système politique, un Etat bourgeois, doté d’une cinquième, ou d’une sixième, constitution, faisant partie de la superstructure, Etat que la classe bourgeoise cherche à maintenir de toutes ses forces, d’une part, et une infrastructure économique, grosse d’une aspiration irrésistible à un nouveau système, le système socialiste, avec un nouvel Etat, un Etat prolétarien, d’autre part. Seule cette remise en cohérence d’une infrastructure, déjà « socialiste », et d’une superstructure, encore capitaliste et bourgeoise, peut apporter une solution à cette contradiction antagonique, entre la classe bourgeoise et le Peuple.

Régler ce déphasage entre une infrastructure, déjà « socialiste, et une superstructure dominée par la classe bourgeoise, c’est mener jusqu’au bout la révolution prolétarienne, qui enfin donne au Peuple tous les pouvoirs, économique, politique et culturel. Le Peuple, qui est TOUT économiquement, par son Travail, demande à devenir TOUT également, politiquement et culturellement.

Le déphasage entre l’infrastructure économique et la superstructure politique peut être illustré par l’anecdote suivante : « Au-delà de 40% de prélèvements obligatoires (en proportion du PIB), nous basculerons dans le socialisme... ». Valéry Giscard d'Estaing, alors chef de l'Etat, avait ce genre de phrase définitive. Apôtre d'une « société libérale avancée », il craignait l'envolée des impôts en tous genres. Et voyait s'approcher ce seuil fatidique des 40%, synonyme de changement de société, à ses yeux, du moins. Sous son septennat, de 1974 à 1981, les prélèvements obligatoires sont passés de 33,5% du PIB à 39,4%, une hausse de six points qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait approchée. Et aujourd’hui, ce taux est d’environ 56%. Il est donc temps de passer à un système socialiste. Mais c’est ce que les représentants de la bourgeoisie ne veulent pas. C’est pourquoi, depuis VGE, l’objectif de tous les gouvernements est de diminuer ce taux, en s’attaquant au pouvoir d’achat du Peuple, en cherchant à diminuer le revenu des plus pauvres et de la classe moyenne !

 

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 22:59

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 23)

 

Malgré les graves blessures causées par la police et la gendarmerie, volontairement et sur ordre du gouvernement, vaillamment, les gilets jaunes continuent de manifester chaque samedi, et à occuper les ronds-points. Il est certains que la classe bourgeoise, à la fois, ne s’attendait pas à une telle résistance de la part des couches populaires, et aussi ne peut tolérer une contrariété à la chasse éperdue au profit qu’elle a entrepris. Les fortes pressions exercées par divers acteurs de la vie publique, ainsi que par les médias officiels ne suffisent pas à freiner le mouvement qui a démarré le 17 novembre 2018. C’est là un signe qui devrait alerter la classe dominante : mais on destin est scellé. Sourde et aveugle, elle va immanquablement vers ce destin, car elle est condamnée par l’Histoire !

 

L’erreur, avec les racistes, c’est de vouloir les raisonner, et chercher de discuter d’intelligence à intelligence, avec eux. La seule question à se poser est : « Qu’est-ce qui fait qu’un être humain s’abaisse à être « bête » et à haïr un autre être humain, en raison d’une différence (de langue, de culture, de peau, etc. ? ») La réponse est donnée par le meurtre d’Abel par Caïn : c’est la jalousie et l’envie. Quelles sont les racines de ces sentiments bas, mortifères et qui rendent malheureux ? C’e sont des ressorts psychologiques (absence d’amour, rejet de soi-même, etc.) et aussi économiques (s’enrichir par des moyens vils, etc.), ainsi que sociologiques (s’élever socialement en rabaissant autrui et en misant sur les instincts bas des foules, etc.). Exemple de Le Pen père : absence (rejet ?) des parents, déculottée anticolonialiste en Algérie, désir de faire fortune en exploitant la bêtise des gens (ce qui lui a permis de créer sa petite entreprise fasciste, et de faire fortune en cumulant pendant plus de cinquante ans divers mandats). Bien évidemment, ces sentiments bas sont compensés par des affirmations comme : patriotisme, efficacité, etc. CQFD.

 

Il n’y a aucune contradiction antagonique entre les revendications des classes moyennes et des classes populaires : au contraire, si elle veulent survivre, et ne pas être paupérisées, et prolétarisées, les classes moyennes ont tout à fait intérêt à se mettre sous la direction de la classe ouvrière, seule classe déterminée et prête à aller jusqu’au bout du processus révolutionnaire. Par ailleurs, la classe ouvrière doit se doter très vite des outils indispensables à la réalisation de sa responsabilité historique : créer un nouvel Etat socialiste. Ces outils sont notamment : un parti communiste authentique, des syndicats révolutionnaires, un front populaire, unissant le peuple, et une armée rouge, capable de mener les combats de rue.

