Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juillet 2021 4 29 /07 /juillet /2021 08:38

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 6)

Chapitre XI.

Acquérir la paix et l'ardeur pour l'évolution.

Heureux les simples parce qu'ils auront une grande paix.

Pourquoi certains saints furent-ils si parfaits et contemplatifs ? Parce qu'ils s'efforcèrent de mourir complètement à tous les désirs d'en bas ; et pour cela, de se fondre avec Dieu du plus profond de leur cœur.

Si nous étions parfaitement morts à nous-mêmes et moins tourmentés au-dedans, nous pourrions alors même goûter le Divin et éprouver la rencontre céleste.

Oh ! Si tu entrevoyais quelle paix pour toi, quelle joie pour les autres , tu créerais en étant « parfait », je crois que tu serais plus soucieux de ton évolution spirituelle !

Si nous espérons surtout notre progrès spirituel du culte extérieur, notre ferveur touchera vite à sa fin. Mais portons la hache à la racine, afin que purifiés des passions , nous possédions la paix de l'esprit.

Si chaque année nous déracinions un vice nous deviendrons vite, par nous-mêmes, hommes parfaits.

 

Chapitre XII.

De l'utilité de l'adversité.

Il nous est bon parfois d'avoir quelques peines et contrariétés, parce que souvent elles font entrer l'homme en son cœur, jusqu'à lui faire connaître qu'il est en exil et ne doit mettre son espérance en aucune chose du monde.

Quand l'homme de bonne volonté est éprouvé, tenté ou accablé de pensées perfides, il comprend alors combien lui est nécessaire Dieu, sans lequel ne peut lui parvenir aucun bien .

 

 

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 7)

Chapitre XIII.

De la résistance aux tentations.

Aussi longtemps que nous vivons dans le monde nous ne pouvons être sans épreuves et sans tentations.

Cependant les tentations sont souvent très utiles aux hommes, bien qu'elles soient pénibles et lourdes, parce qu'en elles l'homme s'humilie, se purifie et s'instruit.

Il n'est pas d'ordre si saint ni de lieu si secret où ne soient tentations et adversités. L'homme , tant qu'il vit, n'est pas à l'abri des tentations, il est en nous d'être tentés parce que nous sommes nés dans l'ardeur du désir.

Celui qui ne lutte qu'extérieurement sans arracher la racine du mal avancera peu ; bien plus , les tentations lui reviennent plus vite et il les ressentira davantage.

Le feu éprouve le fer et la tentation, l'homme juste. (…) la tentation dévoile ce que nous sommes.

Plusieurs sont tentés assez légèrement selon la sagesse et l'équité de l'ordre Divin, qui juge l'état intérieur et les mérites des hommes et prédispose tout pour sauver ceux qu'Il a choisis.

 

Chapitre XIV.

Éviter le jugement téméraire.

Porte les yeux sur toi-même et crains de juger les faits des autres.

Celui qui se juge et s'étudie vraiment lui-même travaille toujours fructueusement.

Nous jugeons fréquemment une chose selon ce qu'elle est à notre cœur ; nous perdons facilement le vrai jugement à cause de notre amour personnel.

Si tu t'appuies davantage sur ta raison et ton habileté que sur l'esprit de soumission du Christ Jésus, tu seras rarement et tardivement un homme illuminé, parce que Dieu nous veut parfaitement soumis et toute notre raison s'élevant par un amour enflammé.

 

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 8)

Chapitre XV.

Des œuvres accomplies par amour.

Sans l'amour, les œuvres extérieures ne profitent pas (1, Cor., XIII, 3).

Mais tout ce qui est entrepris par amour, si petit et méprisable que ce soit, produit un résultat fructueux, car Dieu regarde davantage le motif qui fait agir que le travail qui est fait.

Qui a le vrai et parfait amour ne se cherche lui-même en rien, mais en toutes choses il désire seulement la gloire de Dieu, même s'il n'envie personne, car il ne veut aucune joie personnelle ; il ne veut non plus se réjouir en lui-même , mais au-dessus de tout bien, choisit d'être heureux en Dieu ; il n'attribue aucun bien à personne, mais reporte tout à Dieu de qui tout procède comme de sa source, en qui finalement tous les saints reposent en joie.

Oh ! Qui aurait l'étincelle de l'amour vrai, percevrait certainement combien tout ce qui est de la terre est vanité.

 

Chapitre XVI.

Supporter les défauts des autres.

Ce que l'homme ne peut corriger , ni en soi, ni chez les autres , doit être supporté patiemment jusqu'à ce que Dieu en dispose autrement.
Applique-toi à être patient, en tolérant les défauts des autres et leurs infirmités, quels qu'ils soient, car tu en as de nombreux qui doivent être tolérés par les autres.

Le degré de force morale de chacun apparaît surtout à l'occasion des revers ; ces occasions ne rendent pas l'homme fragile mais le montrent tel qu'il est.

 

Partager cet article
Repost0
28 juillet 2021 3 28 /07 /juillet /2021 11:07

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 5)

Chapitre IX.

De l'obéissance et de la soumission.

Il est très bon de se tenir dans l'obéissance, de ne pas être sous sa propre loi mais de vivre sous un maître.

Beaucoup sont dans l'obéissance, plus par nécessité que par amour : ceux-là souffrent et murmurent facilement ; ils n’acquerront pas la liberté d'esprit s'ils ne se soumettent pas de tout cœur par amour pour Dieu.

