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21 décembre 2022 3 21 /12 /décembre /2022 09:44

apocalypse vingt-et-un (Partie 1)

 

I

au commencement de la soirée du quinze août deux mille seize vers dix-neuf heures

je me suis assoupi aux pieds d’un chêne et je fais un songe

je suis près d’une montagne

voila qu’apparaît un être de lumière d’une taille immense vêtu d’une robe blanche

il a une dimension qui englobe tout le cosmos et contient tout

il a deux visages l’un celui d’un vieillard auguste et l’autre celui d’un adorable adolescent

voila que le vieillard aux cheveux et à la barbe blancs

d’une voix tonitruante s’adresse à moi et me dit

« écrit sois mon scribe fidèle communique cela à tes frères et sœurs humains ceci est le message de ce qui est réservé aux hommes pour les années qui viennent

tout est consommé avant la fin du siècle

seules la repentance et l’action peuvent empêcher cela

cela concerne ton pays la france mais aussi le reste du monde

le peuple de france dont les ouvriers les paysans pauvres et le peuple travailleur ouvre la voie royale et montre l’exemple afin d’élever la spiritualité et de parvenir à des vibrations de hautes valeurs qui préservent l’être la vie et le mouvement

si ce n’est pas le cas si le peuple de france se dérobe alors il est mis fin à la présente dispensation de par la faute des hommes car chacun récolte ce qu’il sème

allez vers plus de justice et c’est la paix et le socialisme

si l’effort n’est pas fourni dans ce sens alors c’est la barbarie la guerre la maladie et la fin de la présente humanité

reçois note et transmets

la bourgeoisie doit libérer mon peuple mettre fin à son exil lui permettre de se régénérer et d’accéder à la nouvelle société plus libre plus égalitaire plus fraternelle démocratique enfin

pour cela le peuple dirigé par le prolétariat doit prendre en charge tous les pouvoirs et après cette révolution économique et sociale prendre toutes les dispositions pour créer un nouvel état socialiste »

puis l’auguste vieillard fait intervenir les quatre cavaliers qui sont ses quatre lieutenants les archanges raphaël gabriel michel et uriel

il me commande de les suivre ajoutant

« ensemble vous allez parcourir les épisodes du livre de la vie où tout est écrit afin d’examiner ce qui va se produire si l’orientation actuelle est poursuivie »

ce premier voyage se fait dans un fracas de tonnerres et d’éclairs de pleurs et de gémissements je ne peux retenir mes larmes tout au long de ce voyage en voyant toute cette misère ainsi que la fin inévitable et tragique

ceci étant dû à l’égoïsme général à l’individualisme et à la domination exacerbée d’une minorité la classe bourgeoise

je pénètre dans une caverne au pied de la montagne caverne qui s’enfonce sous terre

l’archange ouvre le livre celui où est écrit le passé le présent et l’avenir

l’antéchrist c’est l’ego le petit je créé dès le début du monde il doit disparaître se manifestant dans sa plus grande expression dans le modèle bourgeois et laisser la place au soi voilà qu’est venue la fin de l’ego afin que naisse l’homme nouveau et l’humanité fraternelle

le moment du passage est difficile car il faut rompre les amarres et ne garder que l’essentiel

l’ego fait tout pour tirer en arrière vers le passé et la bestialité

la france a une mission universelle ouvrir la voie à la « liberté égalité fraternité » en achevant le grand œuvre commencé par la révolution de mille sept cent quatre vingt neuf

une double voie est ouverte

soit c’est la voie du pire et les super riches les monopoles capitalistes et la grande bourgeoisie sont maintenus au sommet de la société alors c’est le début d’une guerre le règne de l’anarchie et de la désolation c’est la voie de la barbarie

soit les ouvriers et les classes populaires prennent violemment le pouvoir à la bourgeoisie mettant fin au vieux monde pour créer un monde nouveau c’est la voie du socialisme

il n’y a pas de place pour l’entre-deux les tièdes et les mous

soit moloch et l’argent soit le soi et l’amour

car l’antéchrist l’ego l’égotisme et l’égoïsme sont déjà vaincus

s’approche à grande vitesse la fin de l’humanité exploiteuse

la bourgeoisie est éliminée et rayée du livre de la vie la nouvelle aristocratie doit être retranchée de la surface de la terre

 

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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 12:41

(Partie 2) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

Nous sommes bien d'accord :

  1. Les partis de la bourgeoisie, « Les Républicains », le « Modem », « Horizon », Macronistes et autres centriste etc. représentent bien les diverses branches de la classe bourgeoise (autrefois, dans un passé lointain, Girondins/Montagnards, puis orléanistes, bonapartistes, etc.) . Ceux-là sont nos ennemis, ceux sur qui devra s'exercer la dictature du prolétariat, et l’État socialiste.

  2. Les partis fascistes sont une autre fraction de la classe bourgeoise, et ils ont un passé ancré dans la réalité française (boulangisme, pétainisme, etc.) . Ceux-là aussi font partie de notre cible, et la dictature du prolétariat devra s'exercer sur eux.

Ces partis anciens sont discrédités, y compris au niveau électoral …

Pour ce qui est des partis dits de gauche, ont-ils la volonté politique d'aller au socialisme ? Bien sûr que non. Ce sont des chapelles qui ont perdu toute légitimité, tant le Parti dit Socialiste, que le Parti ex-Communiste Français …

Il faut exercer un esprit d'analyse vif, et bien considéré la période dans laquelle nous entrons. C'est une crise générale du capitalisme, qui, pour faire une comparaison (mais comparaison n'est pas raison, ressemble à la première crise générale du capitalisme, dans les années 1910, qui s'est soldée notamment par la guerre impérialiste de repartage du monde de 1914-1918 et par la révolution d'octobre en Russie de 1917.

Face à la nécessité de rupture, il ne faut plus penser « ancien ». Je crois que les syndicats de collaboration de classes ont fait leur temps. De même les partis dits de gauche dits de « gouvernement bourgeois ».

Ce qui nous attend, dans les années à venir, c'est une crise économique sans précédent (inflation, licenciements, famines, etc. ) , peut-être une troisième guerre impérialiste de repartage du monde, que préfigurent les guerres locales actuelles, dont la guerre d'Ukraine auxquelles s'ajoutent une crise écologique sans précédent (pandémies diverses , COVD, écocide, maltraitances animales, etc.). Il est évident que la solution à cela c'est la révolution socialiste au niveau français et aussi de l'humanité. Donc : démocratie populaire, défense de la biosphère, paix dans le monde …

Alors, qu'attendre des élections bourgeoises ? Du parlement bourgeois ? De la république bourgeoise et de la démocratie bourgeoise ? Rien. La victoire de Charlotte Leduc , une victoire historique ? La belle affaire ! Qu'a-t-elle apportée à la liste Metz Commune Libre ? A la définition des luttes des femmes, des luttes animales, etc ? Que fait-elle pour que LFI applique la démocratie populaire, le centralisme démocratique ,etc ? Pas grand chose.

L'ancien mode de penser, c'est de croire que les luttes électorales , dans un cadre bourgeois, mènent au socialisme … Les Communards ont-ils attendus pour entreprendre les luttes de 1871 , d'avoir la majorité dans une quelconque assemblée bourgeoise ? Les bolcheviks n’auraient jamais fait triompher la démocratie populaire pour l’immense majorité des Russes, s'ils avaient comptés sur un triomphe électoral dans le cadre étroit du tsarisme. Au contraire, contre les mencheviks, ils ont dénoncés le formalisme de la démocratie bourgeoise, et ils ont purement et simplement annulés toutes les structures anciennes, féodales et bourgeoises, pour imposer des principes et des droits réels et nouveaux !

Ce serait une erreur de considérer les abstentionnistes comme des personne indifférentes à la vie politique . Bien au contraire : la « démocratie représentative », telle que vendue pat les idéologues bourgeois, est une fumisterie. Comment croire que la vie démocratique, par exemple au niveau local et communal, consiste à « déléguer » la souveraineté populaire à des représentants bourgeois, pour un mandat de six ans ? C'est de la politique spectacle. Refuser ce cirque électoral, de droite ou de gauche , est un premier pas vers la prise de conscience des manipulations bourgeoise.

Que l'on prenne n’importe quel segment de la population locale, on ne peut que constater que les citoyens sont dessaisis de leurs prérogatives, et traités comme des objets, non comme des personnes.

Prenons les résidents des maisons de retraite, que ce soit sous l'emprise de Dominique Gros ou de François Grodidier : ils n'ont absolument rien à dire ou à proposer : ce sont de purs objets , dont il s’agit de tirer le maximum de profits !

Voici un exemple que l'on rencontre quotidiennement dans les EHPAD, à Metz au XXI° siècle :

« Le lundi 12 décembre 2022, vers 12 heures 32, mon fils reçoit un appel téléphonique, de la part de l'infirmière de la résidence pour personnes âgées de la Grange aux Bois, à Metz, avec le message suivant : « C'est l'infirmière de l'EHPAD AMAPA de la Grange aux Bois. Je vous appelle pour vous prévenir que votre maman a fait une petite chute dans la salle de bain. Voilà, c'était juste pour vous tenir informé. Au revoir. »

Le mardi 13 décembre , un peu après 10 heures , la secrétaire de l'EHPAD laisse le message suivant sur la messagerie de mon fils : « Bonjour monsieur X., c'est la secrétaire de la résidence de la Grange aux Bois . C'est pour vous prévenir que votre maman est toujours en isolement. Voilà. Au revoir, bonne journée. »

Mon fils a l'habitude de venir me voir en début d'après-midi, tous les mardis après-midi. Donc, un peu paniqué, il se rend au secrétariat le mardi même, vers 14 heures 50. Au secrétariat, on lui indique que sa maman est en isolement, et que donc les visites sont impossibles. Sans autre explication. Ceci alors que la semaine précédente, je n'étais pas en isolement, en tout cas mon fils n'a pas été prévenu de ce fait. Un agent interrogé à la sorti du secrétariat manifeste de la surprise à l'égard de ce fait quand mon fils lui demande si je suis à l'isolement. Mon fils demande à voir l'infirmière, ce qui lui est accordé. L'infirmière indique à mon fils que je suis tombée lundi matin , dans la salle de bain, et que j'avais encore le peigne à la main. Ce qui laisse penser que j'étais seule dans la salle de bain, et il n'est indiqué aucune heure de ma chute, ni combien de temps je suis restée à terre.

Quand mon fils l'interroge pour savoir si j'avais des douleurs, si je ne devais pas être hospitalisée, l'infirmière se saisit du dossier de ma mère et indique qu' un médecin m'a ausculté fin novembre ! Devant l'absurdité de l'argument, elle se reprend en disant qu'un médecin de service m'a observée , et qu'il n'y a pas lieu de l'hospitaliser . J'aurai une toux qui me contraint à garder la chambre.

De retour au secrétariat, mon fils reçoit une réponse catégorique de refus de déjeuner avec moi le lendemain de Noël !

Face à une telle situation, vous comprenez l'émoi de mon fils : Pourquoi est-il impossible de me voir ? Pourquoi ne pas lui permettre de me rencontrer avec toutes les mesures de protection d'usage, utilisées : masque, distanciation, etc.

Moi -même et mon fils , sommes vaccinés de plus contre la COVID et contre la grippe. Cela laisse à mon fils, s'il ne me rencontre pas avant Noël toutes les pires hypothèses : ai-je été frappé, ai-je des blessures importantes (bleus, etc.) ? Pourtant lors des pires moments de la crise du COVID, il était organisé des rencontres entre les résidents et les familles, séparées par une vitre, avec port du masque ! Pourquoi ne pas effectuer une court rencontre, avec des images , avec un téléphone portable ou une tablette, permettant de rassurer mon fils ? Nous sommes traités, nous résidents , comme des prisonniers, avec un pouvoir discrétionnaire de l'administration, sans aucun recours possible pour les familles ! Le fait de payer tous les mois, plus de 2000 € , ne nous donne-t-il aucun droit ? Thérèse . »

Sous le capitalisme, les personnes âgées sont traitées, non comme des citoyens, mais comme des objets. C' »est ce qu'a indiqué Jean Jacques Rousseau , dans le « Contrat social » : lors d'une élection bourgeoise, les électeurs sont « libres » de désigner leurs futurs oppresseurs, et une fois ceux-ci élus, le peuple retombe en esclavage !


 

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19 décembre 2022 1 19 /12 /décembre /2022 10:32
(Partie 1) Quel parti avec quelle ligne politique pour demain ?

Que penser du parti/mouvement La France Insoumise ? Pour ce faire, il convient d’examiner sa nature de classe , à partir de l'expérience directe que nous avons eu avec les militants de ce mouvement, lors de la campagne électorale des municipales de Metz, ainsi qu' au niveau national.

Il convient de souligner l'indigence du programme municipal présenté par LFI au niveau local . Par exemple la demi-page sur « la démocratie », rédigée par la personne devenue député suppléant sur la troisième circonscription.

Au niveau national, il suffit de citer deux des dernières péripéties de LFI :

  1. L'agression dont ont été victime les deux députés , Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo.

    Voici les faits :

« Des dizaines d’individus ont perturbé, mercredi 7 décembre, une rencontre entre des étudiants et les députés de La France insoumise (LFI) Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo, à l’université Montaigne de Bordeaux. Selon les deux élus, un groupe composé d’une « trentaine de militants d’extrême droite », armé « de matraques télescopiques » a « tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre » où les deux députés animaient une conférence.