Depuis le 17 novembre, les idées ont progressé à grand pas : qui aurait pensé, il y a un mois, qu’il y aurait une telle nouvelle tonalité dans les médias, et sur les diverses scènes publiques ? Par tous les moyens, mais sans y parvenir, l’Etat bourgeois cherche à éteindre l’incendie qui se propage. Tous les moyens sont bons à cela : mettre en avant les éléments les plus pourris des gilets jaunes, la menace, la violence totale des forces de l’ordre, trafic sur les sondages, etc. Mais plus rien ne percute : le Peuple sait bien que s’il recule, ce seront des années de vache maigre, avant qu’une nouvelle occasion de révolte se représente.

 

En conséquence, on peut le dire, parce que c’est ce qui est vécu tous les jours, en France, ici et maintenant, il n’y a, pour le Peuple, ni égalité, ni liberté, ni même démocratie : le Peuple, dans l’ordre politique et dans l’ordre économique, n’est RIEN. Il convient d’examiner, après environ deux cent trente années de domination politique et économique de la classe bourgeoise, ce qui a conduit à une telle situation : Première question.

Si l’on considère l’infrastructure du pays, à savoir son socle économique, l’émergence et l’instauration du système capitaliste dans le cadre du système féodal, puis sa consolidation après la révolution de 1789, cette infrastructure a connu un développement des forces productives sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

D’abord capitalisme libéral, cette formation sociale est devenue, de la fin du XIX° siècle à 1914, un impérialisme d’Etat. Ceci a été obtenu grâce au Travail du Peuple ; mais le Capital a su s’emparer de tous les leviers de commande pour s’accaparer les fruits de ce Travail. En cela, on peut dire que le Peuple est TOUT, du point de vue de la production, et que, de ce point de vue, la bourgeoisie n’est RIEN.

 

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 00:14

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 22)

 

Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :

Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;

Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’Etat bourgeois !

Donc : que la lutte des gilets jaunes continue !

La police? Les gendarmes? Oui, sans aucun doute, de bons pères/mères de familles, qui aiment leurs enfants, comme toi et moi, qui gagnent peut-être à peine plus que le SMIC, mais la vraie question est bien: quand il s'agit de défendre les intérêts politiques (démocratie) et économiques (pouvoir d'achat), sont-ils du côté des pauvres, des travailleurs , du peuple, ou bien sont-ils les chiens de garde du CAC 40, de la bourgeoisie, des hyper riches? Les fascistes et les nazis ont aussi des enfants qu'ils aiment: cela ne les empêche pas d'opprimer le peuple, non?

Le gouvernement prend les gens pour des cons: on a bien vu que les "gilets noirs" (les riches) ont obtenu, dès le début du quinquennat, un ensemble de cadeaux, sans même les demander, au nom de la création d'emplois et du ruissellement, alors que le taux de chômage ne cesse d'augmenter. Il a donc ce qu'il mérite! Y a-t-il des personnes sincères dans la majorité présidentielles? Alors elles font partie des personnes trompées, qui n'ont en rien su influencer le cap présidentiel: tout pour les riches, rien pour les pauvres! Cap maintenu, hélas!

C'est vrai que les syndicats d'avant étaient efficaces. Mais depuis, ils sont, au niveau national, trop insérés dans le système. La preuve: les gilets jaunes obtiennent plus que tous les syndicats réunis (trop empêtrés dans les problèmes d'enrichissement sans cause), et les syndicats complices (Berger de la CFDT, etc.), font des manifestations promenades et appellent à la conciliation, donc à l'abdication. Aux jeunes de recréer de nouveaux syndicats combatifs!

Deux acquis, d'ores et déjà, pour les gilets jaunes: communiquer, être solidaires, et retrouver de la dignité, en luttant aux carrefours et dans les villes, et aussi faire l'expérience de la violence réactionnaire de la caste dirigeante

Réconcilier les deux France : le Peuple et la bourgeoisie. Est-ce possible ? Non. C’est soit l’une, soit l’autre. Donc : des vraies mesures pour l’une, de la poudre de perlimpinpin et des miettes pour l’autre. Macron a choisi son camp !

L’image de la France à l’étranger ? Auprès de qui ? Auprès des diverses castes dirigeantes ou auprès des peuples.