Cours ici ou là, tu ne trouveras la paix que dans la soumission simple sous l'autorité d'un maître.

 

Chapitre X .

Il faut éviter la surabondance de paroles.

Souvent j'aurais voulu m'être tu et ne pas être parmi les hommes.

Veillons donc et prions (Matt., XX,41). Que le temps ne passe pas sans effet utile. Si parler est possible et jugé à propos, que ce soit pour élever les cœurs.

Cependant les discussions sur les choses de l'Esprit ne sont pas peu utiles à l'évolution spirituelle quand elles ont lieu entre disciples dont l’unité du but a fait l'union en Dieu . [Le seul but : faire la volonté de Dieu.]

 

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2021 2 27 /07 /juillet /2021 11:08

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 4)

Chapitre VII.

D'éviter l'espérance vaine et l'arrogance.

Est vain qui place son espérance en les hommes ou dans les créatures.

N'aie point honte de servir les autres par amour pour le Christ Jésus et de paraître pauvre en ce monde. Ne compte pas sur toi-même , mais place ton espérance en Dieu.

La paix accompagne toujours les humbles , mais dans le cœur du superbe se trouvent l'irritation et l'envie.

 

Chapitre VIII.

Éviter une intimité exagérée.

Ne dévoile pas ton cœur à tous les hommes , mais traite de ta cause avec un homme avisé et craignant Dieu.

Rapproche-toi des humbles, des simples, des fervents, des bienveillants, et que le sujet de vos entretiens soit élevé.

Choisis d'être familier avec Dieu seulement et avec ses anges et évite de l'être avec les hommes.

 

Partager cet article
Repost0
26 juillet 2021 1 26 /07 /juillet /2021 07:12

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 3)

Chapitre V.

De la manière de lire les Écritures Saintes.

La vérité est à rechercher dans les Écritures Saintes, non l'éloquence.

Que l'amour de la vérité pure te pousse à la lecture.

Les hommes passent mais la Parole du Seigneur demeure dans l'éternité.

« Ne cherche pas qui a dit, fais attention à ce qui est dit. »

 

Chapitre VI.

Des inclinations inordonnées.

L'humble et le pauvre en esprit éprouvent une paix profonde.

L'homme qui n'est pas encore parfaitement mort pour lui-même est vite tenté et vaincu dans les choses insignifiantes et viles. C'est donc en résistant aux passions qu'on trouve la paix du cœur vraie , non au contraire en leur obéissant.

 

Partager cet article
Repost0
25 juillet 2021 7 25 /07 /juillet /2021 09:35

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 2)

Chapitre III.

De la doctrine de vérité.

Celui pour qui Tout est Unité, qui rapporte Tout à l'Unité et qui voit le Tout dans l'Un, peut être ferme en son cœur et demeurer, pacifique, en Dieu.

O Dieu-Vérité, fais-moi Un avec Toi, dans l'Amour éternel.

L'humble connaissance de toi est un chemin plus certain vers Dieu qu'une recherche approfondie de la science.

Est vraiment savant qui abandonne sa propre volonté pour faire la volonté de Dieu.

 

Chapitre IV.

De la circonspection dans les actes.

Toutes paroles ne sont pas à accepter, ni toutes intuitions, mais tout doit être examiné selon Dieu, avec attention et patience.

Bonne vie fait l'homme sage selon Dieu et éprouvé en beaucoup de choses, Autant quelqu'un se sera fait humble et soumis à Dieu, autant il sera sage et paisible en tout.

 

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2021 6 24 /07 /juillet /2021 07:45

L'IMITATION DE JESUS-CHRIST (Partie 1)

 

Livre Premier :

Leçons utiles à la vie spirituelle. Vie purificative.

 

Chapitre premier.

De l'imitation du Christ et du mépris des vanités du monde.

Ce sont les paroles du Christ qui nous enseignent combien nous devons imiter sa vie et sa conduite si nous voulons vraiment être illuminés et libérés de tous les aveuglements du cœur.

Mais celui qui veut comprendre sainement et savoureusement les Paroles du Christ, il importe qu'il travaille à y conformer toute sa vie.

Applique-toi , par conséquent , à détacher ton cœur de l'amour de ce qui est visible et à te transporter dans l'invisible. En effet, ceux qui suivent leur sensualité corrompent leur conscience et perdent l'Esprit de Dieu !

 

Chapitre II .

De l'humble opinion de soi.

Tout homme, naturellement, désire savoir, mais qu'importe la science sans la crainte de Dieu.

Qui se connaît bien soi-même, se tient pour vil et ne se délecte pas aux louanges des hommes.

Beaucoup de paroles n'assouvissent pas l'âme, mais une vie bonne rafraîchit l'esprit et une conscience pure maintient dans une grande confiance envers Dieu.

Aime à être ignoré et compté pour néant.

Le plus grand et le plus utile acquis est la vraie appréciation et le mépris de soi-même.