Dans un communiqué dénonçant des « tentatives d’intimidation », Lionel Larré, le président de l’université, a évoqué « une vingtaine d’individus cagoulés, armés de barres de fer et proférant des slogans racistes ». Ces derniers ont selon lui « d’abord tenté de s’introduire dans l’amphithéâtre (…) avant de tenter ensuite d’intimider les organisateurs et spectateurs » d’une pièce de théâtre qui se déroulait à un autre endroit de l’université.

Dans une vidéo publiée par Louis Boyard sur Twitter, des individus masqués peuvent être entendus invectivant les deux députés, et leur demandant de « sortir ». « Dissolvez les groupes d’extrême droite », a lancé M. Boyard au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

Remerciant les « membres du service d’ordre » qui ont repoussé les agresseurs, les deux députés pointent un « contexte de banalisation de l’extrême droite ». Dans un communiqué, ils ont réclamé une « réaction » du ministre à « la hauteur de la violence de cette attaque ».

Ceci exprime une conception de l’État bourgeois ! Imagine-t-on les militants antifascistes des années antérieures faire appel à la police de l’État bourgeois pour être protégés contre les fascistes ? Par exemple, lorsque, dans les années 1970, les militants antifascistes, dont des adhérents de la Ligue communiste révolutionnaire, ont aspergés de seaux de sang récupéré aux abattoirs de Nancy les autobus dans lesquels se trouvaient d'ancien militaires de la guerre d'Algérie, qui s'en allaient fêter les crimes de l’État français ?

  1. La façon un peu cavalière dont ont été évacuer d'anciens militants, sans aucune concertation de la base, ces derniers jours.

Voici les diverses réactions à la nomination de Manuel Bompard :

« Un choix qui divise. « On est dans un processus évolutif. Je comprends que ça puisse interroger et déranger les habitudes », a déclaré Manuel Bompard lors d'une conférence de presse organisée à Paris à l'issue de « l'Assemblée représentative » de 160 cadres et membres.

Celui qui ne sera nommé officiellement à la tête de la nouvelle « coordination » que dans les prochains jours, de concert avec d'autres membres de cette direction nommée pour un an, a tenté d'éteindre la colère de figures insoumises qui n'en font pas partie. Celles qui n'avaient pas été invitées à l'événement  comme les députés Alexis Corbière, Clémentine Autain, François Ruffin ou encore Eric Coquerel.

Qu'ils acceptent d'y siéger n'est pas acquis, prévient un poids lourd du groupe LFI. « Ils ont décidé de nous mettre dehors, du coup ils créent un machin pour faire diversion. Il se réunira tous les mois, c'est une blague… » Et le même de critiquer un Manuel Bompard qui « s'est autodésigné, a fait une direction à sa main - une purge - tout en détenant l'argent » de LFI . »

LFI, un parti/mouvement de type nouveau, apte à mener le peuple français au socialisme ? C'est une blague.

La France Insoumise est un mouvement petit-bourgeois, sans plus. Et il n'y a pas à choisir entre la ligne Mélenchon/Bompart et la ligne Autain/ Ruffin/Coquerel/ Corbière. Car si ces derniers prennent aujourd'hui leur distance par rapport aux premiers, c'est bien parce qu'ils ont été évincé (purgé?) de la direction de LFI, et non parce qu'il auraient pris une ligne rouge. Mais il est certain qu'à terme , de nombreux militants de LFI vont rejoindre le camp révolutionnaire !


 

Et le Nouveau Parti Anticapitaliste ?

Ce parti est traversé par une lutte de deux lignes politiques, l'une rouge et révolutionnaire, l'autre réformistes.

Lors de la campagne des municipales à Metz, nous avons eu à faire à la ligne réformistes, hélas, dont tu as pointé toi-même les manquements.

Pour les réformistes, bien évidemment, comme le disent les médias bourgeois, ainsi que les néo-socialistes du Parti Socialiste, il s'agit d'être un « parti de gouvernement », mais d'un gouvernement bourgeois . Rien à voir avec la défense des intérêts des travailleurs !

A juste titre, cette ligne opportuniste est parfaitement analysée par la ligne rouge :

« Les quelques scissionnistes de la direction sortante ont fait le choix de tenter de faire exploser le parti au mépris du vote démocratique des militants et militante », cingle le NPA dans un communiqué, dénonçant un choix « irresponsable » dans un contexte où « la situation nationale et internationale exige que les révolutionnaires resserrent leurs rangs et avancent des perspectives d’émancipation révolutionnaire pour le monde du travail et la jeunesse ».

« Il n’y aura pas, comme le défend la France insoumise, de capitalisme à visage humain, ni de révolution citoyenne par les urnes. Nous réaffirmons la nécessité et la possibilité de construire un parti révolutionnaire, car faire reculer le patronat et à terme lui arracher le pouvoir, ne se fera pas par les élections », poursuit le parti issu de la Ligue Communiste Révolutionnaire.

Des conclusions partagées par la branche jeunesse du mouvement trotskiste, qui entend également rester fidèle au NPA, accusant Olivier Besancenot et Philippe Poutou de « quitter le parti pour se tourner vers la gauche institutionnelle, en tournant le dos à tout un pan de l’organisation et ses militants ».

Les révolutionnaires du NPA ont tout à fait raison de lâcher la main des opportunistes, afin de ne pas être attirés dans le bourbier du marais.

Ainsi, à Metz, au sein du NPA, s'il y a d'une part des groupes d'étude des textes de base du marxisme, portant haut levé le drapeau de la lutte des classes contre la bourgeoisie, ainsi que des colloques , comme à propos de la Commune de Paris de 1871, il est évident qu'il y a un déphasage avec la pratique quotidienne et sociale : les animateurs du NPA , à la manœuvre au sein de la liste « Metz Commune Libre » sont réformistes et électoralistes.

Reste le problème des alliances. Évidemment, je ne partage pas la position sectaire de lutte ouvrière ! Mais ce n'est sûrement pas une union au sommet, de bric et de broc, de tous les anciens partis qui se disent de gauche qui représente un avenir !

Encore faut-il analyser la situation politique qui est la notre, à partir du passé, du présent et de l'avenir.

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18 décembre 2022 7 18 /12 /décembre /2022 10:25

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

(Partie 18) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

 

CONCLUSIONS :

 

En conclusions, il est cité divers textes de Lénine, dont « L'impérialisme, stade suprême du capitalisme », textes qui demeurent d'actualité, au moins pour le XXI° siècle, en France, puisque nous sommes toujours à l'ère de l'impérialisme, des guerres impérialistes , de la guerre populaire, de la révolution prolétarienne, et du passage au socialisme, avec la création d' un État socialiste.

 

1) Le parlement bourgeois, outil de la classe bourgeoise pour tromper le peuple, et illusions petites bourgeoises.

« Et les social-chauvins français, qui sont les plus habiles , les plus rompus aux filouteries parlementaires , ont depuis bien longtemps battu tous les records dans l'art de prononcer des phrases pacifistes et internationalistes infiniment grandiloquentes et sonores, tout en trahissant avec un cynisme inouï le socialisme et l'internationalisme, en entrant dans les ministères qui font la guerre impérialiste (voir la Libye, le Mali, etc.) , en votant les crédits militaires, en s'opposant à la lutte révolutionnaire dans leur propre pays, etc. etc. (…) Il n'est qu'un et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire DANS SON PROPRE PAYS, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte , cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. Tout le reste n'est que mensonge et optimisme béat. »

 

« Les représentants des philistins, des petits bourgeois, de ceux qui hésitent dans la bataille acharnée du travail contre le capital, doivent passer, avec la crise qui commence, résolument du côté des travailleurs.

Les discours sur la liberté, l'indépendance et la démocratie des diverses colonies (Martinique, Réunion, etc.) et des néo-colonies (Afrique), ne sont qu'hypocrisie et signifient dans les faits : « Nous (la classe bourgeois, à laquelle se rallie la petite-bourgeoisie) accaparons touts les sources de vos richesses et vous maintenons dans la servitude. »

« La façon abstraite ou formelle de poser la question de l'égalité en général, y compris l'égalité nationale, est inhérente à la démocratie bourgeoise de par sa nature. Sous le couvert de l'égalité de la personne humaine en général, la démocratie bourgeoise proclame l'égalité formelle ou juridique du propriétaire et du prolétaire, de l'exploiteur et de l'exploité, induisant ainsi les classes opprimées dans la plus grave erreur. L'idée d'égalité , qui n'est en elle-même que le reflet des rapports de la production marchande, devient entre les mains de la bourgeoisie une arme de lutte contre l'abolition des classes, sous le prétexte d'une égalité absolue des personnes humaines ? Le sens réel de la revendication de l'égalité se réduit à la revendication de l'abolition des classes. »

« Il convient de faire une distinction nette entre les nations opprimées, dépendante , ne bénéficiant pas de l'égalité des droits, et les nations qui oppriment, qui exploitent, qui bénéficient de l'intégralité des droits, par opposition au mensonge démocratique bourgeois qui dissimule l'asservissement financier et colonial – propre à l'époque du capital financier et de l'impérialisme – de l’immense majorité de la population du globe par une infime minorité de pays capitalistes avancés et ultra-riches. »

« Toute l'histoire de la démocratie bourgeoise, particulièrement dans les pays avancés , a fait de la tribune parlementaire la principale ou l'une des principales arènes d'escroqueries sans nom, de manœuvres frauduleuses financières (budget, 49-3) et politiques (retraites) dirigés contre le peuple (contourner le référendum de 2005) , d'arrivisme (Balkany et autres), d'hypocrisie, d'oppression des travailleurs.

Aussi la haine ardente que les meilleurs représentants du prolétariat révolutionnaire vouent aux Parlements est-elle pleinement justifiée. »

« Tant que les classes ne sont pas abolies, parler de liberté et d'égalité en général, c'est se tromper soi-même ou tromper les ouvriers, ainsi que tous les travailleurs et exploités du Capital ; en tout cas, c'est défendre les intérêts de la bourgeoisie. Tant que les classes ne sont pas abolies, tout raisonnement sur la liberté et l'égalité doit susciter la question : liberté pour quelle classe ? À quelle fin ? Égalité entre quelles classes ? Sous quel rapport précis ? Éluder ces questions , directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment, c'est fatalement défendre les intérêts de la bourgeoisie, les intérêts du Capital, les intérêts des exploiteurs . Le mot d'ordre de liberté et d'égalité , si l'on fait le silence sur ces questions, si l'on ne dit rien de la propriété privée des moyens de production, n'est que mensonge et hypocrisie de la société bourgeoise qui, sous le couvert de la reconnaissance formelle de la liberté et de l'égalité , masque la servitude et l'inégalité économique de fait des ouvriers, de tous les travailleurs et des exploités du Capital, c'est-à-dire de l'immense majorité de la population de tous les pays capitalistes. »

« En Europe occidentale et en Amérique, le parlement s'est rendu particulièrement odieux à l'avant-garde révolutionnaire de la classe ouvrière. C'est indéniable. Et cela se conçoit, car il est difficile de se représenter chose plus infâme, plus lâche, plus perfide , que la conduite de l'immense majorité des députés socialistes et social-démocrates au parlement 5...) Mais il ne serait pas simplement déraisonnable , il serait franchement criminel de se laisser aller à ce sentiment au moment de trancher la question de savoir comment il faut combattre un mal universellement reconnu : (…) Créer dans les parlements d'Europe une fraction parlementaire authentiquement révolutionnaire ... »

 

2) Nécessité pour les révolutionnaires de disposer d'une fraction de parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise . Au mieux, présenter des candidats communistes, sinon soutenir les candidats les plus proches de l'idéal communiste .

« L'une des principales raisons qui entravent le mouvement ouvrier révolutionnaire dans les pays capitalistes développés est que , grâce aux possessions coloniales, aux super-bénéfices du capital financier, etc. , le capital a réussi à y créer une aristocratie ouvrière, minorité relativement importante et stable bien que peu nombreuse. Elle bénéficie de meilleures conditions de salaire et est par-dessus tout imprégnée d'un esprit étroitement corporatif et de préjugés petits-bourgeois et impérialistes. C'est là un véritable appui social (…) des réformistes et des « centristes » ; actuellement, c'est même peut-être le principal appui social de la bourgeoisie.