Le vieux monde est irréformable, en allant vers l'arrière (retour vers l'ultralibéralisme, ou un capitalisme "humain"). Mais comme le disait déjà Giscard, nous serons en système socialiste, si la part du PIB consacrée aux dépenses communes dépasse les 50 %. Ce qui est le cas. Donc, il suffit de pousser le système un peu lus vers l'avant, et nous passons à un autre système (démocratie populaire, partage et fraternité,...). C'est un peu comme l'eau qui chauffe: à un moment (100 degrés, je crois), elle boue, et se transforme en vapeur...

Le mouvement actuel ne peut aller qu'en s'approfondissant, en allant jusqu'à son terme, car il est indépendant de la volonté humaine: c'est comme l'eau qui chauffe: à un moment, elle bout, passe à 100 degrés, puis se transforme en vapeur d'eau. Il en est de même du mouvement: il ira à son terme, engageant d'autres couches de la population. On peut le ralentir: mais le feu continue de couver sous la cendre, pour mieux démarrer ensuite. Comme on dit: l'arbre (la classe dirigeante demande la paix, mais le vent (réaction contre les injustices et les inégalités) continue de souffler dans les branches.

Après cette première étape, de mise en route de l’action révolutionnaire, les anciens politiques cherchent à canalise le mouvement, par la satisfaction de certaines revendications économiques, qui ressemblent à de l’aumône. Mais les politiques font la sourde oreille concernant les justes revendication démocratiques : participation de tous à la vie quotidienne, dans la ville, dans la cité, dans l’Etat, et l’Union européenne.

Une seconde étape doit démarrer, qui voit l’entrer dans le mouvement des larges masses laborieuses (les cités populaires, les prolétaires, les petits employés, les habitants des cités, etc.). Alors devrait aussi se poser la question de la démocratie et du choix dans le secteur économique (entreprises, administrations, associations, écoles, etc.).

Divers préjugés sont à combattre, dont le racisme.

 

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12 février 2019 2 12 /02 /février /2019 14:22

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 21)

 

La haine de classe se révèle, avec de plus en plus d’évidence, chaque jour qui passe : la haine des riches à l’égard des pauvres transpire en particulier dans la sauvagerie avec laquelle le mouvement des gilets jaunes est réprimé (yeux crevés, mains arrachées, scènes de guerre civile, etc.), et aussi dans la façon d’appréhender les divers événements. Que ce soit le président de la république, les divers représentants de la classe bourgeoise, dont les journalistes dominants, l’accent est mis sur les dégâts matériels (voitures brûlées, magasins endommagés, pertes de chiffre d’affaires pour les entreprises, etc.) et un silence assourdissant est mis sur les blessures graves causées aux êtres humains. Cela manifeste bien que le monde là, celui de l’argent à tout prix, doit être renversé par la révolution prolétarienne à venir !

 

Quatrième question : Que se passe-t-il si rien n’est fait ? Autrement dit, si la contradiction principale entre le Peuple et la classe bourgeoise ne trouve pas de solution rationnelle ?

Tout n’est que nécessité dans l’Histoire, comme dans la Nature. Si l’on veut, on peut appeler cela le « doigt de Dieu ». Ce qui doit se faire, se fera, qu’on le souhaite ou non. Ce qui ne doit pas se faire ne se fera pas, qu’on le désire ou non. La question n’est donc pas : « Est-ce que cela se fera, ou non ? », ou bien : « Peut-on empêcher l’inéluctable ? », c’est-à-dire l’harmonisation de l’infrastructure et de la superstructure, à un terme plus ou moins prolongé, mais la bonne et véritable question est : « Quand et comment cela se fera-t-il ? » C’est là que les deux principaux acteurs, la classe bourgeoise et le Peuple, dont la classe ouvrière, entrent en action.

On peut d’ores et déjà affirmer que la solution pacifique est condamnée : jamais on n’a vu une classe sociale quitter volontairement la scène de l’Histoire.

En conséquence, la classe bourgeoise va, sans vergogne, utiliser tous les moyens de la ruse et de la force, pour maintenir sa domination. En face, le Peuple n’a pas le choix non plus, ni des armes, ni des objectifs : il doit atteindre à la domination totale, à la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, et donc se préparer à une lutte longue, acharnée, utilisant la violence et la ruse.

Diverses questions secondaires se poseront au cours de cette lutte, telles que : quelle partie de la classe bourgeoise, éclairée par les leçons de l’Histoire, va trahir son camp et rejoindre le camp révolutionnaire ? Quelle partie du Peuple va trahir les intérêts populaires pour rejoindre le camp adverse, celui de la bourgeoisie ? La libération du Peuple de l’esclavage salarié se fera-t-elle lors d’une crise nationale, d’une guerre civile, par exemple, ou bien lors d’une crise mondiale, une guerre impérialiste, par exemple ? Etc.