 

Partager cet article
Repost0
22 juillet 2021 4 22 /07 /juillet /2021 11:00

 

Pierre Quader : Ancien délégué syndical (CGT à la Ville de Roubaix), je me permets d'ajouter les éléments suivants : Le problème, c'est lorsque le PCF a pris le virage et a renoncé à ce pour quoi il a été créé : instaurer le socialisme en France . C'est alors que la classe ouvrière l'a quitté. Ancien chti, je rappelle que des hauts cadres du PCF sont devenus porteurs de valise de la famille Le Pen , dont l'un (trente années au PCF) est même devenu député FN, puis RN, et « Patriote » (profession de « foi » : « «Je viens du PCF, d'une famille de résistants. Mon père était mineur de fond, il a participé aux premières luttes.» ). Faut-il rappeler aussi qu'un petit-fils de mineur est devenu maire de la ville de Maurice Thorez, et bras (« gauche? ») de Marine Le Pen. Avec un PCF fidèle à la ligne marxiste maintenu, sans aucun doute la classe bourgeoise serait moins arrogante, et il n'y aurait pas eu un tel développement du fascisme dans l'esprit de Vichy et de Pétain/Laval. Il faut donc refonder le Parti, et laisser les patrons de l'ex-PCF décadent et collaborateur couler des « jours heureux » sur la Riviera … Je rappelle que Xavier Bertrand n'hésite pas à appeler à voter pour l'ancien PCF. Tristesse …

 

In fine , la question est: suffit-il , en s'emparant de l'appareil d’État bourgeois en l'état, de gommer, d'effacer les aspects les plus barbares du capitalisme, comme le veut JLM, en passant par les urnes, ( théorie réformiste petite-bourgeoise), ou bien faut-il briser l'appareil bourgeois et le remplacer par un État socialiste, enseignement tiré de la Commune de Paris de 1871 ? Cette dernière théorie est la seule théorie marxiste-léniniste et révolutionnaire , donc.

 

Pour prendre un précédent, comment la classe bourgeoise a-t-elle  édifiée l’État bourgeois ? Par les élections ? Non . Par la violence révolutionnaire, à partir de 1789, contre le féodalisme, puis à partir de 1848, la violence réactionnaire contre le peuple. Violence dirigée d'abord contre l'aristocratie et l’État féodal, avec l'aide du peuple (Tiers-Etat). Petit rappel : guillotine, guerres contre les émigrés, et les monarques européens, guerres de l'armée républicaine bourgeoise contre les vendéens,notamment, etc. tir au canon, par le général Bonaparte, contre les monarchistes, etc. puis diverses révolutions violentes au XIX° siècle, d'abord contre les monarchistes et les désirs de Restauration, puis contre le nouvel ennemi de la bourgeoisie, le prolétariat (tir au canon contre les ouvriers en 1848, répression bestiale contre les Communards en 1871, refus du droit de vote pour le peuple, puis pour les femmes, répression féroce (voir Clemenceau) contre les grèves), jusqu'à aujourd'hui : violences diverses, dont policières, contre les gilets jaunes et tout ce qui peut mettre en cause la légalité bourgeoise. Sans compter les diverses guerres impérialistes et coloniales pour dominer les divers peuples du tiers-monde. Imagine -t-on que les très-riches vont se laisser déposséder , sans résister ? Ou bien JLM va-t-il donc tout simplement faire l'union populaire, y compris avec la classe bourgeoise, ce qui veut dire, maintien de l'exploitation du peuple , à la rigueur , augmenter la taille des miettes distribuées (réformisme).

 

Pour refonder le Parti Communiste Français, la première étape, c'est de regarder la réalité en face. José Evrard, secrétaire départemental, c'est pas un haut cadre ? Relire les statuts du PCF ... Il y a aussi le témoignage des militants ... En Moselle, le Maire de Hayange, militant de Lutte ouvrière et du NPA, de 2001 à 2010, fondateur d'une section CGT , et responsable de celle-ci, pas un cadre de la CGT ? Aujourd'hui, avec la crise de la militance? Enquêtez auprès des militants, que diable ... Que cela plaise ou non, le PCF a bien trahi les intérêts de la classe ouvrière ... et beaucoup de "fiefs du PCF sont devenus des bastions de RN. On peut toujours se cacher derrière son petit doigt ..

 

Comme vous le dites si élégamment, je « roule » pour Eusebio Ferrari , « le Terroriste de l'Espérance » , militant communiste, lui, tué net d'une balle dans la tête en 1942, âgé d'un peu plus de vingt ans, par des gendarmes français. Dont la mort est encore commémorée aujourd'hui discrètement par les authentiques communistes du Pas-de-Calais. Qui s'est battu vraiment, lui, pour la classe ouvrière, et qui est mort en espérant faire avancer le socialisme en France. « Juin 1941 : Une poignée de jeunes communistes du Pays Noir constitue l'O.S. (Organisation Spéciale du PCF) . C'est avec des moyens dérisoires , des pistolets rafistolés, quelques kilos de dynamite dérobés aux Mines, des grenades qui n'éclatent pas et qui causeront finalement leur perte, que Ferrari et ses camarades, les Denys, Bridoux, Pawlowski, Sérédiak, Joly, toutes nationalités confondues , se lancent avec une audace folle dans la guerre révolutionnaire qui s'épanouira ensuite dans la guerre patriotique. » Donc, je ne « roule » pas pour tous les corrompus, collaborateurs de classe , parvenus et autres, comme Hue et consorts,...qui sont vos maîtres à penser, semble-t-il . Bien à vous .

 

Il faut choisir son camp: que pensent les camarades d'Eusebio d'un responsable "communiste", qui manifeste pour les gendarmes, et qui surfe sur la misère (très grande dans le Pas-de-Calais), pour occuper des fonctions lucratives dans l'appareil d’État bourgeois ? La refondation du parti, par des gens qui ont contribué à le détruire , n'est pas gagnée.