Aucun travail même préliminaire de préparation du prolétariat au renversement de la bourgeoise n'est possible sans une lutte ouverte systématique, large et immédiate, contre cette couche qui, sans aucun doute, comme l'a déjà pleinement démontré l'expérience, fournira un nombre non négligeable de gardes blancs de la bourgeoisie après la victoire du prolétariat. (…) Le prolétariat ne devient révolutionnaire que dans la mesure où il ne s'enferme pas dans un cadre étroitement corporatif, que dans la mesure où il intervient dans toutes les manifestations et dans tous les domaines de la vie sociale comme le chef de toute la masse laborieuse et exploitée ; il ne saurait imposer sa dictature s'il n'est pas prêt et s'il n'est pas apte aux plus lourds sacrifices pour triompher de la bourgeoisie. »

« La préparation de la dictature du prolétariat exige non seulement l'explication du caractère bourgeois de tout réformisme, … mais aussi le remplacement des anciens dirigeants par des communistes, absolument dans toutes les organisations prolétariennes, non seulement politiques, mais aussi professionnelles, coopératives, culturelles,etc. … Il est indispensable d'éliminer avec cent fois plus d'énergie que jusqu'à ce jour ces représentants de l'aristocratie ouvrière ou des travailleurs embourgeoisés de tous les postes qu'ils occupent et de mettre à leur place des ouvriers, même des plus inexpérimentés, pourvu qu'ils soient liés à la masse exploitée et jouissent de sa confiance dans la lutte contre les exploiteurs. La dictature du prolétariat exigera précisément la désignation de ces ouvriers sans expérience aux postes les plus responsables de l’État, faute de quoi le pouvoir du gouvernement ouvrier serait impuissant et n'aurait pas l'appui de la masse. »

« Le marxisme enseigne (…) que le parti politique de la classe ouvrière, c'est-à-dire le parti communiste est le seul capable de grouper , d'éduquer et d'organiser l'avant-garde du prolétariat et de toutes les masses laborieuses, qui est seule en mesure de s'opposer aux inévitables oscillations petites bourgeoises de ces masses, aux inévitables traditions et récidives de l'étroitesse corporative ou des préjugés corporatifs dans le prolétariat, et de diriger toutes les actions unifiées de l'ensemble du prolétariat, c'est-à-dire le diriger politiquement et , par son intermédiaire, guider toutes les masses laborieuses. Autrement, la dictature du prolétariat est impossible. »

 

  1. Rôle des parlementaires communistes au sein du parlement bourgeoise

« La tactique de participation des communistes aux élections et à l'activité des Parlements bourgeois est juste (…) Nous , communistes, nous allons au Parlement bourgeois pour démasquer la duperie du haut de la tribune de cette institution capitaliste complètement pourrie et où l'on ne fait que tromper les ouvriers et les travailleurs. (…) Tant que nous ne sommes pas en mesure de dissoudre le Parlement bourgeois, ; nous devons le combattre à l'extérieur et à l'intérieur. Aussi longtemps qu'un nombre plus ou moins appréciable de travailleurs – non seulement prolétaires, mais également semi-prolétaires et petits paysans – feront confiance aux institutions démocratiques bourgeoises dont la bourgeoise se sert pour tromper les ouvriers, nous devons démonter le mécanisme de cette duperie précisément du haut de la tribune que les milieux d'ouvriers arriérés et, en particulier , les masses travailleuses non prolétariennes considèrent comme ayant la plus grande importance et la plus haute autorité. »

Une partie de la petite bourgeoisie prolétarisée (la classe moyenne déclassifiée) ,les ouvriers arriérés et les paysans , tous ces éléments croient réellement que leurs intérêts sont représentés au Parlement ; il faut lutter contre cela par l'action parlementaire et montrer aux masses la vérité dans les faits. Les théories n'ont pas prises sur les masses arriérées ; elles ont besoin de l'expérience. (…) Nous devons donc poursuivre la lutte au sein du Parlement pour détruire le Parlement. (…) Dans tous les pays capitalistes, il y a des éléments arriérés de la classe ouvrière, qui sont convaincus que le Parlement est la véritable représentation du peuple et qui ne voient pas les procédés malpropres auxquels on y a recours. Comment montrerez-vous tout cela si vous n'êtes pas membres du Parlement , si vous répudiez l'action parlementaire ? Si toutes les classes sont amenées à participer à la lutte parlementaire, c'est que les intérêts et les conflits de classe se reflètent au Parlement. (…) Une fraction communiste au Parlement est possible. »

 

 Ce n'est pas seulement dans le domaine parlementaire, c'est dans tous les domaines d'activité que les communisme doit apporter (et il en sera incapable sans un travail long, persévérant, opiniâtre) un principe nouveau, qui romprait à fond avec les traditions de 1980 à 2019 !

 

« Le parlementarisme a « historiquement fait son temps » au point de vue de l'histoire universelle , autrement dit l'époque du parlementarisme bourgeois est terminée, l'époque de la dictature du prolétariat a commencé . (…) Le parlementarisme a-t-il politiquement fait son temps ? Là, c'est une autre affaire. (…)

Vous êtes tenus d'appeler préjugés les préjugés démocratiques bourgeois et parlementaires des masses . Mais en même temps, vous êtes tenus de surveiller d'un œil lucide l'état réel de conscience et de préparation de la classe ouvrière tout entière (et pas seulement de son avant-garde communiste), de la masse travailleuse tout entière (et pas seulement de ses éléments avancés). (…)Tant que vous n'avez pas la force de dissoudre le parlement bourgeois et toutes les autres institutions réactionnaires, vous êtes tenus de travailler dans ces institutions précisément parce qu'il s'y trouve encore des ouvriers abrutis par la prêtraille et par l'atmosphère étouffante des trous de province. Autrement vous risquez de n'être plus que des bavards (…) car la question n'est pas de savoir si les parlements bourgeois existent depuis longtemps ou depuis peu, mais si les grandes masses laborieuses sont prêtes (idéologiquement, politiquement, pratiquement) à adopter le régime socialiste et à dissoudre le parlement démocratique bourgeois – ou à en permettre la dissolution. (…) De là une conclusion absolument indiscutable : la preuve est faite que la participation à un parlement démocratique bourgeois, loin de nuire au prolétariat révolutionnaire, lui permet de démontrer plus facilement aux masses retardataires pourquoi ces parlements méritent d'être dissous, facilite le succès de leur dissolution, facilite l' « élimination politique » du parlementarisme bourgeois. »

 

« Une étincelle peut mettre le feu à la plaine ! »

« Quel est le motif qui incitera les masses prolétariennes , aujourd'hui encore assoupies, à se mettre en mouvement et les amènera au seuil de la révolution ?

N'oublions pas qu'il suffit , dans la république française bourgeoise, par exemple, en face d'une situation qui, tant au point de vue internationale qu'au point de vue intérieur, était cent fois moins révolutionnaire qu'aujourd'hui, qu'une circonstance aussi « imprévues » et aussi « insignifiante » qu'une de ces mille et mille fourberies malhonnêtes du militarisme réactionnaire (l'affaire Dreyfus) , pour mettre le peuple à deux doigts de la guerre civile !

(…) Nous ne savons pas, nous ne pouvons pas savoir quelle étincelle – dans cette masse d'étincelles qui jaillissent maintenant de partout, dans tous les pays, sous l'influence de la [seconde] crise générale mondiale du capitalisme, économique et politique – pourra allumer l'incendie, dans le sens d'un éveil particulier des masses … Il faut préparer tous les terrains, même les ^plus anciens, les plus amorphes et les plus stériles en apparence, sinon nous ne serons pas à la hauteur de notre tâche, nous serons exclusifs , nous ne prendrons pas possession de toutes les armes , nous ne préparerons ni à la victoire sur la bourgeoisie (qui a organisé – et maintenant désorganisé – tous les aspects de la vie sociale sur le mode bourgeois) , ni à la future réorganisation communiste de toute la vie, après cette victoire. »

« Soutenir , étendre et approfondir tout mouvement populaire pour la fin de la guerre, tel est le devoir des socialistes … Ce devoir n'est rempli que par les socialistes qui appellent du haut de la tribune parlementaire, les soldats à déposer les armes et prônent la révolution, la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile pour le socialisme. (...) Il faut indiquer clairement et nettement aux masses leur chemin. Il faut qu'elles sachent où elles doivent aller, et pourquoi. Que les actions révolutionnaires de masse en temps de guerre, si elles se développent avec succès, ne puissent aboutir qu'à la transformation de la guerre impérialiste en une guerre civile pour le socialisme, voilà qui est évident, et il est mauvais de le cacher aux masses. Il faut au contraire clairement indiquer cet objectif, si difficile qu'en paraisse la réalisation en ce moment où nous ne sommes qu'au début du chemin. (…) Toute défaite du gouvernement dans la guerre réactionnaire facilite la révolution, laquelle est seule capable d'apporter une paix durable et démocratique. »

 

16 novembre 2022

 

Pierre Quader


 


 


 


 

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17 décembre 2022 6 17 /12 /décembre /2022 14:39

(Partie 17) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

Comme pour tous les points du programme politique de La France Insoumise – comme de tous les anciens partis intégrés dans la NUPES – la politique internationale est conçue dans le cadre, soi-disant indépassable du régime et de l’État capitaliste, ainsi que dans le cadre des intérêts de la classe bourgeoise. Bien évidemment, en tant que représentant de la couche petite bourgeoise, ces politiciens créent l'illusion que la classe bourgeoise va accepter quelques réformes allant dans le sens d'une humanisation du système. Mais sur le fond, ils se comportent comme de bons gérants des intérêts de la classe bourgeois, comme l'ont été Jean Jaurès, Léon Blum ou François Mitterrand, que ce soit au sein de la V° république ou de la VI° république. Ils pensent que la logique d'avant la crise de 2020, à savoir créer l'illusion d'un changement de l'équipe dirigeant à la tête de l’État impérialiste, équivaut à un changement de régime, à une rupture et à un passage au « socialisme ». S'ajoute donc à leur démarche, une lutte des principaux partis politiques de la petite bourgeoisie , pour prendre le pouvoir , c'est-à-dire le poste de président de la république, en 2027, ou avant, ainsi que la majorité des places de députés. D'ores et déjà se manifestent les opportunismes et le carriérisme de tous ces politiciens véreux.

En conséquence, ils tentent d'enfermer la classe ouvrière, tous les travailleurs, et également la couche petite bourgeoise et la « classe moyenne », dans l'illusion d'une logique électorale, visant à remplacer une « majorité » de droite (ultra-libérale ou fasciste), par une majorité de « gauche » . Aussi convient-il de s'interroger si la seconde crise générale du capitalisme mondial va encore permettre cela, ou si cette crise va arracher, en premier lieu, les travailleurs, puis la couche petite bourgeoise, c'est-à-dire l'immense majorité de la population, à l'emprise de la classe bourgeoise et de son idéologie décadente, pour les mettre à la disposition du prolétariat révolutionnaire ?

Cela signifie, en premier lieu, la nécessité de la rupture réelle avec l’État ancien et la création d'un État socialiste, instaurant la démocratie populaire, et la dictature du prolétariat sur les anciens exploiteurs.

Comme pour tous les points de son programme politique, Jean Luc Mélenchon ne pose jamais le préalable de la suppression de la propriété privée des moyens de production, seul moyen d'aboutir à une liberté et une égalité de tous , bien réelle cette fois, et non plus formelles comme c'est le cas aujourd'hui.

La tâche est donc de préparer ce changement d’État, que ce soit en temps de « paix » relative, ou en temps de guerre (guerre mondiale impérialiste, ou guerre populaire et civile). Il n'y a pas d'autre voie !

Les positions politiques , tant de la NUPES que de La France Insoumises, concernant la situation internationale (points de vue concernant la relation entre la classe bourgeoise et ses colonies, ou ses ex-colonies, la relation avec l'armée bourgeoise ,et ses actions impérialistes de brigandage, le risque de troisième guerre mondiale impérialiste, la défense de sa propre « défense nationale » , union portée par le gouvernement bourgeois, etc.) témoignent du fait que tous ces politiciens petits bourgeois préservent le socle du système capitaliste , dont notamment la propriété privée des moyens de production. Il n'y a pas volonté de rupture et théorie et action pour créer un État socialiste. En somme, le régime capitaliste est le nec plus ultra indépassable ! Ensuite, bien évidemment, ces politiciens petit bourgeois proposent toute une série de réformes, illusoires, à la marge, censées rendre le système capitaliste présentable et « humaniste » (au sens bourgeois : dans les mots, pas dans les faits) . Il s'agit de combattre, par l'électoralisme et le parlementarisme, les excès de l’ultra-libéralisme, non de supprimer le capitalisme dans son ensemble !

Jean Luc Mélenchon ne veut pas comprendre, certains députés de la NUPES sont incapables de comprendre , que le concours prêté par les « socialistes » à la défense de l'armée bourgeoise, concours réclamé par le ministre de la défense du gouvernement bourgeois, c'est préparer une nouvelle guerre totale pour trancher ce problème : lequel, du groupe des forbans capitalistes (américains, européens, français, ou du groupe russes, chinois, … ) doit piller les pays pauvres (Ukraine, Afrique, ...). La seule position communiste, en temps de « paix », comme de guerre ouverte, c'est de combattre sa propre bourgeoisie !

« Dans la question des colonies et des nationalités opprimées, les partis des pays dont la bourgeoisie possède des colonies et opprime d'autres nations, doivent avoir une ligne de conduite particulièrement claire et nette (…) ., démasquer impitoyablement les entreprises (TOTAL , VEOLIA, …) de « ses » impérialistes dans les colonies, soutenir , non en paroles mais en fait, tout mouvement de libération dans les colonies, exiger qu'en soient expulsés les impérialistes nationaux, cultiver dans les cœurs des ouvriers de son pays une attitude vraiment fraternelle à l'égard de la population laborieuse des colonies et des nations opprimées, et poursuivre une agitation systématique parmi les troupes de son pays contre toute oppression des peuples coloniaux. »

« Les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires avaient commencé par trahir, en justifiant, directement ou indirectement , la « défense de la patrie » , c'est-à-dire la défense de leur bourgeoisie spoliatrice. Ils ont persisté dans la trahison en se coalisant avec la bourgeoisie de leur pays et en luttant aux côtés de leur bourgeoisie contre le prolétariat révolutionnaire de leur propre pays. (…) Le bloc qu'ils constituaient avec la bourgeoisie de leurs pays respectifs, marque le passage aux côtés de la bourgeoisie contre le prolétariat. Leur compromis avec les bandits de l'impérialisme a consisté , du commencement à la fin , à se faire les complices du banditisme impérialiste. »

Ainsi, le comportement de Jean Luc Mélenchon et de ses thuriféraires ressemble à celui de la grande majorité des socialistes , qui, avant la première guerre mondiale et après celle-ci, n'ont pas hésité à prôner la « défense de la patrie » bourgeoise. Pour le moment, la position de la NUPES n'est qu'au commencement de ce processus, mais gageons que la défense de l'armée bourgeoise , et non du peuple en armes, aujourd'hui, prélude la coalition avec la bourgeoisie, en cas de guerre impérialiste, et non la lutte contre la bourgeoisie de son pays, et la transformation de la guerre injuste de brigandage , en guerre populaire pour la révolution socialiste.