Mais quels que soient le temps pris pour cette libération ultime, et les moyens utilisés, pour cette conquête de TOUT le pouvoir (politique, économique, culturel) par le Peuple, ce mouvement et ce processus sera une source d’apprentissage et d’épanouissement, pour le Peuple : c’est atteindre à la maturité complète, qui lui permet ensuite d’exercer ses prérogatives historiques. Cette lutte peut être longue et prolongée, et passer même par une phase de barbarie excessive : le but final est le socialisme. Le Peuple gagne le droit de régner sur TOUT, collectivement, par tous les sacrifices, y compris en vies humaines, qu’il consent à offrir tous les jours pour atteindre son but : le pouvoir total. Comme le dit Jacques Chirac, en conclusion de ses « Mémoires », il y a encore de nombreuses Bastilles à prendre. La lutte populaire sera belle, car la lutte, c’est la vie.

Les Gilets Jaunes sont présents dans le monde entier : les présidents et premiers ministres remercient Macron. Une ombre plane sur la mondialisation : l’Internationale des Gilets Jaunes. « Gilets Jaunes de toutes les pays, unissez-vous ! »

 

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11 février 2019 1 11 /02 /février /2019 00:56

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 20)

 

Lors de la Révolution de 1789-1794, l’ancienne classe des privilégiés, les aristocrates et le clergé, dont Louis XVI, est, par sa situation, restée sourde et aveugle, aux demandes exprimées par le Tiers-état, notamment dans les cahiers de doléances. C’est là un point commun avec la situation d’aujourd’hui, de 2017 à 2022 : l’ancienne classe dominante, la bourgeoisie, dont les très riches, représentée par Emmanuel Macron, reste sourde et aveugle aux demandes exprimées par le Peuple (« classe moyenne » et prolétariat), notamment dans les cahiers de doléances : exigences d’amélioration du pouvoir d’achat (manger, s’habiller, se loger, travailler, etc.), exigences de justices fiscales, démocratie populaire dans les cités et les entreprises, etc. Il en résulte, immanquablement, que, dans les prochains mois, le mouvement révolutionnaire ne peut que s’approfondir. Le grand débat, lui-même, par les déceptions qui en résultent, a comme conséquence de faire plonger de nouvelles couches sociales (jeunes, cités, etc.) dans le mouvement général.

 

CONCLUSION :

Pour le Peuple, ne rien faire, faire trop peu, ou mal faire, ne peut que conduire à la barbarie, celle que la France a déjà expérimentée de 1940 à 1945, avec le fascisme et le régime de Vichy, mais cette fois décuplée par la rage de la bourgeoisie, aux abois, et qui se sait condamnée à terme par l’Histoire.

Tous les partis politiques classiques ont déjà été largement secoués, en 2017, par la remise en cause de leur légitimité. Tous ces partis ne sont plus à l’ordre du jour : ils sont dépassés par l’accélération de l’Histoire. Tous ces partis devront se démettre, ou se soumettre aux initiatives populaires.

La République En Marche n’est qu’un épiphénomène, comme en connaissent toutes les périodes prérévolutionnaires ; ce n’est qu’un conglomérat de « bonnes volontés », qui offrent un « kit de survie » à la bourgeoisie, en pressurant encore davantage le Peuple.

Se pose la question : la maturité du Peuple est-elle suffisante pour faire l’impasse d’un passage provisoire par la case fasciste ? « Provisoire », car cette formule de barbarie est tout à fait en décalage avec la réalité et l’existant : au service de la grande bourgeoisie la plus féroce, cette formule fasciste est bien incapable de répondre aux solutions qu’il convient de mettre en place implacablement : la réappropriation par le Peuple de tous les moyens de production, et leur gestion directement par le Peuple, ainsi que la démocratie populaire, etc., en un mot le socialisme réel. Le fascisme ne peut être que l’ultime avatar, terrible, sanguinaire, d’une bourgeoisie exsangue et condamnée.

Seul le Peuple est à même de mettre en œuvre toutes les solutions adéquates, et de conduire la France vers de nouveaux horizons, en l’intégrant dans une nouvelle civilisation humaine et fraternelle.

C’est pourquoi, contrairement à ce que veulent encore faire croire les idéologues de la bourgeoisie, la question n’est pas, n’est plus, de remplacer le président de la république actuel, jugé incompétent, par un autre, ou bien les députés actuels, par d’autres, ou encore une cinquième république bourgeoise par une sixième république bourgeoise, mais bien de remplacer la république bourgeoise elle-même, par une république populaire, à l’image de la Commune de Paris de 1871.