 

Pour les retraités, ceux-ci savent l'importance pour un arbre d'avoir de bonnes racines. Il est important de bien les connaître.

Ainsi, pour le Parti Communiste Français, les racines sont notamment, le marxisme-léninisme, la révolution prolétarienne, l'internationalisme prolétarien, les révolutions dans le monde (la révolution bourgeoise de 1789-1794, la Commune de Paris de 1871, la révolution d'octobre 1917, l'édification du socialisme en URSS, au moins jusqu'en 1952, la résistance au fascisme, la révolution chinoise de 1949, au moins jusqu'en 1976, etc.).

Je rappelle que le marxisme est non pas un dogme, mais un guide pour l'action. C'est la « science » de la révolution et de la construction du socialisme. C'est aussi l'idéologie de la classe ouvrière. Ainsi, au moins jusqu'aux années 1960, le PCF faisait étudier dans ses écoles et cellules des livres de référence, comme « le Manifeste du Parti communiste », de Marx et Engels et "l'Impérialisme, stade suprême du capitalisme » etc. Je rappelle que, dans les universités (par exemple à Nancy), les étudiants de l'UEC et du PCF n'hésitaient pas à étudier des thèmes marxistes, en, mémoires de maîtrise et autres. Je joins une copie des brochures diffusées par le PCF.

Par contre, les racines de JLM sont bien différentes : il s'agit d'un melting-pot de trotskisme , de philosophie social-démocrate, et d' « humanisme » petit-bourgeois, à la sauce franc-maçonne. Étant moi-même féru de la fréquentation des loges maçonniques, tant des premiers degrés, que des hauts-grades, pendant plus de trente années, je sais ce que cela signifie. Être « ami des riches et des pauvres », donc laisser la direction de la société aux « très riches », et refuser de mener la lutte des classes aux côtés de la classe ouvrière et du peuple. En conséquence, les membres de LFI font preuve de volontarisme, car ils refusent les lois sociologiques , comme la baisse tendancielle du taux de profit, la paupérisation absolue et relative, le capitalisme comme antichambre du socialisme, l'impérialisme comme fauteur de guerre de rapines, etc. Ce sont aussi des représentants de la petite-bourgeoisie, qui aspirent à gérer le capitalisme, en « humanisant » celui-ci. Partisans du chauvinisme de petite puissance (« la France « éternelle », la Nation française), ceci par refus d'assumer la lutte des classes aux côtés du prolétariat (environ 6 millions de personnes) et le peuple 99 % de la population), en prônant la « démocratie en général », y compris pour les ennemis de la démocratie populaire. Ainsi, « l'union populaire »  de JLM comprend aussi la classe bourgeoise, et donc ne change pas de système, mais tend à instaurer un capitalisme plus juste (est-ce vraiment possible de faire aller la roue de l'histoire à l'envers? Ancien Chti, j'ai constaté avec quelle stupeur, JLM a « découvert » dans le Pas-de-Calais, la classe ouvrière, quand il est venu se frotter à Marine Le Pen. C'est bien parce que , au cours des années 1970, le PCF a jeté par-dessus bord ses racines, le marxisme, qu'il est devenu un parti petit-bourgeois (thèse de la coexistence pacifique avec les impérialismes, passage pacifique au socialisme par la seule voie électorale, un État bourgeois neutre, dont il suffit de s'emparer par les élections pour lui donner une tournure socialiste, défense de la France en général, démocratie en général, etc>.) laissant une place à la social-démocratie, dont JLM, et abandonnant la classe ouvrière. De toute façon, avec la deuxième crise général du capitalisme qui éclate, soit le PCF retrouve ses racines, soit la classe ouvrière édifie un nouveau pari révolutionnaire.

De nombreux ouvriers communistes n'ont jamais abandonné la lutte des classes. Je pense, par exemple, à Émile Duhamel, militant PCF et CGT, – affectueusement appelé « le grand Émile » – décédé depuis, arpentant les couloirs de la mairie de Roubaix, pour affirmer, avec véhémence, sans être pris au sérieux, hélas : « Non, la lutte des classes n'est pas morte ! ».

Aussi, il ne sera pas simple d'enjamber soixante années de collaboration de classes, mais la rupture ne pourra se faire que par une lutte de deux lignes, la ligne révolutionnaire et marxiste, contre la ligne noire, petite-bourgeoise : à l'issue de cette lutte, devrait notamment dégager les « fils de », héritiers de la nomenklatura petite-bourgeoise, qui s'est emparée de la direction du parti, et qui, on peu le dire, « vit des jours heureux » !

 

Un sybdicalisme révolutionnaire !

 

Les collabortionnistes de classe de la CGT s'étonnent du fait que la classe ouvrière les rejette, parfois avec violence. Il fdaut quand même se rappeler les faits :

  • Ainsi, à la ville de Roubaix, le représentant de la CGT se considérait comme un collaborateur fidèle du maire en place, ainsi que du Directeur général des services. Maire « élu » en 1994, d'abord chef de cabinet d'André Diligent (homme de droite), puis maire de l'union de la gauche.

  • Les délégués de Force ouvrière de la ville de Roubaix collaboraient sans vergogne avec la direction, souvent contre les employés et ouvriers.

  • A la ville de Metz, les délégués de la CFDT, sous l 'égide d'un maire de « gauche » n'hésitaient pas à « échanger » une minime augmentation de salaires pour les catégories B et C, contre un sort déplorable pour l'encadrement A (« chasse aux sorcières ».