L'époque de l'impérialisme capitaliste est celle où le capitalisme , ayant atteint et dépassé sa maturité, se trouve à la veille de son écroulement,où il est mûr au point de devoir céder la place au socialisme.

La tactique de « défense de la patrie » de la NUPES (socialistes en paroles, et chauvins dans les faits, le chauvinisme consistant à défendre « sa » patrie , même lorsque les actes de celle-ci tendent à asservir les patries d'autrui) aide « leur » bourgeoisie à piller les pays étrangers, à asservir d'autres nations.

La tactique des communistes : toute guerre crée une crise économique et politique, comme celle que nous allons vivre, et dont il faut tirer parti ; non pas pour l'atténuer, ni pour défendre la patrie, mais au contraire pour aiguillonner les masses , afin de hâter la chute de la domination capitaliste. On ne peut hâter ce pour quoi les conditions historiques ne sont pas encore mûres. Donc transformer la guerre impérialiste en guerre populaire. La révolution sociale est possible ; les prémisses en sont mûres, elle viendra précisément avec la guerre.

« Le point de vue petit-bourgeois diffère du point de vue bourgeois (justification explicite de la guerre, « défense de la patrie » hautement déclarée, en d'autres termes « défense des intérêts » des capitalistes de son propre pays, défense de leurs « droits » aux annexions) en ce sens que le petit bourgeois « désavoue » les annexions, « condamne » l'impérialisme, « exige » de la bourgeoisie qu'elle cesse d'être impérialiste, tout en demeurant dans le cadre des relations universelles de l'impérialisme et du régime économique capitaliste. Le petit bourgeois, qui s'en tient à ce verbiage creux, inoffensif et débonnaire , ne fait en réalité que se traîner impuissant , à la remorque de la bourgeoisie, « sympathisant » en paroles et sur certains point avec le prolétariat, mais restant en fait dans la dépendance de la bourgeoisie, ne sachant pas ou ne voulant pas comprendre quelle est la voie qui mène à l'abolition du joug capitaliste et peut seule affranchir l'humanité de l'impérialisme. « Exiger » des gouvernements bourgeois qu'ils fassent une « déclaration solennelle » répudiant les annexions , c'est pour le petit bourgeois le comble de l'audace et un modèle de logique anti-impérialiste. D'abord , un politicien bourgeois tant soit peu expert ne sera jamais embarrassé pour multiplier les déclarations ronflantes , les « brillantes » phrases à effet qui ne veulent rien dire et n'engagent à rien,contre les annexions « en général ». Mais dès qu'il s'agit des faits, on se permettra tous les tours de passe-passe. »

Dans ce portrait devraient se reconnaître les interventions tonitruantes, faites de bruit et de fureur, des députés de la NUPES , associées à leur impuissance dans les faits !

 

 

ANNEXE

Qu'est-ce que la dictature du prolétariat ?

Définition donnée par Lénine :

« L'essence de la dictature du prolétariat :

La victoire du socialisme (première tape du communisme) sur le capitalisme exige du prolétariat, seule classe réellement révolutionnaire , qu'il accomplisse les trois tâches suivantes :

La première : renverser les exploiteurs et , en premier lieu, la bourgeoisie, leur principal représentant économique et politique ; leur infliger une défaite absolue, écraser leur résistance, rendre impossible de leur part toute tentative, quelle qu'elle soit, de restauration du joug du capital et de l' »esclavage salarié.

Deuxième tâche : entraîner et conduire à la suite de l'avant-garde révolutionnaire du prolétariat, de son parti communiste, non seulement tout le prolétariat ou son énorme, son écrasante majorité, mais encore toute la masse des travailleurs et des exploités du capital ; les instruire, les organiser, les éduquer , les discipliner dans le déroulement même d'un lutte hardie, ferme et implacable, menée avec abnégation contre les exploiteurs ; arracher cette majorité écrasante de la population de tous les pays capitalistes à sa dépendance vis-à-vis de la bourgeoisie, lui inspirer , sur la base de son expérience pratique, confiance dans le rôle dirigeant du prolétariat et de son avant-garde révolutionnaire.

Troisième tâche : neutraliser ou rendre inoffensif les inévitables hésitations entre la bourgeoisie et le prolétariat, entre la démocratie bourgeoise et [la démocratie populaire], qui se manifestent tant au sein de la classe des petits patrons de l'agriculture, l'industrie et le commerce, qui sont encore très nombreux dans presque tous les pays avancés, bien que ne constituant qu'une minorité de la population, qu'au sein de la couche d'intellectuels, d'employés, etc., qui correspond à cette classe. »

LENINE « Thèses sur les tâches fondamentales du II° congrès de l'Internationale Communiste. »

«  Dans la situation concrète créée dans le monde entier et principalement dans les pays capitalistes les plus avancés, les plus puissants, les plus cultivés et les plus libres par le militarisme, par l'impérialisme, par l'oppression des colonies et des pays faibles, (…) le fait même d'admettre l'idée d'une paisible soumission des capitalistes à la volonté de la majorité des exploités , et d'une évolution pacifique, réformiste vers le socialisme, n'est pas seulement le signe d'une extrême stupidité petite bourgeoise, c'est aussi duper manifestement les ouvriers, idéaliser l'esclavage salarié capitaliste, dissimuler la vérité . Cette vérité est que la bourgeoisie, même la plus éclairée et la plus démocratique , ne s'arrête plus devant aucun mensonge , ni devant aucun crime , devant le massacre de millions d'ouvriers et de paysans pour sauver la propriété privée des moyens de production. Seuls le renversement par la violence de la bourgeoisie, la confiscation de sa propriété, la destruction de fond en comble , de tout l'appareil d’État bourgeois, parlementaire, judiciaire, militaire, bureaucratique, administratif, municipal, etc., allant jusqu'au bannissement ou l'internement de tous les exploiteurs les plus dangereux et les plus obstinés, l'organisation d'une sévère surveillance à leur égard en vue de réprimer leurs inévitables tentatives de résistance et de restauration de l'esclavage capitaliste , seules ces mesures sont susceptibles d'assurer la soumission réelle de toute la classe des exploiteurs

D'autre part, c'est également idéaliser le capitalisme et la démocratie bourgeoise , c'est également vouloir tromper les travailleurs que d'admettre , ainsi que c'en est le cas dans les vieux partis (…) , l'idée que la majorité des travailleurs et des exploités pourrait, dans les conditions de l'esclavage capitaliste , sous le joug de la bourgeoisie – qui revêt des formes infiniment variées et d'autant plus raffinées et en même temps cruellement impitoyables que le pays capitaliste est plus cultivé – que cette majorité pourrait acquérir une conscience socialiste absolument claire , des convictions et un caractère socialiste à toute épreuve.  En réalité, ce n'est qu'après que l'avant-garde du prolétariat, soutenue par toute cette classe, la seule révolutionnaire, ou par sa majorité, aura renversé les exploiteurs, les aura écrasés, aura libéré les exploités de leur esclavage et immédiatement amélioré leurs conditions d'existence aux dépens des capitalistes expropriés, ce n'est qu'après et au cours même d'une âpre lutte de classe qu'il sera possible de réaliser l'instruction , l' éducation et l'organisation ds masses les plus larges des travailleurs et des exploités, autour du prolétariat, sous son influence et sa direction, qu'on pourra les débarrasser de leur égoïsme, de leur division, de leurs tares, de leurs faiblesses, nés du régime de la propriété privée, et d'en faire une libre association de travailleurs libres. »

LENINE « Thèses sur les tâches fondamentales du II° congrès de l'Internationale Communiste. »

 

«  (…) la dictature du prolétariat est l'unique moyen de lutter victorieusement contre la base économique du capitalisme, l'unique voie vers l'abolition des classes (sans laquelle il ne saurait être question ni de liberté effective pour la personne humaine – et non pour le propriétaire – ni d'égalité effective, sociale et politique , entre les hommes – et non d'une égalité hypocrite entre le propriétaire et celui qui ne possède rien, entre le rassasié et l'affamé, entre l' »exploiteur et l'exploité ). La dictature du prolétariat conduit à l'abolition des classes ; elle y conduit , d'une part par le renversement des exploiteurs et l’écrasement de leur résistance ; elle y conduit, d'autre part, par la neutralisation , ; par la mise hors d'état de nuire du petit propriétaire qui hésite entre la bourgeoisie et le prolétariat. »

 

Parler de « liberté » en général, d' « égalité » en général, de « démocratie » en général, ou d'égalité en droit, etc. est tout à fait absurde, tant qu'existe la propriété privée des moyens de production , des classes d'exploiteurs , minoritaires, et des classes d'exploités, majoritaires. Ce ne sont que des mots et ds phrases vides de tout contenu, qui ne correspondent en rien à la réalité.

Il s'agit d'une phraséologie utilisée par la classe bourgeoise et ses idéologues pour tromper le peuple, ainsi que par la couche petite bourgeoise , qui est parfois elle-même victime de ses propres illusions.

Il suffit d'observer ce qui se passe dans les entreprises, publiques ou privées, ou dans les quartiers des villes pour se rendre compte de l'ineptie de ces conceptions, et constater que dans les faits il n’y a que l'esclavage salarié causé par le capitalisme.

Le capitalisme ne cherche même pas à appliquer les beaux principes démocratiques qu’il prêche par ailleurs. Prenez par exemple, les EHPAD, qui hébergent les personnes âgées , parfois en grande dépendance. La loi fait souvent obligation d'instaurer au sein de ces établissements des groupes ou conseils , qui rassemblent l'administration, les représentants des familles, et les représentants des résidents, afin de discuter des conditions d'hébergement (repas, aspect médical, logement, etc.). Lorsque ces conseils existent, souvent il y a de grands dysfonctionnements (membres divers cooptés, non représentatifs, pas de quorum, etc.) . Bien plus , les résidents ne sont pas traités comme des personnes humaines, mais comme des objets médicaux, des patients assistés , etc. Ainsi, il y a diverses catégories, les personnes encore valides, d'une part, et les personnes invalides, d'autres part.

 

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16 décembre 2022 5 16 /12 /décembre /2022 08:58

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

(Partie 16) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

La politique internationale prônée par La France Insoumise est véritablement la cerise sur le gâteau, et démontre une fois pour toutes que ce mouvement représente bien la couche petite bourgeoise de la société. Le but est bien de définir une défense nationale, dans le cadre de l’État bourgeois, en « démocratisant » l'armée bourgeoise. Il ne s'agit nullement d'une analyse de classe, qui conduit à la destruction de l'armée, au service de la seule classe bourgeoise, et l'instauration d'une armée populaire, une armée rouge, au service du peuple, comme l'avaient réalisé les bolcheviks. On est en droit de se demander également, quelle est l'attitude de La France Insoumise, par rapport aux diverses colonies dont dispose encore la France bourgeoise, à la guerre impérialiste, si celle-ci est déclenchée pour un repartage des richesses du monde, de l'internationalisme prolétarien. La France Insoumise, en temps de paix, comme en temps de guerre, combat-elle âprement sa propre bourgeoisie , pour instaurer un État socialiste, ou bien ce mouvement est-il patriote-chauvin, et prêt à sacrifier les éléments des travailleurs aux intérêts de la classe capitalistes, comme l'avaient déjà fait , lors de la guerre de 1914-1918, tous les tenants « pacifistes » de la Seconde Internationale, dont les pseudo-socialiste ?

Les militants de La France Insoumise, par leurs déclarations, comme l'ont montré des dizaines d'exemples, peuvent faire des milliers de fois plus de bruit qu'ils ne représentent de force, servent d'excellent baromètre pour indiquer de quel côté penche la petite bourgeoisie , de quel côté penche l'opinion publique de bout en bout bourgeoise.

Récemment, le ministre de la Défense du gouvernement de la France a appelé les parlementaires à faire l'union nationale derrière l'armée française. Il est certain que les députés de la NUPES, tout comme les anciens partis, y compris le Rassemblement National vont s'inscrire dans le cadre de cette Union Nationale derrière l'armée bourgeoise.

Voici par exemple le programme militaire de Jean Luc Mélenchon dans un livret rédigé par un groupe de travail coordonné par Aurélien Le Peletier, spécialiste des questions de défense, et Élisa Vernier, ingénieure. Il complète l’Avenir en commun , le programme pour l’Union populaire et son candidat Jean-Luc Mélenchon.