Bourgeoisie et Peuple : telles sont les forces sociales en présence. Et il y a un processus historique, long, périlleux, mais aussi inévitable, qui aboutit au socialisme intégral. C’est pourquoi croire, ou faire croire, au Peuple, qu’il suffit de quelques journées d’action (qui sont souvent des « promenades », qui ne débouchent sur rien de concret), ou d’un mouvement de foule, comme le 17 novembre 2018, pour faire reculer le gouvernement et le patronat, c’est là se bercer de douces illusions. Soyons sérieux : la situation exige du Peuple, à la fois l’édification des moyens et des outils (parti communiste révolutionnaire, des syndicats révolutionnaires, une armée rouge, etc.) et une véritable révolution, pour aboutir enfin à donner tous les pouvoirs au Peuple, et instaurer une démocratie authentique. Tout le reste est verbiage inutile, ou mensonge avéré.

 

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 10:36

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 19)

 

En dix-huit mois de gestion, l’élite dirigeante n’a cessé de verser de l’essence sur le mécontentement social qui couve depuis quarante ans : mépris de class (« petits mots » de Macron, contre les pauvres, les classes laborieuses et moyennes), mesures en faveur des plus riches (suppression de l’ISF, et divers autres cadeaux,…), venant s’ajouter à l’écrasement des plus pauvres par le chômage, les taxes, les impôts, etc. Voilà ce qui s’appelle jeter de l’huile sur le feu, avec arrogance !

Souvent, les commentaires des journalistes – membres de la classe dirigeante, parce que bien rémunérés, et soumis aux responsables des divers médias – ne visent qu’à maintenir un système injuste et incompétent.

Contre une société qui déshumanise, les rencontres entre gilets jaunes permettent de renouer du lien social. Les gilets jaunes, qui n’ont plus d’argent, ne peuvent plus ni remplir leurs frigidaires, ni leurs réservoirs de voitures, qui ne peuvent plus entretenir la chaudière de leurs maisons individuelles, constituant les classes moyennes, autrefois soutiens du système, parfois anciens « macroniens », sot acculés, sans avenir, mais ayant encore le capacité de manifester. Derrière les gilets jaunes, surgissent ceux qui « n’ont rien », que leurs bras : les prolétaires (ouvriers et employés) : ceux-ci vont entrer dans le mouvement.

Déjà, grâce aux luttes des gilets jaunes, malgré les dirigeants qui se cabrent, orgueilleusement, les classes les plus pauvres peuvent voir un amoindrissement de la dureté de leurs conditions de vie, et un desserrement des dures conditions imposées par les chaînes de l’esclavage capitaliste. Un enseignement à retenir de cela est que : seule la lutte paie !

Et voilà la mise en route des classes laborieuses, des « chiffons rouges ». Le mouvement actuel peut ressembler à la révolution de 1905 en Russie (avec toutes les provocations, notamment policières, de la classe dirigeante, toujours prête à créer le « chaos », la « chienlie », pour ensuite récolter les fruits et instaurer une dictature ouverte fasciste). Suit donc les révolutions de 1917, dont la révolution prolétarienne, qui donne tout le pouvoir au Peuple. Entre les deux dates, il est nécessaire de créer un Parti Communiste de France, avant-garde capable de diriger le peuple vers son objectif historique : Ce Parti Communiste de France peut résulter de l’initiative des meilleurs éléments des « chiffons rouges », qui ont la volonté de pérenniser à la fois :

  • la solidarité au sein de cellules communistes ;
  • la lutte contre l’Etat bourgeois, afin de préparer les meilleures conditions du renversement définitif de l »’Etat bourgeois, afin de construire le socialisme.

Ce serait là un résultat du meilleur effet, et non négligeable, du mouvement qui a commencé le 17 novembre 2018.

 

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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 22:44

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 18)

 

D’accord pour la commisération de la part des médias pour les commerçants, chez lesquels les journalistes et les élus ont l’habitude de se fournir et de déjeuner (pour 200 € a dit le ministre Darmalin, pour deux menus, vin non compris. Mais voilà des années que les gilets jaunes ne vont plus chez ces commerçants là. Mais, depuis 40 ans, les médias ont-ils eu de la commisération pour les gilets jaunes, et les pauvres, qui ont tout perdu, y compris la dignité, et sont devenus enragés? La lutte seule leur rend la dignité! Un peu de patience, les commerçants, après tout vous vous gavez depuis longtemps.