  • Il est certain que les délégués syndicaux ont pris de très mauvaises habitudes, de collaboration de classe, et que pour mener les luttes, ils font souvent partie de la direction.

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2021 7 18 /07 /juillet /2021 19:29

Liberté, égalité, fraternité (Partie 46)

CHAPITRE IX

 

 

 

EN GUISE DE CONCLUSION

 

 

 

OBJECTIVISME ET OBJECTIVITE SCIENTIFIQUE

 

 

 

A tout moment, dans toutes les situations, il existe différents points de vue. Chaque point de vue représente un point de vue de classe, les intérêts d’une classe.

« Dans une société de classes, chaque homme vit en tant que membre d’une classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte d’une classe. »

Le concept de dictature de classe chez Lénine ne peut être exposé que d’un point de vue de classe : il s’agit alors de savoir qui servir, la classe bourgeoisie ou le classe ouvrière ?

Quand on se détermine par rapport aux intérêts de la classe ouvrière et de la révolution, quitte à ce que le point de vue soit momentanément minoritaire, cela s’appelle « oser aller à contre-courant » : le problème est alors de savoir, à propos du concept de dictature du prolétariat, quel point de vue répond aux intérêts des travailleurs. On se détermine alors résolument en prenant parti.

Quand on se détermine par rapport au point de vue « majoritaire », cela s’appelle l’opportunisme : on prétend alors rendre compte « objectivement » de tous les points de vue, de la réalité, sans prendre parti. La presse bourgeoise aussi prétend à l’ « objectivité ». Lénine eut à combattre une telle conception venant de la part de ceux qu’on appelait les « marxistes légaux ». A ce sujet il écrivait :

« Quiconque est consciemment ou inconsciemment partisan du régime bourgeois ne peut manquer d’être séduit par la théorie de l’objectivisme. »

L’objectivisme est une théorie bourgeoise qui vise à nier la lutte de classes, en prétendant se placer au-dessus des classes et des partis pour mieux faire passer le point de vue de la classe bourgeoise. Au nom de l’ « objectivité » la bourgeoisie accuse le marxisme-léninisme d’être partisan, pour dissimuler son propre point de vue de classe.

Le propre du prolétariat est au contraire son esprit de parti. Il juge et combat en fonction des intérêts du prolétariat, en sachant que tant qu’il y aura des classes, il y aura aussi des luttes de classes, il y aura des idées représentant les intérêts de la bourgeoisie et d’autres représentants les intérêts du prolétariat. Il ne faut pas se dissimuler le fait que tout point de vue est un point de vue de classe et c’est pourquoi nous ne prétendons pas à l’ « objectivité » en traitant le concept de dictature chez Lénine. C’est là le premier caractère du marxisme : le marxisme est l’idéologie du prolétariat. Un second caractère du marxisme est qu’il fonde son action sur la connaissance de la réalité objective, et non sur un dogme ou un quelconque désir subjectif :

« La philosophie marxiste – le matérialisme dialectique – a deux particularités évidentes. La première, c’est son caractère de classe : elle affirme ouvertement que le matérialisme dialectique sert le prolétariat ; la seconde, c’est son caractère pratique : elle met l’accent sur le fait que la théorie dépend de la pratique, que la théorie se fonde sur la pratique, et à son tour, sert la pratique. »

Aussi s’il est important de « connaître » le marxisme, cela est insuffisant, car, « le marxisme n’est pas un dogme mais un guide pour l’action » (Mao Tsetoung) ; il est essentiel de connaître les conditions spécifiques de la France et de savoir appliquer le marxisme : l’universel n’existe que dans le particulier.

L’application du marxisme-léninisme aux conditions spécifiques de la France ne peut et ne doit être transposée dogmatiquement à partir d’aucune autre expérience révolutionnaire concrète. Cette vérité ne signifie nullement que les expériences historiques du mouvement ouvrier international ne comportent pas différents enseignements et principes de portée universelle. La Commune de Paris, la Révolution d’Octobre 1917, la Révolution chinoise de 1949, la grande Révolution culturelle prolétarienne de Chine et d’autres révolutions ont enrichi la connaissance du prolétariat révolutionnaire sur les plans théoriques, stratégiques, tactiques, politiques et organisationnels.

Tout en tenant compte de ces enseignements et de ces principes, la préparation et le processus de la révolution prolétarienne en France ne pourront remporter de succès qu’en étudiant minutieusement la situation objective française, qu’en tenant compte des caractères spécifiques propres à la situation en France : la révolution prolétarienne en France devra se développer dans les conditions d’un pays capitaliste hautement développé et parvenu au stade suprême du capitalisme monopoliste d’Etat.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2021 7 18 /07 /juillet /2021 18:18

Liberté, égalité, fraternité (Partie 45)

 

  1. LE « DEPERISSEMENT » DE L’ETAT

 

« L’abolition du pouvoir d’Etat est l’objectif que se sont assignés tous les socialistes, Marx en tête. Tant que cet objectif n’est pas atteint, la démocratie véritable, c’est-à-dire la liberté et l’égalité, est irréalisable. Or, seule la démocratie soviétique ou prolétarienne conduit pratiquement à ce but car, en associant les organisations des masses laborieuses, constamment et nécessairement, à la gestion de l’Etat, elle commence sur le champ à préparer le dépérissement complet de tout Etat. » (253)