        • Sommaire

  1. Notre constat : Le bilan d’Emmanuel Macron : cinq ans d’opacité, d’alignement et d’aveuglement 

  2. Notre projet : Une France indépendante au service de la paix

  3. Nos propositions : Se donner les moyens de l’indépendance

    1. Un nouveau Livre blanc

    2. Choisir le non-alignement et l’action multilatérale 

    3. Finir la guerre au Mali

    4. Démocratiser la politique de défense

    5. Une défense du peuple, la conscription citoyenne

    6. Protéger les militaires et leurs familles

    7. Constituer un pôle public de l’armement et protéger le patrimoine économique et industriel du pays

 

Afin de recueillir le maximum de voix , de ceux qui votent encore, LFI fait établir ses propositions opportunistes par un Thing Tank et celles -ci reflètent donc l' « opinion publique » , alors qu'il est évident que cette opinion n'est que le point de vue de l'idéologie dominante, celle de la classe bourgeoise, dont une dizaine de familles détient l'essentiel des médias !

S'il est évident que les communistes doivent participer à tous les organismes , y compris aux élections parlementaires, il convient tout de même de rappeler quelle est la nature du parlement bourgeois. « Toute l'histoire de la démocratie bourgeoise , particulièrement dans les pays avancés, a fait de la tribune parlementaire la principale ou l'une des principales arènes d'escroquerie sans nom, de manœuvres frauduleuses (voir le 49-3)financières et politiques dirigées contre le peuple, d'arrivisme, d'hypocrisie, d'oppression des travailleurs. Aussi la haine ardente que les meilleurs représentants du prolétariat révolutionnaire vouent aux Parlements est-elle pleinement justifiée. » (Lénine).

Voici la position des communistes concernant l’internationalisme prolétarien :

INTERNATIONALISME PROLETARIEN ET PATRIOTISME PROLETARIEN

Au nationalisme chauvin ou au chauvinisme de grande puissance, le marxisme-léninisme oppose le patriotisme prolétarien et l’internationalisme prolétarien : tous deux sont indissociables.

L’IMPERIALISME D’ETAT

L’apparition et la signification du monopole d’État ont été clairement perçues et analysées par Engels en particulier dans l’Anti-Dühring. Le développement de la société capitaliste, de par ses lois internes pousse à la concentration des forces productives et à la socialisation croissante du travail. Ainsi apparaissent de nouvelles formes, tels les « trusts », union des gros producteurs nationaux d’une seule et même branche industrielle ; ces trusts ont pour but de réglementer la production par la détermination de la quantité à produire et la répartition de celle-ci entre eux. Bientôt ces trusts se regroupent par le fait de la concurrence entre eux, et concentrent toute une branche industrielle en une seule grande société par action :

« Dans les trusts, la libre concurrence se convertit en monopole, la production sans plan de la société capitaliste capitule devant la production planifiée de la société socialiste qui s’approche. Mais, ici, l’exploitation devient si palpable qu’il faut qu’elle s’effondre. Pas un peuple ne supporterait une production dirigée par des trusts, une exploitation à ce point cynique de l’ensemble par une petite bande d’encaisseurs de coupons. »

Il apparaît alors un phénomène nouveau, la nationalisation, qui donne à l’État capitaliste un rôle encore plus oppressif. A la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle, le capitalisme est parvenu à son stade suprême de développement : l’impérialisme. L’essence économique de l’impérialisme, c’est la domination des monopoles ; la grande production atteint des proportions telles que la libre concurrence fait place aux monopoles. En 1917, Lénine caractérisait ainsi la situation :

« Le capitalisme mondial en est arrivé aujourd’hui, approximativement depuis le début du XX° siècle, au stade impérialiste. L’impérialisme ou époque du capital financier est ce haut niveau de développement de l’économie capitaliste où les associations monopolistes (syndicats patronaux, cartels, trusts) ont acquis une importance décisive, où le capital bancaire, parvenu à un degré extrême de concentration, a fusionné avec le capital industriel, où l’exportation du capital dans les pays étrangers a revêtu de très grandes proportions, où l’univers est déjà territorialement divisé entre les pays les plus riches et où le partage du monde entre les trusts internationaux a commencé. Les guerres impérialistes pour la domination du monde, pour les marchés du capital bancaire, pour l’étranglement des nationalités petites et faibles, sont inévitables dans cette conjoncture. Et telle est précisément la première grande guerre impérialiste, celle de 1914-1917. Le degré exceptionnellement élevé du développement du capitalisme mondial en général, la substitution du capitalisme monopoliste à la libre concurrence, la formation par les banques, et aussi par les associations de capitalistes, d’un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ; la hausse des prix et l’oppression croissante de la classe ouvrière par les syndicats patronaux, en fonction du développement des monopoles capitalistes, ainsi que les immenses difficultés de la lutte économique et politique de la classe ouvrière, les horreurs, les calamités, la ruine, la barbarie engendrées par la guerre impérialiste, c’est ce qui fait que le capitalisme au degré actuel de son évolution, devient l’ère de la révolution prolétarienne, socialiste. Cette ère s’est ouverte. »

Il convient de souligner deux idées dans cet exposé synthétique que Lénine proposait d’introduire dans le programme du Parti bolchevik :

  1. D’abord l’idée que s’est formé, grâce aux monopoles et surtout aux banques, « un appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition ». C’est là un des traits les plus visibles du capitalisme monopoliste d’État.

  2. Ensuite l’idée que le capitalisme moderne « devient l’ère de la révolution prolétarienne socialiste ».

Ces deux idées sont indissociablement liées chez Lénine, la première impliquant la seconde comme l’indique le texte.

Mais les révisionnistes modernes ont radicalement séparés ces deux idées. Ces derniers proposent de perfectionner, dans le cadre du système capitaliste, cet « appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », en promettant de lui donner un contenu plus « juste » et plus « démocratique ». Par des réformes successives, et en passant par l’étape de la « démocratie avancée », ce processus conduirait pacifiquement au « socialisme ». Pour Lénine, l’impérialisme est l’ère de la révolution prolétarienne, et, en particulier, « Le capitalisme monopoliste d’État est la préparation matérielle la plus complète du socialisme, l’antichambre du socialisme, l’étape de l’histoire qu’aucune autre étape ne sépare du socialisme. »

Pour les révisionnistes, le capitalisme monopoliste d’État, c’est l’époque où l’on peut faire l’économie de la révolution prolétarienne. En fait, le perfectionnement, dans le cadre laissé intact du système capitaliste, de « l’appareil de réglementation sociale de la production et de la répartition », aboutira immanquablement au renforcement du capitalisme monopoliste d’État, donc de l’impérialisme. Les révisionnistes prétendent que la phase du capitalisme monopoliste d’État est à la fois en continuité et en rupture avec la « phase précédente », celle de l’impérialisme. Les révisionnistes séparent capitalisme monopoliste d’État et impérialisme, État et monopole : le fond de la rupture serait le prétendu « nouveau rôle de l’État ».

Contre les révisionnistes, le marxisme-léninisme affirme que le capitalisme monopoliste d’État n’est rien d’autre que l’impérialisme moderne. Mao Tsetoung a théorisé cela en affirmant que nous sommes toujours à l’époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. Le capitalisme monopoliste d’État c’est la forme moderne de l’impérialisme, celle qui est apparue, selon Lénine, au cours de la première guerre mondiale impérialiste de 1914-1918 ; les traits fondamentaux du capitalisme d’État sont les traits fondamentaux de l’impérialisme : domination des monopoles et du capital financier, exportation des capitaux, partage du monde entre les pays capitalistes et lutte pour les zones d’influence.

 

 

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15 décembre 2022 4 15 /12 /décembre /2022 13:03

 

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

 

Au niveau local, concernant la lutte pour l'égalité des sexes et l'émancipation des femmes , le point de vue de « Metz, Commune Libre » est aberrant. D'un point de vue politique, seul la suppression du capitalisme et l'instauration du socialisme pourra conduire à la suppression de toutes les conséquences du paternalisme : égalité des salaires entre les sexes, émancipation des femmes , etc. Encore convient-il d'avoir un point de vue juste concernant la lutte des classes au sein du capitalisme, et notamment la contradiction principale qui oppose la classe bourgeoise à la classe prolétarienne, et dont la résolution ne peut être que la révolution prolétarienne, suivie de diverses révolutions culturelles dans le cadre de la dictature du prolétariat . Au lieu de cela, les partisans de la NUPES, et donc de « Metz, Commune Libre », substitue à cette lutte des classes , la lutte des sexes . Voici un texte communiqué en 2020 :

« Lutte des sexes ou lutte des classes ?

Pourquoi les travailleuses de Metz ne votent pas pour le programme « Lutte des femmes » de Metz Commune Libre (ni d'ailleurs pour le programme « Lutte des femmes » de La France Insoumise) ?

De nombreux membres de la liste Metz Commune Libre ont verbalisé les diverses lacunes (par exemple : « Il y a trop d'enseignants sur la liste » (il s'agit ici, d'un problème d'affichage , et non d'un problème de fond : qu'importe le nombre d'enseignants, si ceux-ci savent véritablement porter les vraies revendications des ouvriers et des employés?) . Mais ils ne passent pas du ressenti à une analyse et à une réflexion. De plus , sur facebook, encore aujourd'hui, (le 6 mai) il paraît un article sur la défense des femmes en général. Encore de l'ambiguïté sur la réalité sociale. Bien évidemment, que toutes les femmes subissent le patriarcat, la misogynie, éventuellement la violence, l'inégalité de traitement, etc... Mais quels sont nos amies, quelles sont nos ennemis ? Faut-il défendre de la même façon, la fille Françoise Bettencourt, etc. et les femmes ouvrières ? Les bourgeoises, si elles subissent le patriarcat, ne font-elles pas partie de celles qui défendent le système qui crée le patriarcat, mais aussi de la classe privilégiée, qui exploite les ouvriers, dont les femmes d'ouvriers ? En luttant contre la bourgeoisie, ne lutte-t-on pas aussi pour libérer TOUTES les femmes, aujourd’hui, pour des revendications temporaires et demain, en allant jusqu’au bout (remplacement du système actuel par un système socialiste?. Non, je ne me bats pas pour les intérêts de Madame Françoise Bettencourt , fille, et compagnie. Il y a contradiction entre le fait que la bourgeoise, en tant que femme , soit infériorisée, et qu'elle-même, en tant que bourgeoise, exploite la classe ouvrière et pèse pour que le système capitaliste soit maintenu. Quel est l'aspect principal, l »'aspect secondaire de la contradiction ? L'aspect principal, c'est que la bourgeoise est une ennemie du peuple, elle fait partie de la cible. Par ailleurs, le fait de se battre pour émanciper la femme ouvrière, en instaurant le socialisme, contribue aussi à libérer la femme bourgeoise (à son insu), de l'exploitation patriarcale. De plus , la femme bourgeoise a largement les moyens (financiers, juridiques, culturels, etc.) pour se battre contre son exploitation (par le mari, les hommes,...) ; ainsi Madame Françoise Françoise Bettencourt a parfaitement su se battre contre les malversations de l'ancien compagnon de sa mère.

Sans doute, il faut combattre la double exploitation dont est victime la femme du peuple : exploitation en tant que travailleuse, et en tant que femme. L'aspect « travailleuse » est une contradiction antagonique, qui se résout par des moyens violents, la lutte de classes (économique et politique). L'aspect « femme » est à la fois une contradiction antagonique, qui oppose à la classe bourgeoise (patriarcat , misogynie, violence, viol traitement inférieur, etc.) et aussi une contradiction non antagonique, au sein du peuple, qui se règle par des moyens pacifiques (persuasion, etc.), ceci à l’égard de son mari ou de son compagnon. Alors pourquoi cette position ambiguë de la petite bourgeoisie sur la question des femmes (lutte pour TOUTES les femmes, bourgeoises et du peuple) ? Parce que la position sociale de la petite bourgeoisie est ambiguë : à la fois, elle aspire à se libérer du capitalisme (point commun avec tout le peuple), et aussi, elle admire la bourgeoise, espère un jour accéder à ce niveau, souhaite un capitalisme plus humain, moins libéral (voir Jean Luc Mélenchon,...). Que des illusions... Mais soutenir et l'une et l'autre, et la bourgeoise , et l'ouvrière, conduit, dans les faits à soutenir la bourgeoise et à mépriser la femme du peuple. Ceci , parce que la lutte des classes n'est pas menée de façon cohérente.

Pourquoi des concepts aussi généraux, détachés de la vie sociale réelle ? Les Syndicalistes ? Les gilets jaunes ? Les gay ? Etc ? La démocratie ? Etc. Cela tient à la nature de classe petite bourgeoise. Ou alors quelle est l'explication ? N'est ce pas idéaliste que de parler de La Femme ? L’Éternel Féminin ? Pourquoi ne pas parler de la femme des beaux quartiers de Metz et de la femme de Borny , plutôt ? Pour toi, il s'agit de « scolastique marxiste », pour moi, il s'agit d'analyse de la société française. Se battre pour la femme en général, cela n'a aucun sens : d'autant plus, qu'il n'y a pas égalité « une femme/une voix ». Que pèse une ouvrière face à Madame Françoise Bettencourt, dans une société où l'argent est roi ? Faut-il se battre aussi pour Madame GROLET, représentante du RN : qui a 9 enfants, gloire à elle, qui refuse l'avortement et la contraception pour elle-même, mais aussi pour toutes les autres femme ? Et dans l'histoire, fallait-il se battre aux côtés de Louise Michel, mais aussi aux côtés des femmes de Versailles, qui crevaient les yeux de communardes et des communards avec leurs parapluies ? Cela n'a pas de sens. Ou alors , le seul sens, c'est que dans les faits, on protège les bourgeoises et on méprise les ouvrières !