Les policiers constituent la force brute supplétive de l’ordre moral bourgeois.

Macron promet une prime exceptionnelle aux policiers et CRS qui sont intervenus à Paris le 1° décembre 2018 ? Cela envoie deux signes aux gilets jaunes :

  1. Que les « robocops » sont bien les chiens de garde du capitalisme, et que la bourgeoisie ne se gêne pas pour leur envoyer un os pour les encourager à frapper sur les travailleurs et retraités ;
  2. Qu’il y a, quand les dirigeants le veulent, de l’argent dans les caisses. Bonne nouvelle ! Mais cela on le sait déjà, car, après la crise de 2008, les banques se sont vues offrir des milliards d’euros, en aides diverses, par l’Etat bourgeois !

Donc : que la lutte des gilets jaunes continue !

Autre exemple : certains journalistes exploitent sciemment la violence révolutionnaire du Peuple, certains gilets jaunes étant devenus des Enragés (comme leurs ancêtres révolutionnaires de 1789-1794), pour tenter de diviser le mouvement et de faire peur, afin qu’il perde le soutien de la masse de la population. Mais ces mêmes journalistes n’ont jamais analysé la violence sociale réactionnaire que subissent depuis de nombreuses années, plusieurs générations, surtout les plus pauvres du Peuple : anéantis, méprisés, conspués, victimes du chômage, des logements indignes qui s’écroulent, de la faim, du faible niveau de vie, de la nourriture de merde empoisonnée, de la précarité à outrance, avec des contrats CDD, de la vie d’esclaves à outrance, soumis à la maltraitance, etc.

Autre exemple : certains journalistes abêtissent les participants au mouvement, en les présentant comme des « opposants de principe à tout impôt, des poujadistes, etc. ». Rien de plus inexact. Bien sûr que chacun aimerait payer de l’impôt au prorata de ses revenus. Mais ce n'est pas du tout le problème. Le problème est l'inégalité devant l'impôt (suppression de l'ISF, etc.) et l'inégalité du partage (tout à deux vitesses: école à deux vitesses, les riches et les pauvres, quartiers à deux vitesses: luxe et immeubles qui s'écroulent, santé à deux vitesses, espérance de vie à deux vitesse: 10 ans de vie de moins pour les ouvriers, etc.). Marre de raisonner en moyennes. Raisonnez en niveau par classes sociales, classe riches et classes laborieuses. Des millions de pauvres, dont des gilets jaunes aimeraient payer plus d'impôts et même 50 % de leur revenu, au lieu d'être au niveau du seuil de pauvreté.

La solution est pourtant simple: combattre l'évasion fiscale, soit plus de 100 milliards d'euros. Rapatrier les fonds des paradis fiscaux: 800 milliards d'euros. Investir cet argent en France. Instaurer la déchéance nationale de  la nationalité française à tous les mauvais français qui ont profité/ profitent de la France, pour ensuite se mettre hors la loi. Ce sont de bien mauvais français, non ? En les obligeant à rester en France et à faire leurs devoirs de Français. Simple, non?

La classe bourgeoise (le « roi » de la société) est nue. Cela veut dire qu’elle est d’autant plus dangereuse et capable de barbarie et de violence réactionnaire, si elle n’est pas maîtrisée avec force et détermination.

Nue, parce que :

-- La fonction de président de la république est dépréciée ;

-- Le parlementarisme bourgeois ne représente plus le Peuple : incapable de se réformer, il n’a plus de légitimité  Les corps intermédiaires bourgeois sont affaiblis et exsangues (partis, syndicats,…);

-- La crise des diverses institutions.

Dans la marche du mouvement du 17 novembre et sa suite, à chaque étape, les traîtres au sein du mouvement (qui veulent négocier tout et n’importe quoi), les peureux et les lâches (qui craignent la confrontation « classe contre classe », bourgeoisie contre Peuple) sont éliminés du mouvement et remplacés par d’autres leaders, plus représentatifs, plus déterminés et plus combatifs.

La lutte des gilets jaunes présente deux aspects positifs qui vont sans doute encore faire évoluer ce mouvement et le pérenniser :

La recréation de discussions et de contactes sociaux, au sein de communautés de personnes (en particulier dans les barrages sur les routes), qui étaient jusque là isolées, séparées par des murs (travailleurs, chômeurs, retraités, étudiants, etc.), qui jusque-là ont perdu toute dignité, car oubliés et méprisés par la bourgeoisie.

La confrontation directe, pour beaucoup, avec les instruments de toutes sortes de la bourgeoisie, qui servent à celle-ci à maintenir sa domination : police, justice, préfets, hommes politiques, etc.