 

LA DICTATURE DE LA MAJORITE

 

Il peut y avoir dictature de la minorité sur la majorité, et il peut y avoir dictature de la majorité sur la minorité : c’est ce qui distingue la dictature de la bourgeoisie de la dictature du prolétariat, le capitalisme du socialisme. La dictature, c’est un pouvoir illimité en dehors des lois, s’appuyant sur la force au sens le plus direct du mot. La force sur laquelle s’appuie et tend à s’appuyer le socialisme, ce nouveau pouvoir, ce n’est ni la force des baïonnettes, ni la force de l’argent, ni la force d’anciennes institutions établies. Les nouveaux organes du pouvoir prolétarien n'ont ni armes, ni argent, ni institutions anciennes. Leur force s’appuie sur la masse du peuple. Voilà la différence fondamentale entre le nouveau pouvoir et tous les vieux pouvoirs antérieurs.

Les organes du pouvoir de la minorité ont pour but de maintenir la dictature de la minorité sur la majorité à l’aide d’expédients policiers, en éloignant la masse populaire de toute participation réelle au pouvoir et de toute surveillance réelle sur le pouvoir. L’ancien pouvoir se méfie systématiquement de la masse, il a peur de la clarté, et se maintient dans le mensonge.

Les organes du pouvoir de la majorité ont pour but de maintenir la dictature de la majorité sur une minorité d’exploiteurs et d’oppresseurs policiers. Le nouveau pouvoir, dictature de l’immense majorité, se maintient et ne peut se maintenir exclusivement qu’à l’aide de la confiance des larges masses, exclusivement en invitant de la façon la plus libre et la plus large, toute la masse à participer au pouvoir. Il n’y a rien de caché, rien de secret, aucun règlement, aucune formalité. C’est un pouvoir qui s’offre à la vue de tous, qui fait tout sous les yeux de la masse, accessible à la masse, issu directement de la masse, c’est l’organe direct et sans intermédiaire de la masse populaire et de sa volonté. Voilà la différence fondamentale entre la dictature contre le peuple et la dictature du peuple révolutionnaire.

On ne saurait accomplir la transition du capitalisme au socialisme sans que l’hégémonie appartienne à la seule classe instruite par le capitalisme en vue de la grande production, et qui est seule à rompre avec les intérêts du petit producteur. Mais il est impossible d’exercer la dictature du prolétariat par l’intermédiaire de l’organisation qui le groupe tout entier. Car le prolétariat est une classe si morcelée, si corrompue ça et là, que l’organisation qui le groupe tout entier est incapable d’exercer directement sa dictature. Seul le peut l’avant-garde, le parti qui a « absorbé » l’énergie révolutionnaire de la classe. Il se forme une sorte de mécanisme qui est la base même de la dictature du prolétariat, l’essence de la transition du capitalisme au socialisme. Si ce n’est pas tout le peuple qui réalise la dictature, mais seulement le peuple révolutionnaire, celui-ci cependant ne craint en rien l’ensemble du peuple, et dévoile à tout le peuple les mobiles de ses actes et tous leurs détails, et invite volontiers tout le peuple à participer non seulement à la « gestion » de l’Etat, mais aussi au pouvoir, à participer à l’organisation même de l’Etat.

 

LA BOURGEOISIE A BESOIN DE L’ETAT

 

Dans la société capitaliste existe « l’Etat au sens propre ». La démocratie est purement exceptionnelle, elle n’est jamais complète. Il y a démocratie pour les riches et pour une petite couche du prolétariat. Les pauvres sont laissés à l’écart.

Du capitalisme, l’humanité ne peut passer directement qu’au socialisme, c’est-à-dire à la propriété collective des moyens de production et à la répartition des produits selon le travail de chacun. Le socialisme se transforme nécessairement et peu à peu en communisme, c’est-à-dire on passe à la phase où « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ».

 

LE PROLETARIAT A BESOIN DE L’ETAT

 

Le socialisme, c’est une période de transition, la dictature du prolétariat. L’Etat du type de transition n’est plus un Etat « au sens propre » :

« L’Etat, au sens propre du mot, c’est le commandement exercé sur les masses par des détachements d’hommes armés, séparés du peuple.

Notre nouvel Etat naissant est lui aussi un Etat, car il faut des détachements d’hommes armés, il nous faut un ordre rigoureux, il nous faut user de violence pour réprimer sans merci toutes les tentatives de la contre-révolution (…). Mais notre nouvel Etat naissant n’est déjà plus un Etat au sens propre, car en bien des endroits de la Russie ces détachements d’hommes armés, c’est la masse elle-même, le peuple entier, et non pas quelqu’un au-dessus de lui, séparé de lui, privilégié, pratiquement inamovible. » (254)

La démocratie est presque complète, limitée seulement par la répression de la résistance de la bourgeoisie. La démocratie existe pour les pauvres. Mais il y a répression par la force de la résistance des riches. La dictature du prolétariat est une période de transition entre le capitalisme et le communisme ; il va donc de soi que l’Etat qui correspond à la période de transition politique qu’est la dictature du prolétariat, est lui-même un Etat de transition ; ce n’est plus un « Etat au sens propre », mais une transition entre l’Etat et le non-Etat.

 

L’ETAT DEPERIT

 

La société communiste voit le dépérissement de l’Etat. La démocratie réellement complète devient une habitude et de ce fait dépérit.