Ceux/celles qui sont incapables de comprendre que la seule façon d'émanciper Madame Bettencourt, c'est, non pas de l'unir dans un combat commun , aux côtés des femmes ouvrières, pour émanciper la « femme en général », , mais de lutter contre Madame Bettencourt, et le monde qu'elle représente, aux côtés des femmes du peuple, afin d'arracher à la classe bourgeoise les moyens de production et de les socialiser , ceux-là/celles-là sont ignorants de ce qu'est le marxisme. Pour émanciper toutes les femmes, il faut d'abord considérer Madame Bettencourt comme une ennemie , et l'amener de grès, mais plutôt sûrement de force , à se mettre au même niveau que la moyenne de la majorité des femmes travailleuses, en faire une femme qui vit de son travail , et non une femme privilégiée, hors peuple, qui vit de ses rentes, c'est-à-dire de l'exploitation du travail d'autrui. Dans un second temps, après la disparition de la classe bourgeoise, enfin intégrée dans le peuple, seule l'instauration du socialisme mettra un terme au patriarcat à la misogynie, à la violence et au traitement inégal dont sont victimes toutes les femmes. Le capitalisme français est arrivé au stade où il fait perdre toutes les illusions à la petite bourgeoisie , en lui démontrant que celle-ci ne rejoindra jamais le style de vie de la bourgeoisie, et qu'elle est massivement rejetée dans le camp des ouvriers et des employés (donc des quartiers populaires, comme Borny). La petite bourgeoisie perd donc toutes ses illusions : c'est là le sens du mouvement des gilets jaunes. Le dangers, est , comme en 1930, certains gilets jaunes peuvent recourir à la solution fasciste.

Mais à long terme, ce n'est pas la lutte des femmes en général, mais la lutte des femmes travailleuses, contre les femmes et les hommes de la classe bourgeoise qui est d’actualité. »


 

Comme en ce qui concerne les divers éléments de la société française, il ne faut pas, comme le fait trop souvent Jean Luc Mélenchon, prendre des exemples dans les pays en voie de développement, comme ceux de l'Amérique du Sud, mais bien plutôt étudier l'histoire de la France. Ainsi, concernant la question des femmes, par exemple, la Commune de Paris de 1871 offre bien des éléments dont on peut s'inspirer, tant pour ce qui concerne la démocratie populaire, que la question des femmes, et de leur émancipation.

Autre rappel de luttes de femmes populaires en 1789 (Texte de 2014) :

Le 5 octobre 1789, à Paris, quelques milliers de femmes mécontentes de la cherté de la vie et de la disette se rendent à Versailles auprès du roi Louis XVI. Victime de ses hésitations, le roi va se trouver prisonnier des révolutionnaires parisiens. Le lendemain s’ébranle un cortège de 7000 ou 8000 femmes en direction de Versailles. On crie : « A Versailles ! » ou encore « Du pain ! ». Chacun brandit une arme improvisée, fourche ou pique. Il s’agissait de sortir le roi des ors de Versailles, pour qu’il constate de visu la misère du peuple, et apporte des solutions. « Nous ne manquerons plus de pain, nous ramenons le boulanger, la boulangère, et le petit mitron ».

Quand le président Macron dit : «  Le seul responsable, c’est moi ! » (Sous-entendu : « L’État, c’est moi ! »… « Qu’ils viennent me chercher ! »), il sait très bien que les députés n’en feront rien. Par contre, fidèle à ses ancêtres, pourquoi le Peuple de Paris ne le pendrait-il pas au mot, et n’irait-il pas le chercher, pour le sortir des ors de l’Élysée, et lui montrer de visu la misère du Peuple (pas de pain jusqu’à la fin du mois, logements indignes, hôpitaux déficients, éducation au rabais, insécurité généralisée, etc.) pour l’amener dans les quartiers difficiles, afin qu’il tente enfin d’apporter de vraies solutions, au lieu de se contenter d’être seulement le président des plus riches ? « Nous ne manquerons plus de travail et de pain, car nous ramenons le gouvernement, la tenancière et le petit Macron, au sein des réalités populaires ».

 

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14 décembre 2022 3 14 /12 /décembre /2022 11:11

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

(Partie 14) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

N'étant pas sur une position politique de rupture par rapport à la classe bourgeoise, il est évident que les députés de la NUPES sont victimes de tous les travers petits-bourgeois :

-Par exemple, sur la question de la lutte des femmes, pour leur émancipation, seul le socialisme peut aller dans ce sens de façon concrète. Et c'est ainsi que le député Adrien Quatennens est, dans la vie privée, coupable de violences à l'égard de son épouse. De plus, il est incapable de faire une autocritique et de rompre radicalement avec cette pratique, et tout au plus, il est  « gêné »,... gêne petite-bourgeoise de celui qui est pris la main dans le sec …

-Autre exemple, le député NUPES, Carlos Martens Bilongo, victime d'une agression de la part des fascistes, serait lui-même auteur de paroles ou d'actes racistes et antisémites. Bien évidemment, le fond du problème est que la NUPES et le Rassemblement Nationale se placent sur un terrain identique : la sauvegarde du système capitaliste, et non la rupture et la destruction du système capitaliste. La seule différence est que le Rassemblement National défend les capitalistes français de « souche », et ne combat que les capitalistes cosmopolites et surtout de religion juive. Cela explique également pourquoi l'électorat petit bourgeois est fluide, prêt à voter NUPES ou Rassemblement National !

Le refus, c'est bien de masquer leurs analyses du système actuel, en parlant de « démocratie absolue » , de république en soi, de parlement en soi , etc. Et ce comportement se retrouve également au niveau local, par exemple, lors des élections municipales de 2020 à Metz, dans le groupe de « Metz Commune Libre ».

Voici par exemple divers textes transmis , concernant la notion de démocratie :

« De la démocratie.

Texte transmis à MCL en Février 2020 :

Sans être plus royaliste que le roi, le mot d'ordre « Démocratie », sans contenu de classe, est ambigu, ne serait que parce que tous les candidats peuvent l'utiliser , y compris la fraction fasciste de la bourgeoisie. . Il aurait fallu préciser : « Démocratie populaire », ou toute autre appellation (démocratie pour le peuple, …), qui fasse comprendre à l'électeur, qu'au niveau global, comme au niveau local, pour la première fois dans l'histoire, nous voulons donner tout le pouvoir au peuple. . Voici pourquoi.

Aujourd'hui, la démocratie consiste à faire choisir , périodiquement, au niveau global (l’État,...) et au niveau local (la commune,...), par le système du suffrage universel dévoyé, entre diverses fractions bourgeoises, la fraction choisie par le peuple étant « légitimée » (du point de vue bourgeois), par le choix des élections. En d'autres termes, le peuple (majoritaire), choisit au sein d'une élite (la bourgeoisie), ceux qui seront ses dirigeants. En leur temps, Montesquieu (dans l' « Esprit des lois », il affirme que le peuple est bien incapable de diriger, y compris ses propres affaires, et il doit donc déléguer, par la représentativité , le pouvoir , dont il se dessaisie donc, à une élite, aristocratique , au XVIII° siècle, bourgeoise au XIX° siècle, voir Tocqueville) et Rousseau (dans le « Contrat social », il démontre que le peuple est libre, mais uniquement au cours de la période électorale, quand il choisit ses maîtres, puis il retombe en esclavage, dès l'élection passée, et il s'oppose dans à la démocratie « représentative » de son époque, car la souveraineté ne se délègue pas et prône une démocratie directe, comme à Genève, démocratie rendue possible grâce notamment à Internet) avaient une vue perçante de la question. Donc, il y a bien une démocratie bourgeoise, qui est en fait la dictature d'une minorité (de moins en moins nombreuse) , celle du capitalisme, sur une majorité (le peuple, 99 % de la population), et cette république bourgeoise est celle des V républiques françaises. La seule période où le peuple a pris tous les pouvoirs, c'est à Paris, lors de la commune de Paris en 1871, écrasée dans le sang, et de quelques autres commune françaises, pour de très courtes périodes. Comme disait Marx et Engels, c'était la dictature du prolétariat, c'est-à-dire tout le pouvoir au peuple, y compris dans les entreprises, et la dictature sur la bourgeoisie.

C'est pourquoi , on ne peut accepter la définition donnée par la bourgeoisie :

Définitions de démocratie. Système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. État ayant ce type de gouvernement. Système de rapports établis à l'intérieur d'une institution, d'un groupe, etc., où il est tenu compte, aux divers niveaux hiérarchiques, des avis de ceux qui ont à exécuter les tâches commandées.

Bien évidemment, la souveraineté émane du peuple, mais elle lui est aussi vite volée pour l'attribuer à l'élite de la classe dominant, la bourgeoisie, qui exerce le pouvoir à son seul profit (exemple : la retraite Macron). Bien évidemment, la bourgeoisie met en place partout (entreprise, cité, etc.) des comités de cogestion, le management participatif, la démocratie participative (voir Scuderi à Metz). Mais à qui appartient le pouvoir ultime de trancher, y compris en matière d'écologie ? A ceux qui détiennent le pouvoir (qui se manifeste par l'argent) : les grands monopoles. Dans les faits, la démocratie bourgeoise est donc bien, d'un point de vue de lutte des classes, la dictature (domination politique, économique, culturelle, écologique ?...) d'une minorité de la société suer la majorité. La démocratie populaire est , a contrario, la dictature (la domination) d'une majorité (99 %) sur la minorité bourgeoise, et surtout la grande bourgeoisie (ultra riches, CAC 40,...) , qui, on est d 'accord, ne se laissera pas faire, et la plus grande démocratie pour le peuple (modalités à définir au cours de la lutte , mais les modalités, au niveau local, de la commune, sont connues : écoute et proximité, etc.). L’adage « Un homme (ou une femme)/une voix » est aujourd’hui une illusion, et le système ne permettra jamais que la voix d’un capitaliste monopoliste et celle de son ouvrier aient la même valeur (que ce soit dans le cadre d’un RIC , ou autre), de même un paraige messin (bourgeois messin) ne voudra jamais qu’un électeur lambda ait la même voix au chapitre  pour gérer Metz.  Si l'adage « un homme/une voix » est une chimère aujourd'hui, cela peut devenir une réalité demain, si nous nous débarrassons de tous les capitalistes monopolistes et de leurs représentants politiques. Cela ne veut pas les réduire à néant, mais plus simplement, les renvoyer à l'usine, ou au bureau, afin qu'ils gagnent leur vie comme tout un chacun, et se rendent enfin utile à la société, au lieu d'être des parasites. Il est certain que cela ne se ferra pas facilement et qu'ils opposeront une résistance acharnée pour ne pas perdre leur coffre-fort ! Il n'y a qu'à considérer la violence policière exercée contre les manifestants pacifistes , pour démonter que la peur des possédants peut conduire aux pires extrémités (fascisme, camps de concentration, etc.) . Comme l'a déclaré avec justesse feu Coluche, si les élections servaient à quelque chose, il y a longtemps que (la bourgeoisie, les dominants), les aurait supprimée (pour instaurer le fascisme?) . Si nous prenons une parcelle de pouvoir à Metz, notre but est de faire , autant que cela se peut, exercer le pouvoir par le peuple, en partant des besoins du peuple, pour retourner au peuple, dans l'intérêt du seul peuple (dont le plus urgents sont le travail et la défense de la biodiversité, de Gaïa). « Démocratie », sans préciser cela est abstrait, et ne veut rien dire, mais peut laisser entendre que l'on partage les « valeurs démocratiques » de la bourgeoisie. J'espère que cela est clair dans l'esprit de tous les camarades. Et si cela est clair, pourquoi ne pas l'afficher ?

Excusez-moi de la longueur, mais il fallait que cela sorte. Tirez l'affiche en l'état, je la collerai quand même.

 

Metz Commune Libre faux nez de LFI.

A plusieurs reprises, sur le moteur de recherche de facebook, je tape « LFI Metz » et à chaque fois je tombe sur « Metz Commune Libre » : n’y-a-t-il pas un risque de confusion ? Ou comme le dit Fernand, MCL ne risque-t-il pas d’apparaître comme le faux nez de LFI ? Pour moi, MCL ne peut que regrouper bien au-delà de LFI, et c’est la seule liste véritablement  écologique et de gauche. Même si Scuderi reprend les mêmes arguments (aller au-delà de la « démocratie participative » pour instaurer une « démocratie active » , RIC, etc) . Cependant, à la différence de Scuderi, par exemple, nous n’avons pas peur d’appliquer le RIC, peut-être même y compris avant le résultat des élections municipales.  sinon, pas la peine d’attendre les résultats du premier tour : c’est l’échec garanti, avec ou sans élus.

 

Texte transmis à MCL en Mars 2020 :

Thomas Scuderi déclare, quant à son programme électoral : «Metz en Confiance propose de passer d'une démocratie participative, où les citoye(ne)s  émettent des avis , à une démocratie active qui leur permettra de décider avec leurs élus(e) e et d'élaborer des projets en commun. »

C'est là un aveu : à l'époque de Dominique Gros, il n'y avait pas de démocratie active, mais seulement une démocratie « participative ». En quoi consiste cette dernière ? Sur le budget de la ville, de plus de 200 millions d'euros, il était possible de donner un avis sur un budget « participatif » de 1 millions d'euros. Encore s'agit d'il d'un simple avis , pas obligatoirement suivi par les élus. Et cet avis était souvent téléguidé vers des objectifs déjà décidés par les services municipaux, comme : l'installation d'un banc public, d'une poubelle, la plantation d'un arbre … En somme une « démocratie » fictive, un ersatz de démocratie. Voilà donc que l'on fait un pas sémantique supplémentaire, vers une démocratie « active » ! Passe-t-on alors d'une démocratie de 0 ,5 % à une démocratie à 1 % ? (c'est-à-dire, un simili choix de 1 million d'euros à 2 millions d'euros sur un total de 200 millions d'euros?).