Voilà donc deux expériences cruciales pour l’avenir, que font les gilets jaunes :

  • celle de la solidarité recréée, qui peut aller jusqu’à la réelle fraternité et le partage : faire tomber les murs et construire des ponts, dialogues, être ensemble, échanger sur des valeurs communes, etc.
  • celle de la violence réactionnaire de l’Etat bourgeois (police/justice) Etat qui défend uniquement les intérêt des plus riches, violence à laquelle il faut opposer la violence révolutionnaire.

 

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8 février 2019 5 08 /02 /février /2019 12:23

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 17)

 

Ainsi, derrière les forces des gilets jaunes, les premières à monter sur le terrain de la revendication politique et sociale, ne tardent pas à se profiler de nouvelles forces, celles des « chiffons rouges », et ces derniers donnent forcément une nouvelle dimension au mouvement général, surtout si, par leur radicalité, ces dernières forces en prennent la tête. Cela se voit par un changement la catégorie dans les symboles :

Aux symboles de la bourgeoisie, ceux de l’Ancien Système, comme le chant de la « Marseillaise », chant guerrier entonné d’abord par la bourgeoisie lors de la grande révolution bourgeoise de 1789-1794, puis sur tous les terrains des diverses guerres impérialistes, ainsi que le drapeau « bleu blanc rouge », les couleurs « blanc » et « bleu », étant les couleurs des classes du passé, l’aristocratie et la bourgeoisie,

Succèdent les symboles prolétariens, comme le chant de l’ »Internationale », chant de la Commune de Paris de 1871, première dictature du prolétariat, et également le chant des révolutionnaires aux XIX° et XX° siècles, et le drapeau « rouge », drapeau des luttes ouvrières (Front populaire, etc.) et des luttes de libération dans le monde.

Les journalistes, pour ceux qui constituent l’élite de ceux-ci, sont les chiens de garde de la bourgeoisie : riches bourgeois, bien rémunérés, ils sont incapables de comprendre le ressenti du Peuple, et notamment des plus pauvres, des gilets jaunes et des chiffons rouges. Ceci explique, depuis le début, leur incompréhension quant au mouvement actuel. Incapables de comprendre ce qu’est la « fin d’un mois » pour un pauvre, ils ne perçoivent pas non plus ce qu’est la « fin d’un monde », celui de la bourgeoisie. Ceci également en raison de habitudes de pensée du passé. Pendant des dizaines d’années, la classe bourgeoise (dont les journalistes à sa solde) a considéré la France, y compris les habitants, les français des autres catégories sociales, comme sa « propriété », dont elle a la « mission » de gérer tous les intérêts, parce qu’elle se considère comme seule capable d’exercer tous les pouvoirs(d’où l’accaparement à son profit de tous les moyens de production, ainsi que les institutions politiques et les divers moyens de communication, presse, TV, etc.). Elle n’imagine donc pas un mouvement du Peuple pour se libérer et prendre lui-même ses affaires en charge, en se débarrassant de la bourgeoisie, les anciens « maîtres » : ceux-ci deviennent alors des citoyens comme les autres.

Dans ce mouvement qui vise à arracher la France (et les esclaves salariés français) des griffes de la bourgeoisie, de rendre la France à des français libres, les gilets jaunes sont la partie visible de l’iceberg. Tout le Peuple lutte par procuration par l’intermédiaire des gilets jaunes, qui ont la force et les possibilités de se soulever en premier. L’élément déclencheur de ce mouvement, s’il est le « ras-le-bol fiscal » (trop de taxes, augmentations du prix de l’essence et autres denrées, TVA, etc.), il débouche très vite sur des revendications politiques très anciennes : la remise en cause des diverses « représentations », et la nécessité, ressentie depuis de nombreuses années, de remettre en harmonie l’infrastructure et la superstructure.

Les journalistes du haut du panier, bénéficiaires de hauts revenus et d’ « avantages » notamment fiscaux, ne comprennent pas cela, et sont donc bien incapables, aujourd’hui, de rejoindre ce mouvement. Comme les élus, les journalistes raisonnent en nantis, en riches, et en fonction d’un passé révolu : ils n’ont aucun ressenti, ni aucune compassion, à l’égard du Peuple, et des plus pauvres. Par exemple, ils présentent la police comme des « citoyens comme les autres »etc. alors que la police constitue les chiens de garde du capitalisme.