« L’abolition du pouvoir d’Etat est l’objectif que se sont assignés tous les socialistes, Marx en tête. Tant que cet objectif n’est pas atteint, la démocratie véritable, c’est-à-dire la liberté et l’égalité, est irréalisable. Or seule la démocratie soviétique ou prolétarienne conduit pratiquement à ce but car, en associant les organisations des masses laborieuses, constamment et nécessairement, à la gestion de l’Etat, elle commence sur-le-champ à préparer le dépérissement complet de tout Etat. » (255)

La démocratie complète n’est identique à aucune démocratie d’aucune sorte. La démocratie complète qui devient l’habitude, et de ce fait dépérit, fait place au principe : « De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins ».

C’est-à-dire le socialisme, c’est la suppression des classes et, simultanément de l’appareil de contrainte d’une classe sur une autre : l’Etat.

La démocratie est une des formes de l’Etat. Or les marxistes-léninistes sont adversaires de tout Etat. Le marxisme se distingue de l’anarchisme en ce qu’il reconnaît la nécessité d’un Etat pour passer au socialisme mais, et c’est ce qui le distingue de l’opportunisme, d’un Etat de type nouveau comme la Commune de 1871, comme les Soviets des députés ouvriers de 1917, et non d’un Etat comme la république démocratique bourgeoise de type habituel.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2021 7 18 /07 /juillet /2021 18:12

 

Liberté, égalité, fraternité (Partie 44)

 

  1. LE CONTRÔLE OUVRIER

 

Le rôle du contrôle ouvrier dans la construction du socialisme est d’empêcher la restauration du capitalisme, d’éviter le révisionnisme et de donner la direction du pouvoir à la classe ouvrière. Le pouvoir ou contrôle de la clase ouvrière est un des premiers principes du marxisme-léninisme. La classe ouvrière, sous la direction du Parti, fait la révolution, et la mène à son terme, construit le socialisme. La classe ouvrière est la classe dirigeante du pays, et elle doit contrôler la vie de tout le pays ; ne pas s’éloigner de ce principe est la condition essentielle pour que le socialisme subsiste :

« C’est là la preuve d’une vérité indiscutable au point de vue théorique, la preuve que le pouvoir des Soviets est un nouveau type d’Etat, sans bureaucratie, sans police, sans armée permanente, où la démocratie bourgeoise fait place à une démocratie nouvelle qui porte au premier plan l’avant-garde des masses laborieuses, fait de celles-ci le pouvoir législatif et exécutif, leur confie la défense militaire, et crée un appareil susceptible de rééduquer les masses. » (242)

Les partis révisionnistes voient la classe ouvrière comme uniquement liée à la production. Elle doit produire de plus en plus et se limiter aux problèmes économiques de l’entreprise. Les capitalistes considèrent l’ouvrier seulement comme une main-d’œuvre sans qualité ; ils essaient d’éloigner la classe ouvrière du domaine politique, et veulent en faire une classe apolitique. Le marxisme au contraire dit que le prolétariat doit s’occuper de politique :

« Il faut lutter contre le préjugé selon lequel seule la bourgeoisie est capable de gouverner l’Etat. Le prolétariat doit assumer la charge de gérer l’Etat. » (243)

« Ce préjugé, le plus ignoble de tous les préjugés bourgeois (…) selon lequel un simple ouvrier ou un simple paysan ne peut gouverner l’Etat. Il le peut et il apprendra à le faire s’il s’y met. » (244)

Pour les révisionnistes, seul le Parti et les dirigeants vont s’occuper de politique ; c’est une thèse contre-révolutionnaire. Dans les pays socialistes qui se sont transformés à nouveau en pays capitalistes, tel l’Union soviétique, la classe ouvrière a perdu sa vigilance et son rôle dirigeant. Elle a oublié le principe selon lequel tous devaient lui rendre compte de leurs activités. Ainsi des traîtres ont pu prendre le pouvoir : une leçon que l’on peut tirer de cela est qu’il faut augmenter sans cesse le rôle dirigeant de la classe ouvrière sur tous les domaines de la vie :

« Notre but est de faire remplir gratuitement les fonctions d’Etat par tous les travailleurs, une fois qu’ils ont terminé leurs huit heures de « tâches » dans la production : il est particulièrement difficile d’y arriver, mais là seulement est la garantie de la consolidation définitive du socialisme. » (245)

Dans un pays où existe la dictature du prolétariat, comment comprendre le contrôle ouvrier ? Jusqu’à aujourd’hui, il s’est manifesté sous trois formes :

  • Le contrôle du Parti

  • Le contrôle de l’Etat

  • Et le contrôle ouvrier direct.

 

  1. La direction du Parti est une forme des plus élevées du contrôle ouvrier :

 

« Dictature d’un seul parti, oui ! Telle est notre position, et nous ne pouvons quitter ce terrain, parce que c’est là le parti qui, au cours de dizaines d’années, a compris la place d’avant-garde de l’ensemble du prolétariat industriel des fabriques et des usines. » (246)

Le contrôle du Parti s’exerce partout. Plus fort est le Parti, plus fort est le contrôle ouvrier du Parti. Aussi toute la classe ouvrière est intéressée au renforcement du Parti. Pour renforcer le contrôle ouvrier du Parti, il est nécessaire que la classe ouvrière fasse tous ses efforts pour réaliser le programme du Parti : il faut augmenter la prolétarisation du Parti et augmenter le nombre de cadres ouvriers dans le Parti. En un mot pour renforcer le contrôle de la classe ouvrière, il est nécessaire de renforcer le rôle dirigeant du Parti.