D'autres parlent d'une « démocratie approfondie entre représentation , transparence et initiative citoyenne ». Mais quel que soit l'attribut qui qualifie la démocratie ;; « active » , etc, pourquoi pas « réelle », etc. il demeure un péché originel : on ne peut pas perler de la démocratie, de façon abstraite, sans préciser le contexte dans lequel la démocratie s'exerce. La question clé à se poser est : qui détient le pouvoir ? Si c'est la bourgeoisie qui détient le pouvoir, la démocratie est bourgeoise, c'est-à-dire qu'elle ne s'exerce qu'en faveur de la bourgeoisie, et qu'il y a oppression du peuple. Si le peuple détient le pouvoir, la démocratie est populaire : elle s'exerce en faveur du peuple, et il y a oppression sur la bourgeoisie.

Les atermoiements de la petite bourgeoisie, en matière de démocratie, s'expliquent par la nature de celle-ci. Le petit-bourgeois se retrouve socialement, entre le capitaliste d'une part, et l'ouvrier et le petit employé d'autre part. Il participe des deux aspects : à la fois, il peut être propriétaire (terres, commerces, etc.) et d'autre part il doit utiliser sa force de travail pour survivre et répondre à ses besoins ; Mais de plus en plus, avec le développement du capitalisme mondialisation, il est dépossédé de ses moyens de production (les machines et les outils pour l'artisan, etc;) et la paupérisation généralisée le rejette dans la classe ouvrière. C'est le cas de nombreux membres de la classe dite moyenne, qui deviennent des « gilets jaunes ». Mais , pendant un certain temps, ces personnes appauvries, écrasées d'impôts, conservent les illusions : il serait possible de faire machine arrière, de retrouver un capitalisme flamboyant, ; comme lors des « trente Glorieuses ». En somme il suffirait de « guérir » le capitalisme, en mettant un terme à ses excès, à sa barbarie, pour permettre une meilleure répartition des richesses. Il serait possible d'humaniser le capitalisme, en condamnant les patrons dits « voyous ». Ce sont les illusions que partagent les militants de la France Insoumise : le passage à une 6 ° république, qui mettrait un terme aux aspects aberrants de la 5 ° république, serait suffisant : il suffirait donc de faire la révolution « dans les urnes », en portant au pouvoir une bourgeoisie assagie, « humaniste »...

Ainsi ; il suffirait d'étendre la « démocratie », en ajoutant les termes de démocratie réelle, étendue, participative, et pourquoi pas, in fine, totale ?

Mais peu à peu, ces petits-bourgeois, par les luttes, prennent conscience que rien ne changera tant que la bourgeoisie conservera le pouvoir !

La démocratie politique n'est pas indépendante de la démocratie économique. Comment peut-on, concevoir la démocratie dans la cité, s'il n'y a pas la démocratie, également dans l'entreprise ? C'est là un aspect que se gardent bien d'évoquer les politologues et les idéologues (notamment des médias officiels) ! Quelle illusion de penser qu'un homme , c'est une voix et que toutes les voix se valent ! Comment imaginer que la voix d’un patron du CAC 40 ait la même valeur, le même poids que la voix de sa femme de ménage, de son chauffeur, ou de son ouvrier ? Ce n'est qu'après avoir renversé les capitalistes, qu'il sera enfin possible d'instaurer une réelle égalité, une ré »elle liberté, une réelle fraternité : dans le système actuel, seuls pèsent les voix des bourgeois, et les élections (même le suffrage universel), n'a qu'un objectif : à échéances , le peuple choisit la fraction de la bourgeoisie qui va gérer les affaires communes, tant dans l'entreprise, que dans la ville. Comme l'a dit Coluche, et bien d'autres avant lui ; si les élections (y compris le RIC tant que les bourgeois détiennent les cordons du pouvoir), devaient modifier cet état de fait, il y a longtemps qu'elles auraient été supprimées. D'ailleurs, en cas de menace, la bourgeoisie ne se gêne pas pour limiter les droits politiques et économiques du peuple, et même à supprimer ces droits , en instaurant le fascisme.

Alors à quoi cela sert-il de se présenter aux diverses élections, dont les élections municipales ? Pourquoi chercher à appliquer une démocratie populaire au niveau d'une commune ? A quoi sert la Démocratie communale aujourd'hui, alors que la bourgeoisie détient encore tous les rouages de l’État ? Cela permet, dans le cadre d'une légalité et d'un droit qui demeure bourgeois, d'affecter les moyens de la commune aux besoins du peuple, afin que celui-ci vive mieux, ait accès au travail et au logement, etc.

 

 

Pour moi, il est fondamental de faire une réflexion sur la notion de « démocratie » mise en avant par les dirigeants de MCL (Voir la banderole, érigée lors de tous les rassemblements, dont les marchés).

La façon de concevoir cette notion, en dehors de toute notion de classe sociale, manifeste la totale indigence idéologique de la liste MCL.

Historiquement, il convient de bien appréhender la notion de démocratie bourgeoise. Lorsqu'elle était révolutionnaire, la classe bourgeoise se battait pour instaurer une démocratie formelle, ainsi que les droits de l'homme. Je rappelle cependant les limites de cette démocratie :

  • les droits politiques n'étaient pas universels : en sont exclus, et ce jusqu'en 1945, en France, la moitié de la population : les femmes (société patriarcale) ;

  • pendant longtemps, pour les hommes, le droit électoral était censitaire (il fallait posséder un niveau de revenu pour voter). Cela veut dire donc que le droit est réserver prioritairement à ceux qui possèdent un capital ou des rentes ;

  • il a fallu attendre la Commune de Paris, puis la création de partis ouvriers, pour qu'enfin des membres des classes populaires puissent se présenter comme candidats aux élections pour gérer la chose publique.

Enfin, lorsque la classe bourgeoise est devenue définitivement réactionnaire (lorsqu'elle a vaincu définitivement les forces féodales, de l'ancien régime, et lorsqu'elle avait peur de la montée des forces révolutionnaires du prolétariat,...), la démocratie est devenue peau de chagrin, et les droits de l'homme une réalité de plus en plus formelle (torture en Algérie, etc.).

Il est étonnant que des « politiques » comme Fernand n'est pas mis en avant ces différents aspects : de fait , ce sont des partisans des thèses substitutionnistes (les élus du peuple se substituent au peuple et gèrent en son nom). Il s'agit de s'emparer de la commune et de continuer de la gérer comme avant, tout comme il s'agit de s'emparer de s'emparer de l'appareil d’État pour le gérer en faveur du peuple en entier.

Alors qu'en fait, il ne s'agit pas de réformer, de continuité, mais bien de rupture, y compris en ce qui concerne le gestion communale.

La démocratie populaire (pour le peuple, quel que soit le terme utilisé), est en rupture avec la démocratie bourgeoise.

Il en va de même du « Référendum d'Initiative Citoyenne » (R.I.C.). C'est une notion vide de sens, et je rappelle que Marine Le Pen a repris ce slogan dans ses mots d'ordre de campagne.

En quoi les habitants de Metz participent-ils à la gestion de leur quotidien, quant à la commune ? Les mairies de quartier ?

Ce qui est incompréhensible, c'est que, pour des militants du NPA ou de LFI, la base même de la notion de démocratie, c'est une analyse des classes sociales dans la société, tant au niveau local (Metz), que national, et global (international). S'il n'y a pas démocratie pour les couches populaires, c 'est bien parce qu'il y a obstacles ? Et ces obstacles, c'est bien l'existence de la classe bourgeoise, qui réserve la pratique de la démocratie bourgeoise réelle aux seuls détenteurs de capital. Nulle classe dominante n'a jamais accepté de partager le pouvoir économique et politique . C'est pour quoi la démocratie populaire (pour le peuple) implique la dictature sur la bourgeoisie (1 % de la population). Dès aujourd’hui, et de plus en plus, la bourgeoisie jette par dessus bord ce qu'il restait de la démocratie bourgeoise et des « droits de l'homme », au profit d'une direction de ^plus en plus dure sur les masses (voir les crimes policiers à l'égard des manifestants : yeux crevés, etc.).

Voir en annexe le document envoyé, sans réaction à MCL. »

 

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13 décembre 2022 2 13 /12 /décembre /2022 11:19

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

(Partie 13) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

Voilà près de cent cinquante années que Karl Marx a démontré scientifiquement dans son ouvrage, « Le Capital », que le capitalisme consomme à outrance deux bien communs, la Nature et l'Homme (par son travail) . A1ujourd'hui, l’exploitation de ces deux valeurs conduit à l'écocide et à une forme de fin du monde. Mais certains dirigeant écologistes nient cette réalité : seule la fin du capitalisme (par le passage au socialisme) est à même de mettre fin à ce processus mortifères. Ils inventent une notion qui est le « capitalisme vert », forme de révisionnisme : le système capitaliste peut être maintenu, sous réserve d'atténuer ou de mettre fin à ses effets pervers. C'est une autre forme de mélenchonisme, défendu par la petite-bourgeoisie, qui aimerait bien se substituer à la classe bourgeoise. Cela c'est produit à de nombreuses reprises ces dernières années, ou on a vu des thuriféraires écologistes, dont certains membres d' EELV , retourner casaque, et se proposer comme ministres de droite, comme de gauche (Cécile Duflot, Pascal Canfin, Barbara Pompili, François de Rugy, Yves Cochet, Dominique Voynet, Corinne Lepage, etc. et demain Yannick Jadot et autres). Il est donc certains, vu la composition politique des écologistes, que leur parti va se scinder en deux lignes : l'une de collaboration de classe avec la classe bourgeoise, de droite ou de gauche, et l'autre de lutte de classe pour détruire le capitalisme.

Lors d'une déclaration récente, Jean Luc Mélenchon a déclaré que l'alternative au macronisme, c'est soit un gouvernement NUPES, soit un gouvernement de dictature. Or , ce n'est pas cela, la véritable alternative, mais le choix entre la dictature de la bourgeoisie, instaurée par la révolution française de 1789, mais surtout la III° république bourgeoise, et la dictature du prolétariat, instaurée pour une courte période en début d'année 1871, notamment par la Commune de Paris. L'alternative, c'est donc bien entre un gouvernement bourgeois, une démocratie bourgeoise, une république bourgeoise et un parlement bourgeois, et donc un État bourgeois, géré de façon pseudo-démocratique, ou fasciste, et un gouvernement prolétarien, une démocratie populaire, et donc un État socialiste. Il n'y a pas d'autre alternative, à moins d'être partisan d'une troisième voie, entre capitalisme et socialisme, et il convient de définir cette troisième voie !

C'est pourquoi, les partisans de la NUPES ne font pas de rupture entre les deux systèmes possibles, capitalisme ou socialisme, mais prônent des réformes afin de rendre le capitalisme acceptable, par exemple en organisant une meilleure répartition des richesses.

Mais dans les faits, il convient de bien distinguer entre la propagande de la NUPERS , qui vise à maintenir la classe bourgeoise aux commandes (politiques, économiques, culturelles, idéologiques, etc.) , et la réalité de leur pratique, qui est petite-bourgeoise, à la traîne de la classe bourgeoise. Pas de rupture donc. C'est ce qu'avait déjà fait François Mitterrand et tous les partisans opportunistes et révisionnistes du « Programme Commun » des années 1970 ! Rappelons-nous le discours , très révolutionnaire en paroles de François Mitterrand , suivi par une pratique de politique bourgeoise, après avoir distribué quelques miettes en 1981-1982, miettes vite réabsorbées par le système capitaliste.

 François Mitterrand ne voulut pas laisser à la gauche du parti le monopole de la condamnation du réformisme malgré sa volonté de maintenir l’équilibre réforme/révolution. Dans son ouvrage, « Un socialisme du possible » de 1970, il écrivait : « Les socialistes qui se sont posés en réformistes ont fini par collaborer au système de valeurs capitalistes et donc à la politique de droite. La collaboration échappe difficilement à son destin qui est de trahir. L’exemple typique est celui de Noske (…) Le socialisme français a, de 1947 à 1965, étroitement collaboré à la défense de la société capitaliste (…) L’opportunisme et la trahison ont gravement compromis le réformisme [3]

[ 3 ]François Mitterrand, Un socialisme du possible, Paris, Seuil,…

. »

 

5Le programme socialiste de 1972, « Changer la vie », était bâti idéologiquement autour de l’idée de rupture avec le capitalisme et exprimait le rejet du réformisme. Le projet socialiste de 1980 confirma cette orientation : « Nous inscrivons notre démarche dans une logique de rupture dont la cohérence interdit d’isoler les éléments particuliers ou d’accommoder le dispositif au gré des circonstances [4]

[ 4 ]Parti socialiste, Projet socialiste pour la France des années…

. » La nationalisation était conçue comme l’outil principal de cette rupture. Malgré les divergences et les conflits qui marquèrent les relations entre François Mitterrand et le CERES entre 1975 et 1979, l’autonomisation politique du courant rocardien à partir de 1977 et le discours de Michel Rocard au congrès de Nantes amenèrent François Mitterrand à se rapprocher de Jean-Pierre Chevènement, animateur principal du CERES, confirmant que l’équilibre établi par le Premier secrétaire penchait alors plutôt à gauche. Jean-Pierre Chevènement entendait marquer le rocardisme à droite. Au congrès de Nantes, il déclarait ainsi à l’adresse de Michel Rocard : « Le réalisme, ce n’est pas de composer avec l’adversaire pour jeter les bases d’une social-démocratie à la française dont le rôle historique serait de gérer la crise pour le compte du capitalisme international [5]

[ 5 ]Le Poing et la Rose, n° 61, juin 1977, p. 77.