 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 01:06

 

LA « REVOLUTION », ŒUVRE DE MACRON ? (PARTIE 16)

 

Les résultats de l’évolution trancheront. Les plus riches, sous l’ère Macron, depuis un an, ont connu un enrichissement sans pareil (selon Sapin ancien ministre des finances de Hollande, les 100 plus riches ont reçu un « chèque » moyen de 1,5 million d’euros) alors que les plus pauvres connaissent une baisse du pouvoir d’achat (Sapin cite sa belle-mère qui, avec une retraite de 1500 euros par mois, verra cette retraite baisser de 30 euros par mois, en raison du prélèvement complémentaire de la CSG).

S’ils sont partisans de la justice fiscale, qu’attendent les députés de La République En Marche (LaREM ou l’harem de Macron) pour faire revenir en France les 800 milliards d’euros planqués dans les paradis fiscaux, et obliger le titulaires de ces comptes à investir en France, dans les entreprises et l’emploi ?

« Gilets jaunes et chiffons rouges » (les Enragés de 2018)

Quelle est la partie du Peuple que représentent les gilets jaunes ?

Qui sont, majoritairement, les gilets jaunes ? Ce sont des personnes de la classe « moyenne », autrement dit, la moyenne et le petite bourgeoisie : petits patrons, petits commerçants, petits agriculteurs, artisans, retraités, etc., en voie de déclassement et d’appauvrissement, en raison de la mondialisation, de l’évolution du capitalisme français et de la politique de l’Union Européenne. C’es donc une partie du Peuple français, la partie la plus favorisée, celle qui s’en sort le mieux, mais qui connaît aussi des conditions de vie qui se déprécient.

C’est donc également une classe sociale qui possède encore des moyens matériels non négligeables : une voiture, une maison individuelle, dans un quartier résidentiel, des économies à la banque, la possibilité de partir en vacances, etc. Cette classe fait partie des catégories de personnes qui paient encore divers impôts et taxes.

C’est en conséquence une classe sociale qui, à la fois, s’oppose à l’évolution actuelle de la société, mais qui aussi, est sujette à des compromis, car elle pense que le système capitaliste est amendable, capable de se réformer, pour répondre à leurs propres aspirations : revaloriser les revenus, améliorer leurs pouvoirs d’achat, etc.

Pour toutes ces raisons, c’est cette calasse sociale qui a allumé la mèche, et mis en route le processus prérévolutionnaire, après le constat flagrant de l’échec de la présidence Macron et LaREM, incapables d’instituer, comme ils l’avaient promis, une France plus solidaire, et pas seulement orienter tous les profits vers la satisfactions des appétits et des désirs des hyper riches (la grande  bourgeoisie).

Comme la révolution procède par vagues successives, on peut donc diagnostiquer que l’étape suivante, est la mise en route dans le mouvement des classes laborieuses (ouvriers et employés), à savoir notamment les habitants des quartiers populaires, des grands ensembles et des cités, ceux qui connaissent les conditions de vie les plus exécrables : rarement une voiture individuelle, logement indigne, jamais de vacances, pas d’économies en banque, vies précaires, souvent pas d’emploi, etc. Ce sont les « chiffons rouges », ou Enragés.

Le président de la république Macron est le « meilleur des présidents possibles », c’est-à-dire le président des riches, et c’est pour cette raison qu’il a été choisi comme candidat par la classe bourgeoise, par la fraction la plus libérale de cette classe.

Sa surdité aux demandes des gilets jaunes s’explique pour diverses raisons :

D’abord l’ignorance : il ignore l’état réel du pays, et en particulier les conditions moyennes et populaires ; à noter que les revendications sont souvent portées par des femmes et des femmes âgées (plus de cinquante ans).

Mais aussi, il y a un mépris de classe, affiché par la bourgeoisie à l’égard du Peuple, et même une haine des « invisibles », des pauvres en général. A preuve les nombreuses phrases blessantes que le président de la république a pu lancer publiquement, malgré l’écran que tentent d’interposer les divers communicants chargés de le protéger de la vindicte populaire : analphabètes, ivrognes, riens, etc., qualificatifs qui rejoignent bien des formules de mépris, comme le « sans dents » de François Hollande.

La période prérévolutionnaire est une période où le Peuple apprend très vite : en un mois, il apprend politiquement plus qu’en de nombreuses années plus pacifiques, et plus végétatives. Cela explique à quelle vitesse sont disqualifiées les corps intermédiaires, les partis et syndicats classiques,…

Même les nouveaux partis, mouvements, ainsi que les nouveaux visages qui apparaissent (dont Macron lui-même) perdent très vite toute crédibilité et toute légitimité, parce que le Peuple connaît bien, connaît trop, les divers boniments et tours de passe-passe déversés pendant des années par les partis et syndicats classiques.

 

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