C’est là le rôle de toute la classe ouvrière et de ses alliés révolutionnaires :

« La dictature du prolétariat est inévitable lors du passage au socialisme, mais elle ne s’exerce pas par l’intermédiaire de l’organisation groupant tous les ouvriers de l’industrie. Pourquoi ? (…). Les choses se passent ainsi : le Parti absorbe en quelque sorte l’avant-garde du prolétariat, et c’est elle qui exerce la dictature du prolétariat. Mais sans un fondement tel que les syndicats, il est impossible d’exercer la dictature, de s’acquitter des fonctions d’Etat. » (247)

 

  1. La classe ouvrière exerce aussi son contrôle par l’intermédiaire de l’Etat : l’Etat de la classe ouvrière, l’Etat socialiste, est un Etat de dictature du prolétariat, un Etat aux mains de la classe ouvrière.

 

« Sans un certain recensement et contrôle exercés par l’Etat sur la production et la répartition des produits, le pouvoir des travailleurs, la liberté des travailleurs, ne pourront pas se maintenir, et le retour sous le joug du capitalisme sera inévitable. » (248)

L’Etat exerce son contrôle sur tous les appareils administratifs, sur le travail de tous les cadres administratifs. Pour renforcer le contrôle de la classe ouvrière, il faut renforcer toujours le contrôle de l’Etat et renforcer le caractère de classe de l’Etat (contrairement aux révisionnistes d’Union soviétique et d’ailleurs qui prétendent que chez eux l’Etat appartient « à tout le peuple » et n’a plus aucun caractère de classe.)

C’est donc avec l’Etat que la classe ouvrière renforce son contrôle sur tout.

« Le pouvoir d’Etat aux mains d’une seule classe, du prolétariat, peut et doit devenir un instrument pour attirer aux côtés du prolétariat les masses laborieuses non prolétariennes, un instrument pour conquérir les masses sur la bourgeoisie et les partis petits bourgeois. » (249)

 

  1. Le contrôle de la classe ouvrière par le Parti et par l’Etat ne suffit pas : ces formes de contrôle ouvrier existaient aussi en Union soviétique et dans d’autres pays, et cela n’a pas empêché leur dégénérescence. Il faut une troisième forme de contrôle : le contrôle direct de la classe ouvrière. L’élimination du contrôle direct a entraîné en Union soviétique et dans d’autres pays la dégénérescence du Parti et du pouvoir d’Etat. Lénine a de nombreuses fois mis en garde pour que le contrôle direct soit appliqué sans aucune exception :

« C’est le contact des Soviets avec le « peuple » des travailleurs qui crée précisément des formes particulières de contrôle par en bas, comme, par exemple, la révocation des députés, formes que l’on doit maintenant développer avec un zèle tout particulier. » (250)

Le contrôle direct de la classe ouvrière est quelque chose de nouveau qui s’est développé en Chine de 1949 à la mort de Mao Tsetoung. La direction politique, idéologique et économique de la classe ouvrière n’est pas l’affaire du seul Parti et de l’Etat.

Quels sont les buts du contrôle ouvrier direct ? Développer l’initiative des ouvriers, attirer toute la classe ouvrière dans la réalisation du socialisme :

« De même qu’ils étaient des centaines à l’époque du servage, de même que des milliers et des dizaines de milliers à édifier l’Etat à l’époque du capitalisme, de même aujourd’hui la révolution socialiste ne peut être accomplie qu’avec la participation pratique, active et directe de dizaine de millions d’hommes à la gestion de l’Etat. » (251)

Le contrôle direct de la classe ouvrière est une expression de la démocratie dans la production, et une arme puissante pour lutter contre le bureaucratisme (Lénine disait : « extirper encore et toujours l’ivraie du bureaucratisme »).

Le contrôle direct permet à la classe ouvrière le contrôle sur les autres couches. C’est un moyen d’éducation de la classe ouvrière. Le contrôle ouvrier doit s’exercer sur les organisations du Parti, sur l’appareil administratif d’Etat, sur l’appareil économique, dans l’entreprise et au dehors, sur tout et partout.

Le Parti et l’Etat se bureaucratisent si le contrôle ouvrier est faible. La lutte pour le renforcement du contrôle ouvrier ne se mène pas par des décrets mais il s’agit d’une nouvelle façon de vivre et de penser. Avec ce contrôle, la classe ouvrière défend la dictature du prolétariat.

L’objectif principal du contrôle ouvrier direct est que la classe ouvrière préserve l’application juste de la ligne marxiste-léniniste du Parti. Un autre objectif est l’application des lois du pouvoir.

Le contrôle ouvrier direct est nouveau et un problème actuel, posé du point de vue théorique par Lénine et qui s’est posé pratiquement et théoriquement en Chine : c’est de trouver des moyens d’intervention directe des masses dans tous les domaines de la vie :

« En un mot, pour autant que les masses laborieuses se mettent elles-mêmes à gérer l’Etat et à créer une force armée qui soutient l’ordre existant, l’appareil spécial de gestion disparaît, l’appareil spécial d’une certaine violence de la part de l’Etat disparaît, et nous ne pouvons plus être dès lors pour la démocratie sous son ancienne forme. » (252)

 

Partager cet article
Repost0