 ». Le congrès de Metz de 1979 marqua la victoire des partisans de la rupture. Le texte majoritaire, dont le premier signataire était François Mitterrand, affirmait ainsi : « Notre objectif n’est pas de moderniser le capitalisme mais de le remplacer par le socialisme » (…) « Rompre avec la toute-puissance du marché et de sa logique du profit engagera la transition [6]

[ 6 ]Motion majoritaire du congrès de Metz.

. »

 


 

Bien évidemment, François Mitterrand n'en a rien fait dans la réalité du gouvernement de la « gauche », et c'est ce que payent lourdement ses thuriféraires aujourd'hui, tant ceux du pseudo parti « socialiste », que ceux du parti révisionniste, le P « C »F . Et c'est bien évidemment la voie préconisée par la NUPES et Jean Luc Mélenchon ! Voici d'ailleurs une réponse possible :

 

"Après 1981, je demandais à François Mitterrand: « Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. La France est-elle une démocratie ? Une puissance mondiale ? Je le dis en tant que Française : cela ne veut rien dire. » - Danielle Mitterrand.

L'une des spécialités des politiciens bourgeois, comme François Mitterrand, ou Jean Luc Mélenchon, c'est de représenter les changements de coteries à la tête du gouvernement de l’État bourgeois comme des changements de régime. Il est vrai que certains députés de la NUPES sont assez cons pour y croire, mais ce n'est sûrement pas le cas des chefs de partis ! A noter que cette conception d'un changement de la clique qui gouverne vaut changement de régime, et parfois même « révolution » , est une conception commune à tous les vieux partis dont les membres siègent actuellement au parlement, y compris les partis fascistes !

 

Voici la réponse des communistes au réformisme dans les faits et à la phraséologie révolutionnaire en paroles de François Mitterrand et de tous ceux qui veulent l'imiter, dont le menchevik Jean Luc Mélenchon (citation de Lénine) :

«  Dans la situation concrète créée dans le monde entier et principalement dans les pays capitalistes les plus avancés, les plus puissants, les plus cultivés et les plus libres par le militarisme, par l'impérialisme, par l'oppression des colonies et des pays faibles, (…) le fait même d'admettre l'idée d'une paisible soumission des capitalistes à la volonté de la majorité des exploités , et d'une évolution pacifique, réformiste vers le socialisme, n'est pas seulement le signe d'une extrême stupidité petite bourgeoise, c'est aussi duper manifestement les ouvriers, idéaliser l'esclavage salarié capitaliste, dissimuler la vérité . Cette vérité est que la bourgeoisie, même la plus éclairée et la plus démocratique , ne s'arrête plus devant aucun mensonge , ni devant aucun crime , devant le massacre de millions d'ouvriers et de paysans pour sauver la propriété privée des moyens de production. Seuls le renversement par la violence de la bourgeoisie, la confiscation de sa propriété, la destruction de fond en comble , de tout l'appareil d’État bourgeois, parlementaire, judiciaire, militaire, bureaucratique, administratif, municipal, etc., allant jusqu'au bannissement ou l'internement de tous les exploiteurs les plus dangereux et les plus obstinés, l'organisation d'une sévère surveillance à leur égard en vue de réprimer leurs inévitables tentatives de résistance et de restauration de l'esclavage capitaliste , seules ces mesures sont susceptibles d'assurer la soumission réelle de toute la classe des exploiteurs

D'autre part, c'est également idéaliser le capitalisme et la démocratie bourgeoise , c'est également vouloir tromper les travailleurs que d'admettre , ainsi que c'en est le cas dans les vieux partis (…) , l'idée que la majorité des travailleurs et des exploités pourrait, dans les conditions de l'esclavage capitaliste , sous le joug de la bourgeoisie – qui revêt des formes infiniment variées et d'autant plus raffinées et en même temps cruellement impitoyables que le pays capitaliste est plus cultivé – que cette majorité pourrait acquérir une conscience socialiste absolument claire , des convictions et un caractère socialiste à toute épreuve.  »

 

 

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12 décembre 2022 1 12 /12 /décembre /2022 12:54

Au XX° siècle, en Russie, le socialisme, c'est les Soviets (démocratie populaire) plus l'électricité (Lénine). Au XXI° siècle, en France, le capitalisme impérialiste c'est la dictature bourgeoise (49-3) moins l’électricité (Emmanuel Macron) : Où est l'erreur ?

(Partie 12) De quel type de députés a besoin le peuple dans un parlement bourgeois ?

Pour le capitalisme français, c'est donc la fin des superprofits permettant de maintenir le système capitaliste : la perspective est la redistribution des cartes, c’est-à-dire l'entrée dans une phase violente de redistribution , qui peut aller jusqu'à la guerre mondiale contre d'autres impérialismes. La guerre d'Ukraine est l'une des étapes de cette redistribution .

Pour les classes intermédiaires, le choix va être de plus en plus celui-ci : soit continuer d'accepter d'être les sujets de la classe capitaliste, de défendre le système en place, ce qui est l'option à la fois des députés de la NUPES, mais aussi du Rassemblement National, soit de refuser cette option, d'entrer en rupture avec le capitalisme, de devenir des citoyens à part entière en rejoignant la lutte révolutionnaire d'un système nouveau, le système socialiste.

Les responsables de la NUPES ne font aucunement une analyse de classe de la société française. Voici leur point de vue, en résumé :

L’État français est un État  « neutre » qui peut être au service du peuple en son entier. Actuellement, il est sous l'influence d'oligarques financiers, de grands capitalistes. Mais par les élections, il est possible d'avoir une majorité d'électeurs favorables à une réelle « démocratie », à la liberté pour tous et à une réelle « égalité ». La police, la justice, l'armée, etc ; peuvent être au service du peuple en son entier, et non au service d'une classe privilégiée.

C'est également l'avis du parti fasciste (Rassemblement National ou autre) : Le capitalisme peut être mis au service de toute la société, si on élimine l'influence des capitalistes étrangers, ou cosmopolites, notamment juifs (« A bas Rothschild », était le mot d'ordre d'une frange des gilets jaunes).

Or, justement, le régime capitaliste est l'obstacle à la démocratie populaire : c'est la classe bourgeoise qui constitue l'obstacle, qu'il convient d'éliminer, pour instaurer un véritable régime socialiste, au service de la grande majorité. C'est bien la propriété privée des moyens de production qui bloque la société, qui empêche le progrès et constitue un frein à la démocratie. Tant qu'il y aura l'esclavage salarié, l'organisation anarchique de la société bourgeoise, la lutte entre une minorité exploiteuse et une majorité exploitée, tous les mots de « démocratie », de « république », de « parlement », d' « égalité », de « liberté », etc. sont autant d'illusions propres notamment aux couches petites-bourgeoises.

C'est bien parce que la NUPES représente essentiellement ces couches petites-bourgeoises, qu'elle partage toutes ces illusions, et c'est parce qu'elle partage ces illusions que les passages de militants peuvent se faire entre les partis dits « de gauche » et les partis fascistes.

Voilà de nombreuses années, par exemple , au moins depuis 1953, que les partis , comme le Parti Communiste Français , prônent ce type d'illusion : le capitalisme est amendable, il peut être humanisé et réformé. L'exploitation capitaliste n'est pas une fatalité du système bourgeois, et il n’est donc pas utile d'envisager son remplacement et sa destruction par la guerre populaire. Quelques réformes suffiront. Bien évidemment, les syndicats jaunes, de collaboration de classes , ont pris cette orientation, que ce soit les responsables de la CFDT ou de la CGT.

Les responsables de la NUPES ne posent jamais la question centrale, qui est celle du pouvoir : Qui détient le pouvoir, la bourgeoisie ou le prolétariat ? Qui exerce la dictature de classe sur qui ? Est-ce la bourgeoisie ? De quelle nature de classe est l’État, la justice, la police, l'armée ,... ? Il en découle immédiatement la question de savoir comment transférer tous les pouvoirs au peuple, afin que celui-ci exerce la dictature du prolétariat. Tous les pouvoirs signifie, tant le pouvoir politique, qu'économique, financier, culturel etc.

En ne posant pas cette question les responsables de la NUPES, qu'ils le veuillent ou non, mettent les travailleurs et le peuple sous la direction et la domination de la bourgeoise.

Voilà ce que en dit Lénine : « L'histoire enseigne qu'aucune classe opprimée n'a jamais accédé au pouvoir et ne pouvait y accéder sans passer par une période de dictature, c’est-à-dire conquérir le pouvoir politique et briser par la violence la résistance la plus acharnée, la plus furieuse, qui ne recule devant aucun crime et que les exploiteurs ont toujours opposée. La république bourgeoise la plus démocratique n'est rien d'autre qu'un appareil permettant à la bourgeoisie de réprimer la classe ouvrière, permettant à une poignée de capitalistes d'écraser les masses laborieuses . La bourgeoisie ne renonce pas à la résistance , et n'est pas prête à se soumettre à la majorité des travailleurs . Les classe opprimées se voient octroyer le droit, une fois en quelques années, de choisir le mandataire des classes possédantes qui « représentera et réprimera » le peuple au parlement . »

« Les masses qui, même dans les républiques bourgeoises les plus démocratiques, tout en étant égales en droits devant la loi, sont écartées , par des milliers de procédés et de subterfuges (voir le 49-3) de la participation à la vie politique et de la jouissances des droits et des libertés démocratiques, sont, dans l’État socialiste, associées constamment et nécessairement à la gestion démocratique de l’État. L'égalité des citoyens, sans distinction de sexe, de religion, de race, de nationalité, que la démocratie a promise partout et toujours, mais n'a réalisée nulle part, et ne pouvait réaliser en raison de la domination du capitalisme, la dictature du prolétariat l'applique entièrement et immédiatement , car seul le pouvoir des ouvriers, non intéressé à la propriété privée des moyens de production et à la lutte pour le partage ou un nouveau partage de ces moyens, est en mesure de le faire . L'ancienne démocratie, c'est-à-dire la démocratie bourgeoise et le parlementarisme étaient organisés de façon à éliminer avant tout les masses laborieuse de l'appareil administratif . Au contraire, le pouvoir de la dictature du prolétariat, est organisé de façon à rapprocher les masses laborieuses de l'appareil administratif. »

Ainsi les responsables de la NUPES discutent de la « démocratie en général ». Ils dissertent sur la « majorité », croyant que l'égalité des bulletins de vote signifie l'égalité de l'exploité et de l'exploiteur, de l'ouvrier et du capitaliste, du pauvre et du riche, de l'affamé et du rassasié. D'après ces collaborateurs de classes, il apparaît que les débonnaires, honnêtes, nobles et paisibles capitalistes n'ont jamais employé la force de la richesse, la force de l'argent, le pouvoir du capital, le joug de la bureaucratie et de la dictature , mais qu'ils ont réglé les affaires véritablement « selon la majorité ». Les mélenchonistes (en partie par hypocrisie, en partie par une extrême stupidité, acquise durant des dizaines d'années d'action réformiste) maquillent la démocratie bourgeois, le parlementarisme bourgeois, la république bourgeoise, en présentant les choses de façon à faire croire que les capitalistes règlent les affaires de l’État selon la volonté de la majorité, et non selon celle du capital, par les moyens de la duperie, de l'oppression, de la violence exercée par les riches sur les pauvres.

Voilà la démarche de Jean-Luc Mélenchon (qui était aussi celle des Mencheviks) : d'accord pour la révolution prolétarienne, en paroles, mais il faut d'abord, tout en maintenant la force, le pouvoir, le joug, les privilèges du capital et de la richesse, obtenir un vote de la majorité (l'appareil du pouvoir d’État qui organise les élections étant bourgeois), « en faveur de la révolution » ! Il est difficile d'imaginer l'insondable stupidité petite-bourgeoise que révèle cette manière de voir, l’insondable crédulité petites-bourgeoises à l'égard des capitalistes, de la bourgeoisie , des généraux, de l'appareil bourgeois , du pouvoir d 'État.

En réalité, c'est la bourgeoisie précisément qui a toujours fait preuve d’hypocrisies en appelant « démocratie » l'égalité purement formelle, alors qu'en réalité , elle exerçait la violence sur les pauvres les travailleurs, les ouvriers, par d'innombrables moyens de duperie, d'oppression, etc. La dictature du prolétariat est l'unique moyen de défense des travailleurs contre le joug du capital, contre la violence de la dictature policière et militaire de la bourgeoisie, contre la guerre impérialiste. La dictature du prolétariat est l'unique étape menant à l'égalité et à la démocratie en fait, non ^pas sur le papier, mais dans la vie, non pas de belles phrases politiques, mais dans la réalité économique.

La phase politique et économique, ouverte aujourd'hui, va permettre d'arracher les classes intermédiaires aux illusions propagées notamment par les responsables de la NUPES, pour les mettre sous la direction de la dictature du prolétariat !


 

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